La puissance des rêves
172 pages
Français

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La puissance des rêves , livre ebook

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Description

Le rêve n'est pas un accident de la psyché. Il nous fait pénétrer à l'intérieur de celle-ci. L'auteur propose de se centrer sur le contenu explicite du rêve, dans ce qu'il a de plus brutal, de plus surprenant. Il repousse les interprétations subtiles à base d'associations. Il préconise de revivre le rêve, dans un état de grande réceptivité, comme le font certains peuples archaïques. Cette méthode, différente de la pensée freudienne, a maintenant ses lettres de noblesse, en liaison avec le psychodrame et la gestalt-thérapie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 51
EAN13 9782296682054
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La puissance des rêves
 
Santé, Sociétés et Cultures
Collection dirigée par Jean Nadal
 
Peut-on être à l'écoute de la souffrance, en comprendre les racines et y apporter des remèdes, hors d'un champ culturel et linguistique, d'un imaginaire social, des mythes et des rituels ? Qu'en est-il alors du concept d'inconscient ? Pour répondre à ces questions, la collection Santé, Sociétés et Cultures propose documents, témoignages et analyses qui se veulent être au plus près de la recherche et de la confrontation interdisciplinaire.
 
Déjà parus
 
Pierre DALENS (Sous la dir.) L'Unité de l'Eros. Regards sur l'analyse relationnelle de la vie amoureuse, 2008.
Xavier SAINT-MARTIN, L'Appareil psychique dans la théorie de Freud Essai de psychanalyse cognitive, 2007.
Sara PAIN, Les fondements de l'arthérapie, 2007 .
Roland BRUNNER, Narcisse chez le psychanalyste, 2007.
Francis DESCARPENTRIES, Le consentement aux soins en psychiatrie, 2007.
Denise KÜNZI, Accompagner la vie, accompagner la souffrance, 2007.
Pierre ZAMET, À la recherche des besoins perdus, 2006.
Pélagie PAPOUTSAKI, Enfant surdoué, adulte créateur ? 2006.
Jean-Loup CLEMENT, Mon père, c'est mon père. L'histoire singulière des enfants conçus par Insémination Artificielle avec Donneur, 2006.
Alain LEFEVRE, Calédonie mon amour, 2006.
G. BRANDIBAS et R. FOURASTÉ (dir.), Les accidentés de l'école, 2005.
Christian MIEL, Toxicomanie et hypnose. A partir d'une clinique psychanalytique de la toxicomanie , 2005.
Christinne CALONNE, Les violences du pouvoir, 2005.
Dominique BRUNET, L'enfant maltraité ou l'enfant oublié, 2005.
Jacques GAILLARD, Expérience sensorielle et apprentissage, 2004.
Albert MOYNE, L'autre adolescence, 2004
M ichel LOBROT
 
 
La puissance des rêves
 
La libération des affects
 
 
L'Harmattan
 
 
© L'Harmattan, 2009
5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattanl@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-09641-7
EAN : 9782296096417
 
« El Sueno de la razon produce monstruos » (« Le sommeil de la raison produit des monstres »)
Francisco Goya
 
Lorsque le peintre espagnol célèbre, Francisco Goya, écrivait cette phrase sur l’un de ses tableaux, nous étions à la fin du 18ème siècle, dans les années 1795-1800. La révolution française venait de passer sur l’Europe et Napoléon pointait à l’horizon. Un vent d’horreur allait souffler sur l’Espagne, lorsque celle-ci sera envahie par les troupes françaises. Goya, jusque là peintre mondain, prend la dimension de la situation et débute une des carrières les plus fantastiques dans le monde de l’art, à cause de la place qu’il fait à l’horreur, à l’épouvante, à la haine, à la barbarie. Tout cela est fait sur fond de rêve. Nous sommes dans un univers totalement onirique. Il faut que ceux qui vont lire ce livre aient présentes à l’esprit les admirables gravures de Goya.
PREMIERE PARTIE : LE REVE
REVISITE
 
