Ecrans et médias
224 pages
Français

Ecrans et médias , livre ebook

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224 pages
Français

Description

La multiplication des écrans favorisée par les développements du numérique est susceptible de transformer les relations que l'on entretient avec eux et avec les contenus médiatiques qu'ils véhiculent. Ce numéro réunit les contributions de dix-neuf chercheurs qui, en prenant en considération l'écran de cinéma, de télévision, d'ordinateur ou de Smartphone, s'interrogent sur l'identité des médias, leurs transversalités et les spécificités des écrans.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 114
EAN13 9782296487154
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Thierry Lancien
ÉCRANS & MÉDIAS
MEI N°34
L’Harmattan
MEI « Médiation & information ». Revue internationale de communication
UNEREVUE-LIVRE. —Créée en 1993 par Bernard Darras (Université de Paris 1) et Marie Thonon (Uni-versité de Paris VIII), MEI « Médiation Et Information » est une revue thématique biannuelle pré-sentée sous forme d’ouvrage de référence. La responsabilité éditoriale et scientifique de chaque numéro thématique est confiée à une Direction invitée, qui coordonne les travaux d’une dizaine de chercheurs. Son travail est soutenu par le Comité de rédaction et le Comité de lecture. Une contribution Centre de Recherche, Images, Cultures et Cognitions permet un fonctionnement souple et indépendant.
UNEREVUE-LIVREDERÉFÉRENCE.— MEI est l’une des revues de référence spécialisées en Sciences de l’infor-mation et de la communication, reconnue comme “qualifiante” par l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (aéres). Elle est de plus certifiée par le Conseil national des universités (CNU). Le dispositif d’évaluation en double aveugle garantit le niveau scientifique des contributions.
UNEREVUE-LIVREINTERNATIONALE.— MEI « Médiation et information » est une publication internatio-nale destinée à promouvoir et diffuser la recherche en médiation, communication et sciences de l’infor-mation. Onze universités françaises, belges, suisses ou canadiennes sont représentées dans le Comité de rédaction et le Comité scientifique.
UNDISPOSITIFÉDITORIALTHÉMATIQUE.— Autour d’un thème ou d’une problématique, chaque numéro de MEI « Médiation et information » est composé de deux parties. La première est consacrée à un entretien avec les acteurs du domaine abordé. La seconde est composée d’une quinzaine d’articles de recherche.
Monnaie Kushana, représentation de Miiro Source : Hinnels, J., 1973. Persian Mythology. Londres : Hamlyn Publishing Group Ltd.
Médiation et information, tel est le titre de notre publication. Un titre dont l’abréviationMEIcorres-pond aux trois lettres de l’une des plus riches ra-cines des langues indo-européennes. Une racine si riche qu’elle ne pouvait être que divine. C’est ainsi que le dieu védique Mitra en fut le premier dépo-sitaire. Meitra témoigne de l’alliance conclue entre les hommes et les dieux. Son nom évoque l’alliance fondée sur un contrat. Il est l’ami des hommes et de façon plus générale de toute la création. Dans l’ordre cosmique, il préside au jour en gardant la lumière. Il devient Mithra le garant, divin et solaire pour les Perses et il engendre le mithraïsme dans le monde grec et romain.
Retenir un tel titre pour une revue de commu-nication et de médiation était inévitable. Dans l’univers du verbe, le riche espace sémantique de mei est abondamment exploité par de nombreuses langues fondatrices. En védique,mitra signi-fie “ami ou contrat”. En grec,ameibein signifie “échanger”, ce qui donne naissance àamoibaios“qui change et se répond”. En latin, quatre grandes familles seront déclinées :mutare“muter, changer, mutuel…”,munus“qui appartient à plusieurs per-sonnes”, mais aussi “cadeau” et “communiquer”, mearecirculer, permission, perméable, “passer, traverser…” et enfinmigrare“changer de place”.
