Analyses circonstanciées des relations internationales
300 pages
Français

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Analyses circonstanciées des relations internationales , livre ebook

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Description

L'enseignement des relations internationales devrait revêtir un savant mixage de trois dimensions correspondant aux trois pôles professionnels qui magnifient sa science existentielle. Il y a d'abord les théoriciens bruts, pétris de démonstrations académiques et d'évidences comparatives. Il y a ensuite les professionnels classiques qui pensent les attitudes, les comportements et les décisions des acteurs. Enfin il y a les diplomates de terrain, confrontés à la réalité des missions. Dorénavant, il est impossible de figer la démarche internationale dans un monde étroit, sectaire et théorique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 119
EAN13 9782296698727
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Analyses circonstanciées
des relations internationales
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen
et
François Manga-Akoa


Déjà parus

Alassane KHODIA, Le Sénégal sous Wade , 2010.
Gérard BOSSOLASCO, Ethiopie à la une. Journaux et publicités. 1865-1935 , 2010.
Jean-Célestin EDJANGUE, Les colères de la faim , 2010.
Jean-Célestin EDJANGUE, Cameroun : un volcan en sommeil , 2010.
Gilbert TOPPE ,.Communication politique et développement en Côte d’ivoire , 2010.
Alexandre WATTIN, Les détachements Hawk Épervier au Tchad 1986-1989 , 2010.
Essé AMOUZOU, Gilchrist Olympio et la lutte pour la libération du Togo , 2010.
Alexandre GERBI, Décolonisation de l’Afrique ex-française , 2010.
Ignace GNAN, Le développement de l’Afrique : un devoir pour les Africains , 2010.
Yaya SY, Légitimations de l’esclavage et de la colonisation des Nègres , 2009.
Emmanuel KENGNE POKAM, La France et les États-Unis au Cameroun , 2009.
Raphaël BINDARIYE, Le bonheur d’un couple. De vingt à quatre-vingts ans , 2009.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Relever les défis électoraux en Afrique , 2009.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Nés après les indépendances , 2009.
Viviane GNAKALE AGNERO, Crise ivoirienne. Se projeter au-delà des présidentielles , 2009.
SHANDA TONME


Analyses circonstanciées
des relations internationales


2009
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11825-6
EAN : 9782296118256

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Pour la sauvegarde de la mémoire des victimes anonymes du tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haïti, et afin que l’on se rappelle toujours, que ce bout de territoire émergeant de la mer si loin des côtes africaines et frappé de mille malheurs, est la première république noire indépendante de toute l’histoire politique de l’humanité.
Introduction
F ace à la rapide mutation des planifications géostratégiques et face à l’apparition de nouveaux acteurs pratiquement insaisissables dans leurs comportements et dans leurs objectifs, ce sont tous les dogmes classiques qui, durant des décennies, auront constitué le postulat de base des relations internationales qui sont à revoir. En effet, depuis les attentats de 2001 qui ont frappé les Etats-Unis, il faut bien convenir que les visages traditionnels des conflits internationaux ont changé complètement. Aucun Etat, grand ou petit, n’est plus en mesure aujourd’hui de dire avec une totale confiance qu’il a la maîtrise de sa sécurité, et encore moins de l’ordonnancement de ses alliances.
Ce ne sont plus les stratégies qui sont en action dans la conduite des Etats, ce sont des tactiques de circonstance adaptées aux urgences des jeux et des enjeux. L’époque où l’on enseignait aux étudiants débutants en relations internationales que les fondements et les principes de la politique étrangère des Etats sont immuables, est révolue. Cinq décennies en arrière, ni la France, ni les Etats-Unis ne manifestaient aucun souci pour le contrôle et la loyauté de leurs citoyens et surtout pas pour la composition nationale et religieuse. Aujourd’hui, la brutalité de l’expression des intérêts identitaires force la prise en compte de certains détails.
Il ne faut pourtant point se faire des illusions sur le statut des uns et des autres dans l’arène internationale, tant le fossé entre riches et pauvres d’une part, et entre les démocraties et les totalitarismes d’autre part, s’est aggravé.
L’apparition des pays émergents, véritables tour de Babel, considérés comme le centre des nouvelles convoitises d’influences, constitue à n’en point douter, une raison de croire que les paramètres classiques de gestion du monde ne sont plus figés. En tout état de cause, seule une lecture pragmatique, mieux élaborée à partir des phénomènes et des événements ponctuels, offre l’occasion maintenant de capter les sources théoriques des acteurs.
Le meilleur internationaliste n’est plus celui qui, arguant des attributs vénérés de chercheurs érudits, se cantonnerait dans ses théories anciennes, pour conclure sur les intentions des Etats-nations. Entre le refus d’Israël de mettre fin à la colonisation des territoires palestiniens en Cisjordanie malgré la demande de Washington et malgré les injonctions de l’ONU, le refus de l’Iran de mettre fin à son projet d’enrichissement d’uranium malgré la ferme condamnation de l’AIEA, l’initiation d’un débat très contesté en France sur l’identité nationale, la brouille permanente entre le dictateur Mugabe et son Premier ministre d’opposition Morgan Tsvangirai, les massacres commis par le régime putschiste à Conakry et les diatribes anti impérialistes d’Hugo Chavez, il n’y a aucune possibilité de dégager un enseignement théorique homogène capable de constituer les bases d’un droit intime de la diplomatie. Dorénavant, l’événementiel en impose au structurel et la tactique en impose à la stratégie. Mais, c’est dans la combinaison intelligente de ces couples présents dans toute approche globale d’analyse, qu’émerge la vérité sur la signification, le sens, et la portée des actes des Etats-nations.
Il faudrait alors convenir que la diplomatie revient à ses fondamentaux par notre lecture circonstanciée. Si en effet la diplomatie est l’expression concrète des intérêts promus au rang du patrimoine sacré des acteurs internationaux, elle est mieux validée lorsqu’elle redevient science de négociation et d’adaptation, art de survie et d’appropriation des imprévus. La rigidité des planifications ne peut que trahir les options de coexistence des contradictions, et les urgences de coopération pacifique des systèmes et des régimes à principes de gestion différents. Personne n’avait prévu la crise financière économique qui, à partir de septembre 2008, a ébranlé toutes les prévisions de croissance dans le monde. Pourtant, il a fallu procéder à une analyse d’adaptation qui a conduit les dirigeants des grands pays puissants, à dédire leurs choix de gouvernance économique, cassant durablement ou fermement au passage, les dogmes qui avaient dominé leurs programmes électoraux.
En lieu et place d’un discernement figé des actes et des événements qui portent l’estampille de certaines stratégies et théories, c’est dans chaque démarche, dans chaque déclaration positive ou négative, que se dégage l’entièreté des contradictions qui meublent la scène diplomatique mondiale. De la modification de la constitution au Niger par un président devenu fou du pouvoir, à l’attentat terroriste qui a coûté la vie à quatre membres du gouvernement somalien et une douzaine d’étudiants en médecine en novembre 2009, une analyse circonstanciée dégagera les mêmes alliances, les mêmes intérêts stratégiques explicites ou implicites. Dans le premier cas, la politique française en Afrique et ses lourds investissements dans l’uranium nigérien sont en jeu, pendant que dans le deuxième cas, la guerre sans pitié que mènent les groupuscules d’Al Qaeda contre les Etats-Unis s’exprime.
Notre apport dans cette présentation d’une série de textes brefs, concis et riches à la fois, se veut l’élévation de la compréhension des relations internationales au-delà des canons théoriques statiques. C’est peut-être une manière de faire, de voir et de choisir qui ne sied pas seulement à la culture anglo-saxonne créditée d’une plus grande capacité d’objectivité, mais aussi à notre propre volonté de transcender la vieille pédagogie de la réglette mathématique qui cultive l’art de la récitation. C’est aussi une option académique pour une autre manière de forcer l’ébranlement des faits pour laisser transparaître la substance des comportements des acteurs internationaux qui, finalement, formule la norme scientifique déposée.
Chaque texte apparaîtra ainsi comme une construction autonome répondant à toutes les caractéristiques d’un grand chapitre.
1.
Faut-il désespérer pour le Cameroun ?
L e monde tel qu’il se présente et se projette dans le quotidien immédiat, n’a jamais manqué d’offrir aux protagonistes des contentieux de l’existen

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