 
UN PHENOMENE ETONNANT
 
C’est souvent au milieu du plus grand calme et de la plus profonde sérénité que se produisent les tourmentes les plus terribles, les orages les plus ravageurs, les états les plus exaltants. Ceci n’est pas seulement vrai sur un plan général mais se réalise ou peut se réaliser chaque jour, dans un moment qui est pour chacun de nous le moment de la grande détente, du laisser-aller, et où cessent les pressions de la réalité : le sommeil. C’est exactement à ce moment-là, où nous sommes pour ainsi dire absents à nous-mêmes, ayant perdu à peu près toute vigilance, que la nature nous fait vivre un événement passionnant, en opposition totale avec la situation de repos : le rêve.
Avant de raisonner sur le rêve, ce qu’on a fait un nombre infini de fois, pour des raisons que nous verrons, il faut le vivre ou le revivre. C’est un état hallucinatoire, un délire. Nous pouvons, il est vrai, au milieu du rêve avoir un réveil de la conscience, de cette conscience que j’appelle « réfléchie », qui nous permet de resituer l’endroit où nous nous situons, mais ce réveil n’intervient pas toujours et, quand il intervient, il le fait « in extremis ».
Le plus souvent, non seulement, le rêve n’a pas de passé, étant incapable de se rattacher aux repères de notre vie éveillée, mais il n’a pas d’avenir, puisque nous l’oublions aussitôt que nous sommes réveillés. Il constitue donc un espace clos, une vie dans la vie, une sorte de parenthèse.
S’il n’y avait que cela de mystérieux en lui, ce serait bien. Mais il possède une caractéristique encore plus troublante que cette isolation par rapport au monde éveillé : son morcellement interne, sa fragmentation, sa discontinuité. Brusquement, au cours de cette nuit sans perceptions apparentes, surgit une scène qui peut être très précise ou au contraire très vague, qui me plonge dans la terreur ou dans la volupté. Cette scène nage dans un océan de vide. Elle possède un sens très évident, elle renvoie à des réalités que je connais bien, ce qui explique qu’elle puisse faire surgir des sentiments aussi nets, des inclinations aussi contraignantes, mais elle -même n’est pas rattachée à une trame réelle ou même fictive dans laquelle elle pourrait s’insérer et qui la rendrait plus réelle. Il lui manque d’ailleurs une quantité d’éléments qui permettraient de la qualifier mieux, de la situer dans le temps et dans l’espace. Par exemple, je vois des humains, mais ils n’ont pas de visages, je vois des corps sans espace autour. Je suis nu et j’ai honte, bien qu’il n’y ait pas à proprement parler de spectateurs. Je ne peux donner de nom à la plupart des personnages bien qu’ils aient une relation avec moi-même ou avec des amis, etc.
Un caractère qui va avec le précédent est le fait que les scènes en question, qui me touchent si profondément, sont la plupart du temps parfaitement irréelles, bizarres, incongrues, impossibles. Elles mélangent des éléments incompatibles, poursuivent des routes irréelles et arrivent à des résultats inconcevables.
Le poids d’irréalité des ces scénarios n’a d’égal que leur impact dramatique et émouvant. C’est comme si quelqu’un voulait me toucher au niveau de mes forces vives, en me mettant dans un bain tout à fait artificiel et fabriqué.
Nous ne sommes plus ici dans le mystérieux mais dans le paradoxe. Comment le rêve peut-il nous toucher si profondément au niveau émotionnel, tout en étant si irréel ?
 
LES EXPLICATIONS
 
Face à un monde si étrange, il y a deux attitudes possibles, que l’humanité a mises en place successivement.
La première est d’accepter cette étrangeté, en essayant de comprendre ce qu’elle vient faire là, quel est son sens et en observant attentivement les morceaux épars qui la composent
La deuxième est, au contraire, de ne pas l’accepter et de chercher par tous les moyens à la réduire à autre chose qu’elle-même, qui présente des similitudes avec elle et dont elle ne serait qu’une déformation.
Disons qu’en gros la première attitude fut, de tous temps, celle des gens du commun, impressionnés par ces mises en scène nocturnes troublantes ou enthousiasmantes, la seconde celle des savants et des intellectuels, habiles réducteurs dans tous les domaines et interprétateurs prébendés.
La première attitude est au fond la même que celle des enfants très jeunes, qui ont une façon originale d’aborder leur environnement par la perception et l’observation, qui a été beaucoup étudiée depuis les années 60 du 20ème siècle, depuis les travaux pionniers de Fantz, Fagan et autres aux USA (voir le livre de R.Lécuyer Bébés astrologues, bébés psychologues, 1989).
Cette attitude, qu’on peut vraiment qualifier d’intellectuelle, qu’on a dénommée « réaction à la nouveauté », consiste à faire l’analyse d’une portion d&#

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