Handicap, freaks et compagnie
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Handicap, freaks et compagnie , livre ebook

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Description

Pourquoi les freaks ? Pour faire un lien entre le handicap d’aujourd’hui et ceux que l’on nommait auparavant les “freaks”, “les monstres”, les “phénomènes”, ce lien c’est celui du regard qui se pose sur ces corps, sur ces personnes. A-t-il réellement changé ? La société accepte-t-elle et accueille-t-elle vraiment les personnes handicapées de nos jours ? C’est ce que nous vous raconterons.Entre hypocrisie malsaine et compassion mal placée, vous découvrirez ce que propose notre société « civilisée » aux personnes handicapées. Retrouvez les aventures palpitantes de quelques personnages naviguant dans la vie ordinaire du handicap.Découvrez une vie quotidienne drôle, tendre, agaçante, cynique, souvent révoltante, pleine de petites anecdotes bien trempées où l’handicapé(e) n’est pas toujours celui ou celle que l’on croit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2015
Nombre de lectures 2
EAN13 9782359300765
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Handicap, freaks et compagnie - Droits réservés.
ISBN : 978 -2 -35930 -076 -5
®SARL Les points sur les i éditions
16 Boulevard Saint-Germain
75 005 Paris
alainguilloediteur@gmail.com - Tel: 01 60 34 42 70 - Fax: 09 58 00 28 67
www.i– editions.com
Droits de traduction et reproduction pour tous pays. Toute reproduction même partielle de cet ouvrage est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les copies par quelque procédé que ce soit constituent une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la protection littéraire.
Maquette Alain Guillo ®Les points sur les i
Sandrine Apers - Sanrankune
Handicap, freaks et compagnie
Les points sur les i Éditeurs
De la même auteure - Sandrine Apers :
• Livre “ Être parent après l’inceste ”, éditions J.Lyon (2009).
• Postface du livre “ La force d’avancer ” de Mélody Moore, éditions Les Nouveaux Auteurs (2011).
• Livret “ Signaux d’alerte & phrases assassines, les violences sexuelles sur les mineurs ” en collaboration avec Caroline Dewaele et la préface de Muriel Salmona (2011).
• Préface du livre “ La femme algérienne, face à la législation, religion, violence, tabous et fléaux de la société. Regard comparatif sur la législation marocaine et tunisienne ” de Samir Rekik, éditions Edilivre (2012).
Coordinatrice de l’ouvrage « Rien vu, rien entendu » (2012) aux éditions les Points sur les i
Du même illustrateur - Sanrankune
« Les artistes s’engagent contre le SIDA » chez Glénat .
Avec Fred Irréconciliable, rencontré quelques années plus tôt, il travaille pour les mensuels Kamikaze (2010) et l’Écho des savanes (2010/2012).
En parallèle, il dessine pour le syndicat SUD Santé de Rennes , illustre des nouvelles noires pour les éditions Rue Nantaise et participe à Juke Box II
(éditions Vanille Goudron),
Kazoum (éditions Céléphaïs),
Egoscopic (éditions FGH)
Rien vu rien entendu (éditions Les points sur les i) .
A Lune, Timothey, Patricia et Nicolas, mon amour.
Avant propos
Pourquoi les freaks? Pour faire un lien entre le handicap d’aujourd’hui et ceux que l’on nommait auparavant les “freaks”, “les monstres”, les “phénomènes”, ce lien c’est celui du regard qui se pose sur ces corps, sur ces personnes.
A-t-il réellement changé? La société accepte-t-elle et accueille-t-elle vraiment les personnes handicapées de nos jours? C’est ce que nous vous raconterons.
Entre hypocrisie malsaine et compassion mal placée, nous vous invitons à découvrir ce que propose notre société « civilisée » aux personnes handicapées.
Retrouvez les aventures palpitantes de quelques personnages naviguant dans la vie ordinaire du handicap. Leur vie quotidienne est parfois drôle, tendre, agaçante, cynique, souvent révoltante, pleine de petites anecdotes bien trempées où l’handicapé(e) n’est pas toujours celui ou celle que l’on croit.
Nombreux sont ceux qui ne vivent pas avec nous, mais à côté de nous, que nous le sachions ou non.
Les handicapés ne demandent ni pitié, ni charité, ni faux sourire, ni compassion extrême. Ils souhaitent la même chose que chaque homme et chaque femme : bénéficier d’une place réelle dans le monde et la société.
Les grands mots sont vite exclamés : « les pauvres handicapés !», pensez-vous réellement qu’ils souhaitent qu’on les plaigne ? Pensons plutôt à respecter leurs droits au quotidien, à être davantage attentifs, ce sera un début : leur laisser la place auprès des caisses prioritaires dans les magasins et supermarchés, ne pas leur prendre leur place pour se garer, ne pas serrer leur voiture si l’on se gare près de leur place (oui, ils ont besoin souvent d’ouvrir leur porte en grand pour pouvoir entrer ou sortir de leur voiture !), leur sourire, leur dire « Bonjour ! » au lieu de détourner le regard.
Vous ne dites « Bonjour » à personne ? Ni aux handicapés, ni aux valides ? Mieux vaut tard que jamais, vous allez pouvoir goûter un nouveau concept, celui de la communication et de la politesse.
Petit historique du handicap
« Hand in cap » est un terme anglais (1827) qui signifie « main dans le chapeau ».
Le handicap traduisait de ce fait une situation négative, un peu comme si en jouant à la loterie la personne avait tiré le mauvais numéro.
De tout temps et que ce soit à travers la littérature, les films ou les diverses représentations, le handicap va de pair avec l’exclusion, l’infirmité, l’infériorité, l’incapacité, la souffrance, la tristesse...
Plutôt que de permettre leur « insertion », on les maltraite, les humilie, les cache, on tente même de les exterminer.
Parfois vus et considérés quasiment comme des martiens, des non-humains, il est même une époque où l’on prétendait que le handicap et les malformations étaient l’œuvre du Diable, un châtiment divin ou de la sorcellerie.
Tout au long de l’Histoire, les personnes handicapées sont cachées, exclues, enfermées, on tente de les gommer de la société.
Antiquité
L’exploitation des personnes handicapées, en particulier celle des enfants, était courante à l’Antiquité. Ils étaient utilisés comme des objets, souvent par les mendiants pour attirer la pitié et la compassion du peuple.
En revanche les lieux de culte leur étaient interdits d’entrée.
Moyen-âge
Au début du Moyen Âge, on créé des « Hôtels-Dieu » permettant de recevoir et réunir les pauvres, les vieillards, les handicapés, les orphelins, les malades.

