Et si Alassane Ouattara n avait pas gagné les élections ?
54 pages
Français

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Et si Alassane Ouattara n'avait pas gagné les élections ? , livre ebook

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Description

La crise post-électorale en Côte d'Ivoire s'est transformée rapidement en crise internationale. Ce livre est une réflexion iconoclaste qui aiguillonne et dénonce entre raison d'Etat, protection des intérêts nationaux de certains Etats, la perfidie et le cynisme de la Communauté dite internationale. Celle-ci sanctionne, humilie et prive des milliers d'Ivoiriens de travail, d'argent, de nourriture, de médicaments, dans une logique néolibérale de pression et de contrôle des ressources énergétiques de la Côte d'Ivoire.Š

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 104
EAN13 9782336280011
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga-Akoa
Déjà parus
Emmanuel KIGESA KANOBANA, Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions , 2011.
Joseph NELBE-ETOO, L’Héritage des damnés de l’histoire , 2011.
Marcel PINEY, Coopération sportive français en Afrique , 2010.
Cyriaque Magloire MONGO DZON, Pour une modernité politique en Afrique , 2010.
Thierry AMOUGOU, Le Christ était-il chrétien ? Lettre d’un Africain à l’Eglise catholique et aux chrétiens , 2010.
Thimoté DONGOTOU, Repenser le développement durable au XXI e siècle , 2010.
Martin KUENGIENDA, République, Religion et Laïcité , 2010.
Maurice NGONIKA, Congo-Brazzaville: 50 ans, quel bilan ? , 2010.
Dieudonné IYELI KATAMU, La musique au cœur de la société congolaise , 2010.
Mahamat MASSOUD, La Banque des États de l’Afrique Centrale , 2010.
SHANDA TONME, Analyses circonstanciées des relations internationales 2009 , 2010.
Alassane KHODIA, Le Sénégal sous Wade , 2010.
Gérard BOSSOLASCO, Éthiopie à la une. Journaux et publicités. 1865-1935 , 2010.
Jean-Célestin EDJANGUE, Les colères de la faim , 2010.
Jean-Célestin EDJANGUE, Cameroun : un volcan en sommeil , 2010.
Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections?

Djié Ahoué
9782296549784
Sommaire
Points de vue Page de titre Page de Copyright Dedicace Epigraphe Introduction 1. L’émergence des nouveaux acteurs 2. La logique néolibérale : entre cynisme et perfidie 3. Le mépris, fondement de notre indignation 4. Annulation partielle du scrutin présidentiel : une spécificité ivoirienne ? 5. Dispositions relatives à la certification 6. Des fondements juridiques de la décision n° CI-2010-EP-34/CC/SG du 3 décembre 2010 7. De l’irrationalité de la communauté dite internationale 8. Un couteau à double tranchant 9. Des objectifs de la reconnaissance de la signature à Ouattara 10. Des conséquences politiques 11. Il est plus facile de chasser Gbagbo que d’installer Ouattara 12. Ouattara : le gouvernement impossible 13. L’Armée ? 14. De la responsabilité de la communauté dite internationale dans la crise post-électorale 15. Après l’expérience de l’horreur, la rédemption ? INDEX DES NOMS Bibliographie sélective
DÉDICACE
À ma famille en reconnaissance de son soutien
J’ai une pensée particulière pour mon défunt frère Alban Marthel Djié Ahoué
À Jennifer Klein À mon père Djié Ahoué et ma mère Doffou Kousso
À mes frères Hilaire Ahoué à San-Pedro, De-Blaise et son épouse Angèle, Marcellin et Firmin
À mes sœurs Élisa et Blandine en Belgique, à Geneviève Ouréga,
À mes cousines, Victorine et Félicienne,
« Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui. »
Martin Luther King
« Tout pouvoir est composé de patience et de temps. Les gens puissants veulent et veillent. »
Honoré de Balzac , Eugénie Grandet
« Ce fut une chose bien terrible, lorsque la grande assemblée qui, sous Robespierre, avait fait la Terreur par la terreur même, releva sa tête, et vit tout le sang qu’elle avait versé. »
Jules Michelet , Le peuple
Introduction
Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire se retrouve malgré elle sous le feu de l’actualité internationale. Certains médias internationaux et hommes politiques parlent de président élu, reconnu par la communauté internationale, comme s’il y avait un territoire qu’on appelait communauté internationale dont les habitants (les “ internationalais ”) reconnaissaient la légitimité d’un président qu’ils auraient élu. D’autres parlent de président élu reconnu par les institutions nationales comme si dans ce village planétaire, les entités étatiques fussent-elles puissantes et riches, pouvaient vivre en autarcie. Certains parlent de légitimité, d’autres de légalité comme si ces deux piliers de la démocratie étaient devenus subitement irréconciliables. Certains parlent de violence politique comme s’il s’agissait d’une pratique politique spontanée.
Ce sont ceux qui n’ont pas voulu voir ou comprendre le politique à la « racine de l’herbe » en Côte d’Ivoire. Ce sont les amnésiques qui pour cacher leurs forfaitures parlent de la crise post-électorale au présent. Ce sont ceux qui refusent pour des raisons fallacieuses de l’analyser en articulant le passé récent de la Côte d’Ivoire avec les événements présents. Ce sont ceux qui refusent de voir et de comprendre ce que nous appelions les nouveaux modes d’action politique 1 . Ces nouveaux modes sont le produit de la séquence politique ouverte depuis la dramatique nuit du 19 septembre 2002. En effet, les opérations auxquelles la conjoncture politique a donné lieu depuis une décennie sont, la rébellion, l’effervescence patriotique, la mobilisation sur fond de résistance nationaliste contre l’ennemi intérieur et extérieur. Ces opérations ont pour lieux, les forums de discussion, les meetings et sit-in, les arcanes des partis politiques, le quartier général de la rébellion, le poste de commandement de l’ONUCI et de la Force Licorne. Ces lieux ont pour nom, la “ rue ” dans les villes sous contrôle de l’armée régulière, le “ village ” , la “ patrie ”  ; les “COM’zones” 2 dans les villes sous contrôle rebelles, l’ONUCI. Ce sont dans ces lieux que depuis une décennie, se situent les rapports de force politique. Ce sont dans ces lieux que s’expriment désormais en Côte d’Ivoire, les nouveaux modes d’action politique que sont la sédition et les révoltes populaires. Il nous a donc semblé indispensable de tenter de relever certaines ambiguïtés, rescrits d’un ensemble de “ vérités ”, dont font écho, aussi bien certains politiques que certains “ spécialiste s”, lesquels à notre avis, altèrent les jeux et enjeux de la crise post-électorale. Ces vérités oblitèrent toute analyse objective de la crise post-électorale.
La communauté dite internationale prétend qu’Alassane Ouattara serait le président élu de la République de Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara lui-même, depuis son “bunker” de l’Hôtel du Golf, lors de sa première allocution s’est présenté comme le président élu reconnu par la communauté internationale perdant de vue le fait qu’un président était l’élu d’un peuple sur un territoire ayant des lois (un État) et non celui d’une quelconque communauté dite internationale. Le conseil constitutionnel (juge de l’élection présidentielle selon l’article 94 de la Constitution) dans sa décision n°CI-2010-EP-34 /CC/SG du 3 décembre 2010 au regard de la loi fondamentale donc, et du Code électoral déclara que Laurent Gbagbo était le vainqueur du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, donc reconnu par les institutions nationales. Dès lors, de puissants moyens médiatiques, diplomatiques, économiques voire militaires internationaux ont été réunis et mis à la disposition de Ouattara par la communauté dite internationale. En l’espace de deux semaines, les premières sanctions relatives aux restrictions de déplacement (refus de visas), au gel des avoirs ont été prises par l’Union européenne contre Laurent Gbagbo et ses proches. Des institutions ivoiriennes (conseil constitutionnel, Armée) ainsi que les personnalités qui les incarnent ont été frappées par ces mesures contraignantes. Des personnalités issues des médias (radios et télés d’État), des régies financières (Ports Autonomes d’Abidjan et de San-Pedro, Douane) et des opérateurs économiques ont été sanctionnées.
Des menaces de recours à la force militaire sont brandies. Des affrontements entre les Forces armées régulières (Forces de Défense et de Sécurité) et soldats, dits de l’ex-rébellion (comme s’ils étaient devenus républicains) aidés par des casques bleus ont apporté leur lot de désolation. Les manifestations hostiles aux forces dites impartiales, devenues désormais partiales selon les gens sont discréditées et leurs répressions par les forces onusiennes, minimisées par les médias internationaux. L’espace social et politique est devenu en l’espace de quelques mois tendu et délétère, apportant la désolation et la psychose de la terreur, stigmates d’une soci

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