© 2011, auteurs & Éditions de l’Harmattan. 7, rue de l’École-polytechnique. 75005 Paris. Site Web : http://www.librairieharmattan.com Courriel : diffusion.harmattan@wanadoo.fr et harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-11707-5 EAN : 9782296117075
Direction de publication Bernard Darras
Rédaction en chef Marie Thonon
Comité scientifique Jean Fisette (UQAM, Québec) Pierre Fresnault-Deruelle (Paris I) Geneviève Jacquinot (Paris VIII) Marc Jimenez (Paris I) Gérard Loiseau (CNRS, Toulouse) Armand Mattelart (Paris VIII) J.-P. Meunier (Louvain-la-Neuve) Bernard Miège (Grenoble) Jean Mouchon (Paris X) Daniel Peraya (Genève)
Comité de lecture Trudy Bolter, Université de Bordeaux IV Yves Chevalier, Université de Bretagne Sud Sébastien Genvo, Université de Metz Yves Jeanneret, Université de Paris Sorbonne, CELSA Martine Joly, Université de Bordeaux III Joseph Mac Gonagle, Université de Manchester Louise Merzeau, Université de Paris X Viva Paci, Université du Québec à Montréal Maxime Scheinfeigel, Université de Montpellier III Marie Thonon, Université de Paris VIII Martine Versel, Université de Bordeaux III Jean-Louis Weissberg, Université de Paris XIII
Édition & révision Marie-Julie Catoir, Université de Bordeaux III Thierry Lancien, Université de Bordeaux III
Secrétariat Gisèle Boulzaguet
Comité de rédaction Dominique Chateau (Paris I) Bernard Darras (Paris I) Pascal Froissart (Paris VIII) Gérard Leblanc (École nationale supérieure « Louis-Lumière ») Pierre Moeglin (Paris XIII) Alain Mons (Bordeaux III) Jean Mottet (Paris I) Marie Thonon (Paris VIII) Patricio Tupper (Paris VIII) Guy Lochard (Paris III)
Correspondants Robert Boure (Toulouse III) Alain Payeur (Université du Littoral) Serge Proulx (UQAM, Québec) Marie-Claude Vettraino-Soulard (Paris VII)
Les articles n’engagent que leurs auteurs ; tous droits réservés. Les auteurs des articles sont seuls responsables de tous les droits relatifs aux images qu’ils présentent. Toute reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de son auteur ou de ses ayants droits, est illicite.
Éditions Op. Cit. — Revue MEI « Médiation et information » 6, rue des Rosiers. 75004 Paris (France) Tél. & fax : +33 (0) 1 49 40 66 57 Courriel : revue-mei@laposte.net
http://www.mei-info.com/
Nous tenons à remercier tout particulièrement Danay Catalan Alfaro et Christian Chung qui ont assuré le design et la mise en page de ce numéro de MEI, ainsi que Stéphanie Lancien pour sa traduction de l’entretien avec Ted Nelson , Trudy Bolter(Université de Bordeaux IV) et Joseph Mac Gonagle (Université de Manchester) pour leurs conseils linguistiques et Pascale Argod (Université de Bordeaux IV) qui a collaboré au secrétariat de rédaction. © L'Harmattan, 20125-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56950-8 EAN : 9782296569508
Préambule
Thierry Lancien -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 7
Entretien Généalogie de l’hypertexte comme média à partir d’entretiens avec Ted Nelson Bernard Darras - Thierry Lancien ------------------------------------------------------------------------------------------- 11
Dossier Le cinéma est encore mort ! Un média et ses crises identitaires André Gaudreault - Philippe Marion ------------------------------------------------------------------------------------- 27
L’image écran, de la toile à l’interface Jean-Claude Soulages ----------------------------------------------------------------------------------------------------------- 43
Multiplication des écrans et relations aux médias : de l’écran d’ordinateur à celui du Smartphone Marie-Julie Catoir - Thierry Lancien --------------------------------------------------------------------------------------- 53
La double traversée des écrans : Proxémie des dispositifs et enchâssements médiatiques Etienne Armand Amato - Etienne Pereny ------------------------------------------------------------------------------ 67
Manipulation des médias à l’écran et construction du sens Serge Bouchardon ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 77
La construction d’un sens dans la polysémie du design web Christine Breandon - Franck Renucci ------------------------------------------------------------------------------------ 91
L’écran-outil et le film-objet Michael Bourgatte --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 103
Ecran vidéoludique et journalisme: vers de nouvelles pratiques informationnelles Aurélia Lamy - Philippe Useille -------------------------------------------------------------------------------------------- 121
Etude sémio-rhétorique du rôle de l’hypertexte dans le discours journalistique Alexandra Saemmer ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 133
Les formes d’adresse au spectateur : du cinéma au jeu vidéo de rôle, en passant par la bande dessinée Gwenn Scheppler ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 145
Playful TV screen. The playability and role of TV in producing interactive experiences Pauliina Tuomi -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 157
Mimesis de l’écran. Quand le contenu devient sa propre représentation Diana Dula ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 175
L’écran du smartphone dans tous ses états Virginie Sonet--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 189
Les espaces de l’écran Guislaine Chabert --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 201
Préambule
Thierry Lancien
La multiplication des écrans favorisée par les développements du numérique soulève des questions complexes. D’abord par ce que celles-ci peuvent relever de différentes approches : sémiologiques, pragmatiques, cognitives, historiques, sociologiques et anthropologiques. Ensuite parce que l’objet écran peut être abor-dé sous différents angles. Celui de ses contenus et des transformations qu’ils peuvent subir, celui de ses spécificités en tant que nouveau dispositif, celui de ses usages. Enfin parce que les notions et les concepts à convoquer pour l’analyse de ces écrans ont encore souvent à faire preuve de leur valeur opératoire.
La relation aux écrans
 En proposant ce dossier consacré aux écrans, il convenait donc d’éviter une trop grande hétérogénéité des approches comme une trop grande variété des questionnements. Le terme de médias attaché à celui d’écrans permettait déjà de reserrer la problématique générale qui s’est d’autre part organisée autour d’une question centrale qui constitue le fil rouge du numéro et qui est celle des relations entretenues avec ces écrans.
 Le terme de relation a une portée générique et des valeurs qualitatives et dynamiques qui permettent de passer par exemple de la relation spectatorielle cinématographique (André Gaudreault et Philippe Marion) à la pratique de l’écran d’ordinateur (abordée par tous les auteurs) ou de smartphone (Marie-Julie Catoir et Thierry Lancien, Virginie Sonet), en passant par des relations intermédiaires comme celles entretenues avec la télévision (Jean-Claude Soulages, Paulina Tuomi).
 Ces relations supposent une instance de réception qui soulève un pro-blème important pour lequel la terminogie retenue dépend en fait du regard théorique que l’on porte sur elle. C’est bien pour cela qu’en considérant les dépla-cements que les différents écrans opèrent en termes de relations ou encore de pra-tiques, on rencontrera chez nos auteurs des termes différents. Prenons quelques exemples. On peut passer du spectateur, au téléspectateur puis à « l’acteur appa-reillé » chez Jean-Claude Soulages, trouver chez Marie-Julie Catoir et Thierry Lancien la proposition d’adopter le terme de « regardeur » qui ne sera spécifié que par rapport aux dispositifs avec lesquels ce dernier est en relation, rencontrer « interacteur » chez Etienne Amato et Etienne Pereny, Serge Bouchardon, Christine Breandon et Franck Renucci ou encore « usager actif » chez Michael Bourgatte. « Lectacteur » est proposé par Alexandra Saemmer, « lecteur agissant » par Daina Dula et « smartphonaute » par Virginie Sonet.
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ÉCRANS & MÉDIAS MEI 34
 D’autre part et selon les écrans considérés, les relations vont concerner dif-férents types de pratiques. Il peut s’agir de pratiques culturelles (André Gaudreault et Philippe Marion), de pratiques médiatico-sociales (Jean-Claude Soulages), de pratiques sémiotiques et de construction du sens (Serge Bouchardon, Christine Breandon et Franck Renucci),de pratiques d’annotation et donc de co-construction du sens (Michael Bourgatte), de pratiques intermédiales (Marie-Julie Catoir et Thierry Lancien ; Etienne Amato et Etienne Pereny) ou encore de pratiques informa-tionnelles et ludiques (Aurélia Lamy et Philippe Useille ; Pauliina Tuomi). On notera aussi que le corps intervient dans cette relation aux écrans, notamment chez Etienne Amato et Etienne Pereny qui proposent une approche proxémique des situations de réception médiatique, tandis que Serge Bouchardon cherche à dégager une gestualité spécifique au numérique. Cette insertion du corps dans l’environnement numérique est aussi prise en compte quand Guislaine Chabert analyse les espaces d’écrans qui sont au cœur de cette culture numérique que l’on pourrait qualifier d’ambulante.
Identités, spécificités, contenus, usages
 Si la question de la relation aux écrans et à leurs contenus occupe dans ce numéro une position centrale et constitue un fil rouge qui peut permettre une entrée de lecture, les articles sont présentés dans un ordre qui correspond aux thématiques abordées.
