Balta
250 pages
Français

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Description

De 1946 à 1966, Marcel Baltazard fut à Téhéran le directeur, l'âme de l'Institut Pasteur d'Iran. Après avoir commencé sa vie professionnelle à l'Institut Pasteur de Casablanca, il a su porter à son plus haut niveau la recherche épidémiologique, alliant l'observation acharnée sur le terrain à l'expérimentation en laboratoire. Il a crée le premier cours d'épidémiologie à l'Institut Pasteur de Paris.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2007
Nombre de lectures 186
EAN13 9782336276533
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Acteurs de la Science
Collectioh dirigée par Richcard Moreau
La collection Acteurs de la Science est consacrée à des études sur les acteurs de l’épopée scientifique moderne ; à des inédits et à des réimpressions de mémoires scientifiques anciens ; à des textes consacrés en leur temps à de grands savants par leurs pairs ; à des évaluations sur les découvertes les plus marquantes et la pratique de la Science.
Dernières parutions
Jean-Paul MARDNEAUD, De Vincent de Paul à Robert Debré, 2006. André KRZYWICKI, Un improbable chemin de vie , 2006.
Joseph AVEROUS, Sur mer et au-delà des mers. La vie d’un jeune médecin de Marine (1888-1904), 2006.
Joseph AVEROUS, Marie-Joseph Caffarelli du Falga (1760-1845), préfet maritime de Brest sous le Consulat et l’Empire, 2006.
Marc de LACOSTE LAREYMONDIE, Une philosaphie pour la physique quantique, 2006.
Jean-Paul MOREAU, Un pasteurien sous les tropiques, 2006.
André AUDOYNAUD, Le docteur Schweitzer et son hôpital à Lambaréné, 2005.
Jean PERDIJON, Einstein, la relativité et les quanta ou D’une pierre deux coups, 2005.
Jacques VERDRAGER, L’OMS et le paludisme. Mémoires d’un médecin spécialiste de la malaria, 2005.
Christian MARAIS, L’âge du plastique , 2005.
Lucienne FÉLIX, Réflexions d’une agrégée de mathémutiques au XX e siècle , 2005.
Lise BRACHET, Le professeur Jean Brachet, mon père, 2004.
Patrice PINET, Pasteur et la philosophie, 2004.
Jean DEFRASNE, Histoire des Associations françaises, 2004.
Michel COINTAT, Le Moyen Age moderne : scènes de la vie quotidienne au XX e siècle , 2003.
Yvon HOUDAS, La Médecine arabe aux siècle d’or, 2003.
Daniel PENZAC, Docteur Arien Proust , 2003.
Richard MOREAU, Les deux Pasteur, le père et le fils, Jean-Joseph Louis Pasteur (Dole, Marnoz, Arbois), 2003.
Richard MOREAU, Louis Pasteur. Besançon et Paris : l’envol , 2003.
M. HEYBERGER, Santé et développement économique en France au XIX e siècle. Essai d’histoire anthropométrique (série médicale), 2003.
Balta Aventurier de la peste
Professeur Marcel Baltazard - 1908-1971

