Jeunes originaires de Turquie
235 pages
Français

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Jeunes originaires de Turquie , livre ebook

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Description

La présence de l'immigration provenant de Turquie, massifiée à partir des années 70, nous apprend beaucoup sur la société française en crise. En étudiant les parcours biographiques d'une quarantaine de jeunes turques qui ont réussi à atteindre un niveau d'études supérieures, l'auteur s'interroge sur les dimensions spatio-temporelles multiples de cette crise, à savoir la communauté, la famille, l'école et la société ambiante.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 227
EAN13 9782296690769
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

JEUNES ORIGINAIRES DE TURQUIE
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot

En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.

Dernières parutions

Eguzki URTEAGA, Andoni EIZAGIRRE, Perceptions sociales sur la science et la technologie en Pays basque , 2009.
Evelyne PERRIN, Identité nationale , amer ministère. Ce qu ’ en pensent de jeune franciliens , 2009.
Michel VERRET, Lectures sociologiques , 2009.
Yann GUDLLAUD, Jean WIDMER (dir.), Le Juste et l’Injuste. Emotions , reconnaissance et actions collectives , 2009.
Chantai NICOLE-DRANCOURT (dir.), Conciliation Travail-Famille : Attention travaux , 2009.
Catherine LEJEALLE, La télévision mobile. Usages , contenus et nomadisme , 2009.
Claude GIRAUD, De la dette comme principe de société , 2009.
David MANDIN, Les systèmes d’échanges locaux (SEL). Circulations affectives et économie monétaire , 2009.
Pierre BARACCA et al., Les animateurs face à Vintégrisme religieux et à l’oppression des femmes. Témoignages, discussion , enjeux de formation , 2009.
Catherine AGULHON et Angela Xavier DE BRITO, Les étudiants étrangers à Paris. Entre affiliation et repli , 2009.
Alexandre DUCLOS, Des formes modernes de cosmopolitisme , 2009.
Eric FORGUES, L’activité symbolique. La formation de soi et de la société , 2009.
Atmane AGGOUN (dir.), Enquêter auprès des migrants , 2009.
Jacques CHAVANES, La cité au travail. L’insertion des jeunes de « banlieue » d’origine maghrébine , 2009.
Anna AURKEN REGLIN, Danseuses de cabaret. De la lumière à l’ombre , 2009.
Pierre A. VIDAL-NAQUET, Faire avec le cancer dans le monde du travail , 2009.
Mahir KONUK


JEUNES ORIGINAIRES DE TURQUIE

entre l’école et la communauté
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris


http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-10808-0
EAN : 9782296108080

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
À la mémoire de Hasan ÖZGÜR
Remerciements
Je tiens à remercier Bernard Chariot d’avoir assumé la direction de ma thèse alors qu’elle se trouvait dans l’impasse. Sans sa confiance qu’il m’a accordée, ses encouragements, mais aussi ses précieuses critiques, ma recherche en serait restée toujours à ses premiers balbutiements. Mes remerciements reviennent également à Alain Coulon sans qui je n’aurais pas pu finir mon travail dont ce livre est issu.

Je dois beaucoup à Anne Ghavam-Nejad, qui a fait plusieurs lectures et corrections de mon texte. Sans doute, n’aurais-je pu parfois, sans ses questions, trouver le mot juste pour traduire les faits et gestes de mes témoins, ni la bonne tournure de phrase pour dire ma pensée. Elle a toute ma gratitude.

Sans l’accueil chaleureux de tous les jeunes que j’ai rencontrés dans la région parisienne et en Alsace, sans leur participation active et sincère à mes enquêtes, ma recherche aurait pu rester sans voix et dénuée de tout sens humain.

