Traces indélébiles
367 pages
Français

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Description

Oui, je les ai vus partir, Hélène, Albert, Paul, monter dans ces autobus parisiens à plate-forme arrière... vers la gare de Bobigny et une destination inconnue ; j'ai vu des milliers d'inconnus, femmes, hommes, enfants, vieillards, de toutes conditions et nationalités grimper dans ces autobus en vue de leur "déportation". Cela explique pourquoi et comment j'ai été préoccupée de comprendre les conditions historiques d'où ont surgi ces événements. Mon assistance à l'Institut d'Histoire du Temps Présent, parallèle à mon propre enseignement, a été d'un apport essentiel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2008
Nombre de lectures 282
EAN13 9782336274553
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Graveurs de mémoire
Dernières parutions
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Joël DINE, Chroniques tchadiennes. Journal d’un coopérant (1974-1978), 2008.
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Yolande MOYNE LARPIN, Dits et non-dits de nos campagnes, 2008.
Raymond Louis MORGE, Michelin, Michel, Marius, Marie et les autres... Une famille de salariés et l’Entreprise Clermontoise, 2007.
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Roger FINET, J’avais dix ans en 1939, 2007.
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Djibril Kassomba CAMARA, Mon itinéraire, 2 007.
Tassadite ZIDELKHILE, Tatassé . Mes rêves, mes combats. De Béjaïa à Ivry-sur-Seine, 2007.
Françoise et Révaz NICOLADZÉ, Des Géorgiens pour la France , 2007.
Bernard NGUYEN, Entre le Capitole et la Roche Tarpeienne, 2007.
Jacqueline BRENOT, La dame du chemin des crêtes , 2007.
Pierre AMIOT, Nomades des fleuves et de la route , 2007.
Fateh EMAM, Au-delà des mers salées ..., 2007.
François ESSIG, En marche vers le 21 ème siècle, 2007.
Doris BENSIMON-DONATH, Quotidien du vingtième siècle. Histoire d’une vie mouvementée , 2007.
Traces indélébiles Mémoires incertaines

Renée David
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairicharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296067318
EAN : 9782296067318
Sommaire
Graveurs de mémoire - Dernières parutions Page de titre Page de Copyright Dedicace REMERCIEMENTS Préface AVANT-PROPOS - Ecrire, c’est espérer encore... PREMIÈRE PARTIE - Apprentissages en temps de paix et de guerre (1921—1942)
CHAPITRE 1 - Grenoble (1921—1936) CHAPITRE 2 - Lyon (juillet 1936 — septembre 1939) CHAPITRE 3 - La guerre, nécessaire et redoutable CHAPITRE 4 - Rester Français — Non à Vichy ! CHAPITRE 5 - L’entrée dans un « réseau », 1942
DEUXIÈME PARTIE - Du pire au meilleur (1943-1960)
CHAPITRE 1 - 1943 : l’année terrible CHAPITRE 2 - Réapprendre la liberté CHAPITRE 3 - Recouvrer la vie
TROISIÈME PARTIE - Du bonheur d’enseigner au travail de mémoire (Paris, 1961 — 2002)
CHAPITRE 1 - Le bonheur d’enseigner — un cadre novateur pour l’histoire des doctrines sociales CHAPITRE 2 - Pour une conjonction entre Histoire et Mémoire - L’I.H.T.P. et la genèse de l’historiographie de la Résistance
QUATRIÈME PARTIE - La mémoire familiale à l’épreuve de l’événement Barbie (1980 – 2000)
CHAPITRE 1 - L’intrusion d’un fantôme CHAPITRE 2 - Vers la suspicion
POUR CONCLURE - De l’inachèvement
À Marielle, Monique, Jean, Pierre, Sandrine, Olivier
REMERCIEMENTS
À Laurent Joly qui m’a engagée dans ce récit d’une liberté perdue et retrouvée. Sans lui je n’aurais pas écrit cette autobiographie, qui a favorisé entre Marcel, moi-même et lui une confiante amitié.
À Raymond et Lucie qui m’ont encouragée à raconter les mois de détresse vécus par leurs parents, aux côtés de ma mère et de moi-même, malgré l’issue fatale qui les a privés d’eux à jamais.
À Henri Bartoli, à l’amitié, au courage, à l’espérance indéfectibles.
À ceux qui ont relu le texte avec soin. J’évoque ici Renée Bédarida, fidèle gardienne des archives et travaux de François Bédarida et soucieuse de maintenir en vérité la mémoire de ses choix novateurs au sein de l’historiographie du temps présent. J’évoque également Michèle Brenez, germaniste rigoureuse qui a contribué à éliminer certaines inexactitudes.
À Marie-Claude Gourdin, qui a suppléé ma défaillance totale en matière d’ordinateur. Marie-Claude a accompli avec célérité et perfection la frappe du texte, souvent remanié, tout en manifestant sa sympathie envers les personnages qui ont accompagné mon existence. Une amitié vraie s’est installée entre nous deux et avec Marcel.
Au professeur Bruno Péquignot, qui a d’emblée était favorable à la parution de ce livre et l’a proposé à ses collaborateurs des éditions L’Harmattan — « Graveurs de mémoire ». Que ceux-ci soient également remerciés.
Préface
PAR RAYMOND AUBRAC

