Sortir du nucléaire : une sagesse, un défi ou une utopie ?
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Sortir du nucléaire : une sagesse, un défi ou une utopie ?

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Description

Sortir du nucléaire : une sagesse, un défi ou une utopie ? L'électricité française est d'origine nucléaire à 78%ceci grâce à nos 58 centrales nucléaires. À comparer à d'autres pays voisins : c'est seulement 11 % en Allemagne, 9 % aux États-Unis et même 0%au Danemark, profil très original ! Le nucléaire à deux avantages nets. D'abord, il est, jusqu'à présent, bon marché. Ensuite, la production d'électricité issue du nucléaire génère beaucoup moins de CO2 que celles issues de centrales au gaz ou charbon. Mais le nucléaire a aussi de sérieux inconvénients. Le risque d'accident est un des inconvénients majeurs de cette technologie. En effet, malgré les précautions, les systèmes constructifs protecteurs, ce risque ne peut être écarté et aurait des conséquences terribles pour la population et l'environnement. Un accident rendrait une zone d'aumoins 30 km de rayon inhabitable et inutilisable pour l'agriculture et ceci pour des siècles ! Il y a aussi le problème des déchets, enfouis à différentes profondeurs (de 15 à 1 000 mètres de profondeur), dont certains resteront radioactifs pendant des millénaires. Il faudra pendant tout ce temps ne permettre aucune fuite ! « Léguer » ces déchets aux générations futures et leur en confier une gestion coûteuse et hasardeuse n'est pas responsable ! Techniquement, il devrait être possible, progressivement, de se passer du nucléaire. Pour cela, il faudrait savoir compenser les limites actuelles fortes des énergies renouvelables.

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Publié le 17 août 2011
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Langue Français

Extrait

Sortir du nucléaire : une sagesse, un défi ou une utopie ?

L'électricité française est d'origine nucléaire à 78%ceci grâce à nos 58 centrales nucléaires. À comparer à d'autres pays voisins : c'est seulement 11 % en Allemagne, 9 % aux États-Unis et même 0%au Danemark, profil très original ! Le nucléaire à deux avantages nets. D'abord, il est, jusqu'à présent, bon marché. Ensuite, la production d'électricité issue du nucléaire génère beaucoup moins de CO2 que celles issues de centrales au gaz ou charbon. Mais le nucléaire a aussi de sérieux inconvénients. Le risque d'accident est un des inconvénients majeurs de cette technologie. En effet, malgré les précautions, les systèmes constructifs protecteurs, ce risque ne peut être écarté et aurait des conséquences terribles pour la population et l'environnement. Un accident rendrait une zone d'aumoins 30 km de rayon inhabitable et inutilisable pour l'agriculture et ceci pour des siècles ! Il y a aussi le problème des déchets, enfouis à différentes profondeurs (de 15 à 1 000 mètres de profondeur), dont certains resteront radioactifs pendant des millénaires. Il faudra pendant tout ce temps ne permettre aucune fuite ! « Léguer » ces déchets aux générations futures et leur en confier une gestion coûteuse et hasardeuse n'est pas responsable ! Techniquement, il devrait être possible, progressivement, de se passer du nucléaire. Pour cela, il faudrait savoir compenser les limites actuelles fortes des énergies renouvelables. C'est-à-dire leur manque de compétitivité ou de maturité, leur difficile prévisibilité et leur intermittence. Mais dès aujourd'hui, nous savons comment développer les énergies renouvelables, réduire notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et ainsi apporté une réelle plus-value environnementale à notre société.

Le probléme de l'éolien ou du solaire est leur intermittence dans la production

On distingue cinq grands types d'énergies renouvelables en fonction de leur origine : il y a l'éolien, le solaire, la géothermie et l'aérothermie, l'énergie des rivières, des vagues et enfin, la biomasse (ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d'énergie), dont le bois. En France, c'est l'énergie hydroélectrique qui est historiquement l'énergie renouvelable la plus développée. Elle fournit environ 11%de notre électricité. Les autres énergies représentent seulement 1 % de notre « mix énergétique ». Comparé à d'autres pays, comme le Danemark ou l'Allemagne, la France n'est pas en avance ! Heureusement, la France se réveille ! L'énergie éolienne s'est fortement développée depuis quelques années. Il y a actuellement 2 000 éoliennes sur le territoire national pour une puissance de 3 400 Mégawatt (1 MW = 106 watt). Les éoliennes sont assez décriées : elles gênent la réception télé, selon certains, elles défigurent le paysage pour d'autres. L'intérêt cependant des éoliennes, réside dans sa capacité à produire beaucoup d'électricité à un prix presque compétitif avec les coûts de l'électricité sur le marché. La filière du solaire photovoltaïque a connu une croissance phénoménale ces dernières années ! Grâce aux tarifs de rachats élevés et aux subventions nationales et parfois régionales, une installation solaire estmaintenant rentabilisée entre cinqethuitans! L'avantage du solaire est sa grande acceptabilité, qui ne fait pas de bruit, ne demande pas de maintenance et peut s'intégrer joliment aux toitures ! Pour le particulier, il y a également la géothermie et l'aérothermie. Le principe consiste à transférer la chaleur présente du sol ou de l'air dans le système de chauffage de l'habitation, ceci grâce à une pompe à chaleur. Une des réelles problématiques liées aux énergies renouvelables, éolien ou solaire, est leur intermittence dans la production. En effet, le soleil et le vent ne sont ni des énergies permanentes ni constantes et leur production n'est pas encore prévisible avec précision. Les autres énergies comme l'hydroélectricité ou la cogénération à partir de bois sont elles beaucoup plus stables et fonctionnent une grande partie de l'année. Cela permet d'inclure facilement leurs productions respectives dans les prévisions de production. La difficulté consiste alors à mettre tout ça en harmonie.

