Cultures et pratiques participatives
396 pages
Français

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Cultures et pratiques participatives , livre ebook

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Description

Cet ouvrage donne à voir et à comprendre ce que l'on pourrait appeler des "cultures participatives", entendues comme autant de processus d'appropriation et de construction du politique dans différents contextes (sociétés locales, mouvements sociaux, autorités étatiques, organisations transnationales...). Ce sont donc ces pratiques et cultures participatives, leur ancrage dans des champs sociaux et politiques conflictuels qu'on propose au lecteur d'interroger.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2007
Nombre de lectures 351
EAN13 9782336262383
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cultures et pratiques participatives

Catherine Neveu
9782296031210
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Logiques politiques - Collection dirigée par Yves Surel Préface - Yves DELOYE Introduction - Catherine NEVEU Première Partie - Configurations sociales et solutions pratiques
La démocratie entre valeurs et pratiques : le cas des mouvements atermondialistes lors du deuxième Forum social européen De la cooptation à l’agglutination. Culture participative et formes organisationnelles des forums sociaux Derrière un refus partagé des OGM, des motivations qui divisent... Conditions sociales de l’accord dans un contexte d’action collective Pauvreté, citoyenneté et participation Quatre positions dans le débat sur la « participation des habitants » Participatory depoliticisation : the bleeding heart of neo-liberalism Art oratoire et citoyenneté participative à Rapa (Polynésie française)
Deuxième Partie - Jeux d’échelles et institutions transnationales
La « démocratie participative » selon la Commission européenne : une chance pour les groupes d’intérêts ? Le Livre blanc sur la gouvernance européenne à l’épreuve La participation des peuples autochtones aux Nations Unies : intérêts et limites d’une présence institutionnelle La construction de la démocratie sous l’égide des organisations internationales : le cas du Kirghizstan Notions of Participation in Development Projects Involuntary Resettlement at Manantali La « Communauté Indienne Participative » : de quelques usages dans la politique mexicaine Les paradoxes de la démocratie participative en Amérique latine : une comparaison des trajectoires mexicaine et colombienne
Troisième Partie - Transferts et circulations
La démocratie participative au village : Le cas d’un projet de gestion participative des ressources pastorales dans le Sud-est Mali Les conférences de consensus françaises : la difficile adaptation d’un modèle « venu d’ailleurs » Les diagnostics participatifs dans les projets de développement rural en Afrique de l’Ouest : postulats, pratiques et effets sociaux des PRA/MARP La culture « civique » en Pays tchèque Généalogie d’une référence politique Participation, citizenship and democracy : perverse confluence and displacement of meanings
Références bibliographiques Les auteurs
Logiques politiques
Collection dirigée par Yves Surel
Créée en 1991 par Pierre Muller, la collection « Logiques politiques » a pour vocation principale de publier des ouvrages de science politique, ainsi que des livres traitant de thématiques politiques avec un autre angle disciplinaire (anthropologie, économie, philosophie, sociologie). Elle rassemble des recherches originales, tirées notamment de travaux de doctorat, ainsi que des ouvrages collectifs sur des problématiques contemporaines. Des séries thématiques sont également en cours de développement, l’une d’entre elles visant à publier des ouvrages de synthèse sur les systèmes politiques des États-membres de l’Union européenne.
Dernières parutions
Bruno PALIER, Yves SUREL et al., L’Europe en action : l’européanisation dans une perspective comparée, 2007.
Stéphane CADIOU, Stéphanie DECHEZELLES et Antoine ROGER (sous la direction de), Passer à l’action : les mobilisations émergentes, 2006.
Taoufik BEN MABROUK, Le pouvoir d’agglomération en France : Logiques d’émergence et modes de fonctionnement, 2006.
Fabrizzio CANTELLI (sous la direction de), Les constructions de l’action politique, 2006.
Corinne DELMAS, Instituer des savoirs d’Etat, 2006.
Ronald HATTO, ONU et maintien de la paix : propositions de réforme. De l’Agenda pour la Paix au rapport Brahimi, 2006.
Xavier BEBIN, Pourquoi punir ? L’approche utilitariste de la sanction pénale, 2006.
Sylvain CREPON, La nouvelle extrême droite, enquête sur les jeunes militants du Front National, 2006.
Guilhem BRUN, L’agriculture française à la recherche d’un nouveau modèle, 2006.
