Dictionnaire de l ethnologie malgache
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Dictionnaire de l'ethnologie malgache , livre ebook

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Description

S'il ne prétend jamais à l'exhaustivité, le « Dictionnaire de l'ethnologie malgache » réalisé par J.-P. Alain met à jour l'histoire profonde, vivante, de ce domaine, ainsi que sa fertilité. Des précurseurs aux chercheurs et chercheuses contemporains, des concepts importants aux coutumes et rites propres à l'espace malgache, des ethnies aux langues, cet ouvrage étayé par de nombreuses références et précisions bibliographiques, s'impose comme la parfaite porte d'accès à une discipline passionnante. Pratique, synthétique, voici un outil « affûté » à destination de celles et ceux qui sondent une île et ses habitants forts d'une culture plurielle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 août 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782342041743
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dictionnaire de l'ethnologie malgache
Jean-Paul Alain
Publibook

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Publibook
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Dictionnaire de l'ethnologie malgache
 
 
 
 
À Yaëlle, Tiana, Jessica et leur mère.
 
 

Ce document n’aurait jamais vu le jour sans les efforts consentis par les femmes et les hommes qui furent ou qui sont encore actifs sur le terrain et dans le silence feutré des bibliothèques d’ici et d’ailleurs. Il ne m’est malheureusement pas possible d’énumérer leurs noms car ils sont légion ; toutefois je me permets de mentionner Noël Gueunier que je cite pour ses conseils judicieux. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde reconnaissance ; la gratitude c’est la mémoire du cœur.
 
 
 
Carte ethnique ancienne
(d’après Grandidier 1908)
 

H. Deschamps, Les migrations intérieures passées et présentes à Madagascar
Paris, Berger-Levrault, 1959, p.16.
 
 
 
Carte ethnique nouvelle
(1958)
 

H. Deschamps, Les migrations intérieures passées et présentes à Madagascar
Paris, Bergert-Levrault, 1959, p. 263.
 
 
 
Missions protestantes vers 1930
 

Hübsch, Bruno, dir., Madagascar et le Christianisme. Histoire œcuménique . Antananarivo, Éd. Ambozontany, Paris, ACCT et Karthala 1993, p. 336, (sans indication de sources).
 
 
 
Liste des abréviations utilisées
 
 
 
 
A A : Antananarivo Annual.
ACM : Ami du Clergé Malgache.
(A.) Ac. des Sc. Col. : (Annales) Académie des Sciences Coloniales.
ASEMI : Asie du Sud-Est et du Monde Insulindien.
AUM : Annales de l’Université de Madagascar.
BAM : Bulletin de l’Académie Malgache.
BEM : Bulletin Économique de Madagascar.
BM : Bulletin de Madagascar.
Bull. et Mém. Soc. Anthrop. : Bulletin et Mémoire de la Société d’Anthropologie.
CEDRAEMI : Centre d’Études et de Recherches sur l’Asie du Sud-Est et le Monde Insulindien.
CEDRATOM : Centre d’Études et de Recherches sur l’Art et la Tradition Orale à Madagascar.
CERCOI : Centre d’Études de Recherches sur l’Océan Indien.
CNRE : Centre National de Recherches sur l’Environnement.
COACM : Collection d’Ouvrages Anciens Concernant Madagascar.
CUR : Centre Universitaire Régional.
EOI : Études Océan Indien.
EPHESS : École Pratique des Hautes Études en Sciences Sociales.
F : Fiainana.
F F M A : Friends’ Foreign Mission Association.
INALCO : Institut National des Langues et Civilisations Orientales.
IRD : Institut de Recherche pour le Développement (appelé autrefois ORSTOM).
IRSM : Institut de Recherches Scientifiques à Madagascar, a fusionné avec l’ORSTOM.
ISTPM (A.) : Institut Supérieur de Théologie et de Philosophie de Madagascar établissement d’antsiranana.
LMS : London Missionnary Society.
MAM : Mémoires de l’Académie Malgache.
MP : Mpanolo-tsaina.
OA : Omaly sy Anio.
ORSTOM : Office de Recherche Scientifique des Territoires d’Outre-Mer
        Aujourd’hui IRD.
Rev. de Mad. : Revue de Madagascar.
RETP : Revue d’Ethnologie et des Traditions Populaires.
SME (P.) : Société des Missions Évangéliques (de Paris).
Soc. D’Ét. Géo., Mar. et Col. : Société d’Études Géographiques, Maritimes et Coloniales.
 
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Un dictionnaire n’est pas une œuvre littéraire, mais un outil de travail. Il est réussi quand il est utile. Les qualités d’un bon outil c’est d’être bien affûté et adapté aux besoins. C’est avec de tels critères qu’il faut apprécier le dictionnaire d’ethnologie malgache que nous propose Jean-Paul ALAIN (qui, malgré les sonorités très françaises de son nom est un authentique malgache).
 
Quand l’africaniste que je suis se hasarde en terrain malgache la douche est plutôt froide et on a beaucoup de mal à retrouver ses repères habituels. C’est que Madagascar n’est africaine qu’en apparence, sur les cartes géographiques, et une des problématiques les plus intéressantes et les plus ouvertes est précisément celle du peuplement. Apports indonésiens, arabes, bantous et bien d’autres encore s’y sont entremêlés inextricablement. La côte, ce n’est pas les hauts-plateaux, la côte est n’est pas la côte ouest, ni la côte nord la côte sud. On se croyait en présence d’une culture uniforme, en réalité elle est très diverse. On croyait que les choses y étaient simples, or tout est compliqué.
 
L’auteur a eu la bonne idée de multiplier les notices de ceux qui ont promu cette ethnologie malgache, qu’il s’agisse de missionnaires catholiques (en particulier jésuites), de pasteurs protestants, bien implantés sur place, dans leur milieu, ou encore d’anciens administrateurs coloniaux ou de chercheurs indépendants. Jean-Paul ALAIN a d’ailleurs consacré une thèse de doctorat aux premiers auteurs qui ont décrit les coutumes de leur pays dans leur langue.
 
Comme on peut le constater à la lecture, beaucoup de termes sont l’objet de discussion, voire de contestations. A commencer par « ethnologie » ou « ethnie ». Quand l’excellent Hubert Deschamps propose de parler plutôt de « peuple », on ne peut que s’étonner des raisons qu’il donne « Peuple » serait plus neutre ! Or, s’il est un terme qui s’est prêté aux usages idéologiques les plus divers, c’est bien celui-là !

Mais le vocabulaire malgache lui aussi ouvre la porte à d’intéressantes discussions. Quand Louis Molet parle de « manducation des morts », il se réfère à un complexe de croyances et de pratiques qui est loin d’être clarifié et qui suscite immédiatement la contradiction.
 
Le dictionnaire de Jean-Paul ALAIN ressemble à un de ces boutres qu’on charge au-delà de ses capacités de marchandises hétéroclites, et qui s’en va, glissant le long des côtes vers on ne sait trop où. Il reste qu’à lui souhaiter « bon vent ».
 
Pierre ERNY
Professeur émérite
À l’Université Marc Bloch – Strasbourg.
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Ce Dictionnaire tente de combler une lacune sur les études malgaches. A ce jour, en effet, il n’existe pas un ouvrage consacré exclusivement aux ethnographes malgachisants permettant de donner une vue panoramique des auteurs qui ont contribué à faire avancer l’ethnologie* malgache. Des travaux importants 1 ont été réalisés en ce sens mais aucun ne présente, à notre connaissance, un aperçu global des études, souvent dispersées dans différentes revues, en insistant sur la contribution de leurs auteurs. C’est ce que j’ai essayé de faire ici. Puisse ce document susciter d’autres recherches pour le compléter. C’est le vœu de l’auteur.
 
Celui qui étudie un peuple est amené, un jour ou l’autre à s’interroger sur l’origine et le sens du nom de ce peuple et de son pays. Celui qui veut étudier les habitants de Madagascar ne peut déroger à cette règle. Il convient donc de commencer par donner quelques indications sur l’origine du nom de ce pays. Au fil des siècles, l’Ile rouge a été baptisée plusieurs fois : Ile Komr (ou île de la Lune) par les géographes arabes, Bukini par les Swahili ( Bushini est toujours le nom usuel en Comorien), île Saint-Laurent par les Portugais, île Dauphine et Madécasse par les Français… De tous ces noms c’est Madagascar qui s’est imposé à partir du XIX e siècle. Dans une étude intitulée Madagascar et Malagasy 2 …, J.- C. Hébert* a tenté de lever le voile sur l’origine et le sens de ces deux mots qui ne seraient pas les mêmes. Selon cet auteur, Madagascar n’a pas une étymologie malgache et c’est E. Flacourt* ( Histoire de la grande île de Madagascar , Paris, 1661, p. I) qui serait à l’origine de la confusion entre Madagascar et Madécasse . Le premier terme viendrait d’une méprise de Marco Polo qui, dans son ouvrage Le devisement du Monde , ou le Livre des Merveilles du Monde , présente la description d’une île appelée Madeigascar alors que sa description conviendrait plutôt à celle de Mogadiscio. Dans cette hypothèse, il s’agirait d’une erreur de transcription que la tradition a perpétuée. Le deuxième terme désignait au XVII e siècle une petite tribu du Sud-Est de l’île, au pays tanosy* : les Maticassi .
 
Le travail, que nous exposons ici, n’entend pas présenter de manière exhaustive les travaux des auteurs qui ont écrit sur Madagascar, mais seulement quelques-uns d’entre eux. Le nombre réduit d’auteurs exposés rend facile la manipulation de ce fascicule. Il nous faut maintenant fixer le vocabulaire en définissant le sens que nous donnons au mot « ethnographe ». Le lecteur est en effet en droit de se demander quels sont les critères qui permettent de qualifier un auteur d’« ethnographe ». Faut-il avoir fait des études universitaires ? La réponse est négative, car dans l’affirmative on aurait retenu très peu des auteurs cités dans ce Dictionnaire. Ou bien suffit-il d’avoir été en contact avec un autre peuple et d’en avoir laissé une trace écrite pour mériter ce titre ? Ici encore la réponse est négative, car, bien que rares, certains des auteurs cités dans ce Dictionnaire n’ont jamais été en contact avec le peuple malgache dans son milieu naturel ; cela ne les a pas empêchés de faire des études sur des traits culturels malgaches, sur l’histoire du peuplement de Madagascar ou encore sur la langue parlée dans le pays 3 . Le terrain, malgré son importance, ne constitue donc pas un critère impérieux dans le choix des auteurs retenus. Notre choix a été dicté par ce nous pensions être l’intérêt majeur que présente pour l’ethnologie* de Madagascar tel ou tel article ou ouvrage des auteurs cités. Cet intérêt peut être par exemple d’ordre purement chronologique, dans ce cas l’auteur a été le pionnier ou parmi les premiers à effectuer des études sur telle ou telle tribu de Madagascar… Passons maintenant à

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