Miser sur les obligations
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Miser sur les obligations Qu'est-ce qu'une obligation ? Une obligation est un prêt négociable. Les gouvernements et administrations sont d'importants émetteurs d'obligations. Les investisseurs en obligations sont des prêteurs de capitaux, à un État ou une société, et sont rémunérés par un intérêt. Les obligations sont considérées comme des titres à revenus fixes ; les investisseurs ont droit à une rémunération de leur capital (coupon annuel) et au remboursement de ce même capital à l'échéance. Attrait de ce placement Le facteur d'achat d'une obligation est le rendement constant issu du paiement des intérêts chaque année et le remboursement du capital à l'échéance. Le rendement d'une obligation est le levier décisionnaire aboutissant à la décision d'investissement. Ce rendement à l'échéance est calculé de façon continue et publié. Par exemple, l'emprunt d'État français 4,75% remboursable à une échéance de 5 ans et coté 102,26 (%) a une rentabilité de 4,235%. La probabilité de défaillance de l'État français pouvant être estimée à zéro, cette obligation donne à son détenteur un profit annuel garanti de 4,235%. Si vous épargnez et n'avez pas besoin de votre argent à court terme, ce placement rémunère mieux que la plupart des comptes épargnes. Dans d'autres cas cependant, le remboursement à l'échéance n'est pas toujours assuré à 100%. Les sociétés commerciales peuvent faire faillite et ne plus pouvoir assurer le remboursement de leur emprunt.

Informations

Publié par
Publié le 06 juin 2011
Nombre de lectures 25
Langue Français

Extrait

Miser sur les obligations

Qu'est-ce qu'une obligation ?

Une obligation est un prêt négociable. Les gouvernements et administrations sont d'importants émetteurs d'obligations. Les investisseurs en obligations sont des prêteurs de capitaux, à un État ou une société, et sont rémunérés par un intérêt. Les obligations sont considérées comme des titres à revenus fixes ; les investisseurs ont droit à une rémunération de leur capital (coupon annuel) et au remboursement de ce même capital à l'échéance.

Attrait de ce placement

Le facteur d'achat d'une obligation est le rendement constant issu du paiement des intérêts chaque année et le remboursement du capital à l'échéance. Le rendement d'une obligation est le levier décisionnaire aboutissant à la décision d'investissement. Ce rendement à l'échéance est calculé de façon continue et publié. Par exemple, l'emprunt d'État français 4,75% remboursable à une échéance de 5 ans et coté 102,26 (%) a une rentabilité de 4,235%. La probabilité de défaillance de l'État français pouvant être estimée à zéro, cette obligation donne à son détenteur un profit annuel garanti de 4,235%.

Si vous épargnez et n'avez pas besoin de votre argent à court terme, ce placement rémunère mieux que la plupart des comptes épargnes.

Dans d'autres cas cependant, le remboursement à l'échéance n'est pas toujours assuré à 100%. Les sociétés commerciales peuvent faire faillite et ne plus pouvoir assurer le remboursement de leur emprunt. Dans ce cas, les investisseurs en obligations courent un risque important. Les obligations émises par les sociétés présentant un haut risque de crédit doivent payer un fort intérêt pour compenser.

Agences de notation un rôle crucial

Les risques de crédit sont notés par des instituts de notation des obligations professionnels comme Moody's, et Standard & Poor's (S&P). Les notes attribuées pour classer les risques de crédit (ou probabilité de défaillance) vont de AAA à pour S&P et de Aaa à pour Moody's. Les obligations notées de AAA à BBB, de qualité élevée, sont qualifiées «sans risque», et celles notées endeçà (notation BB à D) sont appelées «à haut rendement» ou «obligations pourries» (junk bonds en anglais, à haut risque).

Facteurs de risque

Il existe plusieurs risques ayant un impact sur la valeur de l'obligation, qui sont les suivants : - le risque émetteur : en cas de défaillance de l'émetteur, l'investisseur peut ne plus percevoir ses coupons, voire ne pas être remboursé du capital ; - le risque monétaire : en cas d'inflation, l'épargnant ayant investi dans des obligations à taux fixe perçoit une rémunération réelle moindre ; - le risque de taux d'intérêt : une variation des taux d'intérêt à la hausse va faire reculer la valeur de cette obligation et inversement ; - le risque de liquidité : un déséquilibre entre l'offre et la demande peut rendre difficile une transaction.

Pour mesurer l'exposition au risque de taux, il faut se référer à la sensibilité de l'obligation qui est plus élevée si les taux d'intérêt sont bas, si la maturité (échéance) de l'action est longue et si le montant de son coupon est faible. Le marché offre une multitude d'obligations : à taux variable, révisable, indexées (sur l'inflation), convertibles, à bons de souscription, à zéro coupon...

Emprunt d'État ou obligation d'entreprise ?

Le choix entre emprunts d'État et obligations privées est, le plus souvent, conditionné par l'aversion au risque de l'investisseur. En effet, plus la notation (rating) de l'émetteur est bonne, moins le risque est important. Un emprunt d'État (de premier rang) est moins rentable mais ses principaux risques sont liés à l'évolution des taux et de l'inflation. Privilégiez donc ce type d'obligation si vous anticipez que les taux et l'inflation vont baisser. Une obligation d'entreprise offre en général un rendement plus élevé («spread de crédit») car elle présente, normalement, un plus grand risque de défaut et de dégradation de sa notation qui ferait reculer la valeur de son obligation. Elle est à choisir si vous acceptez une certaine dose de risque.

Le match obligation vs action

Les différences les plus importantes et les similarités sont résumées dans le tableau présenté ci-dessus.

Les obligations convertibles

L'obligation convertible est un placement hybride comportant à la fois une composante obligataire et une composante action grâce à une option qui va permettre à son porteur, le cas échéant, de convertir son obligation en action. Avec elle, l'investisseur bénéficie à la fois du caractère relativement défensif de l'obligation et du potentiel d'appréciation offert par sa convertibilité en action. Selon que le cours de l'action progresse ou recule, l'obligation convertible va se comporter soit plutôt comme une obligation, soit plutôt

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents