Eglise et Lumières au Guatemala
436 pages
Français

Eglise et Lumières au Guatemala , livre ebook

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436 pages
Français

Description

La présente étude est, selon Christopher Lutz, "un authentique trésor d'informations", la plus récente d'une précieuse série d'études sur le Guatemala. Celle-ci illustre la réaction forte des conservateurs de la société du Royaume du Guatemala face à l'Indépendance. Les conflits, cristallisés entre conservateurs et libéraux, sont annonciateurs des débats, des révoltes, et des guerres qui éclatèrent par la suite dans la quête de l'Indépendance vis-à-vis de l'Espagne et qui dura jusque 1870 pour le Guatemala.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336387475
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Christophe Belaubre
Église et Lumières au Guatemala la dimension atlantique (1779-1808)
Recherches Amériques Latines
Préface de Christopher Lutz
Église et Lumières au Guatemala La dimension atlantique (1779-1808)
Recherches Amériques latines Collection dirigée par Denis Rolland et Joëlle Chassin La collectionRecherches Amériques latinespublie des travaux de recherche de toutes disciplines scientifiques sur cet espace qui s’étend du Mexique et des Caraïbes à l’Argentine et au Chili. Dernières parutions e Bruno MUXAGATO,siècle. L’actionLa politique étrangère du Brésil au XXI autonomiste et universaliste d’une puissance mondialisée, 2015. Simon LANGELIER,Le démantèlement du budget participatif de Porto Alegre. Démocratie participative et communauté politique, 2015. Javier PEREZ SILLER et Jean-Marie LASSUS,Les Français au Mexique, XVIIe-XXIe siècle (vol. 1), Migration et absences, 2015. Javier PEREZ SILLER et Jean-Marie LASSUS,Les Français au Mexique, XVIIe-XXIe siècle (vol. 2), Savoirs, réseaux et représentations, 2015. Angelica MONTES-MONTOYA, La représentation du sujet noir dans l’historiographie colombienne. Le cas de Carthagène des Indes (1811-1815), 2015. Hélène FINET et Francis DESVOIS,Chili 1973-2013. Mémoires ouvertes, 2014. Pénélope LAURENT,L’œuvre de Juan José Saer. Unité, cohérence et fragmentations, 2014. Françoise LESTAGE et Maria-Eugenia OLAVARRIA,Adoptions, dons et abandons au Mexique et en Colombie. Des parents vulnérables, 2014. Bernard GRUNBERG et Julian MONTEMAYOR,L’Amérique espagnole (1492-1700). Textes et documents, 2014. Clara ALVAREZ,Les petits cultivateurs de coca et de pavot en Colombie. Entre illusion et misère, 2014. La liste complète des parutions, avec une courte présentationdu contenu des ouvrages, peut être consultéesur le site www.harmattan.fr
Christophe BELAUBREÉglise et Lumières au Guatemala La dimension atlantique (1779-1808) Préface deChristopher Lutz
© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-03887-2 EAN : 9782343038872
À tous ceux qui font vivre l’idée d’une région centraméricaine unie et solidaire.
REMERCIEMENTSQu’Edmond Grimberg, qui a été le premier lecteur du tapuscrit de cet ouvrage, sache combien ses encouragements, ses échanges et ses critiques m’ont été précieux et stimulants. Un grand merci aussi à Christopher Lutz qui a entièrement relu une version de ce texte, qui m’a proposé des corrections et qui a accepté d’en rédiger la préface. Que Joëlle Chassin reçoive mes plus vifs remerciements pour son attention à l’égard de ce nouveau livre alors qu’elle a déjà pris le risque de publier un gros volume il y a deux ans. Que Jordana Dym trouve également l’expression de toute ma gratitude car les cinq années de travail à ses côtés pour éditer la revueMesoamérica furent une expérience professionnelle tout à fait singulière et enrichissante. Que Stephen Webre croie en toute ma reconnaissance pour son indéfectible soutien au projet de l’AFEHC : il est non seulement un rédacteur régulier de cette publication électronique mais un de ceux qui ont le plus contribué à asseoir un fonctionnement collectif et à assurer une régularité éditoriale. Je pense aussi à tous les membres du Conseil éditorial de cette association – Emilie Mendonça, Adriana Álvarez, Paul Lokken, Eduardo Madrigal Muñoz, Miguel Ayerdi, Ricardo Argueta, Hector Concoha Chet, Jorge González Alzate, Laura Matthew, Rodolfo Hernández Mendez – qui sont depuis plusieurs années des collaborateurs actifs soutenant un projet original qui, sans eux, n’aurait pas le dynamisme qui le caractérise aujourd’hui. Je tiens à signaler que sans la force de leur engagement ce livre qui repose largement sur les apports de ce collectif n’aurait pas vu le jour. Je voudrais aussi dire ma dette envers Franz Binder avec qui j’ai l’habitude de discuter des questions centraméricaines. Enfin, les commentaires de Laura Machuca me furent très utiles. Mais ce livre doit surtout beaucoup à Maria, mon épouse, ainsi qu’aux désormais sept enfants qui assument depuis plus de quinze ans maintenant cette vie (peut-être trop) consacrée à la passion qui me lie à l’Amérique centrale et à la communauté de ceux qui essaient d’en comprendre la singulière histoire. Je n'oublie bien sûr pas l’équipe de CIRMA, à Antigua Guatemala, pour l'appui offert, pas plus que l’équipe de direction du collège de Castanet-Tolosan – Madame Marie-Paule Carpentier et Monsieur Éric Bouviala – pour les aménagements d’emploi du temps qui m'ont été consentis et m'ont permis d'écrire et de publier ces page
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PRÉFACE
Grâce aux efforts de l’auteur de la présente œuvre et à l’appui de plusieurs de ses collègues depuis plus d’une décennie, il existe de nos jours un nombre considérable de micro-biographies des membres de l’élite centraméricaine, la grande majorité apparemment établis au Guatemala, en particulier dans la capitale. Ces mini-biographies se trouvent dans une base de données disponible en ligne et intitulée « Dictionnaire Biographique Centraméricain », lequel a été organisé par l’Association pour la Promotion des Études Historiques en Centramérique (connue sous le nom d’AFEHC par son sigle en espagnol) sous la direction du multi-talentueux Christophe Belaubre. Sur la base de mes lectures, je comprends qu’en général les personnages historiques inclus dans cette base de données avaient été mentionnés dans la documentation coloniale entre 1750 et le moment où le royaume du Guatemala et ses provinces respectives s’émancipèrent de l’Espagne dans la décennie 1820. Il faut noter que pratiquement toutes ces personnes ont une forme de relation avec un ou plus des trois plus importants secteurs-clés de la société centraméricaine espagnole : 1) les grands commerçants (et dans certains cas en même temps des grands propriétaires, c’est-à-dire les producteurs des mêmes marchandises qu’ils exportent) concernés soit par l’exportation des produits agricoles comme l’indigo et le tabac, soit par l’importation des articles de manufacture, comme les vins, l’huile d’olive, les toiles et les produits de luxe ; 2) les membres du haut clergé, comprenant les juristes, les doyens, les évêques, les archevêques, les supérieurs provinciaux des ordres religieux ainsi que les frères qui se sont distingués par leurs écrits publiés ainsi que par leur contribution à la vie intellectuelle du royaume ; 3) les officiers royaux de haut rang, dont les présidents de l’Audience, les juges ou auditeurs de la même entité, les intendants et ceux qui géraient les districts locaux, c’est-à-dire lesalcaldes mayoreset lescorregidoresdans certains cas, les membres de la municipalité de la et, capitale. La même personne était fréquemment membre d’au moins l’un des trois groupes, ou des trois, et/ou avait un frère ou une sœur, des fils ou des filles religieux ou religieuses. Ces groupes clés de l’élite se composaient autant de créoles (Espagnols nés en Amérique) que d’un flux constant mais erratique de péninsulaires d’origine toujours plus diversifiée durant les années étudiées dans ce livre. Rarement un indigène parvint à atteindre ces strates supérireures de la société coloniale centraméricaine. Même si je peux me tromper, mais sur la base des connaissances antérieures et après lecture du présent texte j’ai l’idée que la majorité des émigrants péninsulaires débarquaient en Centramérique célibataires, sans épouse et sans descendance. Sous divers aspects, ce profil démographique était assez proche de celui des esclaves africains envoyés de e force dans la même région durant la première moitié du XVII siècle, étudié par Paul Lokken. Alors que les esclaves s’unissaient dans des relations informelles et lors de mariages avec des femmes de différents groupes ethniques dans leur nouvelle terre, les péninsulaires arrivaient volontairement et se mariaient le plus
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