Presse privée écrite en Afrique francophone
400 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Presse privée écrite en Afrique francophone , livre ebook

-

400 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Les journalistes de la presse privée écrite africaine ne cessent d'expliquer la répression dont ils sont victimes par l'absence d'Etat de droit démocratique en Afrique. Se fondant sur une enquête menée au Bénin, au Sénégal et au Togo, ce livre révèle un autre phénomène tout aussi négateur de la liberté de la presse : la corruption d'une bonne partie de la presse privée écrite africaine par les pouvoirs politiques et des hommes d'affaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2009
Nombre de lectures 463
EAN13 9782336250809
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
9782296073524
EAN : 9782296073524
Presse privée écrite en Afrique francophone

Mor Faye
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS PREFACE INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE - Histoire de la presse privée écrite en Afrique francophone
CHAPITRE I - Le contexte politique de l’émergence de la presse privée écrite au Bénin, au Sénégal et au Togo CHAPITRE II - Le contexte économique du développement de la presse privée écrite CHAPITRE III - L’évolution du positionnement politique de la presse privée écrite
DEUXIEME PARTIE - Analyse compréhensive des pratiques professionnelles des journalistes
CHAPITRE IV - Qui sont les journalistes de la presse privée écrite ? CHAPITRE V - Les pièges de la collusion avec les pouvoirs établis CHAPITRE VI - Les formes de résistance individuelle et collective à la corruption au sein de la profession
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES Postface Etudes Africaines
À Ma regrettée sœur Seynabou Faye. Awa, Alioune Badara Adébola, Ndèye et Ndèye Demba Faye. Mon père, ma mère, mes frères et soeurs et à Tous mes amis
REMERCIEMENTS
Au terme de la rédaction d’un ouvrage, il est très tentant de croire qu’on ne doit rien à personne et de tout ramener à soi. Ce travail, à vrai dire, n’aurait été possible sans la contribution intellectuelle et humaine de nombreuses personnes que je tiens sincèrement à remercier ici.
Ma reconnaissance va particulièrement à Monique Hirschhorn et à Jean-Michel Morin, respectivement professeur et maître de conférences à l’Université de Paris V-Sorbonne, pour leurs précieux conseils scientifiques à la base de cet ouvrage.
Si cette recherche a pu aboutir, c’est aussi parce que j’ai rencontré en Afrique et en France des journalistes béninois, sénégalais et togolais très disponibles qui ont accepté de s’entretenir avec moi. Je les remercie tous très chaleureusement, plus particulièrement Souleymane Niang. Je remercie aussi Reporters Sans Frontières (RSF) et Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) qui m’ont ouvert leurs services de documentation tout au long de mes recherches.
Je tiens également à remercier tous ceux qui ont contribué à la correction de mon manuscrit, notamment Corinne Abimbola Faye, Abdou Ndiaye, Sara Ndiaye et les Professeurs Mamadou Camara et Boubacar Camara de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). Je remercie aussi Abdoul Khadre Fall, Charles Camara, Babacar Sidibé et Venance Bouhima, professeurs de lettres au Prytanée Militaire de Saint-Louis pour leur lecture critique et incisive de mon manuscrit.
Merci à la Direction de la Recherche, de l’Innovation et de la Coopération Scientifique et à l’UFR des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pour leur contribution financière à la publication de cet ouvrage.
Merci à tous mes collègues enseignants de l’UGB, notamment ceux de la Section de Sociologie, pour leur encouragement tout au long de la rédaction de ce livre.
Un grand merci enfin au Docteur François Xavier Laléyé pour avoir réalisé le croquis figurant en page de couverture.
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage est extrait d’une thèse de sociologie intitulée « Journalistes de la presse privée écrite et Pouvoir politique en Afrique. L’ambiguïté de la relation victimaire », sous la direction de Monique Hirschhorn, soutenue en septembre 2004 à l’Université René Descartes Paris V -Sorbonne, devant un jury composé de Jean Copans (Université René Descartes Paris V-Sorbonne), d’Abel Kouvouama (Université de Pau et des Pays de l’Adour), de Gora Mbodj (Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal) et de Jean-Claude Sergeant (Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle).
Sa publication s’inscrit dans une logique de vulgarisation consistant à sortir les travaux de recherche du milieu purement académique, afin de les rendre accessibles à un public plus large. Certains développements théoriques et méthodologiques ont donc été soit supprimés, soit simplifiés, sans pour autant porter préjudice à la nature du propos.
PREFACE
Pas de vie démocratique dans les sociétés contemporaines sans l’existence d’une presse qui ne soit pas une presse d’Etat, d’une presse qui constitue véritablement selon l’expression d’Edmund Burke en 1787 un « quatrième pouvoir » et qui contribue à faire exister un « espace public » permettant le débat des citoyens autour des enjeux politiques et sociaux. C’est dire les espoirs qu’a suscités l’émergence, sous la pression des populations locales et des bailleurs de fonds internationaux, d’une presse privée écrite au Bénin, au Sénégal et au Togo, au cours des décennies 1980 et 1990. Enfin, les journalistes béninois, sénégalais et togolais allaient pouvoir disposer de la liberté nécessaire à l’exercice de leur métier. Enfin, ils allaient pouvoir satisfaire « ce droit à l’information, à la libre expression et à la critique » qui, selon la déclaration internationale des devoirs et des droits des journalistes adoptée à Munich en 1971, est une des libertés fondamentales de tout être humain. La multiplication des journaux a témoigné immédiatement de l’enthousiasme qu’entraînait la fin du monopole de la presse d’Etat. Toutefois, ces attentes n’ont pas été satisfaites. Le contenu d’une grande partie de la presse privée écrite, en dépit d’un ton parfois véhément, s’est révélé aussi peu intéressant que celui de la presse d’Etat quant à la constitution d’un espace public de débat.
Mor Faye reconstitue l’histoire politique de cette émergence et de la déception qui l’a suivie. Mais quelles sont les raisons de cet échec ? Une réponse s’impose tout de suite, mise en exergue par les journalistes eux-mêmes : la répression politique. La liberté de la presse n’est qu’apparente. Le journaliste qui veut rester en accord avec la déontologie de son métier s’expose à des brimades diverses et peut même payer de sa vie l’exercice de son droit à la liberté d’expression. Pour réelle qu’ait été et que soit encore cette répression, elle constitue cependant une explication un peu courte des insuffisances actuelles de la presse privée écrite. Elle n’exonère pas automatiquement les journalistes de toute responsabilité quant à la qualité de leur travail.
Et c’est là que le livre devient passionnant, car à l’inverse de beaucoup d’ouvrages écrits sur les journalistes - souvent d’ailleurs par les journalistes eux-mêmes, il n’est ni un plaidoyer, ni un pamphlet. Le projet est tout autre. En sociologue qu’il est, Mor Faye a voulu comprendre pourquoi cette presse dont on attendait tant s’est révélée en fin de compte si médiocre. Il a donc mené avec beaucoup de rigueur une enquête par entretiens auprès des journalistes et les résultats qu’il présente dans la deuxième partie de cet ouvrage sont édifiants. A l’exception du Sénégal où existe une école de journalisme, les journalistes de la presse privée écrite n’ont pas de formation. Si l’on met de côté quelques transfuges de la presse d’Etat, ce sont soit des diplômés sans emploi, soit même des jeunes ayant arrêté leurs études. La formation sur le tas qui ne permet pas véritablement d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier est donc la règle. Par ailleurs, ces journalistes mal formés sont mal payés et, pour survivre, développent un ensemble de pratiques, que Mor Faye décrit parfois de façon assez humoristique, comme la course au per diem , mais qui ne peuvent être en accord avec les exigences déontologiques de la profession.
Cette analyse compréhensive débouche donc sur un tableau assez sombre, celui de la corruption d’une grande partie des journalistes par les pouvoirs politiques et leurs alliés économiques. La presse privée ne serait qu’un leurre idéologique, un moyen de faire croire aux citoyens qu’ils vivent en démocratie. Est-ce à dire qu’il n’y a aucun espoir ? Comme le montre Mor Faye, tout n’est pas perdu. L’exigence du public quant à une presse de qualité peut rencontrer celle des journalistes. Encore faudrait-il que la rhétoriqu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents