Les transferts culturels
148 pages
Français

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Les transferts culturels , livre ebook

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Description

Quelle est la spécificité de la pertinence du concept de transfert culturel ? La presse est l'un des lieux de l'identité nationale, celle-ci ne peut se forger que par rapport à l'altérité, puisque "... l'élément du national, lui-même, a un fondement interculturel". Ces communications mettent en évidence la complexité des échanges entre l'Europe et l'Amérique latine, et les multiples produits éditoriaux originaux auxquels ces interactions donnent lieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 33
EAN13 9782296803862
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES TRANSFERTS CULTURELS
Illustration de couverture :
Couverture de la Revue Brésilienne Fon-Fon – revista semanal ilustrada, Rio de Janeiro, numéro 18, 03/05/1930.
Archives d’œuvres rares de la « Biblioteca Mario de Andrade », São Paulo.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54439-0
EAN : 9782296544390

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Sous la direction de
Valéria Guimarães


LES TRANSFERTS CULTURELS

L’exemple de la presse
en France et au Brésil
REMERCIEMENTS
Ce livre a été réalisé avec la participation de plusieurs collègues et mes remerciements vont, d’abord, à tous ceux qui sont présents avec des articles dans ces pages.
Toutefois, ni la Journée d’Études qui lui a donné origine, ni ce livre ne seraient possibles sans l’encouragement de Diana Cooper-Richet et de Christian Delporte. Pour ceux-ci, mes remerciements spéciaux pour les orientations et pour la participation au projet original.
Je remercie vivement Jean-Yves Mollier et Hinnerk Bruhns qui dès le début nourrissent le plus grand intérêt pour le projet.
Je voudrais aussi remercier Lise Andries, Dominique Kalifa et Marie-Ève Thérenty pour les orientations aux préparatifs de la Journée d’Étude et ceux qui indirectement sont responsables pour cette réalisation : Marcelo Januário, Tatiana Angelini, Laurent Bazin, Afrânio Garcia, Marion Aubrée et Neli Dobreva.
Et, finalement, je suis très reconnaissante du soutien du CHCSC-UVSQ et de la FMSH.
PRÉFACE
Le volume qu’on va lire aborde la question des transferts culturels dans le domaine de la presse (XIX e et XX e siècle) sous l’angle de l’histoire comparée appliquée aux rapports France-Brésil. Il est le résultat d’une Journée d’Étude organisée à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines le 12 février 2009, à l’initiative du Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines et de Valéria Guimarães, chercheuse brésilienne en post-doc à la FMSH de Paris et à l’UVSQ, laquelle s’inscrit dans une longue série de rencontres entre ce laboratoire de sciences humaines et les universités brésiliennes.
Initiée en octobre 1999 par trois événements concomitants, un colloque à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines sur la circulation des almanachs en Europe et dans les Amériques du XVII e au XX e siècle puis deux autres sur le même thème au Brésil, en novembre 1999, le premier à Universidade Estadual de Campinas (UNICAMP), le second à la Biblioteca Latino-Americana Victor Civita do Memorial da América Latina de São Paulo, elle a été suivie de nombreux autres échanges. La publication de deux livres, Do Almanak aos Almanaques {1} et Les lectures du peuple en Europe et dans les Amériques du XVII e au XX e siècle {2} , issus de ces échanges, a précédé la quatrième rencontre, celle de l’Universidade Federal de Minas Gerais (UFMG) à Belo Horizonte en avril 2003.
Préparée par Eliana de Freitas Dutra et Jean-Yves Mollier, elle a également abouti à la publication d’un volume intitulé Politica, Nação et Edição. O lugar dos impressos na construção da vid apolitico {3} qui constitue un apport important à la question de la construction des nationalismes dans l’histoire.
Un an plus tard, en novembre 2004, c’était au tour d’Aníbal Bragança d’organiser à Niterói, près de Rio de Janeiro, à l’Universidade Federal Fluminense (UFF), le I Seminário Brasileiro sobre Livro e História dont les actes ont été mis en ligne sur le site du LIHED {4} où ils sont désormais consultables. Le II Seminário Brasikiro sobre Livro e História a eu lieu en juin 2009, quelques mois après la journée d’études de Saint-Quentin-en-Yvelines sur les transferts culturels dans le domaine de la presse mais, entre 2004 et 2009, de nombreux chercheurs brésiliens sont venus travailler à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, renforçant les liens d’amitié et les échanges scientifiques entre les universités brésiliennes et le Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines.
C’est en effet sous cet éclairage aujourd’hui décisif de l’histoire culturelle, qui s’appuie sur l’étude des sociétés concernées, que se sont produits ces échanges et construits ces partenariats. La civilisation de l’imprimé a, dans un premier temps, été privilégiée, qu’il s’agisse du journal, de la revue ou du livre, de l’almanach ou Almanak à Tristes Tropicos pour citer l’un des plus connus, mais la radio, la télévision, le cinéma entrent de plein pied dans le champ des études qu’entendent mettre en œuvre les équipes concernées par ces transferts. Ce n’est donc nullement un hasard si, lors de la journée d’études de février 2009, et dans les actes de ce volume, on retrouve les pionniers de ces rencontres, Jerusa Pires Ferreira, côté brésilien, car elle symbolisait l’union de la PUC de São Paulo et de l’USP dix ans auparavant, ou encore Lise Andriès, Jean-François Botrel et Diana Cooper-Richet qui étaient présents tant à Saint-Quentin-en-Yvelines qu’à Campinas et São Paulo cette année-là et, pour les deux derniers ainsi que le préfacier, à Belo Horizonte et Niterói en 2003 et 2004.
D’autres chercheurs les accompagnent ici, preuve de la vitalité de ces échanges, de leur fluidité et de leur capacité à réunir d’autres énergies, à s’enrichir d’autres regards. Celui des collègues mexicaines, présentes à Belo Horizonte, a nourri d’autres interrogations parallèles sur la question des nationalismes et, comme celui d’autres chercheurs, allemands notamment, il a été à la base d’autres rencontres, à l’université de Montpellier, à celle de Saarbrücken, ou à l’Institut Mora de México, preuve de la vitalité de ces échanges fonctionnant en une sorte de rhizome nourrissant à son tour d’autres champs.
Loin de se cantonner à l’étude des pays organisateurs de ces rencontres, le Brésil et la France, ces journées d’études et ces colloques ont tenté en effet d’aborder les phénomènes de circulation des œuvres et de leurs supports, comme celle des transferts, dans une perspective large, incluant le Portugal, cela va de soi, mais aussi la Grande-Bretagne, tant le rôle de ce pays est majeur au XIX e siècle, ou les États-Unis, le Mexique, l’Allemagne ou l’Espagne.
Travaillant sur des écrits et des imprimés, de la literatura de cordel des trovadores baianos d’aujourd’hui aux revues les plus prestigieuses, type Revue des Deux Mondes d’hier, et aux romans de Dickens ou d’Alejandro Dumas, comme on l’appelait en Amérique du Sud, les chercheurs concernés par ces échanges s’interrogent aussi sur le passage de l’oralité à l’écriture ou, aujourd’hui, de la presse de faits divers à la téléréalité précédée par les telenovelas. Cela signifie que le champ de leurs interrogations n’est pas clos et que cette rencontre de Saint-Quentin-en-Yvelines sera suivie de bien d’autres, aussi fructueuses, on l’espère, que les précédentes et tout aussi désireuses de renforcer les liens qui unissent les chercheurs des deux continents.


Jean-Yves Mollier
INTRODUCTION Diana Cooper-Richet et Valéria Guimarães
La révolution scientifique et technique, l’industrialisation, le développement des transports et l’urbanisation, ont été accompagnés, dans les dernières décennies du XIX e siècle, par l’émergence d’une classe moyenne, moderne et cosmopolite, avide de nouveaux produits de consommation – parmi lesquels la presse, vecteur d’une opinion publique en voie de standardisation. Cette massification ne doit pas masquer les particularités qui perdurèrent dans certains contextes nationaux, comme ceux qui existèrent dans les anciennes colonies d’Amérique du Sud.
Au Brésil, l’arrivée de la cour portugaise a créé, dès le début du XIX e siècle, les conditions pour un développement de la presse périodique. Le marché éditorial voit alors son rôle croître, surtout à Rio de Janeiro. Avec le boom de la production de café, l’abolition de l’esclavage en 1888, l’arrivée

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