Parcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon
118 pages
Français

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Parcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon , livre ebook

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Description

La diplomatie gabonaise qui, jusqu'alors, était principalement au service de la paix, s'est progressivement axée, du fait de la réduction des recettes pétrolières, sur le développement, ce qui implique une recherche tous azimuts d'investissements. Le Gabon doit donc s'approprier cette diplomatie environnementale, au sein de laquelle, compte tenu de son potentiel, il dispose d'un avantage certain.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296478510
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.f ISBN : 978-2-296-55936-3 EAN : 9782296559363
Paulin KIALO, Ghislain Claude ESSABEet Stéphane ANGOParcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon Préface de Guy NZOUBA-NDAMA
Études Africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dernières parutions Justine DIFFO TCHUNKAM,Droit des activités économiques et du commerce électronique, 2011. Kouadio A. ASSOUMAN,Le rôle des Nations Unies dans la résolution de la crise ivoirienne. Tome 1 : Soutien aux initiatives françaises et africaines. Tome 2 : Soutien à l’accord politique de Ouagadougou, 2011. Adrien DIAKIODI,La société kongo traditionnelle. Modèle pour l’Union africaine, 2011. Divine Edem Kobla AMENUMEY,Les Éwé aux temps précoloniaux. Une histoire politique des Anlan, des Guin et des Krépi,2011. Joseph ITOUA,Otwere et justice traditionnelle chez les Mbosi (Congo-Brazzaville), 2011. Alfa Oumar DIALLO,Pratiques et recherches éducatives en chimie en Guinée-Conakry, 2011.Hermine MATARI, Romaric Franck QUENTIN DE MONGARYAS,Ecole primaire et secondaire au Gabon. Etat des lieux, 2011. Aurélie Mongis,Le chant du masque,2011. Adon GNANGUI,Côte d’Ivoire : 11 avril 2011. Le coup d’État de trop de la France en Afrique, 2011.Boubacar OUMAROU,Pasteurs nomades face à l’État du Niger, 2011.e Thierry BANGUI,La ville, un défi duXXIsiècle. Essai sur les enjeux de développement urbain en Afrique, 2011. Ahoué DJIE,La jeunesse ivoirienne face à la crise en Côte d’Ivoire. Le point de vue des jeunes, 2011. Jocelyn OLOMO MANGA,Lesdivisions au cœur de L’UPC,2011.
Préface
La mise en place du Protocole de Kyoto, voué à lutter contre les bouleversements climatiques et les émissions de gaz à effets de serre qui les occasionnent, consacre deux grandes idées : La première consiste à reconnaître que notre planète est en danger. Si rien n’est fait pour interrompre l’action néfaste de l’homme sur la nature, l’être humain pourrait à long terme courir vers sa propre perte. La deuxième idée revient à dire que ce danger pèse sur chacun d’entre nous de la même façon. Bien que nous n’en soyons pas tous responsables dans des proportions identiques. D’où s’impose la mutualisation des efforts de tous les citoyens du monde en vue de sauver notre « vaisseau spatial » de la dérive, suivant l’expression consacrée par le professeur Albert Jacquard. À cette fin utile, le Forum de Kyoto apparaît alors comme une des plus importantes réunions, dans le sens où elle a su attirer du monde sur la nécessité d’une prise de conscience collective face aux dangers d’une modernité technoscientifique, autre visage d’un capitalisme productiviste et fondamenta-lement dévastateur de l’environnement. Cependant, si l’esprit de Kyoto est constamment ressassé d’un sommet à un autre comme le refrain d’une litanie, force est de constater combien les résolutions qui en découlent ne font qu’augmenter un clivage : « le clivage des intérêts Nord/Sud » concernant les efforts à consentir dans notre souci commun de protéger la nature. En d’autres termes, ceux qui dictent le « discours de la méthode », ne pratiquent point. A contrario, ils apparaissent comme les principaux fossoyeurs de notre fonds environne-
