Amérique, pétrole, domination : une stratégie globalisée (T.2)
256 pages
Français

Amérique, pétrole, domination : une stratégie globalisée (T.2) , livre ebook

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256 pages
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Description

Le système économique actuel est fondé sur les ressources d'hydrocarbure, qui ont changé le visage du monde. Pour assurer son approvisionnement, l'Occident, à la tête duquel l'Amérique, a édifié des conditions spécialement appropriées. Un univers complexe à l'origine de complots, de coups d'Etat, de révoltes... L'auteur propose ici une étude sur l'histoire du pétrole et son rôle majeur dans le déroulement des événements mondiaux, de sa découverte en 1867 à nos jours : une chronique de la domination américaine sur le monde.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 31
EAN13 9782296502451
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Amérique, pétrole, domination : une stratégie globalisée
M. A. Oraizi Amérique, pétrole, domination : une stratégie globaliséeTome II : Hégémonie anglo-saxonne et duels des empires pétroliers L’HARMATTAN
Cette édition à tirage confidentiel et « réservé » constitue un texte de travail. Nous sommes conscients de toutes ses imperfections. Cette base documentaire servira à poursuivre les études. Merci à tous ceux qui nous aideront à faire dans quelques années une édition plus définitive. © L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-96286-6 EAN : 9782296962866
À mon père Hossein Oreizi Sociologue et historien Spécialiste de l’Empire mongole Et de Djalal al-Din Rūmi (poète persan, fondateur des derviches tournants et principal interprète du soufisme)
Amérique, pétrole, domination
Les querelles (guerres) des soixante et douze sectes (nations), Accorde-leur à toute une excuse : Faute de voir la vérité, leurs fauteurs se sont égarés sur le chemin de l’illusion e Hafiz (poète persan, XIV siècle) Je tiens particulièrement à remercier Monsieur l’Ingénieur Antoine Duflocq pour ses supports informatiques qui ont, par ailleurs, duré plusieurs années. Sans son aide magistrale, ce travail n’aurait pu voir le jour.
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CHAPITREIX :LESCHAMELLES AUXLAITSNOIRS1 L’Arabie , pays des étendards verts et du sable chaud, a une histoire plusieurs 2 fois millénaires . De la domestication des chameaux dans les dunes à l’invention d’une écriture alphabétique, des États organisés apparurent dans la partie sud du pays à Saba, et à Hadramout. Cette Arabie heureuse, connue des Perses, des Égyptiens, des Grecs et des Romains, devait sa réputation à son grand barrage de Marih au Yémen, à ses encens parfumés inappréciables, à ses essences aromatiques inestimables et à son contrôle des routes commerciales des Indes et de l’Afrique. Ajustée par les alliances perso-byzantines, l’Arabie traversa plusieurs périodes de conflits et d’anarchies. Tôt, elle fut la scène des différentes tendances monothéistes, mais aussi stellaires, idolâtres et polythéistes. Pourtant, plusieurs tribus se convertirent en judaïsme et en christianisme. L’Arabie méridionale était la zone d’interventions des Abyssins et des Perses. Toutefois, la région de La Mecque, sous le contrôle des Qorayshites, connaissait la prospérité – en raison de traités commerciaux – et la Kaaba était le centre de pèlerinages des païens. L’enceinte sacrée de la Kaaba permit la pacification entre les tribus. La Mecque signa différents accords avec Byzance et Axoum assurant la sécurité maritime et terrestre. À cette époque l’Arabie est commerçante, négociante et polythéiste. C’est dans cette atmosphère sociale particulière que Mahomet de tribu Qorayshite présenta sa mission divine. Repoussé par ces mêmes tribus idolâtres, il trouva l’appui de tribus de Yathreb (La Médine). Chef théocratique, le Messager de Dieu rassembla rapidement la majorité des tribus sous son drapeau et contrôla La Mecque. Ses disciples recueillirent ses messages et les réunirent dans le Coran, référence suprême et Livre sacré des musulmans. Ses successeurs, les Quatre Kalifs, étendirent vite le territoire par les conquêtes organisées de façon surprenante. Soixante dix-huit ans après le commencement de l’ère musulman, en 700, l’islam s’était répandu de l’Indus à l’Atlantique. De ces Empires perse et byzantin, rien ne restait. Du califat Umayyade succéda celui des Abbassides. Il transfère la capitale de Damas à Bagdad. La Mecque et la Médine gardent cependant leurs rôles religieux capitaux. De 960 à 1924, les chérifs hassanides étaient au pouvoir à La Mecque tout en respectant l’autorité de divers princes arabes (égyptiens, mamelouks) et turcs e e (ottomans). De XVI au XVIII siècle, les Portugais, les Hollandais et les Britanniques tentèrent de prendre les parties prospères de ce coin du monde. Les Hollandais et les Britanniques ruinèrent le commerce maritime arabo-indien. Puis, les Britanniques essayèrent de contrôler la région par divers traités comme le traité de 1820 concernant la piraterie. Entre temps, arriva Mohammed ibn Abd al-Wahab (1730-1792), fondateur du wahhabisme, et Saoud le Grand, chef des wahhabites et émir du Nadjd (1803-1819) conquit d’abord l’Arabie mais écrasé ensuite par les
1 Sandra Mackey,The Saudis: Inside the Desert Kingdom, N. Y., W. W. Norton, 2002, xvi + 446 p. 2  Madawi A. Al-Rasheed,A History of Saudi Arabia, Cambridge/N.Y./Melbourne, Cambridge Univ. Press, 2002, xvii + 255 p.
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3 Égyptiens. Les Britanniques établirent leur protectorat sur Aden, Bahreïn , Côte des Pirates (États de la Trêve), Oman, et commencent à diviser l’Empire ottoman. La Grande guerre tombait à pic. À la sortie de la guerre, l’Arabie est née par Abd al-Aziz ibn Saoud en écrasant les princes hachémites et fonda en 1932 un nouvel État grâce au sang ébène du désert et aux chamelles aux laits noirs. Lorsque William Knox D’Arcy avait obtenu une concession pétrolière en Iran, en 1901, les Américains commencent à se concentrer sur cette vaste zone géographique du Moyen-Orient. La Grande guerre avait apporté une évolution immense dans cette zone et une nouvelle configuration géopolitique régionale a été dessinée. Les compagnies pétrolières américaines vite intéressées à ce coin y investissent massivement, surtout laStandard Oil of California(Socal) (aujourd’hui Chevron Corp.). La concession D’Arcy – qui couvrait tout le territoire iranien, puis lorsqu’elle a été transférée à l’Anglo-Persian Oil Company, elle couvrait l’ensemble des concessions obtenues par cette même société – incitait laSocal. C’est ainsi que le 23 septembre 1933, un ingénieur des mines, et six 4 géologues américains, dont Karl Saben Twitchell (1885-1968) – qui avait travaillé pour Charles Richard Crane en Éthiopie (Abyssine) et Yémen –, Schuyler B. Henry 5 6 (alias Krug), Robert P. Miller (alias Bert), descendent à Jubail , le port oriental du 7 nouveau royaume dénommé l’Arabie saoudite . Les deux géologues, Kurg et Bert, avaient déjà acquis une expérience significative dans laBahrain Petroleum Company (BAPCO), une filiale deStandard Oil of California. Un mois plus tard, 8 « un membre de l’AAPG, J. W. Soak Hoover , rejoint Kurg et Bert. Puis arrivent-ils Tom (Thomas) Koch, Art Brown, Hugh Burchfield […] et un peu plus tard, le 9 lauréat d’AAPGSidney Powers Awardde 1951, Max Steineke . » Ils étaient escorté par des soldats saoudiens et aidés par des guides locaux. LaSocalavait, en réalité, lancé la BAPCO pour affaiblir l’influence de l’Anglo-Persian Oil Company, la première compagnie pétrolière opérant au Moyen-Orient. Elle lance également la California Arabian Standard Oil Company. Le cadre de cette entité commence à 3 Aujourd’hui, dans, l’archipel de Bahreïn, en plus de la BANOCO (The Bahrain National Oil Company), et la BAPCO (The Bahrain Petroleum Co: 1 – BANAGAS (.), il y a des joint-ventures suivantes The Bahrain National Gas Co.) avec 75 % des parts détenues par le gouvernement, et le reste parCaltex(12,5 %), API Corp. (The Arab Petroleum Investment Corp.) (12,5 %). 2 – la BAFCO (The Bahrain Aviation Fueling Co.), propriété de la BANOCO (60 %),Caltex (27 %), etBP%). La concession de son (13 pétrole est également partagée entre la BAPCO, Texas Oil Co. etSocal. Les gisements off-shore sont garantis par laContinental Oil Co., Continental Oil Co. of Bahrain, Pure Oil Middle East Inc. (Union Oil of California). Les majeures compagnies étrangères qui opèrent ces gisements sont :Harden Oil of Grand Prairie, basée à Texas avec une prise de parts parBass Enterprise Petroleum Co. (Fort Worth) dans laquelle George Bush a une part importante (E. V. Thompson, “Operating in the Gulf Region…op. cit. 4 Après la Seconde guerre mondiale, il publie un livre sur l’Arabie et son pétrole. K. S. Twitchell,Saudi Arabia: With and Account of the Development of Its Natural Resources, (Compil. Edward J. Jurji), Princeton, Princeton Univ. Press, 197, xiv + 192 p. Starkey indique que Twitchell était leveur du voile sur le trésor de l’Arabie. John R. Starkey, « Twitchell: […] Who Lifted the Lid on Saudi Arabia’s Treasure […] », inSaudi Aramco World, May-June 1984, p. 4-9. 5 Thomas Lippman, “The Pioneers”, inSaudi Aramco World, vol. 55, n°3, May-June 2004. 6 (?), “Vanguard at Jubail”, inSaudi Aramco World, vol. 13, n°9, Nov. 1962, p. 17-19. 7 Paul Lunde, “A King and A Concession”, inSaudi Aramco World, vol. 35, n°3, May-June 1984, p. 4-9., Wayne H. Bowen,The History of Saudi Arabia, Westport, Greenwood Press, 2008, xiv + 153 p. 8 Alias Tremper. 9 Kathy Shirley, “Geologists Made Their Marks”, inwww.aapg.org, May 2008.
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