Kobayashi au nom de tout un peuple
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Kobayashi au nom de tout un peuple "J'aimerais être le premier pilote japonais à gagner une course. C'est mon but ultime". Prononcée en 2010 avant le début de la saison de F1, cette phrase de Kamui Kobayashi prend aujourd'hui encore plus de sens. Car alors qu'il est cette saison le seul représentant du pays du Soleil Levant en Formule 1, après avoir succédé à Satoru (74 Grands Prix entre 1987 et 1991) et Kazuki Nakajima (36 GP entre 2007 et 2009), Aguri Suzuki (64 GP entre 1988 et 1995), Ukyo Katayama (95 GP entre 1992 et 1997), Shinji Nakano (33 GP en 1997 et 1998), Takuma Sato (91 GP entre 2002 et 2008), ou Sakion Yamamoto (20 GP en 2006, 2007 et 2010), Kobayashi a une motivation décuplée pour atteindre cet objectif, et même ce rêve un peu fou quand on considère qu'il pilote une Sauber : donner un peu de réconfort, si tant est que ça soit possible, à tous ses compatriotes touchés par le terrible séisme et le tsunami (un mot japonais !) du 10 mars au nord de l'île de Honshu. Ou à défaut, rendre hommage à sa façon aux quelque 25 000 personnes qui ont péri lors du tremblement de terre ou se sont noyées sous l'énorme vague de dix mètres qui a tout enseveli sur son passage. Et sa façon, si ce n'est pas par un succès en F1, pourra être un podium, succédant ainsi à Suzuki (3e à Suzuka en 1990) et Sato (3e à Indianapolis en 2004), ou par une participation à la Q3 d'un grand nombre de Grands Prix.

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Publié le 02 avril 2011
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Langue Français

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Kobayashi au nom de tout un peuple

"J'aimerais être le premier pilote japonais à gagner une course. C'est mon but ultime". Prononcée en 2010 avant le début de la saison de F1, cette phrase de Kamui Kobayashi prend aujourd'hui encore plus de sens. Car alors qu'il est cette saison le seul représentant du pays du Soleil Levant en Formule 1, après avoir succédé à Satoru (74 Grands Prix entre 1987 et 1991) et Kazuki Nakajima (36 GP entre 2007 et 2009), Aguri Suzuki (64 GP entre 1988 et 1995), Ukyo Katayama (95 GP entre 1992 et 1997), Shinji Nakano (33 GP en 1997 et 1998), Takuma Sato (91 GP entre 2002 et 2008), ou Sakion Yamamoto (20 GP en 2006, 2007 et 2010), Kobayashi a une motivation décuplée pour atteindre cet objectif, et même ce rêve un peu fou quand on considère qu'il pilote une Sauber : donner un peu de réconfort, si tant est que ça soit possible, à tous ses compatriotes touchés par le terrible séisme et le tsunami (un mot japonais !) du 10 mars au nord de l'île de Honshu. Ou à défaut, rendre hommage à sa façon aux quelque 25 000 personnes qui ont péri lors du tremblement de terre ou se sont noyées sous l'énorme vague de dix mètres qui a tout enseveli sur son passage. Et sa façon, si ce n'est pas par un succès en F1, pourra être un podium, succédant ainsi à Suzuki (3e à Suzuka en 1990) et Sato (3e à Indianapolis en 2004), ou par une participation à la Q3 d'un grand nombre de Grands Prix. Et pourquoi pas dès Melbourne, remière épreuve du championnat du monde qui ouvrait l'exercice 2011 le 27 mars en remplacement de Bahrein, dont l'épreuve initialement prévue le... 13 (soit deux jours après le tsunami) a été annulée en raison des troubles politiques qui secouaient le Royaume. Melbourne, un Grand Prix qu'affectionne en plus particulièrement Kobayashi : "A l'origine, j'étais vraiment très heureux d'y aller. Mon plus grand objectif était donc d'y obtenir un bon résultat, pour donner un peu d'es -poir et de joie à mon peuple", a-t-il confié au moment d'évoquer la situation dans son pays. "Bien entendu, je suis très inquiet pour mon pays, et j'y suis allé après les essais de Barcelone. La situation làbas est très mauvaise. Tant de gens ont perdu la vie, ou leur maison (il y aurait 400 000 sans-abri, Ndlr), se retrouvent sans nourriture et sans eau, en plein hiver. C'est difficile à croire que ce scénario, encore pire que dans un film, soit devenu la réalité. Nous devons rester soudés et nous avons besoin de l'aide de tout le monde. J'ai peur que le pays entier ne disparaisse. Depuis le tremblement de terre et le tsunami, les nouvelles sont de pire en pire. Il n'y a rien de positif à attendre en ce moment. Je dois faire quelque chose, je veux aider, même si il n'y a rien que je puisse réellement faire". Kobayashi, qui n'a pas été personnellement touché par la catastrophe puisque sa famille est située dans la région de Kobe (où il y a eu un grave séisme en 1995), pourra de toute façon compter sur un soutien indéfectible de son team, qui l'a intronisé numéro 1 pour 2011 après les bons résultats de Kamui en 2010 (quatre participations à la Q3). Et Peter

"Il a quelque chose de spécial"

Sauber ne tarissait pas d'éloges sur son pilote au moment de tirer le bilan de la saison dernière : "Il a merveilleusement bien progressé et je suis certain que le meilleur est encore à venir. Quand je l'ai engagé, j'ai dû faire avec les critiques de certains experts. Mais mon instinct me dit que Kamui a quelque chose de spécial. Et aujourd'hui, je suis juste heureux de l'avoir dans l'équipe". A l'image de tout le monde de la F1, qui devrait se rendre à Suzuka, au sud du pays, le 9 octobre pour le Grand Prix du Japon, l'écurie suisse aura une pensée pour le pays meurtri en arborant, sur la monoplace, une phrase écrite dans la langue nippone : "Que nos prières puissent atteindre les personnes au Japon". Si elles pouvaient être accompagnées par un succès de Kobayashi, ou une belle place d'honneur (il a terminé 8ème en Australie avant d'être déclassé), le réconfort sera encore plus fort.

Kamui Kobayashi Né le 13 septembre 1986 à Amagasaki (Japon) 1m70 - 57 kg Ecuries F1: 2011 : Sauber 2010 : Sauber (12e avec 32 points) 2009 : Toyota (18e avec 3 points) Nombre de Grands Prix disputés : 22 Premier Grand Prix : Grand Prix du Brésil, le 18 octobre 2009 (9e) Nombre de victoires : 0 Nombre de poles : 0 Nombre de podiums : 0 Palmarès : Champion de GP2 Asie (2008), champion d'Eurocup Formule Renault (2005), champion de Formule Renault italienne (2005) Site officiel : www.kamui-kobayashi.com

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