L islamisme (Tome 2)
340 pages
Français

L'islamisme (Tome 2) , livre ebook

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340 pages
Français

Description

En dépit de tous les atouts que possèdent les Etats-Unis, ils n'arrivent pas à se débarrasser des problèmes structurels qui hantent le sommeil des gouvernements des pays de l'OCDE. Comment les pays dits émergents et les autres plus pauvres encore, qui n'ont que peu de ces atouts, peuvent-ils espérer échapper aux casse-têtes inhérents au capitalisme ? N'est-il pas temps d'aller au-delà des déséquilibres et des difficultés systémiques pour considérer le véritable problème qui n'est autre que le capitalisme lui-même ?

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Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782336347929
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

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Extrait

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Moussa Dienne
L’islamisme Tome 2
La théorie économique L’économie de la prospérité
L’islamisme Tome II La théorie économiqueL’économie de la prospérité
MOUSSADIENNEL’islamisme Tome II La théorie économiqueL’économie de la prospérité
© L'HARMATTAN, 2014 57, rue de l'ÉcolePolytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782336304687 EAN : 9782336304687
PRÉLIMINAIRES POUR LES DEUX TOMES
« Où va le monde ? » Vers la confirmation des thèses d’hommes de science alarmistes, mais tout aussi compétents et dignes de confiance, à savoir la catastrophe qui, au demeurant, se construit pas à pas des siècles durant, ou vers la réalisation de son épanouissement, réalisation à laquelle ceux qui, comme moi, faisant foi à l’immense potentiel de la nature et du génie humain, continuent de croire ? Une réponse est d’ores et déjà sûre. L’accomplissement de la catastrophe maintes fois évitée, et parfois de justesse  justement, à cause des capacités du dynamisme de la nature et du génie humain  devient de plus en plus imminent. De plus en plus inévitable si, bien sûr, rien ne change de façon décisive tant dans les choix de valeurs que dans les choix des moyens qui les réalisent. De la même façon, l’épanouissement ne dépassera jamais son statut de perpétuel intérimaire, le temps que dure un sursaut de discernement, autrement dit n’arrivera jamais à confirmer sa victoire définitive, si rien n’est fait pour retourner à l’Homme, c’estàdire à la véritable et profonde connaissance de sa vraie nature et de sa vraie place dans le monde. Dans tous les cas, contre la catastrophe et pour l’épanouissement, changer de façon décisive le cours des choses à travers une redécouverte de l’Homme luimême, voilà le défi idéologique qu’il importe de relever. Et pour ce faire, les hommes doivent d’abord conquérir leur liberté par rapport au diktat du Tâtonnement et de l’Extravagance des faiseurs de consciences et d’histoire qui, jusquelà, président aux destinées de ce monde. Une crise systémique a Les problèmes qui, aujourd’hui et bien plus qu’hier, gangrènent le monde de façon endémique n’appellent ni des remèdes miracles ni des solutions d’urgence. Les difficultés, disons les impasses ainsi que la sinistre tortuosité de l’évolution des peuples tout au cours de l’histoire, même si elles se dressent telle une fatalité irrésistible, exigent de la part de tous ceux qui se proclament encore intelligents et libres, une vive interrogation ainsi qu’une minutieuse œuvre de construction.
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En effet, ce qu’il faut obligatoirement, avant qu’aucune proposition de remède, ne soit envisageable, c’est bien l’établissement d’un diagnostic profond, libre de tout parti pris, loin des sentiers battus qui ont du reste révélé leurs indiscutables limites, parfois leur indiscutable nuisance. Le diagnostic devra être global et non sectoriel, profond avonsnous déjà dit, et non superficiel, libre et non dicté d’avance par des intérêts particuliers à la place des valeurs universelles. Le diagnostic devra aussi, et avant toute chose, accoucher une connaissance claire de l’Homme ainsi qu’une identification exhaustive des véritables objectifs qui méritent d’être poursuivis et des véritables obstacles qui exigent d’être évités. Si l’Homme se découvre, il se connaîtra, et s’il se connaît, il triomphera ; et il triomphera dans la plénitude de son existence. Il