Les filles aussi assurent !

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 mai 2011
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Les filles aussi assurent !

"Nous pensons disposer du groupe féminin le plus fort du monde", affirme Jonathan Vaughters, le manager de l'équipe. Une suprématie étayée par les chiffres. Première équipe aux classements UCI et de la Coupe du monde depuis deux ans, Garmin-Cervélo phagocyte tout ce qui se présente sur son passage, bien aidée par ses deux têtes d'affiche : Kirsten Wild et Emma Pooley. Si la première ne fait plus partie du groupe -elle a rejoint AA Drink-Leontien à l'intersaison-, elles ont ramené à elles deux pas moins de six manches de la Coupe du monde en 2010 (Flèche Wallonne, GP de la Ville de Valladolid, Open de Suède Vargada et contrela-montre par équipes, GP de Plouay-Bretagne et Grand Prix de Dottignies). Mais le terrain de chasse de la formation américaine s'est également étendu aux courses par étapes. Le Tour du Trentin, du Qatar et de l'Aude ont tous atterri dans son escarcelle. Et la tendance n'est pas en passe de s'inverser : 2011 a démarré sur le même rythme. Si l'équipe est rentrée les mains vides du Tour du Qatar, elle s'est classée deuxième du général, avec trois femmes dans le top 10 (Slappendel, Rhodes et Schmidt). Ce n'était qu'un tour de chauffe. Dès la première manche de Coupe du monde, le Trophée Binda, Emma Pooley a ridiculisé la concurrence en faussant compagnie à son groupe d'échappée à plus de soixante kilomètres du but. La Britannique, championne du monde du contre-lamontre, a donné le ton. Mais malgré ces débuts en fanfare, Pooley a adopté une attitude prudente. Du fait de ses limites au sprint, elle se dit incapable de conserver le maillot de leader et n'en fait pas un objectif. "Pour être honnête, je ne pense pas pouvoir le garder. Je ne suis pas la meilleure sprinteuse du monde, assure-t-elle sur Cyclingnews, et je n'ai aucune chance sur les courses réservées aux sprinteurs. Dans la perspective du classement final de la Coupe du monde, nous roulerons pour Lizzy (Armistead) ou Noemi (Cantele).

Mais je ne pense pas que nous le ferons cette année." Formée sur la piste où elle a accumulé les titres mondiaux, meilleur jeune du Giro 2009, Armistead (22 ans), est l'un des grands espoirs britanniques.

Plus ancienne, Cantele (29 ans, en photo) s'est orientée vers les classiques. Souvent placée sur les courses pavées (8ème du Tour des Flandres en 2009, 7ème en 2010 et 2ème du Het Nieuwsblad en 2009), elle peut nourrir de grandes ambitions. "L'objectif est de devenir à la fin de l'année l'équipe numéro une tant chez les hommes que chez les femmes, avance Vaughters, le tout avec le même code éthique qui était le nôtre à nos débuts". Très en pointe sur les questions relatives au dopage, Garmin-Cervélo n'hésite pas à innover dans d'autres domaines. Au-delà de ses extraordinaires résultats, une des curiosités de l'équipe tient dans sa grille de salaire. L'équipe a beau évoluer sous pavillon américain, sa direction a instauré un salaire minimum. "C'est une première dans le cyclisme féminin, précise Gérard Vroomen, co-fondateur de la société de cycles Cervélo. Nos filles étant exceptionnelles, elles doivent être récompensées". A titre de comparaison, l'UCI oblige les équipes à verser un salaire annuel minimum de 33 000 euros à chaque coureur professionnel. Sur ce point également, Garmin-Cervélo est en avance.

"Devenir l'équipe numéro une tant chez les hommes que chez les femmes"