Banquer un maximum

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 juin 2011
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• Langue: Français

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Banquer un maximum

Créée en 1996, l'équipe représentant la banque néerlandaise aurait pu débuter l'exercice 2011 dans ses petits souliers. Surtout avec le départ de Denis Menchov, troisième du dernier Tour de France et en 2008 après avoir été 11e en 2003, 5e en 2006, vainqueur du Tour d'Italie en 2009 et 5e en 2008, et double vainqueur du Tour d'Espagne en 2005 et 2007. Soit un élément très important du peloton mondial actuel, et la quasi-assurance d'être sur le devant de la scène sur les grandes courses. Mais le Russe, en fin de contrat, est parti chez Geox, sachant qu'il n'a pas non plus eu de proposition de prolongation. Comme si Erik Breukink était lui-même conscient que Menchov avait fait son temps dans son équipe. Et alors que Robert Gesink, grand espoir du cyclisme néerlandais, a éclot en 2010 par une sixième place finale dans le Tour de France. Douze ans après Michaël Boogerd (5e du Tour 1998), le dernier Néerlandais leader de l'équipe, Gesink semble arrivé à maturation pour égaler son aîné, voire l'améliorer. C'est en tout cas ce qu'il espérait dans notre spécial saison : "J'ai l'intention de faire mieux que l'année dernière. Ce qui est déjà très bien ! L'an passé, j'ai terminé 6e du classement général alors le top 5 sera mon objectif principal. Après, le maillot blanc de meilleur jeune est un plus et tout ce qui vient en plus ne se refuse pas. Mais finir parmi les 5 premiers, ce sera déjà très difficile". Devancé au classement du maillot blanc par Andy Schleck, Gesink est, au contraire du Luxembourgeois, encore éligible à cette tunique (il a eu 25 ans le 31 mai) et sera théoriquement le meilleur jeune au départ du Tour.

Robert Gesink vise une place dans le top 5 et le maillot blanc du meilleur jeune.

Gesink pour succéder à Menchov

Et s'il parvient à suivre les meilleurs dans les cols, voire à les devancer, il sera tout près du Graal. D'autant qu'il a bien entamé 2011, avec deux victoires d'étapes, et le classement général au Tour d'Oman. Pour l'aider au mieux, Rabobank disposera, avec Luis Leon Sanchez, d'un équipier de luxe, l'Espagnol venu de la Caisse d'Epargne pouvant également être le leader de substitution si Gesink s'avérait défaillant, ou trop émoussé physiquement d'ici au Tour pour bien y figurer. En marge de cet objectif important et principal, Rabobank tentera comme toutes les équipes de remporter une ou plusieurs victoires d'étapes, deux ans après le dernier succès de Garate. L'Espagnol sera encore là pour se succéder à lui-même, alors que Pieter Weening (vainqueur à Gérardmer en 2005), sera une autre carte maîtresse dans ce challenge secondaire. Oscar Freire, triple mailllot arc-en-ciel en 1999, 2001 et 2004, n'a lui pas été retenu par sa direction, et les sprinteurs recrutés, Michaël Matthews (vainqueur sur le Tour Down Under, le Tour de Murcie et le Tour de Cologne), Théo Bos (deux victoires sur le Tour d'Oman), et Matti Breschel, ne seront peut-être pas au départ du Passage du Gois. Car l'équipe a préféré tout miser sur le classement général et sur les qualités de Robert Gesink. Qui a donc une sacrée pression sur ses épaules.

LES PLUS - Luis Leon Sanchez sera un soutien de poids pour Gesink en montagne. - Gesink a les qualités pour être un leader qui répond présent. - L'équipe a fait feu de tout bois au printemps avec quatorze succès. LES MOINS - Oscar Freire n'a pas été retenu et l'équipe ne luttera donc pas sur les sprints. - Carlos Barredo, avec un indice de suspicion de 10/10, est dans le collimateur de l'UCI. - Pieter Weening a brillé sur le Tour d'Italie et sera peut-être émoussé pour le Tour, s'il y participe.