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Description
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Informations
Publié par | Harmattan |
Date de parution | 01 décembre 2011 |
Nombre de lectures | 21 |
EAN13 | 9782296475021 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0005€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Exrait
Côte d’Ivoirele crépuscule
d’une démocratie orpheline
Collection IREA
Collection dirigée par David Gakunzi
Fournir des cléspermettant de mieux comprendre
l'Afrique, son histoire, ses réalités et mutations actuelles,
ainsique sagéopolitique, voilà l'ambition de cette
collection de l'IREA(Institut de recherche et d'études
africaines). La collection - qui réunit aussi bien des essais,
des monographiesque des textes littéraires issus des
travaux et des débats animés par l'Institut -a pour
vocation de faire connaître augrandpublic les travaux
d'auteurs confirmés mais également ceux dejeunes talents
encore méconnus. Les ouvrages dela collection sont
rédigées dans une langue conviviale, vivante et accessible.
Dernièresparutions
David Gakunzi,Libye : permis de tuer, 2011.
Roger GBALLOU
CÔTE D’IVOIRELE CRÉPUSCULE
D’UNE DÉMOCRATIE ORPHELINE
Préface de Ahoua Don Mello
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55793-2
EAN : 9782296557932
A mon pèrequi forgea en moi une âme politique.
A Feu Raymond Gballou, victime de l’embargo sur les médicaments
imposé à la demande de la France à la Côte d’Ivoire.
« Un matin, nous eûmes un président dont l’élection ne plut pas à tous.
Dix ans de palabres. Ce président mit la main sur une banque, une
banque qui même les hordes hitlériennes dans leur folie d’invasion
respectèrent.
Longtemps contenue, la colère parisienne éclata, tel un volcan en
éruption. Vaisseaux de guerre, sur l’océan, le ciel plein d’avions de
guerre, les villes pleines de soldats, les bombardements vinrent de
partout. Le pont De Gaulle avait ces morts, le pont Houphouët Boigny
avait ces morts, des morts qui furent balayés telles des ordures ; le palais
présidentiel fut bombardé, la résidence fut bombardée, tous les résidents
arrêtés, emprisonnés. Combien sont-ils les présidents de république
traités comme des voyous ? »
Bernard B. Dadié. La Guerre aux « Sans-culottes », in Le Nouveau
Courrier N° 288 du mardi 9 août 2011
Sommaire
Préface
Préambule
1.
Le 19 septembre 2002
1.1.
1.2.
Les attaques du 18 au 19 septembre 2002
Qui sont les rebelles et que veulent-ils
19
23
26
26
27
1.3. Quelquesquestionnements sur les thèses de la
rébellion ivoirienne29
2. Lecontexte sociopolitique ayant précédé les attaques du
19 septembre 200232
3. Lesdifférentes négociations effectuées dans la crise
ivoirienne 35
4.
5.
3.1.
3.2.
3.3.
3.4.
Chronologie des négociations
Analyse du sommet de Lomé
Les accords de Linas Marcoussis
Les accords de Ouagadougou
Les élections d’octobre 2010 et la crise postélectorale
Le rôle de la Francedans la crise ivoirienne
35
37
38
41
43
44
I. Larésolution 1721 sur la situation en Côte d’Ivoire : quelle
analyse et quels enseignements ?49
1.
2.
La résolution 1721
Appel au sursaut national
51
54
II.
Déchets toxiques en Côte d’Ivoire :
quelles responsabilités au plan national ?
1.
La responsabilité des autorités ministérielles
57
59
2. Laresponsabilité de la société Trafigura et de la société
Tommy 60
3. Laresponsabilité de la douane, du port autonome et du
district d’Abidjan61
4.
5.
L’exploitation politicienne du malheur des ivoiriens
Appel à Monsieur le Président de la République
62
63
III. Les partis politiques, les mouvements d’opinion, les syndicats
et l’avenir de la paix en Côte d’Ivoire65
1.
2.
3.
4.
Du parti unique au multipartisme en Côte d’Ivoire
Les journaux d’opinion, relais de la Pensée unique
Du syndicat unique aux syndicats multi partisans
De la guerre à l’avenir de la paix en Côte d’Ivoire
IV. Front Populaire Ivoirien, les fondamentaux
1.
2.
3.
Le contexte et les mobiles de notre adhésion au FPI
Le combat pour le multipartisme
Le combat pour la démocratie
67
69
70
72
77
79
80
82
4. Lecombat pour la justice sociale et le développement
économique 84
5.
Le modèle socio-démocrate, notre terreau fondateur
86
V. BCEAO : bonne arrivée Monsieur le Gouverneur
1.
2.
Le profil d’un bon gouverneur de banque centrale
Prendre la bonne mesure du statut du Franc CFA
89
91
92
3. Trancherune fois pour toute la question de l’arrimage du
FCFA à l’euro93
4. Avoiren conscience que le Franc CFA est une monnaie
communautaire dans une zone pauvre et sous développée96
VI. Côte d'Ivoire Is back
99
1. Audelà du caractère protocolaire de la visite de M. Ban
Ki-Moon en Côte d’Ivoire101
2.
De Marcoussis à Marcoussis
3. DeLaurent
et à la renaissance ivoirienne
Gbagbo
à
102
Ouaga
104
VII. Du « blues de la République » à «Houphouët-Boigny et la
refondation » : vers un rendez-vous citoyen107
1. MamadouKoulibaly, le Professeur
l’homme politique
d’économie et
109
2. Ledébat sur la monnaie ivoirienne et la répartition des
revenus 110
3. Laparenthèse de la rébellion ou l’arrêt brutal du processus
de refondation de la Côte d’Ivoire113
4. Lanécessité d’aller « vite-vite-vite» aux élections afin de
relancer les réformes de la refondation114
VIII. Les émeutes de la faim en Côte d’Ivoire : quelles analyses et
quelles perspectives ?117
fois
131
Les conséquences prévisibles de cette hausse des prix123
Au delà des mesures de court terme
3.
2.
3. LeSocialisme, M. Laurent Gbagbo et la justice sociale en
Côte d’Ivoire135
139
2. Allons-nousaux élections pour nous-mêmes ou pour faire
plaisir aux autres ?154
1.
Attention, la patience du peuple a des limites!
1. Lescauses profondes de la hausse des prix des denrées
alimentaires 120
3.
la
à
1. Onne peut pas
une chose et son contraire
vouloir
155
2. Dessolutions inefficaces économiquement à moyen et
long terme142
X. La crise du carburant à Abidjan : quels enseignements ?
2. Lalégitimité du pouvoir judiciaire dans une démocratie
naissante 134
1. Unegestion catastrophique ou la conséquence d’une
politique de gouvernement de partis141
125
IX. Opération mains propres à Abidjan ou le retour de la
République en Côte d’Ivoire129
151
153
3.
XI. En attendantles électionsivoiriennes
Quelques pistes de réflexion à méditer
Voulons-nous réellement aller à la paix ?
145
XII. Allonsaux élections, allons à la paix
1.
Le report des élections, une décision prévisible
2. Lescauses profondes à «l’impossibilité
l’élection présidentielle… »
3.
Allons aux élections, allons à la paix
157
159
d’organiser
160
162
XIII. L’Occident combat la crise financière, Abidjan gère l’APO165
1.
2.
3.
Un nationalisme à fleur de peau
Une crise qui élude une autre
Et pourtant la crise est devant nous
167
168
170
XIV. Sur les chantiers de la sortie de crise et de la lutte contre la
pauvreté 173
1. Larelance économique ivoirienne depuis les années 60 à la
lumière de la théorie économique176
2.
3.
4.
Quelle nouvelle politique de relance économique
Quelques pistes pour financer la politique de relance
La modernisation de l’État de Côte d’Ivoire
XV. Faut-il désespérer des partis politiques ivoiriens ?
177
182
183
185
1. Laréponse des partis politiques face à la pauvreté et à
l’inégalité sociale187
2. Laréponse des partis
développement
politiques face au
sous
189
3. Laréponse des partis politiques face à la démocratisation
de la société ivoirienne et à la rébellion armée190
XVI. Demain, la Côte d’Ivoire !
1.
2.
Ensemble, donnons les ailes à la paix
Consacrons la bonne gouvernance et le droit
193
195
196
3. Réaffirmonsnotre commun besoin de nation et de
fraternité 197
4.
Donnons toute sa place à l’économique
XVII. Quelle démocratie post-crise en Côte d’Ivoire ?
1.
2.
3.
Certains sont des « démocrates ethniques »
D’autres sont des « démocrates partisans »
Nous devons être des démocrates républicains
XVIII. Le temps de la reconstruction
198
201
203
204
205
209
1. Lepremier pas, le pas de la raison d’État et de
l’apaisement politique de la part des candidats211
2. Ledeuxième pas, le pas de la souveraineté populaire et de
l’équilibre des pouvoirs213
3. Letroisième
arbitrage et du bon sens
pas,
le
pas
du
juste
215
XIX. L’affaire des 429.000 pétitionnaires: une grave atteinte à
l’ordre public et au processus électoral217
1. Lesconclusions du parquet d’Abidjan-Plateau et la
réaction du Président Beugré Mambé219
2. Lagravité des
du contexte politique
faits
et
la
fragilisation
221
253
255
236
3.
2.
2.
3.
La place de l’éthique dans la cité
2.
XXIV. Côte d’Ivoire : les enjeux d’une élection annoncée
1.
L’alliance prometteuse des leaders politiques
2.
Fiers ivoiriens, le pays nous appelle
245
247
partisan et
241
243
225
227
229
XX. L’affaire Mambé : quels enseignements ?
devoir
252
XXIII. Le deuxième miracle ivoirien
XXII. M. Mamadou Koulibaly entre
responsabilité citoyenne
La République et la gestion des conflits sociopolitiques 231
1.
XXI. La sortie de criseivoirienne : vers une nouvelle phase
décisive ?233
Parti politique et État en Côte d’Ivoire
3.
Le génie du peuple ivoirien
1.
1.
Vers l’exaltation de l’esprit patriotique en Côte d’Ivoire235
Les accords de Ouaga en questions
249
251
Qui a droit à la critiqueau sein du FPI
La liberté de la parole, un devoir citoyen
L’humilité, un outil de gouvernance et de paix
3. L’ententeentre les leaders politiques, une condition
nécessaire et suffisante à la sortie de crise238
3. Commentrestaurer la confiance afin de poursuivre le
processus électoral223
1.
L’élection de la démocratie
257
2. L’électionde l’indépendance et de la souveraineté
nationale 258
3. L’électionde la conscience patriotique et du retour à la
paix 259
XXV. Leçons d’une élection inachevée
1.
2.
3.
Une symphonie inachevée
Le mauvais jeu des acteurs politiques
Vers quel lendemain pour la Côte d’Ivoire ?
261
263
264
265
Annexe :tableau de répartition des ministres dans les différents
gouvernements ivoiriens en fonction de leur ethnie et/ou groupe
ethnique 267
Préface
Par Ahoua Don Mello
Docteur Ingénieur des ponts et chaussées,
Ex Directeur Général du Bureau National d’Études
Techniques et de Développement (BNETD),
Ministre de l’équipement et de l’assainissement
Porte-parole du gouvernement Gilbert Aké N’Gbo
Peut-on faire de la glace avec du feu? En d’autres termes,
peut-on engendrer une société démocratique par la force?
Telle est la problématique posée par Roger Gballou dans ce
livre-évaluation du parcours démocratique de la Côte
d’Ivoire.
Deux réponses à cette question à travers deux leaders qui
ont façonné le visage politique de la Côte d’Ivoire.