Rodrigue CROISIC, La société contre la politique. Comment la démocratie est venue aux Guadeloupéens, 2006.
Nicholas SOWELS, Les Conservateurs et la réforme de l’Etat et des services publics en Grande-Bretagne (1979,1997), 2005.
Préface
Yves DELOYE
Ce livre reprend les principaux débats et résultats d’un très beau colloque organisé à l’initiative de Catherine Neveu à Paris en janvier 2005. Soutenue par l’Association française de science politique (AFSP) et le Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAIOS-EHESS), cette manifestation présentait l’intérêt de renouveler les échanges entre la science politique et l’anthropologie politique. Ce dialogue disciplinaire n’est pas nouveau : songeons au très beau chapitre rédigé par Georges Balandier dans le Traité de science politique dirigé, en 1985, par Madeleine Grawitz et Jean Leca ou encore à l’important colloque international consacré aux modalités de constitution en « assemblée politique » et de prise de parole publique, publié en 2003 sous le titre : Qui veut prendre la parole ? dans la revue Le Genre humain. Autant d’invitations à une approche transdisciplinaire ouverte à un « comparatisme dérangeant » pour lequel Marcel Détienne (2000) a fait récemment un brillant et fort plaidoyer. On retrouvera dans la mise en perspective comparée des cultures participatives proposée par ce livre une série de propositions visant à dépasser les vues trop étroites parce qu’« autochtones » qui encombrent trop souvent l’analyse des transformations contemporaines des modes d’expression et, plus encore, de participation à la vie politique. Là est d’ailleurs l’une des principales vertus de ce nouveau projet de comparatisme en acte : nous obliger à penser l’universalité de certaines pratiques d’implication voire d’engagement politique, de certaines formes de sociabilité participative, de certains outils délibératifs au-delà de la variété des expériences historiques retracées par les auteurs de ce livre. L’intérêt des chapitres rassemblés tient bien sûr à leur apport immédiat, chaque auteur faisant œuvre de présentation d’un chantier de recherche propre dont il est devenu spécialiste. Mais il réside surtout dans les rapprochements et les passerelles qu’ils incitent à opérer, les spécificités qu’ils conduisent à souligner et, plus encore, les questionnements qu’ils soulèvent.
À l’instar d’autres travaux de sciences sociales du politique, les chapitres rassemblés dans ce livre participent d’un mode de « raisonnement de l’entre-deux » pour reprendre la belle formule de Jean-Claude Passeron. La lecture de cet ouvrage montre, en effet, combien il serait audacieux, pour ne pas dire erroné, de considérer « la démocratie participative » au singulier, i.e., d’envisager ce dispositif politique valorisant le consensus, la délibération et l’action de proximité comme une technologie politique extérieure aux sociétés et aux configurations sociales ou culturelles dans laquelle elle prend corps. C’est pourquoi, les auteurs se montrent systématiquement prudents, voire critiques, à l’égard de toutes les généralisations hâtives, si souvent transformées en savoir, qui encombrent la littérature normative sur la « crise » de nos modèles politiques. Les énoncés proposés sont systématiquement indexés « au contexte dans lesquels sont prélevées les données ayant un sens pour ses assertions » (Passeron, 2006:153). Par là même, ce livre se veut exigeant parce qu’il invite le lecteur à passer constamment d’un univers de sens à un autre, d’une configuration historique ou culturelle singulière à une autre, d’un site d’observation sociologique ou ethnographique à un autre laboratoire d’expérimentation des pratiques participatives. Si cette diversification des sites d’observation retenus favorise l’impression d’une certaine « élasticité conceptuelle » de la notion de « démocratie participative », elle contribue in fine à favoriser une réflexion comparée et transversale sur les conditions sociales et culturelles d’émergence d’une nouvelle façon de faire de la politique.
La multiplication des colloques et projets de recherches destinés à interpréter le « tournant participatif » de nos démocraties modernes, tant en Europe qu’en Amérique Latine ou encore en Afrique, atteste de l’actualité de ce livre. Loin toutefois de relater de manière descriptive ou d’aborder normativement ce tournant, l’ouvrage collectif de Catherine Neveu ouvre des perspectives de compréhension neuve. De la lointaine île de Rapa située dans le Pacifique Sud à l’expérience passée et présente de « politique civique » de la République tchèque en passant pa

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