La coalition "Publiez ce que vous payez"
163 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La coalition "Publiez ce que vous payez" , livre ebook

-

163 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

"Publiez ce que vous payez" : à partir de cette interjection apparemment simple s'est déployée un vaste mouvement d'organisation de la société civile actuellement présent dans plus de 50 pays, pour réclamer une gestion plus responsable des revenus générés par l'exploitation des ressources naturelles. Voici une étude sociologique de la coalition et de son engagement au sein de l'ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives) créée en 2003 par le gouvernement britannique pour réunir entreprises, gouvernement et groupes de la société civile autour d'un nouveau standard de transparence des revenus issus du secteur extractif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2010
Nombre de lectures 51
EAN13 9782296703759
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La coalition Publiez ce que vous payez
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J.P. Chagnollaud,
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Derniers ouvrages parus

Olivier BATAILLE, Les Apprentissages professionnels informels. Comment nous apprenons au travail pour se former toute sa vie , 2010.
Stéphane ENGUELEGUELE, Justice, politique pénale et tolérance zéro , 2010.
Marie-Christine ZELEM, Odile BLANCHARD, Didier LECOMTE (dir.), L’éducation au développement durable. De l’école au campus , 2010.
Robert HOLCMAN, Euthanasie, l’ultime injustice , 2010.
Gilbert BOUTTE, Nicolas Sarkozy face à la crise , 2010.
Edward GRINBERG, L’intervalle. Vers une théorie du dynamisme créatif , 2010.
Christian MARION, Participation citoyenne au projet urbain , 2010.
Albin WAGENER, Identité(s). Essai à propos d’un fantôme , 2010.
Jennifer FUKS, L’anti-américanisme au sein de la gauche socialiste française , 2010.
Florence SAMSON, La femme : objet de la gent masculine et des diktats sociétaux , 2010.
Christian SIMEON (avec la collaboration de Pierre BETBEDER), L’exclusion, une étape vers d’autres mondes , 2010.
Maurice BERNARD, Ombres et lumière. Les élites françaises. Tome III , 2010.
Asmara Klein


La coalition Publiez ce que vous payez

Une campagne pour la gestion responsable
des ressources naturelles


Préface de Andy Smith
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12447-9
EAN : 9782296124479

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Remerciements


Le présent ouvrage est l’aboutissement d’un travail personnel entamé en septembre 2008 en vue de rédiger mon mémoire de fin d’études. Mais il est avant tout pour moi, le fruit d’une longue série d’interactions enrichissantes et encourageantes. Ma reconnaissance profonde va à toutes les personnes, qui ont pris le temps de me rencontrer et de m’accompagner au fil d’une réflexion approfondie. Je souhaite exprimer ici toute ma gratitude envers le professeur Guillaume Devin, actuel directeur de thèse, qui s’efforce, depuis plus d’un an, de m’accorder une grande disponibilité et une attention critique. Je remercie également le professeur Andy Smith qui me fait l’honneur de préfacer mon travail. Je sais gré aux personnes dites « du terrain », qui ont accepté de me recevoir en entretien et m’ont ainsi apportée de précieuses informations et observations. Enfin, je tenais à remercier sincèrement mes proches, dont la patience et la clairvoyance n’ont cessé de me surprendre et d’enrichir ma recherche. A ce titre, je mentionne en particulier Sophie Perroud, lectrice bienveillante.
Liste des abréviations
BP – British Petroleum
CNUCED – Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement
FMI – Fonds Monétaire International
FMN – Firme Multinationale
ITIE – Initiative pour la Transparence dans l’industrie Extractive
OCDE – Organisation de Coopération et de Développement Economiques
OMC – Organisation Mondiale du Commerce
ONG– Organisation Non-gouvernementale
Onu – Organisation des Nations Unies
PCQVP – Publiez ce que vous payez !
PDG – Président-directeur général
PIB – Produit intérieur brut
PPP – Partenariat public-privé
RSE – Responsabilité sociale de l’entreprise
SAG – Strategic Advisory Group (Groupe de Conseil stratégique de la coalition PCQVP)
Préface
L’ouvrage qui suit peut être lu de deux manières. La première consiste à l’aborder comme une description détaillée du « success story » de la Coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) et, donc, comme le récit d’un exemple exceptionnel, voire exemplaire, d’une mobilisation « sociale » contre le pouvoir des grandes firmes multinationales. La deuxième lecture, celle que nous avons privilégiée nous-même, revient à saisir comment, à l’aide des outils de la science politique, l’analyse d’Asmara Klein contribue également à trois grands débats sur les relations internationales contemporaines.