D’un coté, la réponse de Laurent Gbagbo qui choisit de bâtir
patiemment une société démocratique et souveraine par une
démarche pacifique et pédagogique, sans ignorer le lègue des
reflexes conditionnés du parti unique qu’il faut briser par le
débat d’idées (à l’intérieur comme à l’extérieur des partis
politiques). Cette quête de la démocratie n’est pas une fin en
soi. Elle doit conduire à la quête de la souveraineté
économique pour permettre à la politique d’atteindre son
but :le développement du peuple par le peuple et pour le
peuple.
Cet objectif passe à la fois par la liquidation de la
Françafrique afin d’asseoir les bases d’une économie qui crée
le développement, la résolution de la question monétaire, la
diversification de l’agriculture et de la coopération
internationale afin de tirer le meilleur de la mondialisation
ainsi que par la mise en place d’un secteur stratégique - gage
de la maitrise des coûts de facteurs et symbole de la
souveraineté économique.
L’irruption de la violence et de la France dans le processus
démocratique ont été les obstacles majeurs à cette stratégie
de développement de la Côte d’Ivoire. La mise en place d’un
gouvernement des partis a entrainé une sortie de route. Mais,
21
patiemment, la gestion de la crise née de la violence a permis
de trouver un équilibre précaire pour désendetter la Côte
d’Ivoire et emprunter le chemin de la paix. La crise
postélectorale a ruiné cet équilibre précaire par l’installation
d’une violence inouïe.
De l’autre côté, Alassane Dramane Ouattara dit ADO qui a
choisi, quant à lui, la violence du feu pour faire de la glace.
La démocratie s’est évaporée avec la dernière crise et une
horde de rebelles formés à la violence, ignorants tout du
code civil, du code pénal, de la constitution. Paradoxalement
c’est cette horde de rebelles qui a en charge la défense de la
constitution et l’établissement d’un État de droit.
La conséquence est évidente : la Côte d’Ivoire est devenue le
tombeau des droits de l’homme et de la démocratie, et le
terrain fertile de la recolonisation. Un pouvoir
ethnogénocidaire s’est installé faisant passer la Côte d’Ivoire de la
démocratie à l’ethnocratie, de la souveraineté à la
dépendance.
Roger Gballou, avec une rare lucidité, décortique ce
processus et donne les pistes pour une renaissance de la
Côte d’Ivoire à la démocratie et à la pleine souveraineté
politique et économique.
22
Préambule
Pourquoi avoir écrit ce livre? Et pourquoi le publier
seulement maintenant alors que les textes qui le composent
ont été rédigés depuis 2006et peuvent paraître aujourd’hui
anachroniques?
Le 19 septembre 2002, mon pays, la Côte d’Ivoire, a été
attaqué par une horde de rebelles venus du Burkina Faso et
du Nord de la Côte d’Ivoire. Nous ne pensions jamais
connaître une telle situation en Côte d’Ivoire. Nous ne
pensions jamais connaître la guerre chez nous. Nous ne
pensions jamais voir des Ivoiriens tirer sur d’autres Ivoiriens,
nous ne pensions jamais entendre toutes les raisons qui nous
ont été servies pour justifier ces attaques, nous ne pensions
jamais voir un homme politique user d’armes et de
massacres systématiques d’Ivoiriens pour accéder au pouvoir
d’État en Côte d’Ivoire.
Une fois l’étonnement passé, j’ai retroussé mes manches,
comme nombre de mes compatriotes, pour m’opposer à la
guerre dans mon pays. Certains Ivoiriens, les militaires, ont
pris les armes pour défendre la patrie attaquée. D’autres ont
choisi de sillonner le pays pour dénoncer les exactions et les
thèses rebelles à travers des meetings et des manifestations
publiques. D’autres encore ont choisi de rentrer
précipitamment au pays pour participer aux côtés de nos
compatriotes à la libération de notre pays. Pour moi qui suis
resté en dehors de la Côte d’Ivoire, j’ai choisi d’écrire, de
témoigner aux côtés de mes compatriotes pour dénoncer
cette sale guerre faite aux Ivoiriens. Témoigner certes, mais,
combattre et résister face à la barbarie pour une Côte
d’Ivoire libre, démocratique et souveraine, cette «terre
d’espérance »comme le chantaient autrefois nos pères. Tel
est l’objet de ce livre.
Entre 2002 et 2011, j’ai publié régulièrement des articles
dans quelques journaux ivoiriens dont une partie est
rassemblée dans le présent livre. Ces articles abordent
25
différents thèmes qu’il convient d’apprécier en fonction de
l’actualité et du contexte du moment. En effet certains sujets
peuvent paraître sans intérêt au moment où le lecteur les lira,
ce dont je voudrais qu’il m’excuse par avance. Enfin ces
articles décrivent et dénoncent des faits et les ressentis qu’ils
m’ont inspirés et peuvent de ce fait avoir une portée
prospective limitée.
Mais, avant d’aller plus loin, il convient de planter le décor.
Pourquoi cette rébellion ivoirienne a-t-elle été déclenchée?
Quelles sont les actions militaires et diplomatiques que
l’histoire en retiendra ? Comment cette guerre s’est-elle
achevée et quels rôles certains acteurs y-ont-ils joués ?
1. Le 19 septembre 2002
1.1. Les attaques du 18 au 19 septembre 2002
Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, des rebelles ont
attaqué la Côte d’Ivoire, notamment Abidjan, Korhogo et
Bouaké. Plus tard, nous apprendrons que ces rebelles avaient
réçu gîte et entraînement au Burkina Faso. Ces attaques
simultanées ont eu lieu en l’absence de M. Laurent Gbagbo,
Président de la République de Côte d’Ivoire qui était en
visite officielle en Italie. Le Premier ministre, M. Affi
N’Guessan était également absent de la ville d’Abidjan. M.
Émile Boga Doudou, Ministre de l’Intérieur et de la
Décentralisation venait de rentrer le 18 septembre même
d’un voyage en France.
Cette attaque fut très meurtrière. Plus de 300 victimes
tombèrent pendant cette seule nuit. Parmi elles, plusieurs
militaires et civils ivoiriens parmi lesquels l’on dénombre le
Général Gueï Robert, ancien Chef d’État et Chef de la junte
26
militaire, Me Boga Doudou Émile, Ministre de l’Intérieur et
de la Décentralisation et l’artiste Marcellin Yacé du groupe
WOYA.
Les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS)
repoussèrent courageusement les assaillants d’Abidjan, puis
ils s’attelèrent à faire face à l’ennemi au centre et à l’ouest de
la Côte d’Ivoire. M. Laurent Gbagbo, Président de la
République de Côte d’Ivoire écourta sa visite officielle en
Italie pour rentrer précipitamment au pays et prendre toute
sa place au milieu de son peuple et des Forces Armées
Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI).
1.2. Qui sont les rebelles et que veulent-ils ?
Les Chefs militaires rebelles sont des officiers et
sousofficiers déserteurs de l’armée ivoirienne. Réfugiés au
Burkina Faso, ils y ont formé une armée composée
principalement des peuples issus du Nord de la Côte
d’Ivoire, du Burkina Faso et du Mali et communément
appelé les Dioulas parmi lesquels de nombreux Dozos,
chasseurs traditionnels réputés pour leur atrocité et barbarie.
Ces Chefs militaires n’ont jamais fait mystère de leur
proximité d’avec M. Alassane Dramane Ouattara qu’ils ont
toujours désigné comme étant leur commanditaire. Parmi
eux se trouvent le Général Soumaïla Bakayoko, Chef d’État
major de l’armée rebelle, le Colonel Gueu Michel,
anciennement Commandant en second de la région militaire
de Bouaké, le Sergent-chef Ibrahim Coulibaly, MM. Koné
Zacharia, Issiaka Ouattara dit Wattao, etc. Aux côtés de la
branche militaire de la rébellion baptisée Forces Armées des
Forces Nouvelles (FAFN), apparaissent plusieurs
1
mouvements militaro-politiques. Le MPCIétait dirigé par
M. Guillaume Kigbaforo Soro, Secrétaire général du
1
Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire
27
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