La lutte mondiale contre la corruption
210 pages
Français

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La lutte mondiale contre la corruption , livre ebook

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Description

Cet ouvrage offre une étude du phénomène de la corruption. Après une définition de la terminologie, les cas les plus connus et médiatisés sont décrits chronologiquement de l'Empire romain jusqu'aux récents scandales ayant touché des multinationales américaines. La corruption a obligé plusieurs organismes internationaux et des ONG à prévoir des moyens de lutte à l'échelle mondiale. Ce livre fait une synthèse de ces organismes et des actions qu'ils proposent, sans oublier les actions menées par certains pays, comme la France, le Canada, la Suisse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 288
EAN13 9782296641822
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La lutte mondiale contre la corruption
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris


http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr


ISBN : 978-2-296-03847-9
EAN : 9782296038479

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Radouane BNOU-NOUÇAIR


La lutte mondiale contre la corruption

De l’empire romain à l’ère de la mondialisation


L’Harmattan
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Dernières parutions

HELDENBERGH Anne (sous la dir.), Les démarches qualité dans l’enseignement supérieur en Europe , 2007.
Gilbert VINCENT, L’avenir de l’Europe sociale , 2007.
Paul KLOBOUKOFF, Rénover la gouvernance économique et sociale de la France , 2007.
Claude FOUQUET, Histoire critique de la modernité , 2007.
Gérard POUJADE, Une politique de développement durable. Acteur d’une vie digne , 2007
Noël JOUENNE, Dans l’ombre du Corbusier , 2007.
Jean-Jacques PROMPSY, Traité des corruptions , 2007.
Mohamad K. Salhab, Éducation et évolution des savoirs scientifiques , 2007.
P. LEPRETRE, B. URFER, Le principe de précaution. Une clef pour le futur , 2007.
Ibrahima SARR, La démocratie en débats , 2007.
Cyril LE TALLEC, Sectes pseudo-chrétiennes , 2007.
Julien GUELFI, Non à l’euthanasie , 2007.
Sébastien ROFFAT, Disney et la France. Les vingt ans d’Euro Disneyland , 2007.
Francis JAUREGUYBERRY, Question nationale et mouvements sociaux en pays basque , 2007.
Sébastien BRUNET : Société du risque : quelles réponses politiques , 2007.
Jacques MERAUD, Réinventer la croissance , 2007.
Nils ANDERSSON, Daniel IAGNOLITZER, Vincent RIVASSEAU (dir.), Justice internationale et impunité , le cas des États-Unis , 2007.
À feu mon père, que Dieu ait son âme

À ma mère, qui n’a jamais cessé de m’encourager

À ma femme et mes deux enfants
qui m’ont apporté tout le réconfort nécessaire
à la réalisation d’un tel travail.
INTRODUCTION
Traiter de la corruption, c’est comme enfoncer une porte déjà largement ouverte. Pourtant, c’est en persévérant, en se répétant et en continuant à traiter de ce sujet qu’on finira par rendre tout le monde conscient de la gravité de ce fléau.
La corruption, c’est d’abord un fléau, mais c’est un fléau qui interpelle tout le monde, sans exception. Tout le monde, c’est vous, c’est moi, c’est notre commune, notre entreprise, notre ville et bien entendu, notre pays. Car tous pâtissent des méfaits économiques, sociologiques et humains de ce phénomène.
En traitant ce sujet, je pensais naviguer sur un lac mais je me suis retrouvé dans un océan. C’est ainsi que je me suis retrouvé devant une immense quantité d’informations, issues d’articles de journaux, d’ouvrages, de films et de textes sur l’Internet qu’il fallait analyser et synthétiser.
Cet essai est donc devenu la résultante d’une approche en deux volets :
Analyse et synthèse d’une riche documentation ;
Réflexions et propositions d’actions.
Le tout enrichi de la description de cas réels, connus et largement traités par les médias.
Le plan de l’ouvrage reflète fidèlement cette démarche. Mais ce qui est le plus important, c’est le volet opérationnel qui a permis d’aboutir à une série de propositions d’actions réalisables.
Ces actions concernent, d’abord les pays riches, pour qui la corruption est un moyen permettant à des individus opportunistes de s’enrichir illicitement sans que cela ne pénalise le pays tout entier, car les institutions et les bases de la démocratie restent solides ; mais ces actions concernent ensuite et surtout les pays pauvres où les méfaits de la corruption sont beaucoup plus dévastateurs car ils contribuent à augmenter la pauvreté et à freiner le développement.
J’espère via cet ouvrage que chaque lecteur se sentira personnellement interpellé pour qu’un jour, le fléau de la corruption soit combattu comme l’est, par exemple, aujourd’hui, le dopage dans le monde du sport.
L’Auteur
I - QU’EST-CE QUE LA CORRUPTION ?
Bien que le terme de CORRUPTION soit largement utilisé, il reste très difficile à définir car aucune des multiples tentatives ne parvient à englober les nombreux cas et les diverses formes prises par le phénomène : corruption active, extorsion de fonds, fraude, trafic, détournement, népotisme, clientélisme, blanchiment, commissions occultes, etc.… Mais, quelle que soit la forme, la corruption implique un échange entre un corrupteur (qui fait l’offre) et un corrompu (le bénéficiaire). Un autre élément contribue à complexifier la notion de corruption, c’est la participation d’un intermédiaire dans l’opération.
Ceci ne nous empêchera pas de tenter d’approcher la définition le plus près possible.
Analysons d’abord la distinction qui est faite entre la « petite » et la « grande » corruption.
« La première concerne généralement le versement de sommes peu élevées à des agents publics de rang inférieur, dans le but de faciliter les choses ou de contourner certains obstacles bureaucratiques. A plus grande échelle, les cas des grandes entreprises multinationales versant à des responsables gouvernementaux ou à des hommes politiques des milliers voire des millions de dollars en pots de vins pour obtenir des contrats commerciaux lucratifs. Cette distinction ne signifie pas que certaines formes de corruption sont plus pures que d’autres. De fait, la petite corruption, qui peut entraver la mise en œuvre de programmes d’enseignement et de soins de santé de base, peut avoir des conséquences plus désastreuses, impliquent parfois de nombreuses années supplémentaires de dénuement pour les populations économiquement désavantagées… il ne faut cependant pas oublier que, chaque fois qu’il y a corruption, à quelque niveau que ce soit, ce sont, en définitive, les citoyens et la société tout entière qui en sont victimes. », (Extrait de « Qu’est-ce que la corruption ? », Enery Quiñones, Chef de l’unité anti-corruption, observatoire OCDE, 19 Juillet 2000).

ESSAIS DE DÉFINITIONS

Le terme de « CORRUPTION » est issu du verbe « corrompre », lui même francisation du terme latin corrumpere ( étymologiquement, cum-rumpere, briser, rompre un ensemble) dont le sens le plus ancien, portait une lourde connotation morale, à savoir, la perversion de l’âme. C’est vers la fin du XIII ème siècle que le mot se rapproche de sa signification contemporaine : « entraîner par des promesses, des dons, une personne chargée de responsabilités à agir contre son devoir ».
La science politique américaine a fourni, dans les années 1970, les outils conceptuels nécessaires à l’étude de la corruption. C’est ainsi qu’ Heidenheimer ( Readings in comparative Analysis on political corruption, New York, 1970), distingua trois formes de corruption, la corruption blanche, la corruption grise et la corruption noire, en fonction de la réprobation plus ou moins forte attachée par l’opinion publique aux pratiques de corruption.
La corruption noire correspond aux pratiques les plus graves réprimées par le droit pénal. La corruption grise est condamnée par l’opinion publique, mais tolérée dans les milieux dirigeants. La corruption blanche est généralement tolérée ou considérée comme bénigne par l’ensemble de la population.
En pratique, la corruption est un acte qui résulte d’un abus de pouvoir politique, judiciaire, administratif ou économique et de son détournement au profit d’intérêts privés. Elle consiste, généralement, en un échange d’une rémunération contre un avantage illicite.
« On ne trouve aucune définition précise de la corruption qui vaudrait pour toutes les formes, tous les types ou tous les deg

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