Bantucratie. La théorie politique pour le temps qui vient

Claver Boundja

Description

Cette étude, en une démarche thérapeutique, vient rompre les amarres qui attachent la pensée politique à la démocratie mercantile, pour retourner aux sources africaines bantu et grecques anciennes de la gouvernance des hommes. Un tel retour aux sources a pour dessein de faire venir à l'actualité de la pensée et de la praxis, la bonne moralité ou la Maât de l'Égypte ancienne comme condition nécessaire et suffisante d'accession au pouvoir politique. L'ouvrage tente une application de la Bantucratie à travers le système politique Mbongui-Congo.

Sujets

• Politique
• Science politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 05 novembre 2019
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782140134401
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

En guise d’alternative à la démocratie moderne en déchéance, c

aujourd'hui

L

Claver B OUNDJA , dominicain, est professeur de philosophie du développement, Coordonnateur du Laboratoire d’Études et de Recherches Pluridisciplinaires en Sciences Humaines et en Environnement (LERPSHE) à la Formation doctorale/E.N.S./ Université Marien Ngouabi (Congo) ; Co-directeur de la collection « Croire et Savoir en Afrique » (L’Harmattan France). Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques, dont : Traditional Bantu Governance: Towards an Alternative Policy, Advances in Politics and Economic vol. 2, n° 2 (2019), p. 166-180.

Etudes africaines

CRATIE

BANTU

Série Politique

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BANTU CRATIE

La théorie politiquepourletempsquivient

BANT UC R A T IE

L a théorie politique pour le temps qui vient

Claver BOUNDJ A

BANT UC R A T IE

L a théorie politique pour le temps qui vient

© L ’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’É cole-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com

ISBN: 978-2-343-18598-9 EAN: 9782343185989

À mon grand frè re Roger Patrick BOUNDJ A En reconnaissance du soutien

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A V A NT - PR OPOS

L e présent ouvrage a pour ambition de combler l’attente d’une théorie politique par et pour les A fricains, fondée sur une métaphysique Bantu de l’homme. Un regard attentif sur le fonctionnement actuel des Etats-nations en A frique montre que la souveraineté prê t-à-porter, venant de l’Occident moderne, n’est pas à la taille des peuples africains, faute d’enracinement dans le sol de l’histoire et des cultures africaines. Pour porter secours au navire sociétal en dérive, l e Philosophe A fricain, en un instinct de survie, se recueille et entre en colloque avec lui- mê me, en vue de demeurer dans son élément propre, à savoir la sagesse ou la connaissance juste des choses, c’est-à-dire leur signification, leur direction et leur finalité: qu’est-ce que l’Etat-nation en A frique ? Quelle est la meilleure organisation sociétale pour l’A frique ? En vue de quoi les Etats-nations en A frique ? En guise de réponse à ces questions, nous introduisons le concept de Bantucratie, pour penser un systè me politique des gens (bantu) de bien pour le bien des gens. Il s’agit de souligner, non pas le sens du pouvoir (kratos), mais la qualité (bien) des gens. L a métaphysique africaine de l’homme insiste sur le fait que les gens (Bantu), au sens étymologique de ceux qui sont engendrés (generare), viennent des ancê tres et, partant, du Créateur (Nzambé). En conséquence, la gouvernance des gens doit sans cesse revenir à la Source commune, au Créateur des ancê tres géniteurs des générations successives, pour s’abreuv er des rè gles d’une vie bonne pour les gens. Ce retour à la Source est l’unique moyen capable de délivrer la gouvernance des hommes du jeu mercantile des marchés financiers, dans un monde où les postes pol itiques, comme la monnaie, sont soumis à la spéculation fluctuante des valeurs boursiè res. 1 L a Bantucratie, à la suite de la Maât de l’É gypte ancienne, se fonde sur le respect de la divinité et de l’humanité; el le intè gre

1 Selon Siegfried Morenz : « la Maât est l'état juste de la nature et de la société tel que l’a fixél'acte créateur, et, à partir de là , dans un cas ce qui est correct, exact, et dans l'autre le droit, l'ordre, la justice et la vér ité. E n toutes choses, petites et grandes, il faut conserver ou instituer cet état, en sorte que la Maât, tout d'abord donnée comme ordre bon, en vient à ê tre le but et l e devoir de l'action humaine. Mais en étant donnée comme tâche à l'homme, la Maât se présente à lui comme

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