Pourquoi ont-ils tué Laurent Désiré Kabila ?
202 pages
Français

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Pourquoi ont-ils tué Laurent Désiré Kabila ? , livre ebook

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Description

Avec méticulosité, l'auteur ouvre des pistes jusqu'ici inexplorées, en exhumant un matériau historique inattendu, l'enregistrement vidéo de la rencontre en 1998 entre la commuanuté congolaise de Libreville et le président Kabila, qui livre à la postérité un bien étrange testament. Un éclairage nouveau sur les zones d'ombre qui planent sur l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila et plus largement sur les motivations prédatrices de "ceux qui veulent la mort du Congo" dixit Laurent-Désiré Kabila.

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Publié par
Date de parution 01 janvier 2007
Nombre de lectures 64
EAN13 9782336270548
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur
□ Le méga-énonciateur. Pour une analyse sémio-pragmatique du discours de la presse, Bruxelles : Academia Bruylant, 2002.
Pourquoi ont-ils tué Laurent Désiré Kabila ?

Emmanuel M. A. Nashi
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
Déjà parus
A-J. MBEM et D. FLAUX, Vers une société eurafricaine, 2006.
Charles DEBBASCH, La succession d’Eyadema, le perroquet de Kara, 2006.
Azarias Ruberwa MANYWA, Notre vision de la République Démocratique du Congo, 2006.
Philémon NGUELE AMOUGOU, Afrique, lève-toi et marche !, 2006.
Yitzhak KOULA, Pétrole et violences au Congo-Brazzaville, 2006.
Jean-Louis TSHIMBALANGA, L’impératif d’une culture démocratique en République Démocratique du Congo, 2006.
Maligui SOUMAH, Guinée : la démocratie sans le peule, 2006. Fodjo Kadjo ABO, Pour un véritable réflexe patriotique en Afrique, 2005.
Anicet-Maxime DJEHOURY, Marcoussis : les raisons d’un échec. Recommandations pour une médiation, 2005.
FODZO Léon, L’exclusion sociale au Cameroun, 2004.
J.C. DJEREKE, Fallait-il prendre les armes en Côte d’Ivoire ?, 2003.
STALON Jean-Luc, Construire une démocratie consensuelle au Rwanda, 2002.
EMONGO Lomomba, Le devoir de libération. Esclave, libère-toi toi-même.
ÉBOUA Samuel, D’Ahidjo à Biya — Le changement au Cameroun.
KUOH Manga, Cameroun un nouveau départ.
KISSANGOU Ignace, Une Afrique, un espoir.
BEMBET Christian Gilbert, Congo : impostures “souveraines” et crimes “démocratiques ».
EMONGO Lomomba, L’esclavage moderne. Le droit de lutter. BABU-ZALE, Le Congo de Lissouba.
NKAINFON PEFURA Samuel, Le Cameroun du multipartisme au multipartisme.
« Un siècle après Berlin, le Congo est donc encore et toujours au coeur de toutes les convoitises. Ses dirigeants d’hier et d’aujourd’hui et peut-être ceux de demain, peu importe qu’ils s’appellent Kabila, Mobutu ou Lumumba, se trouvent toujours confrontés face à des appétits du dehors. La durée de leur mandat est inversement proportionnelle à leur capacité d’honorer ce principe »
(Isidore Ndaywell è Nziem)
http://www.librairiehannattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2007
9782296023529
EAN : 9782296023529
Sommaire
Du même auteur Page de titre Points de vue - Collection dirigée par Denis Pryen Page de Copyright Prologue Première partie : - Le testament politique de Laurent-Désiré Kabila
Ce qu’ils voulaient, c’est le Congo Tout était marchandage politique Kagame., un criminel... Museveni, le menteur... Les soi-disant Banyamulenge Les accords de Lemera Il ne demande pas de prêt ! Nous ne sommes pas contre les Occidentaux, mais... Où sont les intérêts du peuple congolais ? Tshisekedi et les autres... Ils vont m’assassiner ! Personne ne va abattre le Congo La stabilité de l’Afrique centrale
Deuxième partie : - La seconde mort de Laurent-Désiré Kabila
Opération changement de régime Le diamant, l’or, le cuivre, le coltan... et le pétrole du Congo Lusaka et la mise à l’écart de Kabila Pretoria et la mise sous tutelle du Congo Tout changer, pour que rien ne change Les collusions politico-universitaires belges Des tentatives de mascarade électorale Rwanda, la mère-patrie ? Kabila, le concessionnaire Kabila est-il encore kabiliste ? Ruberwa, le proconsul de Kagame La « libido dominandi » des substituts de Kigali Un complot international contre le Congo L’affaire personnelle de Louis Michel Chronique d’une répression annoncée
Epilogue Annexe Bibliographie sélective
Prologue
Mardi 16 janvier 2001, Kinshasa, RDC. Le Président Laurent-Désiré Kabila (LDK) est victime d’un attentat dans lequel il perd la vie. Plusieurs versions aussi vraisemblables les unes que les autres sont avancées par les spécialistes concernant ce crime et ses commanditaires : Kabila aurait été victime de sa garde rapprochée ou des services plus organisés, tantôt de l’Ouganda ou du Rwanda, tantôt de l’Occident 1 .
En réalité, il est évident que plusieurs plans simultanés étaient montés depuis des mois en vue d’éliminer Kabila 2 . Mais, secret d’Etat, comme le meurtre de Patrice Lumumba, cette disparition pourrait demeurer un mystère pendant quelques décennies, et on risque de ne pas savoir, avant longtemps, lequel de ces complots précisément aura emporté LDK. Comme la plupart de ses pairs africains, le président congolais est mort sans avoir rédigé ses mémoires. Comme son prédécesseur Mobutu, Kabila a emporté ses secrets d’Etat avec lui dans la tombe. Il n’a pas laissé à ses compatriotes le témoignage écrit de son expérience du pouvoir, de ses ambitions pour le Congo, de ses relations avec les puissances occidentales.
De tout ce qui est paru à ce jour en français sur ce sujet, l’ouvrage de Ludo Martens 3 constitue sans doute l’un des plus renseignés, en termes quantitatifs. Mais, les orientations idéologiques qui ont inspiré et guidé la rédaction de ce livre en altèrent sensiblement la qualité.
J’ai à mon tour été tenté d’écrire un livre sur Kabila, personnalité controversée s’il en fut, tant je voulais comprendre les raisons qui ont poussé les dirigeants occidentaux à se réjouir 4 de sa disparition rapide. Cet homme, tous l’avaient pourtant célébré comme le sauveur du processus démocratique arrêté par le régime de Mobutu. Ce, en dépit du fait que l’avènement de Laurent Désiré Kabila remettait justement en question les acquis de ladite démocratisation inaugurée par la Conférence nationale souveraine de 1991-1992.
Mais, pendant que je préparais cet ouvrage, un événement est survenu qui m’a convaincu d’abandonner ce projet. En réunissant ma documentation, j’entrai en possession d’un enregistrement vidéo de la rencontre que feu le président Kabila avait eue au Gabon, un mois après la seconde invasion du Congo d’août 1998, avec la communauté congolaise de Libreville. Je visionnai et re-visionnai cette cassette, et me rendis compte que je tenais là un document historique. D’abord, à cause du contexte de l’événement : alors qu’il se rendait à un rendez-vous politique avec ses homologues du continent africain, Kabila avait prévu de rencontrer ses compatriotes de la diaspora, mais il prit le soin de se faire accompagner de la crème des artistes musiciens congolais. Cela donnait un air de famille à la rencontre. A travers cet échange avec des représentants des Congolais de l’intérieur et de l’extérieur, le président s’adressait, en quelque sorte, et comme il le dira d’ailleurs lui-même, à tous ses compatriotes. On savait que depuis sa « guerre de libération », il devait des explications aux Congolais.
Inédit, ensuite, parce qu’en fait d’échange, les participants auront eu droit plutôt à une « confession intime », comme si Kabila sentait un besoin impérieux de se décharger d’un poids qu’il avait de plus en plus de mal à porter seul. C’est donc à coeur ouvert, en un langage excluant la langue de bois classique, que l’ancien président s’adressa à son auditoire. Rarement discours de chef d’Etat en exercice aura été aussi franc (je ne dis pas sincère) !
Discours franc lorsqu’il explique les raisons de la seconde guerre que l’Ouganda et le Rwanda, ses anciens maîtres, ont déclenché en août 1998 contre la RDC, par « rébellion » du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) interposée; franc encore lorsqu’il raconte la genèse du mouvement insurrectionnel (AFDL) qui le porta lui-même au pouvoir en mai 1997 ; franc lorsqu’il révèle les raisons de sa rupture avec les présidents Museveni et Kagame ; franc enfin quand il cite les puissances occidentales qui avaient juré sa perte et qui sont en fait les véritables commanditaires des deux guerres du Congo 5 .
Ce document est encore inédit parce que dans cet entretien, non seulement Kabila parle du rêve qu’il entretenait pour le Congo, mais aussi parce que, pour la première fois, un responsable politique du Tiers-monde lève le voile sur la nature réelle des rapports que les chefs d’Etat africains entretiennent avec les dirigeants occidentaux et les organismes internationaux. C’est dire si ce témoignage pourra instruire également d’autres peuples d’Afrique et d’ailleurs.
Il est inédit, enfin, au vu des thèses développées lors de cet entretien. Ce sont pratiquement celles que, de manière récurrente, l’ex-président congolais a défendues dans plusieurs de ses discours, quasiment avec les mêmes termes.
Tant devant les instances internationales (Conseil de sécurité de l’ONU, sommets africains), que lors de rendez-vous importants avec ses compatriotes (communauté congolaise de Bruxelles, autorités civiles coutumières

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