La main morte
126 pages
Français

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La main morte , livre ebook

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126 pages
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Description

Cette histoire est le récit d'événements réels librement transposés. L'auteur entend communiquer une expérience extrême, un très grave accident de voiture. À l'association d'éléments authentiques et imaginaires s'ajoutent des détails biographiques venus d'horizons divers. Si quelques épisodes dramatiques peuvent paraître démesurés, c'est qu'ils le furent. La réalité dépasse souvent la fiction. La mise en scène de ces multiples scénarios montre qu'une vie peut virer de bord de façon brutale, en quelques instants. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 18
EAN13 9782336388441
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Monique de BEAUCORPS





LA MAIN MORTE Renaître après accident
Préface de Françoise ARMENGAUD
Copyright

Du même auteur
Les symboles vivants , Nathan
La peinture espagnole , Nathan
Le voyage des peintres en Bretagne , Belin/Herscher
La peinture des grands maîtres européens , avec Raoul Ergmann et François Trassard, La Martinière
Une synergie dans l’art : SYN’ART , livre en ligne et Édition SYN’ART





© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 9782336738550
Citation


En moi aussi bien des choses ont été détruites que je croyais durer toujours et de nouvelles se sont édifiées donnant naissance à des peines et à des joies nouvelles que je n’aurais pu prévoir alors, de même que les anciennes me sont devenues difficiles à comprendre.
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
PRÉFACE
Comment une vie peut-elle se reconstituer et se remodeler après un traumatisme majeur ? Telle est la question générale à laquelle répond, dans son intime et précise singularité, le récit entrepris par Monique de Beaucorps. Autrement dit, et plus précisément, comment s’effectuent aussi bien le travail de récupération physique que le travail, qui se révèlera exactement parallèle et concomitant, de remémoration, et plus encore, de reconstruction psychique ? Voici décrits, d’une manière qui m’a émue et souvent bouleversée, les chemins qui mèneront la protagoniste, Agnès, à revenir à la vie, à « s’en sortir », à conquérir ce que l’on appelle aujourd’hui sa « résilience ». Il ne s’agira nullement, on s’en doute, d’une restauration à l’identique, mais bien d’un renouvellement qui n’aura pas exclu les méandres de multiples métamorphoses. Par certains chocs majeurs, l’individu est touché, ses liens avec son entourage familial et amical se trouvent déplacés, remaniés, souvent jusqu’à la rupture. Cette constatation, c’est l’occasion pour Monique de Beaucorps d’aller plus loin et de l’approfondir en se livrant à une analyse subtile des attractions et des éloignements, des retours et rapprochements entre elle-même et ses proches.
Mais au-delà de la sphère « privée », le récit très circonstancié qu’elle fait dans ce livre d’une « mésaventure » (au sens fort du terme) personnelle, peu fréquente, mais pas rare non plus (un grave accident de voiture), est porteur d’une signification universelle. Peut-être celle d’une exploration des possibles ouverts par ce qui se présentait d’abord comme une clôture, une conquête des richesses inouïes rendues accessibles par la privation, si cruelle soit cette dernière. Le Temps, avec ses césures et ses discontinuités d’une part, et d’autre part ses reprises et ses poursuites, est le grand personnage qui détient les clés de la progression romanesque et psychique mise en œuvre par l’auteur. Il nous mène à une interrogation sur la réalité elle-même, sur la consistance que lui confère l’appui de la sensation sur le souvenir, de la pensée sur la mémoire, et, pour ceux qui comme l’auteur ont consacré leur vie à l’art et aux artistes, l’étayage du visible actuel de la perception par le visible remémoré des œuvres. Les exergues judicieusement empruntés à Proust, à Blaise Cendrars, à Primo Levi, à François Cheng, jalonnent ce véritable parcours initiatique, à la fois biographique et culturel, questionnement philosophique soutenu, doublé d’une quête émotive haletante.
Au cours de la lecture de cette leçon de vie d’universelle portée et qui nous touche tous, j’ai aimé reconnaître dans certaines pages Monique de Beaucorps écrivain d’art, celle qui vit entourée des œuvres de ses amis artistes, l’auteur du Voyage des peintres en Bretagne ou d’une magistrale étude sur la peinture espagnole. Les réflexions et méditations qui scandent ce récit, ainsi que les évocations d’œuvres d’art qui les accompagnent – sans oublier une description émerveillée de la nature mexicaine – nous permettent de mesurer l’aide et l’appui de l’art, de l’amour de l’art, dans la recouvrance de cette opiniâtre énergie qui permet de vivre « au mieux » après un traumatisme qui vous a fait subir le pire. Pour toutes ces ressources qu’elle met à notre disposition, et dont elle nous offre en quelque sorte le « mode d’emploi », je crois que c’est avec un sentiment de reconnaissance envers l’auteur que nous pouvons lire La main morte .
Françoise Armengaud
Maître de conférences honoraire à l’Université de Paris X
PRÉSENTATION
Cette histoire n’est pas une fiction, mais le récit d’évènements réels librement transposés. Le souci de vérité de l’auteur consiste essentiellement dans la communication d’une expérience extrême, un très grave accident de voiture, que – très heureusement – la plupart n’ont pas vécue. Certains décors ont été transformés ; les personnages sont plus ou moins élaborés de sorte que nul ne puisse – vraiment – s’y reconnaître. A cette association d’éléments authentiques et imaginaires, s’ajoutent des détails biographiques venus d’horizons divers.
Si quelques épisodes dramatiques peuvent apparaître excessifs, démesurés, c’est qu’ils le furent. La réalité dépasse souvent la fiction. La mise en scène des acteurs-animateurs de ces multiples scénarios a pour but de rendre le témoignage plus percutant et de créer des liens significatifs entre les différentes péripéties. Mais surtout, de montrer qu’une vie peut virer de bord de façon brutale, en quelques instants.
Pour le meilleur ou pour le pire ?
PROLOGUE
Tout au long de ce récit il sera relaté comment, dans certaines circonstances – malheureuses ou heureuses –, la mémoire d’Agnès piquée au vif fait resurgir des pans entiers de souvenirs oubliés. Le coup de projecteur qui illumine ces images enfouies leur confère un sens inédit qui étaye l’esprit et lui redonne la vigueur qu’il avait perdue.
La douleur peut déclencher la remontée d’images percutantes et mettre en marche l’imagination et la pensée. Agnès demeure aujourd’hui plongée dans une profonde perplexité, quand elle se ressouvient de s’être souvenue – à deux ou trois reprises pendant son séjour en réanimation après son grave accident – de La Leçon d’anatomie , peinture de jeunesse de Rembrandt. Revoyant récemment cette toile monumentale – spectaculaire – au Mauritshuis de La Haye, l’un de ses musées préférés, elle réalise la raison pour laquelle ce chef d’œuvre l’a hantée pendant cette période cruciale : le Professeur Nicolaas Tulp – qui exhibe les tendons de l’avant-bras ouvert et de la main du cadavre que son scalpel vient d’inciser – préfigure son chirurgien et toutes les opérations de son bras et de sa main qu’elle devra subir, des mois, des années après. Que l’image d’une peinture puisse effleurer l’esprit si à propos, instaurant un dialogue qui traverse les siècles, n’en reste pas moins un mystère exemplaire. Si notre passé peut surgir ainsi, en serait-il de même de notre avenir ?
Le souvenir de son odyssée extra-terrestre a reparu avec un étrange regret nostalgique comme celui de la découverte d’une île au trésor où elle aurait débarqué sans avoir eu le temps de l’explorer à fond et de décrypter tous ses messages. Encore aujourd’hui, elle réfléchit sur cette expérience extrême qui rouvre pourtant un chapitre douloureux de sa mémoire. Certains événements survenus inopinément l’ont interpellée brutalement, la sortant pour quelques instants des brumes du coma : sa sensibilité affectée en profondeur, sa curiosité piquée au vif n’ont-elles pas contribué à remettre en marche ses facultés mentales, réveillant en elle un intense désir de vivre ?
Les œuvres d’art enregistrées dans notre univers intérieur attendent pour se réincarner l’occasion qui les débusquera, les dévoilera, les révélera au grand jour. Le Musée imaginaire qui nou

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