Coaching professionnel : quelles spécificités ?
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Description

L’université des coachs 2007 a été organisée par la Société française de coaching dans le cadre de sa mission de développement de la connaissance du coaching professionnel.
La SFCoach propose des lieux d’implication, de recherche et de définition du métier pour les coachs professionnels. Fondée en 1996, elle rassemble exclusivement des coachs accrédités associés ou titulaires, et assure un cadre rigoureux d’exercice du coaching.
L’accréditation SFCoach représente une garantie d’engagement éthique et de compétence professionnelle des coachs. L’esprit d’ouverture est l’une de ses valeurs fondatrices, reflétée par la diversité de ses membres et de ses invités.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2023
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381582689
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0524€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Société Française de Coaching
Coaching professionnel : quelles spécificités ?
Storylab é ditions


ISBN 978-2-38158-268-9
© SFCoach, 2006


Autres parutions
Pour un coaching sans outil , Storylab Éditions, 2023
Du bon ou du mauvais usage de la distance , Storylab Éditions, 2021
Pratique et théorisation du coaching professionnel au sein des sciences humaines , Groupe de Savoir Interne de la SFCoach, 2018
Devenir du travail, devenir du coaching, Actes du colloque 2010 de la Société Française de Coaching, JePublie, 2010
Le coaching, phénomène de société, Le Manuscrit, 2006, Storylab Éditions, 2023


Préambule
Notre première Université des coachs est le fruit d’une très belle aventure collective. La liste des remerciements serait exhaustive, tant la dynamique des équipes impliquées fut remarquable.
Merci à toutes celles et à tous ceux qui nous permettent de publier aujourd’hui les actes. L’équipe lyonnaise avec plus de dix ans d’expérience via les journées du coaching a été très précieuse pour générer un climat de réflexion propice aux échanges, aux confrontations des approches et des pratiques.
Vous trouverez dans cet ouvrage nos premières réponses au débat que nous avons ouvert : Les spécificités du coaching professionnel.
Merci à Sophie Kuoni, pour le magnifique pilotage lyonnais de ce cette première Université ; merci à elle et à Reine-Marie Halbout pour leur relecture minutieuse de l’ensemble des articles.
Merci à Serge Eskenazi et Dominique Jaillon avec lesquels nous avons initié cette action.
Merci à Pascale Reinhardt, Jean-Louis Cressent et Sandrine Mondain (notre assistante à la SF Coach) pour leur très efficace collaboration parisienne.
Merci à l’ensemble du Comité Scientifique que j’ai eu le plaisir de coordonner : Fabienne Arrivetz, Philippe Bigot, Annie Cottet, Serge Eskenazi, Reine-Marie Halbout, Dominique Jaillon, Lazare Laskier, Pascale Reinhardt.
Bonne lecture
Christian Lujan
Titulaire SF Coach
Responsable du pôle Recherche et Développement de la professionnalisation


Pour un praticien réflexif et congruent
Dominique Jaillon
Bonjour à tous !
Je suis très heureux de me retrouver parmi vous aujourd’hui pour ouvrir la première Université des coachs organisé par la SFC sur le thème de « la professionnalisation des coachs ».
Je tiens à remercier toutes celles et ceux (comité d’organisation, comité scientifique, membre du CA et bien sûr la nouvelle équipe de direction de la région Rhône-Alpes) qui ont participé à sa conception et à l’organisation de cette Université.
Par son intitulé : « coaching professionnel : quelles spécificités ? », cette Université montre bien le chemin parcouru par la SFC depuis sa création en 1996.
En choisissant courageusement en 2005, de devenir une association de coachs professionnels, ne regroupant que des membres accrédités par le comité d’accréditation et de déontologie, nous affirmions clairement notre volonté de contribuer à la clarification de cette pratique d’accompagnement que nous appelons le coaching.
Redisons-le encore une fois, pour nous réconforter après ce tournant difficile et décisif : c’est parce que la Société Française de Coaching a toujours été « la référence depuis 1996 », avec la création du premier code de déontologie, et le premier processus d’accréditation, que nous devions aujourd’hui donner l’exemple d’une profession engagée, dans une réflexion en profondeur sur ce qui fonde notre pratique.
Il ne s’agit plus maintenant, de se réunir pour définir le coaching et communiquer vis-à-vis d’un large public découvrant toutes les pratiques de coaching pour la première fois.
Il s’agit aujourd’hui, de réunir toutes celles et tous ceux qui s’intéressent au coaching professionnel pour travailler ensemble sur les spécificités de cette pratique d’accompagnement d’individus et d’équipes, engagés - dans les entreprises et les organisations - dans une démarche de développement des compétences individuelles et collectives.
Nous pensons en effet, que la pratique du coaching professionnel est entrée dans une phase de maturité et qu’il est temps de se réunir entre praticiens, quelle que soit notre appartenance, pour confronter nos références théoriques, nos pratiques et nos outils pour développer nos compétences et nous inscrire nous aussi (comme nos clients), dans une trajectoire de progrès.
Dans la lettre que j’ai adressée début 2007 aux membres de la SFC et qui figure sur le site de la SFC, j’énonçais le souhait suivant :
« Je souhaite développer, au sein de l’association, une activité de réflexion et de capitalisation sur les pratiques des coachs, leurs références théoriques et la dimension éthique de leur métier, afin qu’ils s’affirment comme praticiens réflexifs et congruents.
En effet, en tant que coach, nous accompagnons des personnes en réflexion sur des problématiques de pouvoir, d’autorité, de motivation, de place, d’identité, d’employabilité, etc.
Ceci, dans des organisations confrontées à des problématiques de productivité, de rentabilité, de gestion et de stratégie de conquête de marché » mais aussi et c’est un point qu’il faut aujourd’hui souligner de pérennité.
« Comment faisons-nous cohabiter tous ces termes ? en référence à quelles valeurs ? et à quelle éthique ? »
Qu’est-ce qu’un praticien réflexif et congruent ?
Je voudrais consacrer les quelques minutes d’introduction qui m’ont été allouées par les organisateurs, pour vous faire part de quelques éléments de réflexion, sur le thème du praticien réflexif et congruent.
Pour moi, un praticien réflexif c’est d’abord un praticien, c’est-à-dire un homme ou une femme qui certes exerce une activité d’accompagnement, mais qui l’exerce en réfléchissant à sa pratique.
Un praticien qui s’entraîne en permanence, à la mise en lien de cette activité avec un ensemble de théories et de concepts opératoires, nécessaires à la compréhension de cette activité.

La réflexivité se définit par le fait de se prendre soi-même comme objet d’observation à des fins d’analyse et de compréhension de nos actions.
Elle permet une prise de distance à l’égard de l’expérience immédiate par l’intermédiaire du langage.
Elle désigne le lien dynamique entre langage et pensée, entre pratique langagière située et activité cognitive.
Elle nécessite la construction d’un espace intersubjectif : « dans une perspective dynamique, la pensée se construit par l’échange avec les autres, elle ne s’individualise que progressivement ». (JC Chabanne, Autobiographie et réflexivité, sous la direction de M. Molinié. ed. UCP 2006)
En effet, la parole n’est pas un simple moyen de traduction de la réalité subjective. Elle fonctionne plutôt comme moyen de faire advenir à l’intelligibilité ce qui n’est pas encore conscient.
Cette propriété du langage tient au fait que parler à quelqu’un est un moyen très puissant de penser ; surtout lorsqu’il s’agit de penser l’expérience vécue subjectivement. Le langage acquiert cette puissance lorsque la parole est adressée à autrui.
Un praticien réflexif c’est donc quelqu’un qui, comme le disait Henry Lefebvre, souhaite éviter le double piège de « la vie sans concept et du concept sans vie ».
Je vous propose, dans une perspective didactique, de situer la réflexivité du praticien en relation avec trois types d’activités :
– une activité d’introspection dans le cadre de ce que nous pourrions appeler « une clinique de soi ».
Un praticien réflexif, c’est un praticien qui se prend lui-même pour objet de recherche.
Qui met en œuvre des méthodes et techniques appropriées à ce premier niveau de recherche :
– tout d’abord, en rendant compte lui-même de sa pratique dans des dispositifs tels que le journal de coaching, la rédaction d’études de cas, de monographies de coaching, etc… textes dans lesquels il rend compte de situations de coaching singulières et de la manière dont il a procédé en tant que coach pour conduire le travail d’accompagnement.
– ensuite, en analysant son implication dans l’exercice de son activité de coach et notamment en réfléchissant sur son histoire de vie du point de vue de la question de l’accompagnement.
Par exemple, en répondant lui-même à des questions du type :
Quels sont les moments et les situations d’accompagnement que j’ai vécus ?
Moments et situations où j’ai accompagné quelqu’un ?
Moments et situations où j’aurais aimé être accompagné par quelqu’un ?
Je compte d’ailleurs, proposer prochainement à Christian Lujan, (notre responsable du pôle Développement des compétences et du professionnalisme des membres de la SFC), d’organiser en 2008 un atelier permanent sur le thème : moments d’accompagnement dans l’histoire de vie d’un coach, choix théoriques et pratique du coaching.
Je pense qu’il sera très intéressant de faire s’exprimer des coachs confirmés sur l’élaboration de leur pratique d’accompagnement en relation avec leur histoire de vie.
– troisièmement en analysant ses émotions, attitudes et comportements en situation, dans des dispositifs conçus comme des lieux de rencontre entre deux activités malheureusement trop souvent séparées, voire présentées comme antagonistes : comprendre et éprouver.
Des lieux de rencontre entre pairs pour : penser ce que l’on éprouve.
Ces lieux peuvent être des groupes de pairs, des groupes d’échanges de pratiques, des groupes d’analyse de pratique et bien sûr, la supervision.
En conclusion de ce premier point, disons qu’il s’agit, pour un praticien réflexif, de travailler ce qui le travaille car, comme vous le savez nous ne sommes pas là, aujourd’hui par hasard. Nous sommes là aujourd’hui, ensemble, car nous sommes concernés d’une manière ou d’une autre par la question de l’accompagnement.
L’enjeu de la réflexivité à ce premier niveau « individuel » est un enjeu de cong

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