L Athéisme déraciné de la science et de la démocratie
58 pages
Français

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L'Athéisme déraciné de la science et de la démocratie , livre ebook

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Description

Pour démontrer le néant de l’athéisme sous le point de vue philosophique, il y a deux manières de procéder. A droite, c’est-à-dire en partant d’un principe admis par les athées les plus décidés et tirant toutes les conclusions logiques et indéniables qui le détruisent jusqu’au dernier grain de poussière. C’est le système de Socrate, qui réfute toujours ses adversaires, en partant d’un principe admis par eux. C’est la manière affirmative.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346081783
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Alexandre Weill
L'Athéisme déraciné de la science et de la démocratie
DÉDICACE
 
 
 
A mon illustre ami Castelar, ancien président de la République espagnole.
 
 
 
Je vous dédie ce livre dont les principes sont conformes aux vôtres.
Parmi les écrivains, les poëtes et les hommes d’Etat du dix-neuvième siècle, vous vous êtes élevé, d’un bond, jusqu’aux hauteurs de la vérité absolue, en marchant sur l’idolâtrie et l’athéisme, — deux erreurs qui, en se touchant, se confondent en une seule — comme un géant sur une naine. D’instinct divin vous avez senti que la République, la forme du gouvernement la plus idéale, n’a d’autre base solide que l’idéal pur et abstrait d’une force créatrice autonome, que l’on peut appeler la loi prototype et qui n’est que la Justice absolue, régnant dans toutes les planètes et réglant les rapports de tous les êtres visibles et invisibles sans exception. Ces êtres ne sont égaux qu’à condition d’être sortis de la même main. Ils ne sont libres qu’à condition, après avoir opté entre une action et une autre, qu’aucune puissance ne saurait, par un pouvoir miraculeux, détacher un effet de sa cause, transformer le mal en bien et le bien en mal, ni en annihiler les effets par un pardon capricieux et volontaire. Sans liberté et sans égalité, la fraternité n’est qu’un mot !
Votre parole éloquente, vos écrits poétiques ont revêtu ces vérités d’une forme originale, aussi brillante qu’attrayante. Tout jeune encore vous avez escaladé les sommets du pouvoir, non pour en cueillir les droits, mais pour en accomplir les devoirs, afin d’être mieux en vue pour servir d’exemple, afin, en un mot, de glorifier avec plus d’éclat Dieu, la Liberté et la République. Votre rôle n’est pas fini. Vous n’appartenez plus à l’Espagne. Vous appartenez à l’Europe.
L’Espagne a péri faute de vérité et de liberté.
L’idolâtrie catholique ne connaît d’autre ordre que celui du couvent, d’autre paix que celle du cimetière, ni d’autres lumières que les feux du bûcher. Les principes idolâtres et athées ne produisent pas d’hommes de génie. Tous les hommes de génie sont déistes. Tous les fondateurs de République sans exception étaient déistes, depuis Moïse, Josué, les Machabées, Périclès, disciple d’Anaxagoras, jusqu’à Cromwell, Washington et Robespierre. Thiers qui a eu l’insigne bonheur d’effacer cinquante années d’erreurs historico-littéraires par les cinq dernières années de sa vie, Thiers, lui aussi, était déiste, sans toutefois avoir osé étreindre d’une main vigoureuse les erreurs idolâtriques et matérialistes dont l’une est le despotisme et l’autre l’anarchie, qui, de leur bave de venin défiguraient, et défigureront toujours la République, seule et unique forme gouvernementale de la seule et unique vérité absolue ; de la République, qui n’a jamais pu exister et qui ne durera nulle part, en dehors de cette vérité officiellement proclamée à la face du peuple, comme lien social, qui s’appelle Religion.
Toute loi qui n’est pas absolue, comme une vérité géométrique ou chimique, n’en est pas une. De même toute loi qui n’est pas universelle. Dans tous les univers, dans toutes les planètes, dans tous les êtres il n’y a qu’une seule et unique loi.
Sur l’échelle de ces êtres, vous êtes un des plus hauts représentants de cette loi, un de ceux qui touchent de plus près à la vérité absolue.
L’Espagne, morte depuis longtemps, renaît avec vous. Nouveau Moïse, vous ne verrez peut être pas la terre promise, mais les Josué qui sortiront de vos flancs spirituels y entreront !
 
ALEXANDRE WEILL.
 
Paris, le 6 janvier 1878.
I
Pour démontrer le néant de l’athéisme sous le point de vue philosophique, il y a deux manières de procéder. A droite, c’est-à-dire en partant d’un principe admis par les athées les plus décidés et tirant toutes les conclusions logiques et indéniables qui le détruisent jusqu’au dernier grain de poussière. C’est le système de Socrate, qui réfute toujours ses adversaires, en partant d’un principe admis par eux. C’est la manière affirmative. A gauche, en poussant l’athéisme jusqu’à ses extrêmes conséquences, pour en démontrer l’absurde, le ridicule et le néant.
C’est la manière négative de Voltaire, procédé employé parfois par Descartes et souvent par Montaigne.
Nous emploierons les deux manières, en les faisant passer par la preuve et la contre-épreuve.
Seulement dans le mode affirmatif, il nous faut supposer, toujours comme Socrate, un interlocuteur. Non pas, à Dieu ne plaise, pour lui faire dire ce qui nous convient qu’il dise, mais un interlocuteur qui ne puisse être renié par aucun matérialiste, par aucun athée. Voyons. Je lui laisse le choix de n’importe quelle affirmation physique ou chimique, de n’importe quel axiome. Qu’il laisse tomber la phrase qu’il lui plaira, je partirai de là, pour prouver jusqu’à l’évidence le néant de l’athéisme et le vide de l’athée. C’est lui faire la partie belle. Mais la vérité est tellement universelle et absolue, que de la moindre petite parcelle de vérité on arrive à la vérité tout entière.
Il fait jour en plein midi.
Voilà une phrase, une vérité contre laquelle aucun athée ne s’inscrira en faux. Fait-il, oui ou non, jour en plein midi ? — Oui.  — Qui vous a dit qu’il fait jour en plein midi ? Tout le monde convient donc qu’il y a une heure qu’on appelle midi. C’est la douzième heure à partir de minuit. Il y a donc des nombres universellement admis. Que ce soit une convention ou une réalité, c’est admis dans l’u-vers et dans l’humanité. Aucun athée ne le niera.
Il est aussi admis que ces quatre lettres j, o, u, r, désignent en français l’état du globe éclairé par le soleil. Encore une convention universelle.
Qu’est-ce maintenant qu’une convention universelle, passée à l’état de vérité mathémathique ou algébrique ?
C’est une convention définie d’emblée, par tous les esprits humains, à laquelle nul ne contredit.
Il y a donc une convention tout universelle, un rapport, ou pour mieux dire, un esprit universel, qui traverse les raisons humaines du monde entier comme un fil électrique et qui, touché, répond partout par la même note.
Que ce soit naturel ou factice, se faisant ou fait, actif ou passif ou réciproque, c’est-à-dire les deux à la fois, peu importe ! Il y a un esprit universel dans l’humanité, qui dicte ou qui s’est laissé dicter une affirmation, savoir : qu’il y a le nombre douze qui veut dire midi pendant le jour et minuit pendant la nuit, que deux et deux font quatre, que la ligne droite est la plus courte de toutes les lignes et que les deux angles d’un triangle sont égaux à deux droits. Inutile de continuer. Une seule de ces affirmations nous suffit.
D’où vient cet esprit universel ? Mon interlocuteur me dira : Je ne le sais pas, ou, je ne veux pas le savoir, ou bien, nul ne le saura !
Mais si fait. D’abord, si vous n’êtes pas curieux de savoir qui vous êtes, moi qui suis forcé de vivre, non-seulement avec vous, mais très-souvent pour vous, je suis curieux de savoir qui vous êtes, d’où vous venez et où vous voulez aller, bien entendu à charge de revanche, en vous laissant la même curiosité à mon égard. Je veux donc savoir pourquoi sur ce point vous pensez comme moi et où commence la bifurcation de nos pensées différentes, et pourquoi, étant d’accord sur ce point, nous ne le sommes plus sur d’autres tout à fait similaires et presque parallèles.
Je dis donc : Il y a un esprit universel dans l’humanité.
Il faut dès lors que les milliards d’êtres humains, composant cette humanité, sortent tous d’une même origine, quelle qu’elle soit. Tenons-nous-en d’abord à l’homme. Nous arriverons forcément aux domaines des êtres inférieurs ou supérieurs.
Cela ne suffit pas, car cet être humain qui contient en

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