Géographie d interfaces
266 pages
Français

Géographie d'interfaces , livre ebook

-

266 pages
Français

Description

Cet ouvrage met en lumière des potentialités ouvertes de l'emploi et de la validation du concept d'interface humanité/espaces terrestres pour la géographie et par extension pour toutes les sciences humaines, pour lesquelles les liens entre la surface terrestre, les activités anthropiques, les finalités et les acteurs sont imbriqués au sein de la construction de territoires de nature et de destination parfois opposées.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2013
Nombre de lectures 89
EAN13 9782296532922
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

domaine scientiIque au rang de métascience ?
terrestres, déInie comme étant l’objet de la géographie, aIn que chaque
les Inalités et les acteurs sont imbriqués au sein de la construction de
Yannick BrunPicard
GÉOGR APHIE D’INTERFACES
Formes de l’interface humanité / espaces terrestres
L O G I Q U E S S O C I A L E S
Géographie d’interfaces
Formes de l’interface
humanité / espaces terrestres
Logiques sociales Collection dirigée par Bruno Péquignot En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection « Logiques Sociales » entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l'action sociale. En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d'un terrain, d'une enquête ou d'une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques. Dernières parutions Lucie GOUSSARD et Laëtitia SIBAUD (dir.),La rationalisation dans tous ses états, Usages du concept et débats en sciences sociales, 2013. Christiane SALIBA SFEIR,Parentalité, addiction et travail social, 2013. Hélène BUISSON-FENET et Delphine MERCIER (dir.),Débordements gestionnaires, Individualiser et mesurer le travail par les outils de gestion, 2013. Robin TILLMANN,Vers une société sans classes ? Le cas de la société suisse contemporaine(1970-2008), 2013. Délina HOLDER,Natifs des DOM en métropole. Immigration et intégration, 2013.Fred DERVIN (dir.),Le concept de culture. Comprendre ses détournements et manipulations, 2013. Séverine FERRIERE,L’ennui à l’école primaire. Représentations sociales, usages et utilités, 2013. Jean-Yves DARTIGUENAVE, Christophe MOREAU et Maïté SAVINA, Identité et participation sociale des jeunes en Europe et en Méditerranée, 2013. Agnès FLORIN et Marie PREAU (sous la dir. de),Le bien-être, 2013. Jean-Michel BESSETTE, Bruno PEQUIGNOT (dir.),Comment peut-on être socio-anthropologue ?, 2012. Yves LENOIR, Frédéric TUPIN (dir.),Instruction, socialisation et approches culturelles : des rapports complexes, 2013. Yolande RIOU,L’identité berrichonne en question(s). De l’Histoire aux histoires, 2012.Pierre VENDASSI,: la boîte à outils duDiagnostic et évaluation sociologue, 2012. Isabel GEORGES,Les nouvelles configurations du travail et l’économie sociale et solidaire au Brésil, 2012.
Yannick Brun-PicardGéographie d’interfaces
Formes de l’interface
humanité / espaces terrestres
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00322-1 EAN : 9782343003221
Jules Lamarre et Edith Mukakayumba Pour les tribunes géographiques offertes. Et surtout : Brigitte,GéraldineetYoanPour la patience, l’abnégation et le soutien durant ces très longues années. En toute simplicité, Merci.
Introduction générale
Découvrir le monde, découvrir ce que nous produisons du seul fait de notre action individuelle au contact des autres. Découvrir les dynamiques qui façonnent les territoires au sein desquels nous vivons, voire survivons, exige que nous nous écartions, voire que nous quittions de nos croyances. Découvrir des terres insoupçonnées réclame le courage de se lancer vers l’inconnu (Aujac, 1993 ; Mollat, 1992 ; Polo, 1998). Découvrir des potentialités novatrices demande de s’élever au-dessus de ce qui est fait par normalité pour entrevoir, se projeter et proposer des pistes qui jusqu’à lors n’étaient que susurrées (Boorstin, 1986). Découvrir ce qui nous semble être une évidence implique de concevoir la diversité et la différence conceptuelle, méthodologique et scientifique (Freitag, 2011). Découvrir consiste à accepter un autre point de vue, un autre axe d’approche, un autre regard sur les facettes du diamant constitué par l’humanité sur terre. Découvrir ou redécouvrir l’interface humanité/espaces terrestres est de cette nature.
Découvrir va bien plus loin que la mise au jour de vestiges, de données ou d’informations. C’est aller chercher les mécanismes, les articulations et les interdépendances d’un phénomène dans le monde des faits. Découvrir, c’est prêter une attention aux développements et aux analyses que l’on ne conçoit pas, que l’on n’a pas élaborés, que l’on n’a pas anticipés ou que l’on a ignorés, pour parvenir à soumettre des études, des explications et des orientations à même de limiter les pierres d’achoppement existantes.
Découvrir une facette de notre humanité conduit à prendre en considération que nos investigations ne donnent accès qu’à une partie de la réalité et ainsi qu’elles cautionnent que l’on se soumette à la critique (Popper, 1998) pour induire des études plus perspicaces, évolutives et projectives.
Découvrir est un objectif et non une finalité. Découvrir est produire des savoirs et des connaissances au sujet d’objets, tout en ayant conscience de leur nature infinie, malgré qu’ils ne soient qu’objets. Découvrir apporte une pierre à l’édifice des savoirs et des connaissances. Découvrir implique de conscientiser que la découverte est une brique dans l’infinité de la construction des références de l’humanité.