Tout d’abord, son récit sur le processus qui s’est déroulé autour de la PCQVP participe à une actualisation des connaissances sur les acteurs qui interviennent dans les phénomènes politiques dépassant les frontières nationales. Depuis le début des années 1970, un grand nombre de spécialistes des « Relations Internationales » n’ont cessé de souligner le poids croissant des acteurs non-gouvernementaux par rapport à celui des représentants des Etats. Cette « transnationalisation » {1} de la politique internationale n’est donc pas nouvelle. En revanche, avec l’appui d’autres récents travaux {2} , A. Klein montre comment, depuis une quinzaine d’années, les mouvements sociaux dans les pays en développement travaillent « avec méthode » pour tisser des liens forts avec leurs homologues dans « le Nord » afin de créer les coalitions puissantes. Ici l’ouvrage identifie notamment, et avec précision, comment le développement de l’Internet facilite ce travail de problématisation et de politisation des enjeux. Toutefois, et plus fondamentalement encore, cette analyse montre avec force comment et pourquoi la création et l’activation de telles « plateformes » transnationales dépendent fortement de la reproduction et de la diffusion de la notion d’une « communauté imaginée transnationale ».

Le deuxième débat de science politique auquel contribue cet ouvrage concerne justement les acteurs que les organisations non-gouvernementales cherchent à « inviter » dans cette « communauté imaginée » : les représentants des Etats et des organisations internationales. Comme Nye et Keohane l’ont pronostiqué dès 1971 {3} , la mobilisation transnationale change peu les relations internationales sans trouver des relais du côté de ces acteurs « officiels ». Un des grands intérêts de cette analyse de la PCQVP consiste à montrer les causes et les effets des alliances entre les représentants de ces deux catégories d’acteurs qui, entre autres, ont abouti à un certain changement de pratique à la Banque Mondiale, au lancement par le gouvernement britannique du programme « Extractive Industry Transparency Intitiative » (EITI) en 2002-3, à l’adoption d’une directive européenne à la même époque et à une résolution de l’ONU en 2008 sur « Strengthening transparency in industries ». Tous ces exemples des effets de la CPVP illustrent avec éclat l’importance de ce que Nye et Keohane ont appelé « la politique transgouvernementale » : la coopération entre les administrations des Etats. Dans le cas qui nous intéresse ici, c’est précisément l’analyse d’un travail politique tout à la fois transnational et transgouvernemental qui permet d’expliquer pourquoi ce qu’Asmara Klein appelle « une stratégie d’encerclement » a poussé des acteurs puissants à dépasser le stade d’une rhétorique creuse sur « la transparence » et « la responsabilité sociale des entreprises ».

Enfin, ce dépassement du « déclaratoire » renvoie à son tour au troisième débat de science politique informé par cet ouvrage : celui qui porte sur la globalisation et son contrôle politique. Dans un monde où le commerce et les flux financiers traversent de plus en plus allègrement les frontières nationales, quels mécanismes les structurent et les orientent ? Plutôt que de tomber dans le travers qui consiste à réduire la globalisation à un processus anarchique et anonyme, cet ouvrage montre qu’une régulation internationale du commerce non seulement existe, mais qu’elle peut être renforcée en la dotant d’un système de valeurs travaillé, c’est-à-dire débattu. Si ce message est salutaire pour les acteurs qui considèrent que le commerce international nécessite d’avantage de règles du type promu par la PCQVP, il l’est aussi pour l’ensemble des chercheurs qui tentent de générer les connaissances approfondies sur la globalisation, ses causes et ses effets.

Au total, Asmara Klein est donc à féliciter d’avoir choisi de faire ses premiers pas dans la recherche sur un sujet qui est tout aussi important pour la science politique de nos jours qu’il l’est pour un grand nombre d’acteurs impliqu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents