Le rôle de la femme dans la vie de l’Église
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Description

Voici 17 portraits de femmes, presque toutes reconnues saintes, et dont la vie est fortement édifiante, que ce soit par leur piété, leur dévouement, leur force d'âme, leur intelligence... 17 personnes qui ont apporté quelque chose à l'Eglise, chacune selon leur charisme et leur personnalité.Ces 17 portraits ont été esquissés par Benoît XVI au cours des audiences du mercredi matin, de septembre 2010 à avril 2011. 16 discours concernent des saintes du Moyen-âge, et font suite à l'étude du Pape sur les grands écrivains du Moyen-âge de l'Eglise d'orient et d'occident ; les deux derniers discours présentent deux femmes docteurs de l'Eglise. (le pape consacrera deux mercredis à parler de Sainte Hildegarde de Bingen)Quelles sont ces femmes présentées par le Benoît XVI pour le rôle qu'elles ont joué dans l'Eglise ?Sainte Hildegarde de BingenSainte Claire d'AssiseSainte Mathilde de HackebornSainte GertrudeBienheureuse Angèle de FolignoSainte Elisabeth de HongrieSainte Brigitte de SuèdeMarguerite d'OingtSainte Julienne de CornillonSainte Catherine de SienneJulienne de NorwichSainte Véronique GiulianiCatherine de BologneCatherine de GênesSainte Jeanne d'ArCSainte Thérèse de JésusSainte Thérèse de l'Enfant Jésus

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Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368780879
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le rôle de lafemme dans la vie de l’Église