7
Découvrir est une étape, un pas en direction d’une plus grande efficience, même si la découverte demeure dans l’obscurité des mouvances dominantes. Découvrir c’est soumettre au débat les résultats d’études sans se réfugier derrière un «méthodologisme» à courte vue pour toute légitimité. Découvrir c’est faire en sorte que des axes d’approches, des méthodes, des concepts, des pratiques, qui nous éclairent sur le monde que nous façonnons, puissent émerger dans une démarche cohérente de partage et d’ouverture.
Découvrir c’est accepter que l’on ait pu se trouver aveuglé, enfermé ou orienté pour satisfaire à une normalité. Découvrir est, plus simplement, offrir à la découverte de tout un chacun une parcelle jusqu’à lors inexplorée.
Une géographie d’interfaces pour laquelle l’interface humanité/espaces terrestres, objet d’une géographie science des espaces terrestres des hommes, répond partiellement à la volonté de découvrir ainsi qu’à celle de la découverte. Le concept d’interface associe l’humanité au singulier avec les espaces terrestres au pluriel, car ceux-ci englobent les espaces physiques, cognitifs et virtuels auxquels la géographie s’attache. Pour sa part, la découverte révèle tout autant de diversité. Elle nous incite à ouvrir les yeux, notre conscience et notre esprit à ce qu’autrui propose afin d’enrichir les acquis. Cela suppose que notre savoir soit évolutif, dynamique, stratifié et qu’il s’articule, qu'il se construise et se structure en fonction de nos découvertes.
L’interface humanité/espaces terrestres, là aussi, témoigne de traits de la découverte du monde dans lequel nous sommes. Cette découverte peut-être la conscientisation des évidences que nous côtoyons chaque jour et pour lesquelles nous n’avons pas envisagé qu’elles se développent avec de nombreuses similitudes.
Vouloir découvrir c’est se rendre plus loin que l’horizon du visible. Découvrir c’est s’approprier les phénomènes pour mettre en valeur les forces qui les animent, surtout pour accepter de voir les faiblesses et œuvrer afin de corriger ces aspects négatifs. C’est la volonté d’aller plus loin que ce qui est déjà donné sans faire table rase des prédécesseurs, en s’ancrant au cœur des dynamiques qui nous ont menées là où nous sommes. C’est s’inspirer des leçons des principaux découvreurs, de leurs cheminements, des contraintes qu’ils ont surmontées et des exigences de leur combat pour parvenir à faire entendre une voix, une conception ou une théorie différente de celle qui ne satisfaisait pas à leur lecture des réalités du monde.
Cet ouvrage sous la forme d’un recueil d’articles ne fera qu’effleurer les aspects de ce que nous concevons comme étant une dynamique de découverte et de l’acte de découvrir des facettes de la réalité.
8
Cette association d’articles, d’un seul auteur, sur le thème de l’interface humanité/espaces terrestres est une résonnance de l’ouvrage collectif :La Géographie en question(Mukakayumba, 2012). Il y est mis en évidence des tensions quant au devenir de cette science, tout particulièrement dans les universités. Il en est de même pour les orientations prises, données ou induites pour ses applications contemporaines (Isnard, 1981) au sein des programmes scolaires ou des emplois potentiels dans le cadre d’activités professionnelles.
L’hypothèse, source de cette association d’articles, qui furent des communications effectuées lors de divers colloques, est une imbrication de questionnements au sujet des territoires, des dynamiques territoriales ainsi que des territorialités vectrices d’identités et d’affirmations sous différentes formes. C’est-à-dire d’une mise en œuvre d’une géographie pour laquelle des interfaces sont construites afin de se saisir de facettes de la réalité.
Nous supposons que l’interface humanité/espaces terrestres facilite la lecture des territoires, leur gestion, leur structuration, leur construction, leur élaboration physique ou cognitive. Elle se positionne comme l’objet nécessaire à fédérer l’ensemble des spécialités d’une géographie évolutive à l’écoute des dynamiques mondiales.
Au regard de cette courte association d’articles abordant la thématique de l’interface humanité/espaces terrestres par divers prismes d’observation, nous posons la question suivante. Quels sont les aspects, les formes de l’interface humanité/espaces terrestres, qui démontrent au final, que cette interface s’avère être un objet pertinent, évolutif et projectif pour la géographie et par extension pour les sciences humaines, tout en se préservant d’élever un domaine au rang de métascience ?
Ces questionnements initiaux sont apparus progressivement. Ils sont le résultat de maturations, d’expériences et de partages de points de vue, d’analyses et d’études effectuées en premiers lieux sur les thèmes des violences urbaines (Brun-Picard, 2003). La terminologie de territoire, pour ce domaine, n’était pas employée au début des années 2000 et moins encore antérieurement pour décrire des affrontements, des émeutes ou des débordements de violences urbaines.
Peu à peu, l’emploi du terme de territoire, pour des études de ce type, est devenu des plus courants. Quelque part, cette utilisation tonitruante rend justice à Ferrier (1984) qui nous expliquait que le métier du géographe est de parler du territoire.
Les seize articles présentés d’une manière similaire ont pour finalité de mettre en perspective différents aspects, différentes formes de l’interface
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents