Sankofâ – L’Afrique ancestrale, d’un point de vue panafricanisme

Klah Popo

Description

“Si tu ne sais pas d’où tu viens, comment peux-tu comprendre ce que tu es et envisager correctement ton avenir?”La connaissance de notre histoire renforce notre estime de soi, notre confiance en soi; elle consolide notre capacité d’initiatives individuelles ou collectives. Le panafricanisme est un cadre de connaissance et de réflexion sur l’histoire des Africains du continent-Mère et de la Diaspora conçu par les Panafricains pour les Panafricains. Comme le panafricanisme ne fait pas partie du cursus scolaire ni en Europe, ni encore moins en Afrique, il revient aux acteurs panafricanistes de promouvoir ce courant de pensée auprès d’un public curieux de soi, heureusement de plus en plus nombreux. Aussi le présent ouvrage vise-t-il à exposer clairement et succinctement les principales problématiques socio-historiques et politiques formulées à travers la séculaire littérature panafricaniste.

Sujets

• Panafricanisme
• Politique

Informations

• Publié par: Anibwé Editions
• Date de parution: 01 septembre 2019
• Nombre de lectures: 37
• EAN13: 9782916121765
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

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Tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays © Anibwe 2019 ISBN : 978-2-916121-76-5 www.anibwe.com

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Du même auteur

Histoire des «Traites nègrières» : Critique afrocentrée d’une négrophobie académique , Éditions Anibwe, Collection Sankofa - 2010.

Yovodah et panafricanisme : Résister pour survivre, s’unir pour renaître, Éditions Anibwe,Collection Sankofa- 2012.

Le Panafricanisme en dix questions, Éditions Anibwe, Collection Fawohudie - 2016.

Mithkal; Mbongo, Bènda : Histoire Monétaire de la souveraineté Politique en Afrique, Éditions Anibwe, Collection Sankofa - 2017.

Môkô Yêrê Yêrê : Mw Ntw est un être de vibrations ! Éditions Anibwe, Collection Sankofa - 2018.

L’idée des « États-Unis d’Afrique », depuis Kwame Nkrumah, Éditions Anibwe, Collection Fawohudie - 2019.

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« Sankofâ est une devise akan illustrée par un oiseau se retour- nant pour attraper son œuf perdu. Cet idéogramme adinkra évoque l'importance d'apprendre du passé en empruntant les voies intimes de la connaissance. Sankofâ est quête de sagesse, de connaissance de soi et de respect de l’héritage ancestral. »

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AVANT-DIRE

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Dans un monde devenu si complexe et déréglé, ultra-libéraliste, apprendre à se connaître soi-même est plus que jamais une démarche indispensable, an de mieux mobiliser ses propres ressources (compétences, qualications, matérielles, nancières, etc.) pour assurer son plein épanouissement personnel. Or, se connaître soi-même c’est aussi savoir d’où l’on vient ; de quelle histoire on est le produit et comment y puiser l’énergie nécessaire à la réalisation du meilleur avenir possible.

Le panafricanisme est un cadre de connaissance et de réexion sur l’histoire des Africains du Continent-Mère et de la Diaspora ; un paradigme épistémologique conçu par les Panafricains pour les Panafricains et qui est particulièrement bien indiqué pour apprendre à se connaître soi-même en tant que Nègre.

Comme le panafricanisme ne fait pas partie du cursus scolaire ou universitaire, ni en Europe, ni en Martinique, ni encore moins en Afrique, il revient aux acteurs panafricanistes de promouvoir ce courant de pensée auprès d’un public curieux de soi, de plus en plus nombreux, mais encore dépourvu de ressources bibliographiques, informations et autres infrastructures idoines.

Ainsi, le présent ouvrage vise à exposer clairement et succinctement les principales problématiques socio-historiques et politiques formulées à travers la séculaire littérature panafricaniste. Il s’agit de:

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• Bien se situer dans l’histoire ; • Se doter d’une culture générale d’où l’Afrique ne soit ni expulsée, ni travestie ; • Comprendre les grands enjeux géostratégiques contempo- rains, dont l’Afrique est l’épicentre.

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INTRODUCTION

Georg Friedrich HEGEL (Cours sur la philosophie de l’histoire, 1830) : « L’Afrique n’est pas une partie historique du monde. Elle n’a pas de mouvements, de développements à montrer, de mouvements historiques en elle. C’est-à-dire que sa partie septentrionale appartient au monde européen et asiatique ; ce que nous entendons précisément par l’Afrique est l’esprit anhistorique, l’esprit non développé, encore enveloppé dans des conditions de nature et qui doit être présenté ici seulement comme au seuil de l’histoire du monde. »…

J’appelle « Afrique ancestrale », la période historique multimillénaire des sociétés politiques africaines documentées depuis le Pays-de-L’Arc (« T3 Sti ») jusqu’à l’orée du Yovodah, c’est-à-dire de l’agression criminelle du Continent-Mère par les Etats esclavagistes européens et arabes.

Toutefois, sur cette longue période, d’une amplitude approxi- mative de six mille (6000) ans, l’on considérera principalement les deux derniers millénaires qui précèdent le « Grand Désastre » ; soit du VIè siècle avant l’ère chrétienne au XVIè siècle de l’ère chrétienne.

Il s’agit d’insister sur le fait que, d’une part le faste civilisationnel de l’Afrique Noire ne s’est pas estompé avec le déclin de CIKAM à partir de -525 ; d’autre part, a fortiori, l’histoire des Africains n’a pas débuté avec « la découverte » du Continent-Mère par les esclavagistes-impérialistes européens. En effet, six mille

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ans de geste civilisationnelle richissime ne sauraient avoir été entièrement effacés par quelques siècles, si effroyables soient-ils, de « férocité blanche ».

Mieux, c’est en raison même de cette longue antiquité civilisationnelle, cette vieille expérience de savoir-être, que les Africains ont pu résister à tant de sauvagerie européenne pour continuer malgré tout à survivre et à envisager leur prochaine Renaissance.

Cette visite historiographique de l’Afrique Ancestrale comporte sept grandes étapes comme ci-après :

§1 : CHEIKH ANTA DIOP ! §2 : POURQUOI « AFRIQUE ANCESTRALE » ? §3 : FÉDÉRATION DU MANDEN §4 : KONGO DYNA NZA §5 : ART ET ACTEURS ANCESTRAUX §6 : LA FIDÉLITÉ D’AIMÉ CÉSAIRE A L’AFRIQUE §7 : PROBLÈME DE PÉRIODISATION

Pour mieux appréhender les conséquences protéiformes de l’agression séculaire de l’Afrique par les Européens à partir du XVè siècle, il importe de connaître tant soit peu sa situation géopolitique antérieure à cette agression féroce.

On constate alors que : a) au cours des deux mille (2000) ans ayant précédé l’arrivée des Européens sur sa façade atlantique, le Continent-Mère a abrité plusieursformations politiques fédérativesparmi les plus puissantes et prospères du monde de leur époque : Napata (-VIIè au IIIè), Waga Dugu (-III au XIè), Kongo-Dyna-Nza (-III au XVIIè), Nuba (VIIè au XIIè), Kanem Bornou (IXè au

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