Porta Fidei
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Porta Fidei La porte de la foi Benoît XVI Copyright © Les Éditions Blanche de Peuterey pour la version numérique. Visitez notre site web www.peuterey-editions.com et abonnez-vous à notre newsletter pour être informé des nouveautés. © Librairie Éditrice Vaticane (2011) Selon le contrat passé avec les Éditions Blanche de Peuterey La porte de la foi LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE MOTU PROPRIO PORTA FIDEI DU SOUVERAIN PONTIFE BENOÎT XVI PAR LAQUELLE EST PROMULGUÉE L'ANNÉE DE LA FOI 1. «La porte de la foi» (cf. Ac 14, 27) qui introduit àla vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Égliseest toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuilquand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laissemodeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte impliquede s’engager sur ce chemin qui dure toute la vie. Il commence parle baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appelerDieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à lavie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, parle don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-mêmetous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foidans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut àcroire en un seul Dieu qui est Amour (cf.

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Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 1
Langue Français

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Extrait

Porta Fidei
La porte de la foi

Benoît XVI
Copyright
©Les Éditions Blanche de Peuterey pour la version numérique.Visitez notre site web www.peuterey-editions.com et abonnez-vous à notre newsletter pour êtreinformé des nouveautés.
©Librairie Éditrice Vaticane (2011)
Selonle contrat passé avec les Éditions Blanche de Peuterey
La porte de la foi

LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE MOTU PROPRIO
PORTA FIDEI
DUSOUVERAIN PONTIFE BENOÎT XVI
PAR LAQUELLE EST PROMULGUÉE L'ANNÉE DE LA FOI
1. «La porte de la foi» (cf. Ac 14, 27) qui introduit àla vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Égliseest toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuilquand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laissemodeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte impliquede s’engager sur ce chemin qui dure toute la vie. Il commence parle baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appelerDieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à lavie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, parle don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-mêmetous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foidans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut àcroire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8) : lePère, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notresalut ; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sarésurrection a racheté le monde ; le Saint-Esprit, qui conduitl’Église à travers les siècles dans l’attente du retourglorieux du Seigneur.
2. Depuis le commencement de mon ministère comme Successeur dePierre, j’ai rappelé l’exigence de redécouvrir le chemin de lafoi pour mettre en lumière de façon toujours plus évidente la joieet l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ. Dansl’homélie de la messe pour l’inauguration de mon pontificat jedisais : « L’Église dans son ensemble, et les pasteurs en sonsein, doivent, comme le Christ, se mettre en route, pour conduire leshommes hors du désert, vers le lieu de la vie, vers l’amitié avecle Fils de Dieu, vers celui qui nous donne la vie, la vie enplénitude » (  1 ↓ ).Il arrive désormais fréquemment que les chrétiens s’intéressentsurtout aux conséquences sociales, culturelles et politiques de leurengagement, continuant à penser la foi comme un présupposé évidentdu vivre en commun. En effet, ce présupposé non seulement n’estplus tel mais souvent il est même nié (  2 ↓ ).Alors que dans le passé il était possible de reconnaître un tissuculturel unitaire, largement admis dans son renvoi aux contenus de lafoi et aux valeurs inspirées par elle, aujourd’hui il ne sembleplus en être ainsi dans de grands secteurs de la société, enraison d’une profonde crise de la foi qui a touché de nombreusespersonnes.
3. Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que lalumière soit tenue cachée (cf. Mt 5, 13-16). Comme lasamaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveaule besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite àcroire en lui et à puiser à sa source, jaillissante d’eau vive(cf. Jn 4, 14). Nous devons retrouver le goût de nous nourrirde la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle, etdu Pain de la vie, offerts en soutien de tous ceux qui sont sesdisciples (cf. Jn 6, 51). L’enseignement de Jésus, eneffet, résonne encore de nos jours avec la même force : «Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour lanourriture qui demeure en vie éternelle » ( Jn 6, 27).L’interrogation posée par tous ceux qui l’écoutaient est lamême aussi pour nous aujourd’hui : « Que devons-nous faire pourtravailler aux œuvres de Dieu ? » ( Jn 6, 28). Nousconnaissons la réponse de Jésus : « L’œuvre de Dieu, c’estque vous croyiez en celui qu'il a envoyé » ( Jn 6, 29).Croire en Jésus Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre defaçon définitive le salut.
4. A la lumière de tout ceci j’ai décidé de promulguer une Année de la foi . Elle commencera le 11 octobre 2012, lors ducinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, etse terminera en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi del’univers, le 24 novembre 2013. Le 11 octobre 2012, aura lieu aussile vingtième anniversaire de la publication du Catéchisme del’Église catholique , texte promulgué par mon Prédécesseur,le Bienheureux Pape Jean-Paul II (  3 ↓ ),dans le but d’exposer à tous les fidèles la force et la beautéde la foi. Ce document, fruit authentique du Concile Vatican II, futsouhaité par le Synode extraordinaire des Évêques de 1985 commeinstrument au service de la catéchèse (  4 ↓ )et fut réalisé grâce à la collaboration de tout l’épiscopat del’Église catholique. Et j’ai précisément convoqué l’Assembléegénérale du Synode des Évêques, au mois d’octobre 2012, sur lethème de La nouvelle évangélisation pour la transmission de lafoi chrétienne. Ce sera une occasion propice pour introduire lastructure ecclésiale tout entière à un temps de réflexionparticulière et de redécouverte de la foi. Ce n’est pas lapremière fois que l’Église est appelée à célébrer une Annéede la foi . Mon vénéré Prédécesseur, le Serviteur de DieuPaul VI en avait décidée une semblable en 1967, pour faire mémoiredu martyre des Apôtres Pierre et Paul à l’occasion dudix-neuvième centenaire de leur témoignage suprême. Il la pensacomme un moment solennel pour que dans toute l’Église il y eût «une profession authentique et sincère de la même foi » ; en outre,il voulut que celle-ci soit confirmée de manière « individuelle etcollective, libre et consciente, intérieure et extérieure, humbleet franche » (  5 ↓ ).Il pensait que de cette façon l’Église tout entière pourraitreprendre « une conscience plus nette de sa foi, pour la raviver, lapurifier, la confirmer et la proclamer » (  6 ↓ ).Les grands bouleversements qui se produiront en cette Année, ontrendu encore plus évidente la nécessité d’une telle célébration.Elle s’est conclue par la Profession de foi du Peuple deDieu (  7 ↓ ),pour attester combien les contenus essentiels qui depuis des sièclesconstituent le patrimoine de tous les croyants ont besoin d’êtreconfirmés, compris et approfondis de manière toujours nouvelle afinde donner un témoignage cohérent dans des conditions historiquesdifférentes du passé.
5. Pour certains aspects, mon Vénéré Prédécesseur a vu cetteAnnée comme une « conséquence et une exigence de l’après-Concile» (  8 ↓ ),bien conscient des graves difficultés du temps, surtout en ce quiconcerne la profession de la vraie foi et sa juste interprétation.J’ai considéré que faire commencer l’ Année de la foi encoïncidence avec le cinquantième anniversaire de l’ouverture duConcile Vatican II peut être une occasion propice pour comprendreque les textes laissés en héritage par les Pères conciliaires,selon les paroles du bienheureux Jean Paul II, « ne perdent riende leur valeur ni de leur éclat . Il est nécessaire qu’ilssoient lus de manière appropriée, qu’ils soient connus etassimilés, comme des textes qualifiés et normatifs du Magistère, àl’intérieur de la Tradition de l’Église… Je sens plus quejamais le devoir d’indiquer le Concile comme la grande grâcedont l’Église a bénéficié au vingtième siècle : il nousoffre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du sièclequi commence » (  9 ↓ ).Moi aussi j’entends redire avec force tout ce que j’ai eu à direà propos du Concile quelques mois après mon élection commeSuccesseur de Pierre : « Si nous le lisons et le recevons guidéspar une juste herméneutique, il peut être et devenir toujoursdavantage une grande force pour le renouveau, toujours nécessaire,de l’Église » (  10 ↓ ).
6. Le renouveau de l’Église passe aussi à travers letémoignage offert par la vie des croyants : par leur existenceelle-même dans le monde les chrétiens sont en effet appelés àfaire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous alaissée. Justement le Concile, dans la Constitution dogmatique Lumengentium affirmait : « Tandis que le Christ, ‘saint, innocent,sans tâche’ ( He 7, 26), n’a pas connu le péché (cf. 2Co 5, 21), venant seulement expier les péchés du peuple (cf. He 2, 17), l’Église, elle, qui enferme des pécheurs dans son propresein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, etpoursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement.‘L’Église avance dans son pèlerinage à travers lespersécutions du monde et les consolations de Dieu’, annonçant lacroix et la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne (cf. 1Co 11, 26). La vertu du Seigneur ressuscité est sa force pourlui permettre de vaincre dans la patience et la charité lesafflictions et les difficultés qui lui viennent à la fois du dehorset du dedans, et de révéler fidèlement au milieu du monde lemystère du Seigneur, encore enveloppé d’ombre, jusqu’au jouroù, finalement, il éclatera dans la pleine lumière » (  11 ↓ ).
Dans cette perspective, l’ Année de la foi est uneinvitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur,unique Sauveur du monde. Dans le mystère de sa mort et de sarésurrection, Dieu a révélé en plénitude l’Amour qui sauve etqui appelle les hommes à convertir leur vie par la rémission despéchés (cf. Ac 5, 31). Pour l’Apôtre Paul, cet Amourintroduit l’homme à une vie nouvelle : « Nous avons donc étéensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme leChrist est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivionsnous aussi dans une vie nouvelle » ( Rm 6, 4). Grâce à lafoi, cette vie nouvelle modèle toute l’existence humaine sur lanouveauté radicale de la résurrection. Dans la mesure de sa libredisponibilité, les pensées et les sentiments, la mentalité et lecomportement de l’homme sont lentement purifiés et transformés,sur un chemin jamais complètement terminé en cette vie. La « foiopérant par la charité » ( Ga 5, 6) devient un nouveaucritère d’intelligence et d’action qui change toute la vie del’homme (cf. Rm 12, 2; Col 3, 9-10; Ep 4,20-29; 2 Co 5,

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