Pour une psychanalyse de la psychose
400 pages
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Pour une psychanalyse de la psychose , livre ebook

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Description

Peut-on être halluciné sans être fou? Quelle part doit-être faite à la sensation, à la perception, au souvenir, à l’imagination, et à la représentation dans la compréhension du phénomène? L’hallucination, le rêve, l’extase et le délire ont-ils des explications communes ou hétérogènes? Quelles sont les conditions de séparation du signifiant et de l’objet? Qu’est-ce que la représentation du sujet par le signifiant? Tout en s’appuyant sur les champ linguistique et philosophique, Alexis Garino rouvre le débat autour de l’hallucination en comparant les thèses psychiatriques les plus singulières et les plus propices. Théories, cas concrets, nouvelles pistes de réflexion: un ouvrage qui s’adresse idéalement aux praticiens et étudiants en psychiatrie.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 45
EAN13 9782748351897
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0098€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour une psychanalyse de la psychose
Alexis Garino Pour une psychanalyse de la psychose L’Objet et le signifiant dans l’hallucination verbale
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114263.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
I. Introduction L’objet de ma recherche est issu de ce moment qui, dans mon expérience clinique, se révèle être non dialecti-que. Plus précisément, ce repérage lors d’entretien avec tel ou tel sujet psychotique d’un brusque changement d’investissement. Nous pouvons l’appréhender phénomé-nologiquement, comme ce moment précis où la chaîne associative ainsi que son adresse sont désinvesties, la chaîne du discours est brisée pour un intérêt autre et en rupture avec le précédent. Le moment de surgissement de l’hallucination verbale est dans un premier temps inassimilable pour le sujet. Cette mobilisation soudaine de l’attention semble se ren-verser, en ce sens que le sujet est occupé, perplexe, saisi, sollicité, regardé, cerné, ordonné. Il devient l’adresse de phénomènes qu’il situe la plupart du temps dans le champ du langage. Plus précisément, dans le champ de la parole il semble y avoir un changement de statut du sujet. Il ne se reconnaît plus comme agent d’une parole, il devient récep-teur d’une parole qui le concerne. Ce que je retiendrai de ce moment précis concerne l’intrusion de quelque chose qui peut parfois s’avérer inté-grable au discours ou ne jamais s’y loger. Le manque de dynamique de ces phénomènes est une véritable enclave pour l’être de parole, dans la mesure où il devient récepteur, adresse d’un code ou d’un message bien souvent énigmatique et étranger, mais qui le concerne au plus intime. Les psychiatres ne furent pas les premiers à s’être inté-ressés aux voix, mais ce sont eux qui vont permettre de
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développer les problèmes qu’elles posent. Au début du e XIX siècle Esquirol expose véritablement le problème de l’hallucination dans son rapport à la folie. Il dégage une certaine autonomie entre hallucination et délire et il repère que les hallucinations sont la cause la plus fréquente du délire. Il en fixe la conceptualisation toujours en usage en psychiatrie : « C’est un phénomène psychique consistant en une sensation perçue sans objet extérieur ». Au milieu e du XX siècle H. Ey ajoute à partir de la définition classi-que : « Une perception-sans-objet-à-percevoir ». Nous remarquerons que les spécialistes restent très pro-ches de l’étymologie. Le « Dictionnaire historique de la langue française » de A. Rey nous dit qu’hallucination est emprunté en 1660 au latin impérialhallucinatioqui signi-fiait « perception pathologique de faits qui n’existent pas ». Il va prendre avec Balzac la signification « d’erreur des sens et d’illusion ». Préciser la sémiologie de ce symptôme va permettre aux psychiatres de poser un certain nombre de questions fondamentales : — Peut-on être halluciné sans être fou ? — Quelle part doit-elle être faite à la sensation, à la perception, au souvenir, à l’imagination et à la représenta-tion dans la compréhension du phénomène ? — L’hallucination, le rêve, l’extase et le délire ont-ils des explications communes ou hétérogènes ? Nous allons évoquer les thèses psychiatriques qui nous semblent les plus singulières et les plus propices, grâce à leur comparaison, pour rouvrir un débat clos dans le champ psychiatrique. Nous ferons une première approche de l’hallucination en soutenant qu’elle est la perception d’un objet. Et l’incursion dans le champ philosophique nous permettra de suivre comment, en séparant l’acte de la perception d’avec l’objet de la perception, va se développer une science des phénomènes perceptifs et une théorie de
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