Jean Mainbourg
www.librairicharmattan.com harmattan1@wanadoa.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296027169
EAN : 9782296027169
Sommaire
Acteurs de la Science - Collectioh dirigée par Richcard Moreau Dernières parutions Page de titre Page de Copyright Dedicace Préface Introduction 1 - Les années de jeunesse 2 - Les années de guerre 3 - Balta et Thérèse 4 - Balta directeur 5 - Le drame de Pahlavi 6 - La solitude 7 - La Transition 8 - La vie quotidienne à Téhéran 9 - Un nouveau départ 10 - Le loup enragé de Sahané 11 - 10 ans, déjà 12 - L’Iristitut en vitesse de croisière 13 - L’affaire Golvan - Rioux 14 - Un nouveau maillon épidémiologique Baltazard - Mollaret 15 - Le conseiller scientifique 16 - La peste en Inde et au Brésil, et le choléra en Iran 17 - Balta et le rôle des Français à l’étranger 18 - Retour en France : un coin de paillasse 19 - La peste en Mauritanie 20 - Création du service d’épidémiologie 21 - L’œuvre inachevée BIBLIOGRAPHIE
A la mémoire de ma sœur Thérèse.
Préface
Laissez vos pipettes, rangez vos seringues, ce n’est pas ainsi que l’on reproduit les conditions de la maladie naturelle au laboratoire. Observez les conditions de la nature et respectez ces conditions dans la recherche expérimentale. Ainsi Marcel Baltazard enseignait-il la recherche épidémiologique à ses élèves.
Elève direct de Georges Blanc, Marcel Baltazard était donc de la lignée de Charles Nicolle, à laquelle nous lui devons à notre tour d’appartenir. Il nous a ainsi transmis l’exigence et la rigueur dans la recherche expérimentale basée sur une approche avant tout naturaliste et respectueuse des conditions de la nature. Ces thèmes sont des constantes dans son oeuvre scientifique et dominent l’enseignement d’épidémiologie qu’il créa à l’Institut Pasteur.
Marcel Baltazard a porté à son plus haut niveau la recherche épidémiologique, alliant l’observation acharnée sur le terrain à l‘expérimentation au laboratoire pour tenter de révéler les mécanismes les plus fondamentaux du processus pathologique, et donc les moyens les mieux appropriés de le neutraliser. Il fut un grand maître, un bâtisseur, sans doute également un poète, capable d’enthousiasmer son auditoire par sa manière de conter ses expériences de recherche sur le terrain. La peste a été l’un de ses thèmes favoris, depuis l’identification du réservoir sauvage chez les rongeurs et l’étude du cycle naturel de l’infection en fonction des caractéristiques de ces peuplements et de leur écosystème, les puces vectrices, capables ou non de transmettre efficacement l’infection à l’homme. Rien ne devait être négligé, chaque élément du cycle naturel est d’une grande importance. Il en a fait un modèle en recherche épidémiologique. Il nous contait l’écosystème aride du foyer de peste invétéré du Kurdistan iranien, la dynamique des populations de rongeurs sauvages réservoirs et propagateurs de l’infection, les mérions, avec leurs espèces de sensibilité variable et leurs peuplements particuliers déterminant les cycles épizootiques, l’importance de l’approche naturaliste en épidémiologie des maladies transmissibles, l’exigeante rigueur expérimentale et la nécessité constante de confronter les données du laboratoire à celles du terrain.
Sans doute la leçon la plus importante de son héritage, le respect des conditions de la nature dans l‘expérimentation 1 , est-elle encore d’une importance cruciale à l’ère de la génomique et de la puissance technologique considérable de la génétique moléculaire et de la bio-informatique pour nous garder de nous engager dans une recherche pointue mais artéfactuelle.

A l’aide de souvenirs familiaux et de photographies constituant des témoignages personnels et historiques sur la vie d’un “aventurier de la peste”, Jean Mainbourg, beau-frère de Marcel Baltazard, nous conte la vie d’homme et de chercheur de celuiçi, depuis ses débuts dans le laboratoire d’Emile Brumpt, puis auprès de Georges Blanc au Maroc, la grande aventure de la création de l’Institut Pasteur de l’Iran, puis, à Paris, du Département d’Ecologie des agents pathogènes et de leurs vecteurs et du Cours d’Epidémiologie à l’Institut Pasteur.
La recherche reste l’une des grandes aventures humaines. Elle se nourrit de vocations nouvelles inspirées de figures de grand talent et de grande humanité telles que Marcel Baltazard.
Jean-Michel Alonso 2 et Henri-Hubert Mollaret 3
Introduction
On l’appelait Marcel, Docteur, Patron, Monsieur, Professeur, Maître, Raïs, et aussi Papa, mais, pour Thérèse, pour Suzon, pour ses amis, il était Balla.
Depuis des années, j’avais le projet d’écrire la vie du docteur Marcel Baltazard. Je n’ai aucune compétence particulière en médecine, parasitologie, épidémiologie. Je me sens bien incapable de décrire avec précision et en détail les travaux scientifiques, les recherches et les découvertes faites par le docteur Baltazard, en particulier sur la peste, la rage, le typhus, la fièvre récurrente et le choléra.
La Société de Pathologie Exotique et l’Institut Pasteur de Paris avaient consacré la journée du 13 novembre 2002 à sa mémoire. Ils me faisaient l’honneur de participer à cet hommage en me demandant d’illustrer, par mes photos, ma modeste expérience sur la chasse aux rongeurs sauvages dans le Kurdistan. A la suite de cette journée, sa famille et ses amis me suggéraient d’écrire sa biographie. Je me suis appuyé sur les bulletins scientifiques de l’Institut Pasteur, ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, les comptes rendus des recherches en Iran du docteur Baltazard, dont la signature était toujours partagée avec ses collaborateurs de Téhéran. (Selon l’usage, celui qui a fait le principal du travail est toujours en tête, les autres suivant selon l’importance de leur participation.) Les entretiens que j’ai eus avec les professeurs Henri Mollaret, Jean-Michel Alonso, François Rodhain, Guy Baranton, Alain Chippaux, ses dernières secrétaires, Brigitte Guitry et Marie José de Heredia, sa bibliothécaire, Florence Ghezel Ayagh, m’ont beaucoup aidé ainsi que les quelques pages de l’autobiographie que Marcel Baltazard avait rédigée en 1947, jusqu’à son départ pour Téhéran. Je dois aussi remercier Xavier Misonne, zoologiste belge, qui publia le récit de ses recherches sur les rongeurs au Kurdistan. J’ai pu aussi me plonger dans les archives de l’Institut Pasteur à Paris, grâce à la courtoisie de leurs responsables, Stéphane Kraxner et Daniel Demellier, où sont regroupés

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