Les carnets du sergent fourrier
329 pages
Français

Les carnets du sergent fourrier , livre ebook

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329 pages
Français

Description

Cet ouvrage est la transcription des notes rédigées sur son lit d'hôpital par Maurice Gabolde, sergent fourrier dans le 69ème régiment du 20ème corps d'armée commandé par le Général Foch. Jeune avocat, il participa à la Grande Guerre de juillet 1914 à fin juin 1915 où la guerre se termina pour lui dans le fond d'une tranchée. Blessé, il se retrouva amputé d'une jambe et ses loisirs forcés lui permirent de remettre en forme les notes qu'il avait prises sur son carnet de poche.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336330174
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES CARNETS Maurice
DU SERGENT Mémoires Mémoires Gabolde
FOURRIER ee edu XX siècle du XX siècle
Cet ouvrage est la transcription, presque mot pour mot, des notes
rédigées sur son lit d’hôpital par Maurice Gabolde, sergent fourrier
ème èmedans le 69 régiment du 20 corps d’armée commandé par le
Général Foch. Jeune avocat, il participa à la Grande Guerre de juillet
1914 à la n juin 1915 où la guerre se termina pour lui dans le fond LES CARNETS d’une tranchée, au sein du « Labyrinthe de Neuville-Saint-Vaast »,
dans l’Artois. Blessé, il se retrouva amputé d’une jambe et ses loisirs
forcés lui permirent de remettre en forme sur des cahiers d’écolier les DU SERGENT FOURRIER
notes qu’il avait initialement prises sur son carnet de poche rouge à
l’usage des of ciers et sous-of ciers de toutes armes.
Dans cet agenda militaire 1914-1915, à la page du 30 juin 1915,
on lit : « Matinée tragique. Barre tué, Geismard blessé mortellement. SOUVENIRS
Pluie diluvienne – Sang et boue. On se réfugie dans la cagna. 17h30 :
je suis blessé, pied emporté par obus – Bigot mortellement atteint. DE LA GRANDE GUERREGeismard meurt. Dalibon, Danel blessés. Attente de la relève.
Premiers soins. Les boyaux. Souffrance ! Le poste de secours à
Marœuil Haute Avesnes. »
Dans Les carnets du sergent fourrier, on retrouve : « … Brusquement,
un ébranlement insolite, l’ennemi raccourcit le tir, et un obus frappe
en plein dans le parapet qu’il éboule un peu avant l’entrée de l’abri.
On l’a échappé belle, mais voici qu’à côté des cris nous font vite sortir
de notre cagna. Le boyau est en partie comblé, et, dans leur abri,
Barre et Geismard sont blessés. Nous dégageons Barre d’abord, il
est évanoui, n’a pas de blessures apparentes, mais son visage est
livide, et un faible gémissement s’échappe de ses lèvres avec une
boue sanglante. Geismard parle et demande qu’on le dégage de la
terre et des rondins qui l’écrasent. On travaille un moment, et la pluie
redouble de force. C’est un chantier de boue et de sang … »
Maurice Gabolde est décédé en 1972 à Barcelone. Né en 1891
à Castres, gravement blessé et mutilé durant la guerre 1914-1918,
il devint magistrat dès la fi n du confl it. Nommé Procureur Général
à Chambéry en 1939, avant d’être promu à Paris Procureur de la
République en décembre 1941, poste qu’il occupa jusqu’en 1943
avant d’être promu Garde des Sceaux. Il fut alors happé par la
tourmente de l’Occupation et de la Libération et termina sa vie en
exil, en Espagne.
Couverture : Maurice Gabolde, sergent fourrier,
èmeau milieu de ses camarades du 69 régiment
ISBN : 978-2-336-30452-6 Série
9 782336 304526 S33 € Première Guerre mondiale
Maurice Gabolde
LES CARNETS DU SERGENT FOURRIER

























































LES CARNETS DU SERGENT FOURRIER

Souvenirs de la Grande Guerre





















MAURICE GABOLDE







LES CARNETS DU SERGENT FOURRIER

Souvenirs de la Grande Guerre





































Page de couverture :
Maurice Gabolde, sergent fourrier


au milieu de ses camarades du 69ème régiment d’infanterie
Photo vraisemblablement prise par son camarade Gillo-Cartet


























© L'HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-336-30452-6
EAN : 9782336304526
















èmeAu 69 régiment d’infanterie « de la division de fer »
et au commandant Navel qui incarna pour nous le devoir militaire

Maurice GABOLDE

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AVANT-PROPOS
À mon Grand-père
et à son fils, mon père

1« Les carnets du sergent fourrier » ont été écrits par mon grand-père,
Maurice Gabolde, sur son lit d’hôpital vers la fin 1915. On y trouve relaté le
début de la Grande Guerre, tel qu’il l’a vécu, de juillet 1914, un peu avant que
ne commence le conflit, jusqu’en juillet 1915, date à laquelle il a choisi de cesser
sa narration. Il faut savoir que sa participation directe aux événements s’était
brusquement arrêtée quelque temps auparavant, au fond d’une tranchée.
Cet ouvrage a été réalisé à partir d’un manuscrit que mon grand-père, jeune
avocat âgé de 24 ans, rédigea sur des cahiers d’écoliers, alors qu’il se faisait
soigner à l’hôpital de Pantin.
Plus tard, Maurice Gabolde entrera dans la magistrature. Après des débuts à
la Chancellerie, il deviendra membre d’un parquet de province et poursuivra sa
carrière jusqu’au poste de Procureur de la République à Paris, en décembre
1941. Les événements qui s’ensuivirent et qui affectèrent sa vie personnelle le
conduisirent en Espagne où il termina sa vie. Là, il prépara un autre ouvrage de
souvenirs qu’il transmit à mon père en lui demandant de le faire publier. C’est
ainsi qu’un jour je me vis confier par ce dernier la tâche de mettre en forme ce
travail afin de le faire éditer. Le résultat fut la réalisation d’un ouvrage intitulé
« Écrits d’exil », produit en vue de sa diffusion familiale et également destiné
aux historiens de la période couverte par ces écrits, la Seconde Guerre Mondiale.
2Dans la petite valise en carton contenant le tapuscrit, se trouvaient
également quelques documents relatifs à la vie de mon grand-père et notamment
les cahiers d’écolier sur lesquels il avait couché ses souvenirs de la Grande
Guerre. J’eus évidemment la curiosité de les parcourir, et leur lecture m’incita à
les retranscrire pour les partager avec d’autres membres de la famille. De fil en
aiguille, il m’a semblé que ce témoignage d’un sous-officier au contact

1 Un sergent fourrier était un sous-officier chargé, au sein de son unité, de l’intendance, de la
comptabilité et parfois également de questions logistiques.
2 Il s’agit de la valise en carton contenant les quelques souvenirs personnels que l’auteur emporta
avec lui en exil et que mon père récupéra, après le décès de mon grand-père à Barcelone, en 1972.
Comment les cahiers d’écolier se retrouvèrent dans cette valise ? Mon père ne s’en souvient pas.
C’est vraisemblablement lui qui les retrouva un jour dans un grenier et les fit parvenir à son père
dans les années 50-60.
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MAURICE GABOLDE
simultané des hommes de troupe et des officiers pourrait intéresser un public
plus large. C’est ainsi que prirent forme « Les carnets du sergent fourrier ».
Presqu’un siècle s’est écoulé depuis la rédaction de ces souvenirs. Comme
nombre d’autres témoignages similaires, ils fournissent un éclairage particulier
et parfois très personnel sur les opérations militaires et sur la vie, les joies et,
plus souvent, les souffrances, voire la mort des soldats du rang ou de leurs
officiers. À ce titre, ils contribuent à donner de l’épaisseur à des événements q

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