Fédrigo en chef de file

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 juin 2011
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Fédrigo en chef de file

Et de trois. Après le Crédit Agricole, où il est passé professionnel en 2000, et Bouygues Télécom à partir de 2005, Pierrick Fédrigo connaît depuis janvier sa troisième équipe. Et sa troisième équipe française.

Arrivé au bout de son aventure avec Jean-René Bernaudeau, le Lot-et-Garonnais a ainsi décidé de rejoindre Marc Madiot, qui venait de perdre Christophe Le Mével parti chez Garmin. Mais malgré son expérience et son palmarès très fourni (Tour du Limousin 2004 et 2007, champion de France en 2005, Quatre Jours de Dunkerque en 2005, Critérium International en 2010), Fédrigo n'aura pas tout à fait le même rôle que le Breton au sein de l'équipe au trèfle. Lui ne pourra normalement pas jouer le classement général, ses qualités de grimpeur sur des bosses de 4e, 3e voire 2e catégorie, étant trop insuffisantes pour suivre les favoris du Tour en haute-montagne et postuler à une place dans le Top 10 à Paris. Mais Fédrigo sera très utile à la FDJ par sa science de la course. Notamment pour choisir la "bonne" échappée et, au sein de celle-ci, courir intelligemment et participer aux relais, sans en faire trop et manquer de force au moment décisif.

"Je suis sur la bonne voie"

D'ailleurs, Fédrigo s'est déjà imposé trois fois sur le Tour, ce qui n'est pas donné à tout le monde et surtout dans le peloton français.

Vainqueur à Gap en 2006, à Tarbes en 2009 et à Pau en 2010, où il se payait le luxe de devancer ses huit compagnons d'échappée au sprint, dont un certain Lance Armstrong ! Pourra-t-il le refaire cette année ? Contre l'Américain, non, puisque celui-ci a définitivement raccroché sa bicyclette. Mais face à d'autres, pourquoi pas, même si son début de saison 2011 est pour le moment vierge de tout succès. Une situation qu'il n'affectionnait d'ailleurs pas dans une interview sur le site de son équipe : "Je ne suis jamais content quand je ne gagne pas ! En fait, à chaque fois que j'ai changé d'équipe, je rencontre quelques problèmes. Il a fallu que je trouve des repères et je précise que mon intégration dans l'équipe a été très bonne mais c'est quand même un fonctionnement différent. En début d'année, j'ai beaucoup travaillé avec Frédéric Grappe mais je me suis rendu compte, qu'en dépit de la qualité de ce travail, le changement était trop brutal. Depuis quelques semaines, je travaille davantage comme je le faisais auparavant et je sens que je suis sur la bonne voie. Il va quand même falloir aussi que j'ai de la réussite en course". Mais la réussite, ça se provoque aussi. Et Fédrigo a le bagage pour.