La vie religieuse chez les Dogons du Mali. Témoignages recueillis en 1952
276 pages
Français

La vie religieuse chez les Dogons du Mali. Témoignages recueillis en 1952 , livre ebook

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276 pages
Français

Description

Ce témoignage, fac-similé d'un manuscrit abondamment illustré, constitue un document exceptionnel sur une civilisation qui se meurt. Le pays dogon reste remarquable pour l'extraordinaire diversité de ses masques pour danses rituelles. Quelques dizaines sont reproduits dans ce livre, qui est là pour nous rappeler ce pays classé au Patrimoine mondial de l'Humanité. (Album format 210 x 297 abondamment illustré).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2016
Nombre de lectures 7
EAN13 9782140014598
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C l a i r Mi c h a l o n Jean-FrançoisWalter
Témoignages recueillisen 1952
Masquespour danses rituelleset peintures rupestres votives
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-09573-8 EAN : 9782343095738
Jean-FrançoisWalter
Témoignages recueillis en 1952
Masques pour danses rituelles et peintures rupestres votives
À mon épouse Josette,collaboratrice active, créatrice et inventive
À ma Ille aînée Anne-Laure,journaliste littéraire
À ma Ille cadette Séverine,caméra-woman de voyage à travers le monde
avant-propos
e manuscrit, publié en fac-similé, est en fait le compte-rendu d’un voyage d’étude effec-tué avec une bourse de la Fondation Zellidja destinée aux garçons de 16 à 20 ans, puis décCès du fondateur en 1956, refondées par les anciens boursiers avec l’appui înancier de la également aux jeunes îlles à partir de 1970. Ces bourses nées en 1938 ont été, après le famille du fondateur et des pouvoirs publics. Depuis, plusieurs milliers de rapports de voyage ont été déposés à la Bibliothèque Nationale de France. C’est un très grand risque de reproduire dans son intégralité un manuscrit vieux de plus de 65 ans (alors que l’informatique n’existait pas encore) sans rien corriger, ajouter ou rectiîer bien qu’actuellement la plupart des auteurs composent directement sur un clavier d’ordinateur avec la possibilité d’effacer, de transposer et de modiîer instantanément Mais le présent texte s’imbrique tellement avec les illustrations qu’on ne pouvait que le publier en l’état: un document brut auquel, à l’âge de 18 ans (j’en ai 81 maintenant) j’ai consacré presque un an à sa rédaction ! ... Les masques pour danses rituelles, dessinés au crayon ou à l’encre de Chine, ont au-jourd’hui disparus pour la plupart. Certains, désacralisés par les prêtres, ont îni dans les mains des marchands, des touristes et souvent ont terminé dans les musées du monde. Les peintures, faites dans des auvents à l’abri des vents dominants du Sahara, ne sont plus ravivées ; les cérémonies rituelles se faisant de plus en plus rares. Nous l’avons constaté lors de notre passage dans la région en 2000 ! Le présent document a une valeur exceptionnelle dans la mesure où le pays dogon a été classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Les dessins de masques mainte-nant disparus et les reproductions en couleur des calques de peintures rupestres à tout jamais effacées sont des documents irremplaçables liés à ce patrimoine mondial !... J’ai calqué sur la roche environ 300 peintures dont 125 ont été retenues et 78 publiées au chapitre« Planches» tandis qu’étaient indiqués à l’encre de Chine les plans et les coupes de trois abris dans le chapitre « Masques » et de cinq abris dans le chapitre « Peintures rupestres ». Nous ne pouvons prétendre avoir fait une étude complète et approfondie sur la religion des Dogons, après trois mois seulement de séjour sur place, alors que l’ethnologue Marcel Griaule avait effectué cinq missions avant nous. Sa thèse, Masques dogons, a été publiée en 1938 et maintes fois rééditée. Dans le chapitre II « Masques », il était difîcile de ne pas emprunter cer-tains éléments de cette thèse. Celui-ci dès 1933-1934 (Mission Dakar-Djibouti), puis au cours de nombreuses missions, avait relevé avec ses collaborateurs des peintures sur les parois. Au cours d’une seule mission de trois mois, il était inévitable que certains de mes relevés recoupent ceux de l’équipe Griaule. Claire Margerie, éditrice au Muséum d’histoire naturelle m’a indiqué que les collections d’ethnologie et d’anthropologie étaient interrompues, donc pas de réédition en vue pour Masques dogons. En conséquence, Madame Margerie m’autorise à reproduire tel quel mon fac-similé en observant que 64 ans se sont écoulés entre 1952 et 2016. 5
Il reste que Marcel Griaule avait au moins un prédécesseur, le lieutenant Desplanques qui a fait la « paciîcation» en pays dogon au début des années 1900. Celui-ci a publié chez Mon-dadori en Italie, une version italienne illustrée et une version française avec quelques photos de peintures. En fait les véritables ayant-droits sont les Africains anonymes qui ont créé les dessins sur les parois ou sculpté les masques achetés ou conîsqués !... Il demeure que sur une cinquantaine de croquis concernant les masques 21 proviennent d’illustrations plus ou moins modiîées issues de Masques dogon (ces masques sont pour la plupart dans les musées) ; de même sur 75 peintures îgurées ici 19 avaient été précédemment relevées par les équipes Griaule. Les Dogons ont migré depuis le plateau mandingue (Fouta-Djalon) vers le XIIIe siècle pour les falaises de Bandiagara aîn d’être protégés des invasions musulmanes et de la religion qu’ils apportent La religion des Dogons est animiste mais aussi monothéiste avec un dieu suprême Amma. On a pensé un temps que celle du pharaon Akhénaton l’avait inspirée. Mais son règne fut relati-vement bref (17 ans) et il fut combattu par les prêtres du polythéisme, si bien que cette îliation parait peu probable. Toutefois des fouilles récentes en Haute Egypte, en Nubie (voir Des Pharaons venus d’Afrique, Éditions Citadelles-Mazenod) ont permis de dégager dans la cachette de Kerma 7 statues de pharaons et à 50 km à la ronde se trouvent au moins la base, attestée par les car-touches d’Amenhotep/Akhenaton de trois temples dédiés au Dieu unique Aton. Y a-t-i1 là ce contact avec l’Afrique qui a suscité le monothéisme des Dogons ? Le pays dogon (Falaises de Bandiagara) est toujours une destination privilégiée bien que dans les abris, les peintures (sauf à Songo) soient effacées les masques disparus, ce que vient partiellement combler cet ouvrage. En fait les touristes désertent depuis peu la région suite aux attentats d’AQMI Maghreb islamique bien que les Africains pour des raisons économiques aient besoin des touristes. Ma curiosité pour l’ethnologie et l’archéologie est ancienne. Dès 12-13 ans à Carnac je par-tais à bicyclette visiter les sites mégalithiques. Je n’ai fait d’études d’ethnologie que de manière partielle et au retour d’Afrique. N’ayant aucun emploi dans ce secteur, et le métier d’ethnologue s’étant transformé à la în de l’ère colo-niale, j’ai investi dans mon autre formation, celle d’ingénieur agronome. Enîn, on ne peut dissocier de ce document à caractère iconographique le carnet de route de notre mission publié en 1955 chez René Julliard : Jean-François Walter, Apprentissage de l’Afrique. Peuples dogon et lobi en 1952. Réédité en 2003 chez L’Harmattan, il est encore dis-ponible à la vente chez l’éditeur. Jean-François Walter, mars 2016.
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