Autrement dit, il faut compter sur le nucléaire, présent encore pour vingt à trente ans, pour les consommations constantes, dites de «base», etpoursuivre ledéveloppementdes énergies renouvelables. D'ici là, il est indispensable d'améliorer les technologies, voire en développer de nouvelles, et utiliser des modèles de prévision météo et de consommation plus précis, et réfléchir à mettre en place un système de gestion intelligente du transport d'électricité à l'échelle européen.

Passer au « vert intelligent » dans notre habitat, notre mode de vie

Cependant, de nombreuses ONG (Organisation non Gouvernementale), acteurs publics, et même les grands énergéticiens de France, s'accordent à dire que la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas ! En effet, combien de moteurs de voitures sont mal réglés, combien de vitrines restent allumées la nuit, combien de chauffages collectifs non réglables, combien demaisonsmal isolées ? Des prévisions avancent qu'il serait possible de réduire de plus de moitié nos consommations d'ici 2050.

Les principaux postes d'économies sont les transports, l'habitat et l'industrie. Et c'est dans l'habitat que le particulier peut réellement jouer son rôle dans les économies d'électricité. Notons bien que le simple quidam peut aussi faire de réelles économies d'énergies lors de ses déplacements en prenant les transports en commun, en conduisant sa voiture de manière souple, ou en n'utilisant son véhicule que lorsqu'il y a nécessité... Également, de part ses choix de consommation, chaque Français peut réduire son impact énergétique, par exemple en consommant des produits locaux et de saisons et en mettant en commun avec ses voisins ses appareils comme la tondeuse.

Dans la maison, un foyer de deux adultes et deux enfants consomme environ 4 000 kWh par an, dont 10 % pour l'éclairage, 50 % pour l'eau chaude et 40%pour l'électroménager. Si le chauffage est électrique, la consommation en électricité double. C'est pour cela qu'il est préférable, lorsque cela est possible, d'avoir un système de chauffage efficace. Les nouvelles chaudières permettent d'avoir des rendements élevés et donc des utilisations performantes. Les déperditions de chaleur peuvent également fortement augmenter la facture. Des travaux d'isolation permettent de réduire les consommations de moitié ! Pour cela, autant commencer par bien isoler le toit ou les combles, à l'origine de 30 % des pertes de chaleur ! Ensuite, il y a les bons conseils pour réaliser des économies sur les appareils électroménagers : éteindre complètement les appareils plutôt que de les mettre en veille, dégivrer régulièrement le réfrigérateur... Concernant l'éclairage, le geste simple et répété depuis des années consiste à éteindre les lumières dans les pièces inoccupées. Changer les ampoules est actuellement en vogue. On recommande actuellement les ampoules basse consommation, économiques certes mais déconseillées pour les lampes de chevet et de bureau car elles émettent des ondes sur environ un mètre.

Passer au « vert intelligent » aussi bien dans notre habitat, notre mode de vie et nos achats semble être une vraie bonne solution pour chacun, pour la planète, voire même pour la crise disent certains ! Le développement durable, même s'il est repris à toutes les sauces aujourd'hui, nous fait prendre conscience de notre obligation à vivre bien sans pour autant compromettre la vie des générations à venir. Alors, à nos ampoules et nos vélos !

Comprendre les unités d'électricité

On a tous fait disjoncter le circuit électrique de notre maison ou appartement au moins une fois : le four, les plaques électriques, le chauffage, la machine à laver... Selon les besoins du foyer, on souscrit à un abonnement qui donne droit à un « tuyau » d'électricité plus ou moins large, la puissance souscrite. Notre abonnement ne permet donc pas de faire passer plus d'électricité que ce que le "tuyau" nous autorise. Si tous les appareils demandent trop l'électricité en même temps, ça saute... Eh oui, on ne prend pas l'électricité du voisin comme ça ! L'énergie dont a besoin un appareil, c'est la puissance. La puissance est en watt (les ampoules), kilowatt (les appareils ménagers), mégawatt (les éoliennes ou les TGV,) voire gigawatt (les centrales nucléaires). L'énergie que consomme ou que produit un appareil est exprimée en whatt-heure, kilowhatt heure, etc. Une petite plaque électrique a besoin d'environ 1 000 watts (ou 1 kilowatt) pour fonctionner. Si elle fonctionne pendant une heure, elle va consommer 1 kilowatt-heure ! A l'inverse, une éolienne qui a un moteur (ou générateur) de deux mégawatts produira deux mégawatt-heures s'il tourne à pleine puissance pendant une heure. Généralement, dans un foyer, les compteurs permettent de solliciter 6 kilowatts (dans le cas où la machine à laver le linge, quelques lumières, un ordinateur, un téléviseur fonctionnent en même temps). Et les consommations annuelles tournent autour de 4 000 kilowatt-heures (8 000 avec le chauffage).

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