Edouard aux m mains d'argent

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 mai 2011
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Edouard aux m mains d'argent

A27 ans, Edouard Roger-Vasselin a bien conscience qu'il ne fera jamais partie du gotha mondial. Mais le fils de Christophe, tombeur de Jimmy Connors en quarts de finale de Roland-Garros en 1983, tente toujours d'écrire sa propre histoire entre les tournois Challengers et quelques apparitions dans les tournois de l'ATP lorsqu'il est invité ou qu'il se sort des méandres des qualifications. Champion de France de la catégorie des 17-18 ans en 2001, Edouard réalise une carrière professionnelle dans l'ombre des meilleurs joueurs français alors que l'on avait cru en 2007 qu'il avait le potentiel pour s'installer dans les 60 premiers mondiaux. 2007, l'année de l'affirmation pour le tennisman parisien qui atteint la 86ème place mondiale, son meilleur classement sur le circuit professionnel. Cette année-là, il bénéficie d'une wild-card à Roland-Garros et dispute pour la première fois de sa vie à un tournoi du Grand Chelem. Il atteint le 3ème tour après avoir notamment battu le Tchèque Radek Stepanek au cours d'un match extraordinaire en cinq sets (3-6, 6-1, 0-6, 6-4, 6-4). A Wimbledon, il n'est pas invité, doit passer par les qualifications, mais il s'en sort et atteint une nouvelle fois le 3ème tour en s'inclinant contre Richard Gasquet. C'est grâce à ces deux performances qu'il franchit la barre des 100 premiers mondiaux : "Je progresse petit à petit. J'ai gagné en confiance. Je vais de plus en plus vers l'avant. J'espérais jouer un bon Open d'Australie, mais le tirage au sort a été dur avec moi. Il y aura d'autres opportunités, ici ou ailleurs" déclarait-il à l'aube d'une saison 2008 qui devait être celle de la confirmation. Discret, mais attentif aux progrès de son fils, Christophe xxxxxxxx pensait lui aussi que son fils était sur le bon chemin : "Sa progression est constante. J'ai toujours cru en ce qu'il faisait et lui a toujours cru, voulu et su qu'il pouvait le faire. Il est arrivé un peu sur le tard, il a toujours été dans les dix ou quinze meilleurs de son âge en France, mais entre cela et être dans les cent premiers mondiaux, c'est un monde. A force de travail et de volonté, il y est arrivé et c'est vraiment bien. Il a su faire avancer son jeu, il a progressé dans ce secteur" Cette place dans les 100 premiers mondiaux lui ouvrait de belles perspectives car elle permet d'entrer directement dans certains tournois sans passer par les piégeuses épreuves des qualifications.

Il n'a jamais confirmé sa belle année 2007

Mais Edouard n'a jamais réussi à s'imposer durablement sur le circuit ATP malgré un bel exploit au tournoi de Tokyo en 2009 lorsqu'il avait battu Juan-Martin Del Potro, qui venait de remporter l'US Open alors que lui était retombé à la 189ème place. Il réalise, là, la plus grande performance de sa carrière à ce jour puisqu'il bat le numéro 5 mondial et s'impose pour la première fois de sa carrière face à un joueur du top 10. Ce n'était qu'un 1er tour, pas la finale d'un tournoi, mais la performance est de taille quand même. Il atteindra finalement les quarts de finale du tournoi en s'inclinant face à Hewitt. En dégringolant de 100 places en trois ans, Edouard se retrouve condamné à jouer les tournois Challengers et n'apparaît que de manière épisodique sur les tournois ATP. Et même dans les tournois Challengers, il a du mal. Depuis le début de la saison, il enchaîne les forfaits et les abandons. A cause d'une blessure récalcitrante au talon d'Achille qui l'a notamment obligé à déclarer forfait pour le Challenger de Saint-Brieuc et l'a poussé à l'abandon en demi-finale de l'Open de Valenciennes. Il a en revanche réalisé un bon tournoi de Marseille et s'imposant largement face à Arnaud Clément (6-3, 6-2) au 1er tour avant de s'incliner devant Thomas Berdych (6-3, 6-4). Il n'a pas pu accéder au tableau principal du tournoi de Monte-Carlo car il s'est incliné au dernier tour des qualifications contre Olivier Rochus. Toujours sous l'oeil vigilant de son père, le principal objectif d'Edouard, cette année, est de se rapprocher du top 100 mondial (il était 144ème mi-avril). Si Christophe a déjà conseillé et entraîné son fils, chacun a son style et pour le père c'est bien mieux ainsi : "Je n'ai jamais cherché à l'influencer. Il l'a peut-être été indirectement. Mais il n'a pas vraiment changé son jeu, il l'a juste fait évoluer vers l'avant. J'ai toujours pensé que c'était cela qu'il fallait qu'il fasse." "Ce qui est bien, c'est qu'il ne mélangeait pas tout, son rôle de père et son rôle d'ancien joueur de tennis" confirme Edouard. "Il ne voulait pas trop s'immiscer dans mon tennis quand j'avais mon entraîneur. Il restait en dehors de cela et il ne venait pas aux entraînements comme certains pour voir ce que je faisais. Il me laissait très indépendant, il attendait plus que je vienne vers lui pour discuter plutôt que l'inverse. Aujourd'hui, je continue mon petit bonhomme de chemin en essayant de progresser car on progresse à tout âge et je verrai ce que l'avenir me réserve sachant que le plus important est de rien regretter". Au-delà de la quête d'une place dans les 100 premiers mondiaux, si Edouard pouvait remporter un tournoi d'ici la fin de sa carrière, ce ne serait que justice et ça récompenserait tout le travail qu'il a fourni et les contraintes qu'il s'est imposées pour essayer d'atteindre son rêve. Comme beaucoup de jeunes gamins passionnés par la petite balle jaune.

FICHE JOUEUR EDOUARD ROGER-VASSELIN Français Né le 28 novembre 1983 à Paris (France) 1m88 - 75 kg Débuts pro : 2004 Aucun titre Grands Chelems : Australie : 2008 : 1er tour. Roland-Garros : 2010 : 2ème tour, 2007 : 3e tour. Wimbledon : 2009 : 1er tour, 2008 : 1er tour, 2007 : 3e tour. US Open : 2007 : 1er tour