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Publié par | l-essentiel-de-la-science |
Publié le | 17 août 2011 |
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Langue | Français |
Extrait
Ces débats démocratiques déguiseraient, selon ces anti-nanos, une promotion des nanotechnologies pour les faire accepter. D'autant plus que le débat arrive sans doute trop tard : des centaines de produits sont déjà sur le marché en l'absence de toute réglementation adéquate et alors que le financement public de la recherche, comme le Minatec à Grenoble ou le lancement du plan Nano-innov sont d'ores et déjà décidés et mis en place. Car, on le voit dans le cas des OGM en France, du nucléaire en Allemagne, la science et la technologie ne sont pas toujours acceptées par la société, qui formule une peur souvent difficile à contrer et qui se questionne face au progrès et à son rapport avec la science. «Ce n'est pas le première fois qu'il nous est donné de le constater; nous connaissons en France un véritable problème de communication de la science. Les scientifiques sont parfois trop éloiqnés des problèmes philosophiques que soulèvent leurs propres recherches », estime le président de la Commission nationale du débat public Philippe Deslandes. Quelles suites attendre de ce débat ? D'ici à septembre, le gouvernement prendra ses décisions, allant de l'interdiction totale ou partielle de l'utilisation des nanotechnologies à un encadrement réglementaire.
Le saviez-vous?
Le terme nanotechnologie fut utilisé pour la première fois en 1974 par Norio Tanigushi. Il fut toutefois popularisé par K. Éric Drexler dans les années 1980, lorsque celui-ci introduisit le terme de « manufacture moléculaire ». Richard Feynman a été le premier scientifique à avancer l'idée qu'il serait bientôt possible pour l'homme de transformer la matière au niveau atomique. Dans un discours visionnaire devenu depuis célèbre, prononcé en décembre 1959 devant l'American Physical Society, il envisageait la possibilité de faire tenir tout le contenu de l'encyclopédie Britannica sur la tête d'une épingle et de réorganiser la matière atome par atome.