Contre-djihad
243 pages
Français

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Description

Les attentats islamistes font désormais partie de notre actualité aux quatre coins du monde. Les médias évoquent les menaces des attentats, ils relatent parfois les attentats déjoués, racontent la traque des terroristes, les interpellations, leurs procès. Les gouvernements ont fait voter des lois et amélioré leurs services de renseignement et la coopération internationale. Cependant, un point reste peu traité : que faire pour éviter que tel ou tel jeune ne s'empare d'un couteau, d'une kalachnikov ou d'une ceinture d'explosifs ? Les programmes de déradicalisation ne sont malheureusement pas toujours très concluants. Une autre approche est-elle possible ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782336894393
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

L a u ren t M e t zg e r







Co n tre-d j iha d


Alter natives à la v io lence a rmée
Copyright
Du même auteur

Les sultanats de Malaisie, Paris, L’Harmattan, 1994.
Stratégie islamique en Malaisie, 1975-1995, Paris, L’Harmattan, 1996.
Les lauriers de Shanghai, Genève, Olizane, 1999
La minorité musulmane de Singapour, Paris, L’Harmattan, 2003.
Nilai-Nilai Melayu Satu Sudut Pandangan Orang Luar , Tanjong Malim, 2007, cetakan kedua 2009.
Uluru, Kumpulan Cerpen, Kuala Lumpur, ITBM, 2016 .

Traductions
Le vent du Nord-Est (Angin Timur Laut) de S Othman Kelantan, Arles, Actes Sud, 1982.
Penulisan Pada Tahap Kosong (Le degré zéro de l’écriture) de Roland Barthes, Kuala Lumpur, Dewan Bahasa dan Pustaka, 1988.
Salina (Salina), de A Samad Said, Paris, L’Harmattan, 1997.
Inskripsi Melayu Srivijaya (Les inscriptions malaises de Srivijaya) de Georges Coedès, Kuala Lumpur, Dewan Bahasa dan Pustaka, 2009.
Le départ (Keberangkatan) de Nh Dini, Paris, L’Harmattan, 2013.
L’imam (Imam) d’Abdullah Hussain, Paris, L’Harmattan, 2019.






© L’Harmattan, 2020
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-89439-3
Dédicaces

Dédié à Charlotte et Émilie qui ont vu le jour, l’année où leur grand-père a commencé cet ouvrage.
Remerciements
Nous exprimons nos plus vifs remerciements, non seulement à tous ceux qui nous ont précédé dans la publication d’articles et d’ouvrages sur cette question et dont nous avons lu un grand nombre de livres, qui sont mentionnés dans la bibliographie à la fin de ce volume, mais aussi à tous les journalistes qui ont invité des spécialistes sur leurs plateaux de télévision ou dans leurs émissions de radio. Nous pouvons citer, entre autres, Yves Calvi, Caroline Roux, Bruce Toussaint de l’émission « C’dans l’air », Ruth Elkrief de BFM TV, Jean-Pierre Elkabach de Bibliothèque Médicis, François Busnel de La Grande Librairie, David Pujadas de LCI, etc. Notre gratitude concerne également tous les journaux, revues et magazines qui ont consacré des articles, des dossiers, des numéros spéciaux à l’islam en France comme à l’étranger. Outre les ouvrages, les émissions radiotélévisées et les articles, notre reconnaissance s’adresse également aux nombreux organismes dont nous avons souvent consulté les sites Internet tels que : Combating Terrorism Center (CTC) (West Point) ; International Crisis Group, (ICG) (Bruxelles) ; Project-Syndicate, (Prague) ; Pew Research Center (Washington) ; Institute for Policy Studies (IPAC), (Jakarta) ; Institut de Relations Internationales et Stratégiques, (IRIS) (Paris), Rand Corporation (RCRC) (Santa Monica) ; Site Intelligence Group (Bethesda) ; Brookings Institution (Washington) ; Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START), Université du Maryland ; Talking About Terrorism (Washington), Conflict Armament Research (CAR), (London) ; Institut Kefahaman Islam Malaysia (IKIM) (Kuala Lumpur), Center for Strategic and International Studies, (CSIS) (Washington) ; International Centre for Counter-terrorism, La Haye, etc.
Nous devons également une fière chandelle à Internet et donc à Google comme moyen d’accès à cette encyclopédie quasi universelle. Il est dorénavant si facile de trouver les références que l’on cherche, que ce soit une date, un nom, un lieu, une organisation, etc.
Enfin, notre reconnaissance s’adresse aussi à Boualem Sansal qui nous a inspiré pour le choix du titre de cet ouvrage dans son roman Le village de l’Allemand , publié par Gallimard dans sa collection Folio, 2014, p 85 1 .


1 en tête (on l’appelle Raymou quand il déconne) ne jurait que par le contre-jihad. »
Introduction
Bien que le terme terrorisme soit assez récent, puisqu’on le date de la période dite de Terreur (1793-94), au moment de la Révolution française, on doit reconnaître que le phénomène de terrorisme a en fait toujours existé. Il y a en effet, depuis fort longtemps, des tendances manifestes d’imposer par la force certaines idéologies et certains principes à d’autres. Il faut tout de suite indiquer que le terrorisme n’est pas exclusivement islamiste. On le trouve aussi dans différentes parties du monde. Ainsi, l’établissement de recherche ICG, dont le siège est à Bruxelles, a publié en 2017 un rapport sur la situation de l’État de Vera Cruz au Mexique dont le titre était : « Reforma el estado de terror » 1 .
Parmi les nombreux écrivains qui ont abordé le sujet du terrorisme, c’est peut-être Albert Camus (1913-1960) qui a été le plus explicite sur ce phénomène. Il a en effet publié un certain nombre d’écrits sur ce sujet : Caligula (1949), L’état de siège (1948), Les justes (1949), L’homme révolté (1951), Le premier homme (1994), etc. comme nous le rappelle Ève Morisi dans son article « Penser le terrorisme : le cas d’Albert Camus 2 ».
Dans le cadre qui nous concerne, à savoir le terrorisme islamiste, on peut situer son apparition, ou du moins l’émergence de la forme qu’il revêt de nos jours, à la fin du XX e siècle. Quatre grandes étapes de ce terrorisme islamiste sont apparues, en partie successivement et également parfois simultanément. On a tout d’abord remarqué un terrorisme pratiqué par des États, ou plutôt par des gouvernements de certains États. On peut ainsi citer la Libye du colonel Kadhafi et l’Iran de l’Ayatollah Khomeini. Parmi les nombreux exemples que l’on peut donner, il y a les deux sabotages des avions de la Pan Am, au-dessus de la petite ville de Lockerbie en Écosse et celui d’UTA, au-dessus du désert du Ténéré, qui ont été imputés au gouvernement libyen 3 . Le terrorisme était donc à cette époque une affaire d’État. Le criminologue Alain Bauer confirme cette appellation dans son ouvrage Comment vivre au temps du terrorisme ? Vigilances, résiliences, résultat s 4 .
L’Ayatollah Khomeini a été très clair sur ses objectifs d’après Kenza Safi-Eddine : « En 1979, alors que l’Iran basculait dans la République islamique, Khomeini instituait le Welayat-el-faqih et annonçait l’exportation de la révolution 5 . »
La deuxième étape présente un véritable changement. Ce ne sont plus des États qui envoient des terroristes pour commettre tel ou tel attentat, mais plutôt des organisations non étatiques qui lancent des attaques similaires. La plus célèbre, à la fin du XX e siècle, est tout naturellement al-Qaïda qui continue toujours de lancer des opérations en ce début du XXI e siècle. On situe la création de cette organisation dans les années 1980 par le Palestinien Abdallah Azzam (1941-1999) qui était associé au Saoudien Oussama Ben Laden (1957-2011) 6 . D’après Ali Laïdi, al-Qaïda peut être considérée comme l’une des toutes premières organisations terroristes islamiques du monde 7 .
La troisième étape, celle qui se déroule au moment où nous avons commencé la rédaction de cet ouvrage est la constitution de l’État islamique, le soi-disant califat qu’a déclaré Al-Baghadi en juin 2014 à Mossoul. Daech, c’est-à-dire l’acronyme de cet état, aurait été fondé par des prisonniers 8 . La différence est fondamentale avec les périodes précédentes, en ce sens qu’il ne s’agit plus d’organisations souvent virtuelles, isolées et masquées, mais de véritables entités, parfois territoriales. C’est, en partie, de Daech qui a possédé (entre 2014 et 2017) un territoire déterminé à cheval sur une partie de la Syrie et de l’Irak, remettant ainsi en cause la frontière entre ces deux états telle qu’elle avait été fixée par l’accord Sykes-Picot de 1916, permettant ainsi aux populations locales de ne plus vivre des conséquences de la politique menée autrefois par les puissances coloniales 9 . Avec cet accord, on avait créé de toutes pièces de nouveaux États, la Syrie et l’Irak. Était-ce judicieux ?
Enfin, la quatrième étape qui se déroule sous nos yeux est l’apparition de ce qu’on a appelé « loups solitaires » qui frappe un peu partout et contre lesquels les services de renseignement et de police sont un peu désarmés 10 . Récemment on peut indiquer l’attentat contre un véhicule de police sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris le 20 avril 2017, qui a entraîné la mort d’un policier. Deux autres policiers ont été grièvement blessés et une touriste légèrement atteinte. Cet attentat aurait été commis par Abu Youssef, un Belge, selon le quotidien de Beyrouth L’Orient-Le Jour 11 . Pis, en décembre 2018, un attentat a été commis au marché de Noël de Strasbourg entraînant la mort de 4 personnes et une dizaine de

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