Si l’on pouvait convoquer tous les témoins qu’a rencontrés Renée David, je crois qu’ils confirmeraient son récit et qu’ils apprécieraient ses commentaires. Si l’on pouvait convoquer les historiens, les philosophes qui sont passés au crible de son analyse, je crois qu’ils ne la contesteraient guère. Les membres de sa famille, dont je suis, pourraient tous témoigner de son affection et de sa fidélité.
Voilà donc une femme qui nous fait vivre avec elle plus d’un demi-siècle lourd de dramatiques événements. Elle en a partagé les péripéties en tant qu’actrice et comme observatrice, avec ses sentiments et son intelligence. Son ouvrage est une chronique précise et engagée.
Son enfance à Grenoble et à Lyon, heureuse malgré un drame familial, prélude à une adolescence studieuse et sensible. Des études universitaires littéraires et juridiques lui donnent les premières occasions de rencontrer cette valeur qui dominera sa vie, l’amitié. On y découvre des êtres d’exception, comme Henri Bartoli, qui vont l’accompagner pendant des décennies, et surtout son Marcel David, futur époux, à la carrière lumineuse dont elle esquisse avec pudeur la trajectoire.
C’est un milieu éclairé, soucieux de suivre les événements politiques d’avant-guerre, imprégné de philosophie, d’éthique et de questionnement religieux.
Et c’est la guerre, avec les séparations, puis juin 1940, la catastrophe. Les années d’occupation sont d’angoisse et de lutte. La famille juive a beau se disperser, elle paiera son tribut au monstre nazi que la culture germanique de Renée lui a très tôt décrit. C’est la solidarité des résistants qui la protège dans l’activité des réseaux. Mais son cousin Paul est dénoncé par un condisciple devenu milicien, et tout un groupe de la famille, dont mes parents, est arrêté. Après Montluc, Renée et sa maman, transférées à Drancy, sont sauvées par l’audace de Marcel David, d’Henri Bartoli, et par des prêtres, faussaires par patriotisme, qui les travestissent en chrétiennes et les sortent de l’enfer.
Après de telles épreuves, qui ont aussi emporté les parents de Marcel, la liberté n’aura plus jamais le même goût. La jeunesse est terminée pour eux et pour des milliers d’autres dont les proches ont été broyés.
Renée et Marcel se marient et partent à Strasbourg où leur trajectoire professionnelle, amicale et familiale inscrit d’autres années fondatrices, car on n’a jamais fini de construire.
Renée David enregistre tout ce qui lui paraît significatif, et nous offre ces descriptions de la vie politique et sociale de notre après-guerre, parfois oubliée. Nous avons aimé l’image d’une intense et féconde vie universitaire.
Le réveil de sa passion est causé par le retour en France de celui par qui son malheur personnel est arrivé, Klaus Barbie. Elle nous présente une chronique de la préparation et du déroulement d’un procès phare, valant électrochoc pour une opinion penchant vers l’oubli.
Suivant avec attention, la plume à la main, les travaux des historiens de notre époque contemporaine à l’Institut d’Histoire du Temps Présent et dans les colloques où se complètent et parfois se confrontent témoins et historiens, Renée David permet aux acteurs de ces rencontres, au-delà de leurs souvenirs personnels, de mettre en perspective les évènements et leur parcelle de contribution individuelle.
Celui qui écrit ces lignes ne saurait assez la remercier de l’avoir aidé à retrouver quelques-uns des siens, et à se retrouver lui-même.
AVANT-PROPOS
Ecrire, c’est espérer encore...
Vous arrivez, vous posez votre bicyclet

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