triomphera en trouvant au passage les vraies définitions aux choses qui le tentent, qui le hantent, qui le domptent, qui le rendent misérable en dépit de la puissance qu’il a à sa portée. Parmi ces choses, comptent la richesse, la réussite, le pouvoir. Au fait, qu’estce que la richesse ? Qu’estce que la réussite ? Qu’estce que le pouvoir ? Ou disons tout bonnement l’homme, c’est quoi donc être un homme ?... b – Après que, dès le début de la dernière décade du siècle dernier, les dérives parfois sanglantes ainsi que les extravagances et les errements eurent foudroyé profondément et enfin disloqué le système communiste, il y eut un bouillonnement intellectuel dans la perspective d’un renouveau salutaire dans la Pensée. Mais à bien des égards, cet élan s’est embourbé dans ses propres limites, limites que le conservatisme de l’autre idéologie dominante, à savoir le capitalisme, lui a imposées. Ce faisant, les intellectuels, au lieu de se préoccuper du salut du monde dans sa globalité, semblèrent se donner pour mot d’ordre la sauvegarde, au mieux, la réforme du capitalisme. D’aucuns allèrent loin jusqu’à proclamer la fin de l’histoire, car ne voyant rien d’autre que le triomphe exclusif du capitalisme pour ne pas dire du modèle américain qui désormais peut parachever son emprise uniforme sur le monde. D’autres y ajoutèrent néanmoins la résistance de civilisations aussi anciennes que celle de la Chine ou du monde musulman, résistance qui se traduira, selon eux, par « un choc des civilisations ». D’autres encore se donnent comme sujet de prédilection la fabrication de formuleschocs ou de figures de style sensationnelles qui au fond n’ont ni une valeur scientifique ni une valeur sociale.
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Et tout cela est dangereux. Car, le monde dans sa vraie nature tient son harmonie et son salut dans la diversité et non point dans le monolithisme, et encore moins dans la confrontation. Sa sauvegarde et sa marche sécurisées vers toujours plus et mieux de progrès s’inscrivent impérativement dans son harmonie dans la diversité. Cette diversité inclut de toute évidence tous les peuples, tous les hommes dans la pluralité de leurs expressions et de leurs différences, mais aussi toutes les autres particules comme l’environnement géophysique qui avec l’Homme, fonde la globalité de l’univers. Autrement dit, l’uniformisation et les antagonismes conflictuels, à l’image des systèmes idéologiques qui les génèrent et les nourrissent, sont des données exogènes qui créent des problèmes sans jamais pouvoir les résoudre durablement. Ils sont source d’immobilisme et de décadence et non point de triomphe et de quiétude pour l’humanité. c  À peine deux décades après la déconfiture du communisme, le capitalisme est devenu plus que jamais moribond ; en dépit des énormes moyens matériels, scientifiques, politiques et militaires dont il dispose, il se fourvoie dans une impasse qui présente les configurations d’une crise systémique. L’avidité, l’opposition de l’économie à l’écologie, la dévalorisation de la culture, de l’éthique, de l’éducation et du travail productif ainsi que la puissance débridée du diktat de l’idolâtrie matérialiste, qui audelà des idéologies dominantes et de leurs symboles, étend sa toile jusque dans les sphères de direction de toutes les religions, tout cela est en train de plonger le monde dans une turbulence qui dépasse les termes d’une crise économique ou socioculturelle conjoncturelle. En effet, plutôt que de parler d’une crise économique cyclique comme naguère en 1929, il est utile de pousser davantage le diagnostic afin d’aboutir à de vraies pistes de solution bien mieux qu’à de simples réformes, ou pire à des conclusions du genre du « chaos constructif », du sionisme de droite, des intégrismes ou des fascismes. Il s’agit bien d’une crise systémique en ce sens qu’elle est tout à la fois multiforme et surtout profondément imbriquée aux fondations du capitalisme, et bien audelà, dans l’esprit même des gens, peu importe qu’il s’agisse des dominateurs ou des dominés, des riches ou des pauvres, des religieux ou des athées. Voyons ! Une crise humaine dans toutes les dimensions sociologique, morale, sociétale, intellectuelle, une crise politique avec la médiocrité et la corruption structurelles des dirigeants, et
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