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Garmin-Cervélo trace sa route C'est l'histoire d'un mariage sans histoire. En mettant fin à son sponsoring, Cervélo s'était mis en quête d'un partenaire pour poursuivre son aventure dans les pelotons. En face, Garmin-Transitions, qui n'a accédé au statut Pro Tour qu'en 2009, ne montre aucune réticence à ce que les deux groupes fusionnent. Par cette décision, le Canadien Cervélo et l'Américain donnent naissance à un géant. Entre la 7ème équipe (Garmin-Transitions) et la 12ème (Cervélo) du classement UCI 2010, la fusion débouche sur le brassage de deux effectifs haut de gamme. Délestée de quelques éléments (Cozza, Hunter, Kessiakoff, Lowe, Pate, Tuft), l'armada ainsi constituée n'a que peu d'égale dans le peloton actuel. Sept coureurs de Cervélo sont venus s'ajouter au squad Garmin déjà constitué. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en terme de plus-value cet apport est considérable. Sur les courses d'un jour, mais aussi les épreuves par étapes, Heinrich Haussler et Thor Hushovd sont des coureurs de tout premier plan. Coéquipiers au sein de la formation canadienne, Andreas Klier et Roger Hammond sont eux bien plus que de simples faire-valoir. Deuxième (2004) et sixième (2005) du Tour des Flandres, l'Allemand est certes rentré dans le rang, mais il reste un atout indispensable pour des leaders. Son expérience et sa connaissance des courses s'avèrent précieuses.

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Publié le 03 mai 2011
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Langue Français

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Garmin-Cervélo trace sa route

C'est l'histoire d'un mariage sans histoire. En mettant fin à son sponsoring, Cervélo s'était mis en quête d'un partenaire pour poursuivre son aventure dans les pelotons. En face, Garmin-Transitions, qui n'a accédé au statut Pro Tour qu'en 2009, ne montre aucune réticence à ce que les deux groupes fusionnent. Par cette décision, le Canadien Cervélo et l'Américain donnent naissance à un géant. Entre la 7ème équipe (Garmin-Transitions) et la 12ème (Cervélo) du classement UCI 2010, la fusion débouche sur le brassage de deux effectifs haut de gamme. Délestée de quelques éléments (Cozza, Hunter, Kessiakoff, Lowe, Pate, Tuft), l'armada ainsi constituée n'a que peu d'égale dans le peloton actuel. Sept coureurs de Cervélo sont venus s'ajouter au squad Garmin déjà constitué. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en terme de plus-value cet apport est considérable. Sur les courses d'un jour, mais aussi les épreuves par étapes, Heinrich Haussler et Thor Hushovd sont des coureurs de tout premier plan. Coéquipiers au sein de la formation canadienne, Andreas Klier et Roger Hammond sont eux bien plus que de simples faire-valoir. Deuxième (2004) et sixième (2005) du Tour des Flandres, l'Allemand est certes rentré dans le rang, mais il reste un atout indispensable pour des leaders.

Son expérience et sa connaissance des courses s'avèrent précieuses. Plusieurs fois placés sur Paris-Roubaix (3ème, 7ème et 4ème), le Britannique s'est taillé une réputation de valeur sûre. Mais Garmin a aussi puisé chez Cervélo des équipiers sur qui compter : Brett Lancaster, Daniel Lloyd et Gabriel Rasch. Tout ce petit monde est venu apporter une formidable profondeur à un effectif qui n'en manquait déjà pas. Bien que sa campagne de classiques soit pour l'heure décevante, l'équipe américaine a de quoi s'illustrer sur tous les terrains. Contrairement à d'autres squads qui joueront leur saison sur une poignée de courses, elle peut corriger le tir. D'abord et avant tout parce qu'elle dispose des armes adéquates. L'un des meilleurs sprinteurs du peloton, Tyler Farrar, n'y est pas étranger. Arrivé en 2008 en provenance de Cofidis, il a accompagné l'évolution progressive de Garmin tout en prenant parallèlement une nouvelle dimension. En trois années, l'Américain s'est hissé au niveau du gotha mondial. En 2011, ses premiers tours de roues laissent penser que sa progression n'est pas encore terminée. Vainqueur à deux reprises (une étape sur le Trophée de Majorque et une étape sur Tirreno-Adriatico) et 3ème de Gand-Wevelgem, Farrar a démontré qu'il faudrait compter avec lui. Et avec un train composé de Lancaster, Millar et Dean en dernier étage de la fusée, il ne voit pas ses chances s'amenuiser. "Cette année, je le vois bien remporter plusieurs étapes sur les grands tours", confie Lionel Marie, directeur sportif de Garmin-Cervélo. Mais il n'est pas seul. Sur des arrivées groupées, Hushovd et Haussler ont toujours leur mot à dire. Et Murilo Fischer, qui avait disparu de la circulation, a retrouvé le chemin de la gagne au Trophée de Majorque en réglant Freire et Rojas. Mais le registre de Garmin-Cervélo est bien plus étendu. Ce n'est vraiment qu'en cas d'absence que l'on peut le constater. La perte de Martijn Maaskant, victime de plusieurs fractures aux cotes après sa chute sur Paris-Nice, aurait pu être préjudiciable. Seulement l'effectif est suffisamment riche pour ne pas être diminué par ce genre de déconvenues. Ryder Hesjedal, Daniel Martin, Johan Vansummeren (vainqueur de Paris-Roubaix) ou Christophe Le Mével : les cartes ne manquent pas. Mais remplir ces conditions préliminaires -à savoir le potentiel intrinsèque des coureurs- ne saurait suffire. Le plus délicat est de faire coïncider effectif pléthorique, où cohabitent leaders et co-leaders, avec les victoires. L'équation n'est pas simple, comme en témoignent les sorties de Garmin-Cervélo sur les premiers monuments de la saison.

Si l'équipe américaine s'est reprise sur Paris-Roubaix où le surnombre à jouer à plein, elle s'est montrée incapable de peser sur le déroulement de Milan-San Remo ou du Tour des Flandres, courses où elle fut reléguée au second plan. Et c'est là que le bat blesse. Quand les leaders flanchent, le collectif s'efface aussi, tout Garmin-Cervélo qu'il soit. Et la génération montante que le staff couve avec attention n'est pas encore en mesure de prendre la relève. Le talent des jeunes pousses américaines, Andrew Talansky (23 ans), Thomas Pe-terson (24 ans) et Peter Stetina (25 ans), n'est pas en cause. "Ils en ont énormément, confirme Marie. Mais ils ont surtout une culture très différente. Ils sont persuadés d'être les meilleurs du monde. Ils ont une confiance en eux démesurée". Même constat chez les frères Meyer, Cameron (23 ans) et Travis (21 ans). Produits de l'école australienne, comme Jack Bobridge, ils sont encore en phase de construction. Le premier a impressionné en remportant le Tour Down Under. Le second poursuit son apprentissage. Aux avant-postes depuis le début de saison, Michel Kreder (placé en Catalogne, vainqueur sur le Circuit de la Sarthe) et Sep Vanmarcke (4ème du Grand Prix E3), sont deux autres espoirs pouponnés par Jonathan Waughters. Avec les deux anciens du VC La Pomme, Ramunas Navardauskas et Daniel Martin, Garmin-Cervélo peut regarder l'avenir avec confiance.

Un effectif suffisamment riche pour ne pas être diminué

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