Plutôt que remerciements, je dois peut-être des excuses à mes enfants, Olivier Dünya et Yves Aydin, qui n’ont pas eu d’autre choix que de s’accommoder au mieux avec l’absence fréquente d’un père, qui a dû consacrer une bonne partie de son temps à la recherche qu’il espère utile à tous.
Préface
Les travaux de recherche réalisés ces dernières années sur l’immigration « turque » en France ont commencé à remettre en cause le concept d’ » exception turque » . L’ouvrage proposé par Mahir Konuk, venu au moment propice, renforce cette remise en cause tant sur le plan conceptuel – regard sociohistorique en trois temps : passé, présent et futur en devenir – que méthodologique – étude des parcours singuliers à travers les récits de vie -. Cette interpellation ne concerne pas seulement le flou de l’image que l’on se fait de l’immigration « turque » considérée jusqu’à présent comme particulière avec ses difficultés d’insertion… à la société française, mais les mêmes cas de figure (problèmes d’insertion) peuvent être observés dans n’importe quelle frange de la société ambiante sur fond de crise économique profonde et durable. Ainsi, s’il y a une « exception turque » n’est-elle pas le miroir de l’excès ou l’excès de miroir de la société française ? N’est-ce pas aussi la panne du modèle de l’école républicaine qui se transforme en un monde pour soi ?

En attribuant d’emblée des prénoms français à ses interviewés issus de l’immigration provenant de Turquie, nés en France ou venus dès leur jeune âge, formés dans le système de formation français (niveau de formation minimum bac+ 3 et +), l’auteur choisit une précaution méthodologique pertinente, mais par ce biais il lève surtout le doute sur leur identité : « je considère que ce sont des citoyens français comme les autres » .

Mahir Konuk, à travers les parcours individuels de ses interlocuteurs, analyse l’équilibre identitaire en termes de « distance » entre « l’intériorité individuelle et l’extériorité sociale » et ce à quatre niveaux de socialisation en interaction et interrelation perpétuelles : le quartier tout d’abord, qui représente le socle « communautaire » ou la « source d’un fleuve » , autrement dit, le territoire originel, c’est-à-dire l’espace habité et le lieu de passage obligé de l’individu particulier à l’individu en socialisation appartenant à la société globale. Vient ensuite la famille, deuxième niveau d’individuation et de socialisation de l’existence humaine suivie de l’école qui, comme le quartier et la famille, accompagne l’enfant puis le jeune dans ses premières expériences d’équilibre identitaire, analysé en termes de rupture et de continuité, entre cette recherche perpétuelle d’autonomie individuelle et d’intégration dans la société englobante qui forme le dernier niveau, avec ses contraintes et ses aléas.

Sa démarche résolument anthropologique scrute minutieusement les récits de vie de ses jeunes témoins, après quoi il construit ou met en lumière une typologie de leur parcours en termes de lignes de conduite que l’on peut retrouver dans n’importe quelle couche de la société ambiante constituée des populations autochtone ou immigrée.

Au-delà de son intérêt scientifique manifeste son travail a éveillé, chez le lecteur privilégié que je suis, une envie irrésistible de lire les parcours singuliers de ses jeunes interviewés dans leurs situations professionnelles, politiques et idéologique – religieuses et dans des territoires et instances d’individuation et de socialisation multiples. M. Konuk scénarise habilement les extraits d’entretiens tout en mobilisant dans les commentaires et explications un savoir conceptuel très original. Avec ses témoins on souffre, on espère, on a de l’empathie ou de l’antipathie, on est compatissant ou désarmé, bref, on est d’une façon ou d’une autre interpellé. Tout au long de l’ouvrage on se familiarise avec chaque « jeune turc » ou « turque » , on les retrouve au fil des pages avec les mêmes sentiments, dans le même ordre ou non. On accède presque à leur intimité, on apprend beaucoup de choses sur la fratrie, sur les parents, les amis, les professeurs, sur le quartier, l’école et enfin sur la société ambiante. On suit, selon la métaphore si bien employée de M. Konuk, ce « long fleuve » , tranquille ou pas, au lecteur de l’apprécier.

Servet ERTUL
Sociologue, MCF (HDR)
GREGUM – ESO, UMR 6590-CNRS
Université du Maine
Introduction
Cet

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