La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 novembre 2009 |
Nombre de lectures | 119 |
EAN13 | 9782296242838 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 3 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .........................................................................................7
DominiqueCOCHART-COSTES
CHAPITRE 1
ESPACES DE L’AILLEURS .....................................................................11
Le système musical de la çan‘aoule paradigme de lanorme etde la
marge ...................................................................................................13
Nadir MAROUF
Leslisièresdansl’écriture deSony Labou Tansi.................................39
Abel KOUVOUAMA
Espacerituel étudiantet territorialitésonoreàl’Université de
Coimbra(Portugal)..............................................................................51
AnibalFRIAS
FrontièresmobilesenEurope.Exemplesluso-espagnols. ...................75
FabienneWATEAU
CHAPITRE2
ESPACES SINGULIERS............................................................................91
Manifestationsd’une mémoire ouvrière:lesfresquespeintes surles
mursde l’usineChaussonà Creil .......................................................93
PascalDEPOORTER
Autourd’uneCadillacrose enGrèce oul’expression idéale d’une
identité norvégienne ...........................................................................109
HaraldTAMBS-LYCHE
La rue piétonne deSaint-Denis:lescontiguïtésinsoliteset
l’animation
Zéhira LEBKIRIS....................................................................................121
L'espacesocialisantde lamémoire familiale ou quechassentles
chasseurs ?.........................................................................................147
ChristopheBATICLE
L’espacesensible de l’institutionculturelle .......................................203
DelphineTHIEFAINE
Uncimetière fantasmécomme mythe fondateurd’uneruetenue en
lisières................................................................................................223
AnnieSERGEANT
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CHAPITRE3
ESPACES-PASSEURS............................................................................241
Lenormal etle pathologique en lisière..............................................243
Marc BOVY
De la circulation des réseauxde gratuitésurInternetàleur
répercussion danslaréalitéartistique: Ouest-Lumière et ses
lisières. ...............................................................................................253
YannTOMA
L’espacesensible de l’étudiant
Avancée et retranchements.................................................................269
BrigitteLIGNIER
Netartetdroitd'auteurC: Laopyleft-Attitude.................................279
Jean-PaulFOURMENTRAUX
Post-face: Espacesde pratiquescomme espacesdeclôture?...........291
AbelKOUVOUAMA
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INTRODUCTION
DominiqueCOCHART-COSTES
CEFRESS-Université dePicardieJulesVerne
Le proposdecetravailcollectifconcerne l’incertain, l’entre
deux, le décalage.Quoi de pluscomplexeque l’incertitude?Les
travaux surles rapports sociauxetlesnormesavaient, pensait-on,
balisé leterrain desinterrelations:lesdéterminismes sociaux
faisaient comprendre leslieuxd’entresoi etleslieuxde mixité
sociale.Maisles usages sociauxmontrentd’autresaspects, des
formesintermédiaires,qui nesuiventpasvraimentlesattenduset
de plusen plusdequestions surgissentquant auxliens sociaux.
Quesontdevenuslescollectifs ?Si leurdésaffection est si forte,si
l’individualisme est sitriomphant,quels contoursprennent-ils
dorénavant ?Qu’estl’individuàl’aune d’unesociété
marchandisée, maisaussi politisée?Commentcomprendre les
nouveauxliens sociaux ?L’ampleurdecesquestionsdépasse
évidemmentletravailquisuit, mais signeson inscription ;son
ambition voudraitexplorerplusieurspistesquirendentcompte de
processuslocauxou singulierset yreleverdesémergences,voire
des régularitésqui font sens.
La complexité etl’incertitude, difficilesàsaisir, difficilesà
comprendre, difficilesàdécrire.Etpourtant, l’on pressentque
nombre de processus sociauxs’ancrentdanscesespacesetces
tempsincertains,quese génèrentlànombre de pratiques sociales
nouvelles.Lesociologue s’ytrouveconfrontéà cequi faitlecœur
desadémarche:dudomaine du sensible extraire la
compréhension, faireapparaître lesliensdansl’épars.
Sansdoute deschangementsd’échelle d’analyse s’imposent-ils
pourcela.Si le politique ne peut secontenirdans uneanalyse des
institutions ou descollectifs, les dimensions individuelle,
personnelle,chronologique s’entremêlentpour redéfinir une
densité de présencesociale,voireun engagement.Dansle même
tempsl’individune peut s’entendrequ’identifié dans de vastes
ensemblesqui letraversent, l’instituentet toutautantlebousculent.
Eclatementsetrecompositionspourraientnommerlesliensactuels
entre individuetpolitique, entre identitésetappartenances, entre
lointainsetproximités,ailleursetmaintenant.
Autrementdit,commerarement(hormislesconflitsmondiaux)
lesévènementsinternationauxmodifientla viequotidienne des
individusdans unraccourcissementfabuleuxdesdistances
(géographiquesmais aussiculturelles ?).L’importance etlatrès
grande présence desmediadonnentlesentimentde partagerdes
lointains, descontraintes sociales, desimaginaires,voire des
organisations sociales; les effets desconcurrenceséconomiques
très tendueslientensemble desconditionsdevie extrêmespendant
que lesnouvellesformesdeviolencesinternationales rendentles
viesalesnonymes ;régulationsgéo-stratégiquesde lapartdes
structuresjuridiquesinternationales s’additionnentaveclesaccords
non gouvernementauxpourformaterlesmondes sociaux.Tous ces
élémentsparticipentd’une mondialisationàtouslesniveaux, y
compriscelui de l’individu.
Précisément,se montre làun nouveaumomentde
l’individualisme:il faut réussirà comprendrecelui-ci noncomme
uneautonomisation plusoumoins solitairequi distancieraitles
poidsinstitutionnels, nicomme l’expressionsans singularité d’une
chronologie etd’un héritagetoujours recommencésmaiscomme
uneconfluence,commeunerencontre,commeunealchimie
singulièreàlaquelleappartiendraitlamise enscène des
connivencesetdes
tensions,quecelles-ciappartiennentaumicrosocial ouaumacrosocial.L’individuararementétéautantdeson
temps.
Concrètementil fautpouvoirprendrecelaencompte, et surtout
enrendrecompte.L’apparenteténuité desprocessusen jeuinviteà
desapprochesmultiplesquicontribuentàun même échafaudage.
Lagrandevariété des thèmesdesarticlesdecevolume nedoitpas
faire oubliercequi lesrelie:une grandeattentionauquotidien,à
cequi lesort toutà coup d’une évidence indifférente etlerend
sensible,c'est-à-dire existanten mêmetemps quesource de
questions.Lanotion de décalageauraitpuconstituer untitre
opportun, de décalage misenacte, fondateurd’unevisibilité.Et
c’estcequi faitl’originalité decette entreprisecollective:essayer
desaisirceque montrentcesécartsetcesincertitudes ;non
seulementcequ’ilsmontrent quantàl’individu qui lesporte mais
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cequ’ilsmontrentdesprocessus sociaux.C’estl’idéequ’un
territoiresesaisitpar sesfrontières, desparolesparleurs silences,
une émotion par saretenue.Démarche paradoxalequi pouraborder
invite d’abordàprendre distance etpourapprocherdesprocessus
sociaux s’attacheàdes situationscontingentes.
Les textesdupremierchapitres’organisentautourde l’idée
d’une nécessairecomplexité: créatrice d’ordre, de désordre, de
métissageauplusproche du«vraei »tdu sensible, ellese prête
toutautantàinventerdesidentitésau traversde lamusique (Nadir
Marouf),que de lalittérature (AbelKouvouama), des rituels
sociauxaffirmant unstatut(AnibalFrias), oude la construction
liée desaltéritésetdesidentités(FabienneWateau).
Les textesdudeuxièmechapitreanalysentdescontrariétés,
insoumissionsouirruptionsinattenduesdansdes situations qui
semblaientprévuesetprévisibles.Al’œuvretantôtlamémoire
alliéeàl’imaginaire (PascalDepoorteretAnnieSergeant), la
nécessaireurgence de mise enscène desoi (HaraldTambs-Lyche
etChristopheBaticle), les singularitésdissonantes(Zehira Lebkiri),
lesémergencesdansdesespacesprédestinés(DelphineThiéfaine),
quibousculentl’ordrequis’étaitétablisurdeséquilibres
construits.Les situationsdécritesportenten elles-mêmes un
caractère instable,à cause des tension