Jeanne Mance : Cofondatrice de Montréal
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Description

Jeanne Mance est née en France, dans la ville de Langres. C’est lors de la grande peste qu’elle découvre sa vocation de soignante. Après de nombreuses péripéties, elle arrive en Nouvelle-France en tant que missionnaire laïque en compagnie d’une quarantaine de personnes afin de fonder Ville-Marie. Elle y occupe le poste d’économe et d’administratrice de la colonie. Elle fondera également
l’Hôtel-Dieu, le premier hôpital de Montréal.
Aujourd’hui, Jeanne Mance est reconnue comme la cofondatrice de Montréal au même titre que Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782924309292
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Manon Plouffe
JEANNE MANCE
Cofondatrice de Montréal
JEANNE MANCE
Infirmière et cofondatrice de Montréal
Direction éditoriale : Angèle Delaunois Édition électronique : Hélène Meunier Révision linguistique : Aline Noguès
Illustration de la couverture : Sybiline Illustrations intérieures : Adeline Lamarre
Adaptation ePub : Studio C1C4
© 2014 : Manon Plouffe et les Éditions de l’Isatis
Collection Bonjour l’histoire n o 12
Dépôt légal : 4 e trimestre 2014
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Plouffe, Manon, 1954-
Jeanne Mance, cofondatrice de Montréal
(Bonjour l’histoire ; 12) Comprend des références bibliographiques et un index. Pour les jeunes de 10 à 12 ans. ISBN 978-2-924309-28-5
1. Mance, Jeanne, 1606-1673 - Ouvrages pour la jeunesse. 2. Hôtel-Dieu de Montréal - Histoire - Ouvrages pour la jeunesse. 3. Montréal (Québec) - Histoire - 17 e siècle - Ouvrages pour la jeunesse. 4. Canada - Histoire - Jusqu’à 1663 (Nouvelle-France) - Biographies - Ouvrages pour la jeunesse. 5. Infirmières - Canada - Biographies - Ouvrages pour la jeunesse. I. Sybiline, 1976- . II. Lamarre, Adeline, 1977- . III. Titre. IV. Collection : Bonjour l’histoire ; 12.
FC306.M35P56 2014 j971.01’6092 C2014-941743-8
Aucune édition, impression, adaptation ou reproduction de ce livre par quelque procédé que ce soit, ne peut être faite sans l’autorisation écrite des Éditions de l’Isatis inc.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication et la SODEC pour son appui financier en vertu du Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée et du programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres.
* Les mots d’époque suivis d’un astérisque sont expliqués dans le glossaire du dossier Jeanne Mance.
Fiche d’activités pédagogiques téléchargeable gratuitement depuis le site www.editionsdelisatis.com
À mes parents, merci pour tout M.P.
« Le chemin est long du projet à la chose » (Molière, 1664, Le Tartuffe) A.R.
Chapitre 1 ENTRE LA GUERRE DE TRENTE ANS ET LA PESTE

— Regardez, Charles, comment Jeanne s’épanouit depuis qu’elle fréquente l’école, chuchote Catherine Émonnot à son mari.
— En effet. Il est bien heureux que les filles puissent enfin s’instruire. Vive les Ursulines ! Et Jeanne, qui y apprend le latin, l’écriture, la lecture et l’administration, à huit ans seulement. Qui sait ? Ses connaissances la mèneront peut-être plus loin qu’on ne pense !
Nous sommes à Langres, en 1614. Les Ursulines se sont installées en ville l’année précédente. La fillette a entendu les propos de ses parents ; elle est fière de fréquenter l’école. Élève consciencieuse, c’est aussi une petite fille pleine d’empathie et d’altruisme : elle s’est promis d’être toujours prête à soulager les souffrances d’autrui. Déjà, elle aide sa mère en s’occupant de ses nombreux frères et sœurs.
Les années passent et Jeanne poursuit ses études. Vers dix-sept ans, elle est frappée par de graves problèmes de santé. Les médecins qu’elle consulte lui déclarent qu’elle aura toute sa vie une santé fragile. Mais la jeune femme continue de vaquer à ses nombreuses occupations et de se reposer dès qu’elle en a l’occasion. Elle est déjà en âge de se marier, mais elle ne se préoccupe pas des prétendants qui lui tournent autour. En secret, elle a fait vœu de chasteté*.

En 1626, quelques années plus tard, sa mère rend l’âme.
— Pauvre maman ! Elle n’aura pas eu le temps de penser à elle, avec douze enfants. Et elle aura vécu tellement de deuils, avec la mort de plusieurs de mes petits frères et sœurs en bas âge…
La jeune femme prend en charge les quatre plus jeunes enfants de la famille et s’occupe de son père. Les journées passent désormais trop vite ! Charles Mance s’éteint à son tour à cinquante-deux ans, en 1630. À vingt-quatre ans, l’orpheline voit de nombreuses responsabilités familiales lui tomber sur les bras.
Deux ans plus tard, le malheur frappe Langres : la peste*. Jeanne décide de s’engager comme soignante à l’hôpital. Elle apprend à donner des soins d’urgence aux blessés et aux malades, quelle que soit leur classe sociale. Son père avait vu juste : la jeune femme aime apporter du réconfort aux malades. Elle affectionne aussi prendre de l’initiative et administrer.
L’année 1635 est encore plus catastrophique. En effet, la France s’engage à son tour dans la guerre de Trente Ans* qui fait rage depuis 1618, et attaque la maison d’Autriche. La ville de Langres, qui sert d’étape sur la route de la guerre, pas très loin de la frontière de l’Est, recherche alors des hommes et des femmes valides pour combattre l’ennemi et soigner les blessés. Jeanne se porte volontaire. Elle apprend à traiter toutes sortes de blessures de guerre. Mais l’horreur atteint son apogée lorsque, la même année, la peste étend ses tentacules et afflige la ville en entier. La terrible maladie touche tout le monde : hommes et femmes, bébés et enfants, adultes et vieillards, jeunes et vieux, riches et pauvres. Jeanne soigne les malades avec les moyens mis à sa disposition : la sauge et le vinaigre.
Pendant cinq ans, jusqu’en 1640, la grande peste sévit. Elle fait près de 10 000 victimes dans la région, dont 5 000 dans la seule ville de Langres. Presque toutes les familles sont touchées, sinon décimées. Malgré les nombreux chagrins et décès vécus quotidiennement, Jeanne n’est pas affectée par la maladie. Elle a trouvé sa voie et veut devenir infirmière. Elle est habile à soigner ses semblables, à panser leurs blessures et à harceler les apothicaires* pour obtenir des potions et des herbes médicinales.
Chapitre 2 LE GRAND DÉPART

N icolas Dolebeau, chapelain de la Sainte-Chapelle de Paris, où il habite, est en visite à Langres pour quelques jours. Il fait cadeau à Jeanne d’un petit livre qui changera sa vie.
— Cousine Jeanne, voici un exemplaire de la Relation publié en 1639. Je pense que cet ouvrage vous intéressera.
— Merci, Nicolas. C’est donc après avoir lu ce livre que Madame de La Peltrie, est partie à Québec, en Nouvelle-France*, pour y entreprendre la construction d’une école ? Quelle aventure !
— Oui. Cette école est destinée aux Sauvages* montagnais et algonquins afin de les évangéliser et de leur apprendre le français et le calcul.
Jeanne se met alors à rêver qu’elle pourrait un jour, elle aussi, partir en Nouvelle-France.
— N’oublie jamais, ma cousine, que le territoire y est immense et particulièrement hostile. D’abord, il faut s’y rendre. Puis être prêt à affronter certains Sauvages ennemis, de nombreux insectes et l’hiver particulièrement long et froid.
Malgré les avertissements de Nicolas, l’idée de quitter la France a déjà fait son nid dans l’esprit de la jeune femme. Après avoir discuté de son projet avec son conseiller spirituel, elle quitte Langres pour Paris en mai 1640. Elle approche les trente-quatre ans.

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