mental commun. Car leurs intérêts économiques semblent primer sur toutes les autres considérations. Pollueurs et non pollueurs. Responsables et non respon-sables. Telle est la devise qui guide les pays du Nord. Ce qui relève d’une injustice insoutenable pour les pays constituant avec le Gabon, le second groupe de forêt tropicale du monde après l’Amazonie. D’autant plus qu’on leur prescrit sans compensation, ni mesures d’accompagnement l’abstinence de la déforestation quand bien même il s’avère que le développement dans le contexte de ces pays passe aussi par l’exploitation de leurs ressources naturelles en général. Dans cet ouvrage, Parcs nationaux et diplomatie environnementale au Gabon,les politiques de coopération culturelles. Pour une diplomatie environnementale, les auteurs reprennent à leur compte tous les termes du débat. Pour Paulin Kialo, Ghislain Claude Essabé et Stéphane Ango, les raisons de ce curieux constat sont simples : ceux qui délibèrent lors des fora sur l’environnement sont les représen-tants de Pays du Nord, parce qu’ils ont aussi réussi à se constituer comme les voix autorisées lors des grandes réunions. Ce à quoi ne parviennent pas encore les représentants du Sud. Tout se déroule alors suivant une marginalisation ou du moins un changement de la donne. Ils formulent notamment l’impératif d’un plus grand activisme et d’une plus grande ingérence des pays « poumons » de la planète afin d’influencer de manière plus bénéfique les résolutions des instances délibératives destinées à la gestion du fonds environnemental mondial. À ce titre, estiment les auteurs du présent ouvrage, le Gabon peut, d’un point de vue géopolitique et géostratégique porter la responsabilité de la dynamique qui doit conduire vers le changement et la correction du rapport de force qui prime actuellement. Fort de sa politique environnementale qui consacre 10 % du territoire aux parcs, dans le souci de garantir la biodiversité et surtout demeurer un poumon mondial, le Gabon serait un excellent port étendard des pays qui doivent solliciter auprès de l’opinion internationale « une plus juste redistribution des
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services rendus par leur forêt » (p. 82). Pour nos auteurs, il s’agirait presque d’une demande d’ordre éthique (p. 86). Reste à savoir : comment et avec quelles armes le Gabon peut devenir le porte-étendard de ce combat éthique ? Pour les auteurs de la présente réflexion collective, la bataille doit être menée dans le cadre de la tradition diploma-tique qui caractérise le pays. Sa diplomatie gouvernementale jusqu’ici tournée vers la quête de la paix doit muter en faveur d’une diplomatie au service du développement durable pour lequel il devrait être le principal bénéficiaire en Afrique. Ce vers quoi, constatent les auteurs, s’oriente heureusement le nouveau pouvoir. En multipliant les contacts pour une recherche tous azimuts des investisseurs et une plus grande diversification des partenaires. À côté de la diplomatie gouvernementale, c’est à la diplo-matie parlementaire gabonaise qu’incombe l’autre partie de la tâche. Cette diplomatie parlementaire doit devenir synonyme de diplomatie environnementale. Dans le cadre de l’Union interparlementaire que le Gabon devrait instrumentaliser au sens premier de ce terme, il importe aux élus gabonais de veiller à garantir un niveau suffisant d’intégration des questions environnementales et écotouris-tiques au sein des Assemblées parlementaires internationales et sous-régionales en particulier. Dans l’ensemble, ce collectif est une forme de plaidoyer audacieux et bien argumenté pour un changement du vieil Ordre International, fondé sur des injustices flagrantes, entretenues par les pays développés à l’égard des nations pauvres. Cependant, pour le Gabon, le développement durable tourné vers une économie écotouristique est présenté comme un espoir. L’espoir du pétrole vert après l’or noir. L’ouvrage, moins spéculatif que pratique, témoigne d’une véritable morsure du concret, qui devrait lui permettre de prospérer par delà le contexte des parcs nationaux sur lequel il trouve son fondement, dans la diplomatie environnementale. Guy NZOUBA-NDAMA Président de l’Assemblée Nationale du Gabon
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