Trophée des Plumes - Une vie Austère
3 pages
Français

Trophée des Plumes - Une vie Austère , livre ebook

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Laporte venait de lancée son dernier soupir sous le poids de main que Assetou venait de posée sur le poignet. Et comme une poule, Hamed était sous Serge. Le regard tombant de sa femme laissait voir ses paupières presque estropiées, ses lèvres séchaient soudainement et ses pupilles lubrifiants laissaient trébucher quelques larves de larmes le long de son visage. Elle venait d’être échafaudée par ce qu’elle voyait. Son âme déjà bien évanouie lassait son corps sans vacillement. Telle une statuette, elle restait planche, un instant avant de s’effondrer de tout son poids. Serge, prit de panique, s’échappât aussi vite qu’une vague de poussière. Sans même adresser une lettre à son compagnon, il disparut dans le regard perdu de celui-ci. Assetou avait épousé Hamed alors qu’ils n’avaient chacun respectivement vingtsix et trente-deux ans. Hamed était le fils du Cheick, le grand guide spirituel. Il avait toujours vécu sous l’ombre de ce dernier, apprit près de lui la vêture, la sagesse, la religion, la pudeur et la foi qui lui avait été léguée en héritage depuis ses ancêtres. Jusqu’à ses vingt-sept ans, où il fut embauché dans une entreprise de cimenterie étant que comptable. Là, il venait dès cet instant dépendant de lui sur tous les plans nécessaire. Mais déjà, il avait appris auprès de son père plus que ce qu’il ne devait. Hamed n’était qu’un modèle, jusqu’à ce qu’il laisse entrer dans sa vie le concierge de l’entreprise. Serge.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2021
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

 La porte venait de lancée son dernier soupir sous le poids de main que Assetou venait de posée sur le poignet. Et comme une poule, Hamed était sous Serge. Le regard tombant de sa femme laissait voir ses paupières presque estropiées, ses lèvres séchaient soudainement et ses pupilles lubrifiants laissaient trébucher quelques larves de larmes le long de son visage. Elle venait d’être échafaudée par ce qu’elle voyait. Son âme déjà bien évanouie lassait son corps sans vacillement. Telle une statuette, elle restait planche, un instant avant de s’effondrer de tout son poids. Serge, prit de panique, s’échappât aussi vite qu’une vague de poussière. Sans même adresser une lettre à son compagnon, il disparut dans le regard perdu de celui-ci.
Assetou avait épousé Hamed alors qu’ils n’avaient chacun respectivement vingt-six et trente-deux ans. Hamed était le fils du Cheick, le grand guide spirituel. Il avait toujours vécu sous l’ombre de ce dernier, apprit près de lui la vêture, la sagesse, la religion, la pudeur et la foi qui lui avait été léguée en héritage depuis ses ancêtres. Jusqu’à ses vingt-sept ans, où il fut embauché dans une entreprise de cimenterie étant que comptable. Là, il venait dès cet instant dépendant de lui sur tous les plans nécessaire. Mais déjà, il avait appris auprès de son père plus que ce qu’il ne devait. Hamed n’était qu’un modèle, jusqu’à ce qu’il laisse entrer dans sa vie le concierge de l’entreprise. Serge.
L’exception d’Hamed faisait de lui un homme plus ou moins diffèrent. Il n’avait aucune attirance pour les femmes, d’où tout ce laps de temps qui le laisse voir ses jours et ses années de célibat. Alors que depuis ses vingt-deux son père exigeait qu’il se marie. C’était une affaire de réputation et d’image. Ne trouvant pas la femme de son choix, son père lui propose d’épouser Assetou. La belle vierge la plus convoitée de toutes les jeunes filles du quartier. C’était la fille du muezzin Issa. Elle avait bu tout le verre de ce que son père voulait qu’elle soit. Une femme digne de son nom, ayant reçue l’éducation la plus meilleure qui existe. Selon la religion et aussi selon la conception de son père. Issa avait bien réussi à faire de sa fille, une immaculée, une copie de sainte Rita. Celle qui par sa foi et sa croyance est soumise à son marie au point de ne pouvoir le fixer dans les yeux. Oui ! Ainsi était Assetou. Voilà pourquoi le Cheick demanda sa main pour son fils Hamed.
Revenue à elle, Assetou continuait de pleurer en pensant à tout sans toutefois manquer de se remettre à son Dieu. Elle vivait trois années de mariage sans
jamais voir son homme lui avait passé une écume de caresse. Malgré son beau pubis toujours épilé et les cassures de foudre qui se dessinaient sur ses belles paires de fesses.
Assetou était assez mature, elle était une fille de Dieu. Préserver ce secret était pour elle une obligation mais aussi une torture. Elle se promit de ne livrer son homme à la honte, ni de dévoiler qu’il est homosexuel. Qui l’aurait cru ? Le modèle, l’image incarnée même du Cheick être homosexuel. C’était une lourde assertion. Le dilemme était grand, mais Assetou était forte. Qu’avait telle fait à Dieu pour mériter un tel sort ? Se demandait-elle souvent. Mais sa foi et ses prières étaient une si belle lumière déjà.
Apres avoir pleuré toutes les larmes de son corps, deux mois venait de s’écouler. Hamed toujours inquiet vivant chaque jour dans la frousse. Se demande quotidiennement pourquoi sa femme n’avait encore rien dis ? Son silence et sa mine de ne rien était plus que suicidaire pour son époux. Elle le lisait bien dans son regard, à chaque fois, et toujours elle lui répétait qu’elle était sa femme et qu’une femme ne ridiculise pas son homme, ni même ne dévoile les problèmes conjugaux. Hamed, lui devait faire un choix étant l’homme et le responsable, car elle ne saura demander le divorce sans pouvoir donner de raisons. Le dilemme était maintenant partager, Hamed croyait toujours que sa femme lui préparait une terrible vengeance. Rien des paroles d’Assetou ne rassurait son époux.
Un soir, alors qu’ils étaient à table, dans un silence mortuaire. Elle lui proposa d’aller en voyage, changer d’air et oublier un peu tout ce dont cette maison rappelait. Hamed était maintenant convaincu que sa femme était sincère, l’idée lui plaisait. Alors, le couple s’en alla pour la Turquie. Pays de rêve d’Assetou. Intérieurement elle souffrait, mais elle devrait être forte pour ne pas se laisser guider par cette peine et cette douleur qui ne cessait de la ronger. Ce voyage était la meilleure façon pour elle, mais en plus pour son mari d’oublier un peu cette histoire.
Le séjour à Istanbul fut très court. Car Hamed ne s’y sentait pas. Ses nuits étaient longues et atroces. Assetou ne mérite pas de vivre autant de supplice, il n’est pas un homme pour elle. Elle mérite bien plus mieux et lui n’était qu’une honte pour tout le monde. Pour sa femme, son père et toute la communauté musulmane qui ne voit en lui que modèle et source d’inspiration.
Un soir, il décide de rentrer au pays. De mettre un terme à tout ce cirque. De libérer la vie d’Assetou et d’assumer ce qu’il était, aussi les conséquences. Le premier vol pour Abidjan était à dix-neuf heures. Ils prient un billet chacun.
Dans l’avion, au cours du voyage, le stress, la panique et la peur rongeait le cœur et même l’existence d’Hamed. Cette dépression commençait à lui fait perdre control. Il soulevait le sujet, culpabilisait et vomissait ses remords. Autant il parlait, aussi bien sa colère montait et sa voix sortait. On pouvait presque l’entendre même dans la soute. Assetou, se sentant gêner du regard des autres passagers en leur direction se faisait l’effort de le calmer.
-
-
-
Hamed, s’il te plait, maitrise-toi ! Je souffre autant que toi et ce n’est pas dans l’avion en plein vol que nous allons déballer nos problèmes conjugaux. L’endroit n’est pas idéal. J’en ai marre de cette vie que je t’impose. Je ne t’en voudrais pas si tu décidais de me quitter. C’est compris. Mais calme toi, pas ici.
Une fois arriver à Abidjan, Hamed sans même rentre chez eux, se dirige directement vers chez son père. Il était incontrôlable, paumé et décidé. Assetou, elle était rentrée. Les larmes aux yeux et la peur au ventre. Imaginant la suite des évènements et demeurait effrayée.
---
--
Salam Haba ! Comment vas-tu Hamed ? Déjà rentré ? J’ai à te parler et c’est urgent. Je veux le faire vite avant que ma mère ne rentre du marché ou que je ne change d’avis. Ok ! Vas-y ! Je ne veux plus d’Assetou. Elle ne peut me combler. Je veux vivre ma vie avec un homme. Maudit moi que je m’en aille.
Les mots d’Hamed étaient assez brefs, directs et poignants. Comme s’il avait peur d’oublier ce qu’il voulait dire.
Face à cet aveu foudroyant, de grosses gouttes de sueur perlaient le visage du Cheick, son père. Tout son corps tremblait involontairement, un vertige prit possession de lui, ses mains deviennent moites et son crane battait à la frénésie d’un tambour. Le vieux s’écroulait, le regard vide, laissait envoler la noirceur de ses pupilles. Son râle s’en allait et Hamed ne savait que faire.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents