Espoirs à l épreuve de la souffrance : Paroles d hommes autochtones sur la violence conjugale et familiale
101 pages
Français

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Espoirs à l'épreuve de la souffrance : Paroles d'hommes autochtones sur la violence conjugale et familiale , livre ebook

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Description

Le présent ouvrage aborde la violence familiale et conjugale en milieu autochtone dans ses dimensions systémique et historique, essentielles à la compréhension de ce phénomène si étroitement lié aux effets dévastateurs de la colonisation et des politiques assimilatrices réservées aux Autochtones du Canada. La désorganisation des structures familiales traditionnelles, les multiples traumatismes – notamment ceux engendrés par le régime des pensionnats – et le cumul de problèmes socioéconomiques illustrent la complexité du contexte dans lequel cette violence s’inscrit et se reproduit, tant dans les communautés autochtones qu’en milieu urbain.
Structuré autour de 33 témoignages d’hommes des Premières Nations et inuits, cet ouvrage est novateur en matière d’études sur la violence conjugale au Québec – dont le point de vue masculin, fondamental, est en quelque sorte l’«angle mort». Dans des entretiens d’une rare authenticité, ces hommes se livrent en toute humilité. Ils dévoilent à la fois d’immenses souffrances et des aspects peu glorieux de leur vie. En dépit de la dure réalité qu’ils décrivent, leurs propos nous aident à mieux comprendre comment les séquelles du passé continuent d’affecter la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants autochtones. Surtout, cette libération de la parole se double d’une volonté réelle d’aller de l’avant et de retrouver la confiance et l’harmonie au sein de leur couple, de leur famille et de leur communauté. C’est cet espoir que révèlent cinq parcours inspirants d’hommes qui, tout en surmontant la honte et la culpabilité, ont entamé un processus de guérison qui leur a permis de rompre avec la violence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 septembre 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760550100
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

F ONDÉE PAR H ENRI D ORVIL ( UQAM ) ET R OBERT M AYER ( U NIVERSITÉ DE M ONTRÉAL )
L’analyse des problèmes sociaux est encore aujourd’hui au cœur de la formation de plusieurs disciplines en sciences humaines, notamment en sociologie et en travail social. Les milieux francophones ont manifesté depuis quelques années un intérêt croissant pour l’analyse des problèmes sociaux, qui présentent maintenant des visages variables compte tenu des mutations des valeurs, des transformations du rôle de l’État, de la précarité de l’emploi et du phénomène de mondialisation. Partant, il devenait impératif de rendre compte, dans une perspective résolument multidisciplinaire, des nouvelles approches théoriques et méthodologiques dans l’analyse des problèmes sociaux ainsi que des diverses modalités d’intervention de l’action so ciale, de l’action législative et de l’action institutionnelle à l’égard de ces problèmes.
La collection Problèmes sociaux et interventions sociales veut précisément témoigner de ce renouveau en permettant la diffusion de travaux sur divers problèmes sociaux. Pour ce faire, elle vise un large public comprenant tant les étudiants, les formateurs et les in tervenants que les responsables administratifs et politiques.
Cette collection était à l’origine codirigée par Robert Mayer, professeur émérite de l’Université de Montréal, qui a signé et co signé de nombreux ouvrages témoignant de son intérêt pour la recherche et la pratique en intervention sociale.
D IRECTEUR H ENRI D ORVIL, P H. D . École de Travail social, Université du Québec à Montréal
C ODIRECTRICE G UYLAINE R ACINE, P H. D . École de Service social, Université de Montréal
Espoirs à l’épreuve de la souffrance
Paroles d’hommes autochtones sur la violence conjugale et familiale
Renée Brassard et Myriam Spielvogel
Préface de La Maison communautaire Missinak
Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399
Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca
Internet : www.puq.ca



Révision François Roberge
Correction d’épreuves Christian Bouchard
Conception graphique Julie Rivard
Mise en page et adaptation numérique Studio C1C4
Illustration de couverture Guitté Hartog

ISBN 978-2-7605-5008-7 ISBN 978-2-7605-5009-4 (PDF) ISBN 978-2-7605-5010-0 (EPUB)

Dépôt légal : 3 e trimestre 2018 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada © 2018 – Presses de l’Université du Québec Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
Préface
Les hommes autochtones au Québec cumulent de tristes records : taux disproportionnés d’incarcération et d’homicides, chômage, consommation de substances psychoactives, etc. Ce livre rapporte enfin le vécu caché derrière les chiffres. Pourquoi en viennent-ils là ? Comment saisir la place et le rôle qu’occupent de telles conditions de vie dans la problématique de la violence familiale et conjugale ? Comment comprennent-ils et expliquent-ils l’avènement de telles situations dans leur vie ?
Suivant la tenue de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (2015), il est maintenant connu que, depuis la création de la Loi sur les Indiens de 1876, la vie en communauté autochtone au Canada est le résultat de plus de 150 ans de politiques d’assimilation forcée, allant de l’appropriation territoriale à la mise en pensionnat obligatoire des enfants, en passant par la répression culturelle sous toutes ses formes. Les conditions sociales y sont encore très difficiles ; beaucoup ont transmis leurs traumatismes à leurs enfants, laissant les générations à venir à leur propre sort. Le cycle s’est poursuivi : perte d’identité culturelle, pauvreté, peu d’emplois, surpeuplement des logements, faible éducation, consommation de substances, peu de services spécialisés, placements d’enfants hors de la communauté, suicides et violence familiale et conjugale… les ravages continuent. Au dehors de la communauté, ce sont souvent les préjugés et l’ignorance qui nuisent à la cause, comme l’ont démontré la Commission Viens au Québec et l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues ou assassinées au Canada.
Mais les cultures autochtones se relèvent, et avec elles les activités spirituelles sont revenues dans les communautés. Ce sont de puissants référents identitaires et culturels qui appellent à la guérison de tous et toutes pour aider les futures générations, et ça fonctionne ! Presque toutes les communautés ont recommencé à pratiquer leur spiritualité ancestrale, et beaucoup d’hommes et de femmes autochtones rencontrés dans ces évènements ont réussi à retrouver l’équilibre et la paix intérieure à l’aide de ces outils issus de leur culture (rassemblements spirituels Medewin, Sundance du Dakota, rassemblements des aîné(e)s Innu, mateshan, tente de sudation, cercle de partages, enseignements des Sept Grands-Pères, etc.).
Malgré tout, beaucoup choisissent de quitter leur communauté afin d’améliorer leur sort et celui de leurs enfants. Les milieux urbains sont souvent ciblés en raison de la quantité de services disponibles. Ce sont avec ces femmes et ces hommes que nous travaillons à la Maison communautaire Missinak 1 . Nous accueillons les violenté(e)s et les violent(e)s, les accompagnant et les aidant à retrouver leur estime et à guérir avec leurs enfants. De plus, nous complétons notre intervention par des activités culturelles (histoire, culture artisanale, valorisation, rituels de guérison, enseignements spirituels autochtones, etc.). Le fait d’avoir accès en milieu urbain à ces services, dans sa langue, avec d’autres Autochtones est beaucoup plus sécurisant, et remporte plus de succès.
Nous croyons sincèrement que la lutte contre la violence familiale et conjugale en contexte autochtone doit se faire avec les hommes, et non contre eux. Parce que comme les femmes, ils veulent arrêter le cycle des violences et guérir. Qu’ils soient des pères, des frères ou encore des fils, nous voulons les inclure dans la solution. Le présent ouvrage vient en quelque sorte valider notre approche : les hommes interviewés exposent bien le manque d’ancrages identitaires positifs dans leur parcours. La frustration est présente depuis longtemps. Mais ils sont prêts à guérir pour arrêter les explosions de la violence. C’est la reconnaissance que malgré les vents contraires, nous avons bien fait de persister : cette piste est prometteuse selon les principaux intéressés. C’est donc un appel à l’ouverture sur autrui que nous ne pouvons ignorer, en tant qu’organisme et en tant que société. Cet ouvrage y contribue en nous conviant au cœur des motivations des hommes autochtones rencontrés. À défaut de pouvoir réparer le passé, il nous permet d’en comprendre les impacts à partir du point de vue des principaux intéressés – les participants. De là, c’est à nous toutes et tous, en tant que société, à préparer le futur. Merci chaleureux aux auteures d’y contribuer !
Maison communautaire Missinak
Remerciements
Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans que 33 hommes autochtones acceptent de partager avec nous leurs expériences de violence familiale et conjugale en toute humilité. Nous tenons à les remercier chaleureusement pour leur courage et nous saluons leur force intérieure. Tout au long de ce parcours, nous avons ouvert les yeux, les oreilles, le cœur et l’esprit en vue d’accueillir les enseignements nécessaires pour refléter la réalité de ces hommes. À vous, chers répondants, nous sommes extrêmement redevables. Nous souhaitons que ce livre puisse rendre justice à votre vécu et à vos espoirs. Vous êtes des êtres de lumière et votre progression vers la guérison éclairera le chemin de vos frères et de vos sœurs.
Ce livre n’aurait pu également voir le jour sans la collaboration constante et le soutien indéfectible de nos partenaires autochtones. Un merci tout spécial à la Maison communautaire Missinak et, plus particulièrement, à nos alliées de toujours : Pénélope Guay, Nathalie Nika Guay et Caroline Tremblay. Grâce à nos échanges, à votre ouverture d’esprit, à votre engagement et à vos conseils de tous les jours, vous nous avez permis non seulement de réaliser la recherche qui nous tenait particulièrement à cœur, mais vous nous aidez à devenir des êtres humains et des chercheures de cœur. Nous vous serons éternellement reconnaissantes.
Plusieurs personnes ont apporté leur contribution à différentes étapes de l’élaboration de ce livre. Parmi elles : Lisa Petagumscum et Wayne Robert Rabbitskin, de la communauté de

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