Il s’agit en réalité d’une exclusion et d’une mise à l’écart où tous ceux et toutes celles qu’on ne voulait pas voir étaient enfermés.
Les handicapés pouvaient éventuellement servir de fous ou de bouffons aux rois et aux princes pour les amuser et faire rire la cour.
Louis XIV
En 1652, Louis XIV créé l’Hôpital Général qui permet d’enfermer les pauvres, les vieillards, les handicapés, les orphelins, les malades. On prétendait que ce système restaurait « l’ordre public ».
En 1670, Louis XIV crée aussi l’institution des Invalides, chargée d’accueillir ses soldats invalides ou âgés.
Un système répressif est mis en place dirigé contre les mendiants, les paralysés, les voleurs, les fugueurs, les aveugles, les femmes punies : marquage au fer rouge, pendaisons, enfermement dans les établissements de l’Hôpital général, etc. l’hôpital devient un lieu de détention et de correction plutôt qu’un lieu de soin.
Avec la mort de Louis XIV, ce système perd du terrain au profit des scientifiques, des bienfaiteurs et des médecins.
« La Cité ne supprime pas le marginal, elle le maintient à une distance sacrée 1 »
Lumières sur le handicap et les exclus
Le siècle des Lumières améliore grandement les choses et les conditions de vie des plus démunis qui sont peu à peu pris en compte et en charge par l’État et les institutions.
Au moment où les juristes s’octroyaient encore le droit de décider que l’« on doit pouvoir tuer les monstres impunément ( monstra impune occiduntur) », les mentalités évoluent.
Un prêtre français, l’Abbé de l’Épée, ouvre l’une des premières institutions qui accueillent les sourds et qui permettront la mise en place de la langue des signes française.
Valentin Haüy fonde la première école pour aveugles qui deviendra par la suite l’institut national des jeunes aveugles, il s’attache à leur apprentissage et créé matériel de lecture. Le braille sera inventé par l’un des élèves de cette école, Louis Braille.
Philippe Pinel quant à lui s’attelle au soin des « fous », il réclame l’abandon des chaines et entraves des malades mentaux, les saignées et autres médicaments inutiles, il classifie les maladies mentales et propose peu à peu un traitement moral et bienveillant qui prend en compte le « fou » comme une personne à part entière que l’on peut guérir.
Enfin, médecins et scientifiques réfutent peu à peu le rôle de dieu et de la religion sur le handicap !
Une époque contemporaine
Au XIXe siècle, les cliniques orthopédiques sont créées ce qui permet aux handicapés physiques de retourner vers le monde du travail.

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