BenoîtXVI
Introduction
Voici18 portraits de femmes, presque toutes reconnues saintes, et dont lavie est fortement édifiante, que ce soit par leur piété, leurdévouement, leur force d’âme, leur intelligence... 18 personnesqui ont apporté quelque chose à l’Église, chacune selon leurcharisme et leur personnalité.
Ces 18 portraits ont été esquissés par BenoîtXVI au cours des audiences du mercredi matin, de septembre 2010 àavril 2011. 16 discours concernent des saintes du Moyen-âge, (etfont suite à l’étude du Pape sur les grands écrivains duMoyen-âge de l’Église d’orient et d’occident ;) les deuxderniers discours présentent deux femmes docteurs de l’Église.
D’autres catéchèses de Benoît XVI sont disponibles sur notre site : Catéchèsessur les Pères de l’Église Catéchèsessur les grands théologiens du Moyen-Age Catéchèses sur la prière . Lestextes du Concile Vatican II
©Les Éditions Blanche de Peuterey pour la version numérique.Visitez notre site web et abonnez-vous à notre newsletter pour êtreinformé des nouveautés.
©Librairie Éditrice Vaticane (2010-2011)
Selonle contrat passé avec les Éditions Blanche de Peuterey
ISBN :978-2-36878-087-9
Sainte Hildegarde de Bingen
1 er septembre 2010
Chersfrères et sœurs,en 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérableJean-PaulIIaécrit une Lettre apostolique intitulée Mulierisdignitatem ,traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli etaccomplissent dans la vie de l’Église. « L’Église — ylit-on — rend grâce pour toutes les manifestations du génieféminin apparuesau cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes lesnations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l’EspritSaint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu, pourtoutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leurespérance et à leur amour : elle rend grâce pour tous lesfruits de la sainteté féminine ( ↓ 1  ) ».
Egalement,au cours des siècles de l’histoire que nous appelonshabituellement Moyen Age, diverses figures de femmes se distinguentpar la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement.Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’uned’entre elles : sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu enAllemagne au XII e siècle.Elle naquit en 1098 en Rhénanie, probablement à Bermersheim, prèsd’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de sesconditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenaità une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle futvouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans,elle fut offerte à l’état religieux (selon la Règle de saintBenoît, chap. 59) et, afin de recevoir une formation humaine etchrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuveconsacrée Uda de Göllheim puis de Judith de Spanheim, qui s’étaitretirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibod.C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture,qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voiledes mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort demère Judith, devenue magistra (Prieure)de la communauté, ses concours l’appelèrent à lui succéder.Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femmecultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter aveccompétence les aspects liés à l’organisation de la vie declôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombrecroissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère,Hildegarde se sépara du monastère masculin dominant deSaint-Disibod avec la communauté à Bingen, dédiée à saintRupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elleexerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toutecommunauté religieuse : celui-ci suscitait une sainte émulationdans la pratique du bien, au point que, comme il ressort destémoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient dezèle dans l’estime et le service réciproque.
Déjà aucours des années où elle était magistra dumonastère Saint-Disibod, Hildegarde avait commencé à dicter sesvisions mystiques, qu’elle avait depuis un certain temps, à sonconseiller spirituel, le moine Volmar, et à sa secrétaire, uneconsœur à laquelle elle était très attachée, Richardis deStrade. Comme cela est toujours le cas dans la vie des véritablesmystiques, Hildegarde voulut se soumettre aussi à l’autorité depersonnes sages pour discerner l’origine de ses visions, craignantqu’elles soient le fruit d’illusions et qu’elles ne viennentpas de Dieu. Elle s’adressa donc à la personne qui, à l’époque,bénéficiait de la plus haute estime dans l’Église : saintBernard de Clairvaux, dont j’ai déjà parlé dans certainescatéchèses ( ↓ 2  ).Celui-ci rassura et encouragea Hildegarde. Mais en 1147, elle reçutune autre approbation très importante. Le Pape Eugène III, quiprésidait un synode à Trèves, lut un texte dicté par Hildegarde,qui lui avait été présenté par l’archevêque Henri de Mayence.Le Pape autorisa la mystique à écrire ses visions et à parler enpublic. A partir de ce moment, le prestige spirituel d’Hildegardegrandit toujours davantage, d’autant plus que ses contemporains luiattribuèrent le titre de « prophétesse teutonique ».Tel est, chers amis, le sceau d’une expérience authentique del’Esprit Saint, source de tout charisme : la personnedépositaire de dons surnaturels ne s’en vante jamais, ne lesaffiche pas, et surtout, fait preuve d’une obéissance totale àl’autorité ecclésiale. En effet, chaque don accordé par l’EspritSaint est destiné à l’édification de l’Église, et l’Église,à travers ses pasteurs, en reconnaît l’authenticité.
Je parleraiencore une fois mercredi prochain de cette grande femme« prophétesse », qui nous parle avec une grandeactualité aujourd’hui aussi, à travers sa capacité courageuse àdiscerner les signes des temps, son amour pour la création, samédecine, sa poésie, sa musique, qui est aujourd’huireconstruite, son amour pour le Christ et pour son Église, quisouffrait aussi en ce temps-là, blessée également à cette époquepar les péchés des prêtres et des laïcs, et d’autant plus aiméecomme corps du Christ. Ainsi, sainte Hilegarde nous parle-t-elle ;nous l’évoquerons encore mercredi prochain. Merci pour votreattention.
SainteHildegarde (2)
8septembre 2010
Chersfrères et sœurs,je voudrais aujourd’hui reprendre et poursuivre la réflexion sursainte Hildegarde de Bingen, figure importante de femme au Moyen âge,qui se distingua par sa sagesse spirituelle et la sainteté de savie. Les visions mystiques d’Hildegarde ressemblent à celles desprophètes de l’Ancien Testament : s’exprimant à traversles expressions culturelles et religieuses de son époque, elleinterprétait à la lumière de Dieu les Saintes Ecritures, lesappliquant aux diverses circonstances de la vie. Ainsi, tous ceux quil’écoutaient se sentaient exhortés à pratiquer un styled’existence chrétienne cohérent et engagé. Dans une lettre àsaint Bernard, la mystique de Rhénanie confesse : « Lavision envahit tout mon être : je ne vois plus avec les yeux ducorps, mais elle m’apparaît dans l’esprit des mystères... Jeconnais la signification profonde de ce qui est exposé dans lepsautier, dans l’Évangile, et d’autres livres, qui m’apparaissenten vision. Celle-ci brûle comme une flamme dans ma poitrine et dansmon âme, et m’enseigne à comprendre en profondeur le texte ( ↓ 3  ) ».
Les visionsmystiques d’Hildegarde sont riches de contenus théologiques. Ellesfont référence aux événements principaux de l’histoire dusalut, et adoptent un langage principalement poétique et symbolique.Par exemple, dans son œuvre la plus célèbre, intitulée Scivias, c’est-à-dire« Connais les voies », elle résume en trente-cinqvisions les événements de l’histoire du salut, de la création dumonde à la fin des temps. Avec les traits caractéristiques de lasensibilité féminine, Hildegarde, précisément dans la partiecentrale de son œuvre, développe le thème du mariage mystiqueentre Dieu et l’humanité réalisé dans l’Incarnation. Surl’arbre de la Croix s’accomplissent les noces du Fils de Dieuavec l’Église, son épouse, emplie de grâce et rendue capable dedonner à Dieu de nouveaux fils, dans l’amour de l’Esprit Saint ( ↓ 4  ).
A partir de ces brèvesévocations, nous voyons déjà que la théologie peut égalementrecevoir une contribution particulière des femmes, car elles sontcapables de parler de Dieu et des mystères de la foi à travers leurintelligence et leur sensibilité particulières. J’encourage donctoutes celles qui accomplissent ce service à l’accomplir avec unprofond esprit ecclésial, en nourrissant leur réflexion à laprière et en puisant à la grande richesse, encore en partieinexplorée, de la tradition mystique médiévale, surtout cellereprésentée par des modèles lumineux, comme le fut précisémentHildegarde de Bingen.
La mystiquerhénane est aussi l’auteur d’autres écrits, dont deuxparticulièrement importants parce qu’ils témoignent, comme le Scivias ,de ses visions mystiques : ce sont le Libervitae meritorum (Livredes mérites de la vie) et le Liberdivinorum operum (Livredes œuvres divines), appelé aussi Deoperatione Dei .Dans le premier est décrite une unique et vigoureuse vision de Dieuqui vivifie l’univers par sa force et sa lumière. Hildegardesouligne la profonde relation entre l’homme et Dieu et nous rappelleque toute la création, dont l’homme est le sommet, reçoit la vie dela Trinité. Cet écrit est centré sur la relation entre les vertuset les vices, qui fait que l’être humain doit affronter chaque jourle défi des vices, qui l’éloignent dans son cheminement vers Dieuet les vertus, qui le favorisent. L’invitation est de s’éloigner dumal pour glorifier Dieu et pour entrer, après une existencevertueuse, dans la vie « toute de joie ». Dans la secondeœuvre, considérée par beaucoup comme son chef-d’œuvre, elledécrit encore la création dans son rapport avec Dieu et la placecentrale de l’homme, en manifestant un fort christocentrisme auxaccents bibliques et patristiques. La sain

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