Identités, généalogies
Les questions d’identité et de généalogie des écrans et des médias sont au cœur des trois premiers articles. En posant la question de savoir si le cinéma va mourir ou se dissoudre dans d’autres moyens d’expression, André Gaudreault et Philippe Marion rappellent que celui-ci s’est régulièrement retrouvé aux prises avec des moments de remises en question radicales et qu’il faut donc l’envisager sous l’angle de ses évolutions . De son côté, Jean-Claude Soulages adopte lui aussi un point de vue généalogique, pour montrer comment nous sommes passés du spectateur de cinéma, au « spectateur performé » de la télévision, avant d’assister à un « phénomène d’individualisation et de désintermédiation des écrans » au cœur duquel le spectateur devient acteur. Marie-Julie Catoir et Thierry Lancien quant à eux, mettent la question de l’identité des écrans et de leurs contenus au cœur de leurs interrogations en se demandant si celle-ci reste stable ou si les phé-nomènes de transmédialité font perdre aux écrans leurs spécificités de contenus et d’usages.
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Spécificités d’écrans
 Des quatre articles qui suivent, la préoccupation centrale des auteurs est de chercher à dégager ce que sont les spécificités des écrans numériques et à partir de là quelles sont les relations qui s’instaurent avec eux, notamment dans l’accès au sens et dans la construction de celui-ci. Pour Etienne Amato et Etienne Pereny, les nouveaux écrans libèrent le corps et les situations de réception et doivent donc être abordés à travers une approche proxémique tandis que leur autre grande spécificité réside dans un enchassement médiatique qui traverse les écrans tandis qu’ils généralisent l’interactivité. C’est aussi au corps et au sens que s’intéresse Serge Bouchardon lorsqu’il propose des outils sémio-rhétoriques pour analyser le rôle des gestes de manipulation des écrans et de leurs contenus dans la construction du sens. On retrouve cette question de la manipulation des interfaces avec Christine Breandon et Franck Renucci qui, dans une perspective sémiopragmatique, se demandent comment l’usager construit du sens à travers un « design d’interface manipulable, polymorphe et polysémique ». De son côté Michael Bourgatte fait l’hypothèse que le numérique reconfigure les écrans qui, dès lors, ne sont plus de simples interfaces utiles à la visualisation de contenus mais des espaces sur lesquels s’inscrit l’utilisateur, notamment à travers la pratique de l’annotation.
Contenus spécifiques
 Dans les deux articles qui suivent, les auteurs se penchent sur les caractéristiques des contenus médiatiques qui circulent sur les écrans numé-riques. Aurélia Lamy et Philippe Useille examinent ainsi le cas des « serious games » pour montrer que la rencontre du journalisme et de l’écran vidéoludique débouche sur de nouvelles pratiques informationnelles. Alexandra Saemmer de son côté retient le cas des pratiques hypertextuelles du journalisme qu’elle caté-gorise en trois grands ensembles.
Transversalités
 Les problématiques de Pauliina Tuomi et de Gwenn Schepler portent sur les transversalités voire les permanences qui caractérisent les contenus d’écrans. Ainsi Gwenn Scheppler met au jour les similitudes qui existent entre plusieurs médias dans la prise en charge interactionnelle et ludique de ce-lui qu’il appelle le « lecteur/joueur/spectateur », tandis que Pauliina Tuomimontre que la télévision est souvent à l’origine d’expériences ludiques et peut même créer des situations de jeux. Transversalité aussi chez Daiana Dula qui fait l’hypothèse que les écrans des médias informatisés sont finalement des “conten-ants réplicatifs et auto-représentatifs”.
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Ecrans et espaces
 Les deux derniers articles envisagent les relations qui existent entre l’es-pace et les écrans numériques. En s’intéressant au smartphone, Virginie Sonet note que la mobilité de ce terminal permet à l’utilisateur d e diversifier ses contextes d’utilisation et cherche ensuite, à partir d’une enquête, à catégoriser l’appropria-tion des contenus par l’utilisateur. Guislaine Chabert, elle, part du concept d’es-pace pour qualifier la relation que l’usager entretient avec l’écran. A partir de là, elle montre que cette relation prend sens entre différents espaces, professionnels, culturels, intimes et de loisirs.
 Enfin comme de coutume, ce numéro s’ouvre par un entretien. On lira donc ici la transcription d’échanges entre Bernard Darras, Thierry Lancien et Ted Nelson. Celui-ci qui est à l’origine de l’hypertexte et du projet Xanadu revient sur son parcours personnel et aborde quelques grandes questions qui sont au cœur du développement passé et actuel des réseaux.
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