Géopolitique de la Russie
349 pages
Français

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Géopolitique de la Russie , livre ebook

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Description

Cet ouvrage analyse les relations entre la Russie et l'espace post-soviétique à travers quatre aspects majeurs : les fondements géo-historiques de la puissance russe, les structures d'intégration régionales (Communauté eurasiatique, Union russo-biélorusse, GUAM...), la géopolitique des hydrocarbures (l'enjeu des routes d'exportation), la géopolitique de la langue russe. Il évalue les atouts et les faiblesses de la puissance russe dans un espace post-soviétique en pleine recomposition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 148
EAN13 9782336271651
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« Pays de l’Est »
Collection dirigée par Bernard Chavance
Déjà parus
Caroline DUFY, Le Troc dans le marché , 2008.
Emmanuelle PAQUET, Réforme et transformation du système économique vietnamien , 2004.
Jean-Pierre PAGÉ, Julien VERCUEIL, De la chute du Mur à la nouvelle Europe , 2004.
Bernd ZIELINSKI, Allemagne 1990, 2004.
Dorena CAROLI, L’enfance abandonnée et délinquante dans la Russie soviétique , 2004.
Petia KOLEVA, Système productif et système financier en Bulgarie 1990-2003, 2004.
Bernard CHAVANCE (dir.), Les incertitudes du grand élargissement. L’Europe centrale et balte dans l’intégration européenne , 2004.
Maxime FOREST et Georges MINK (dir.), Post-communisme : les sciences sociales à l’épreuve , 2004.
Marie-Claude MAUREL, Maria HALAMSKA et Hugues LAMARCHE, Le repli paysan. Trajectoires de l’après communisme en Pologne , 2003.
Michel LITVIAKOV, Monnaie et économie de pénurie en URSS , 2003.
Jean-Philippe JACCARD (dir.), Un mensonge déconcertant. La Russie au XXe siècle , 2003.
Wladimir ANDREFF, La mutation des économies postsocialistes. Une analyse économique alternative, 2003.
Vladimir YEFIMOV, Economie institutionnelle des transformations agraires en Russie , 2003.
Julien VERCUEIL, Transition et ouverture de l’économie russe (1992 - 2002). Pour une économie institutionnelle du changement, 2002.
Sophie BRANA, Mathilde MESNARD et Yves ZLOTOWSKI (dir.), La transition monétaire russe. Avatars de la monnaie, crises de la finance (1990 - 2000), 2002.
Jean-Paul DEPRETTO, Pour une histoire sociale du régime soviétique (1918-1936), 2001.
Géopolitique de la Russie

David Teurtrie
Sommaire
« Pays de l’Est » - Collection dirigée par Bernard Chavance Page de titre Page de Copyright Liste des abréviations Introduction Première partie - FONDEMENTS GÉO-HISTORIQUES DE LA PUISSANCE RUSSE
Chapitre I - Aperçus sur la place de la Russie dans la géopolitique Chapitre II - La Russie au sein de la CEI : atouts et contraintes
Deuxième partie - LES ALLIANCES RÉGIONALES AU SEIN DE LA CEI
Chapitre I - La Communauté économique eurasiatique (CEE) Chapitre II - L’union Russie-Biélorussie Chapitre III - Dimension économique et devenir des autres unions Chapitre IV - La CEI a-t-elle encore une cohérence politico-économique ?
Troisième partie - DIMENSION GÉOPOLITIQUE DE l’EXPORTATION DES HYDROCARBURES
Chapitre I - La stratégie russe d’exportation des hydrocarbures Chapitre II - Le nouveau Grand Jeu Chapitre III - Les interdépendances énergétiques : l’exemple des relations russo-biélorusses
Quatrième partie - GÉOPOLITIQUE DE LA LANGUE RUSSE
Chapitre I - Les vecteurs de la langue russe dans l’étranger proche Chapitre II - Les russophones, les indépendances et le séparatisme Chapitre III - Le russe, lingua franca des « Balkans eurasiatiques »
Conclusion générale BIBLIOGRAPHIE TABLE DES ILLUSTRATIONS
Illustrations de couverture :
(Hg) — immeubles « empire stalinien » vus de la nouvelle gare de Minsk (2006)
(Hd) — commémorations de la victoire de 1945, place de l’Indépendance, Minsk (2007)
(Bg) — vue de la chapelle impériale de Peterhof près de Saint-Pétersbourg (2006)
(Bd) — mosquée de Bakhtchisaraï, le palais des khans tatars de Crimée (2005).
Clichés : David Teurtrie
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296114500
EAN : 9782296114500
Liste des abréviations
AIOC : Azerbaijan International Operating Company , consortium d’entreprises occidentales qui exploite les principaux champs pétroliers azéris
BERD : Banque Européenne de Reconstruction et de Développement
CEE : Communauté Économique Eurasiatique ( Evrazijskoe Ékonomicheskoe Soobshchestvo ). En 2008, elle rassemble la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan.
CEI : Communauté des États Indépendants, du russe Soobschetvo Nezavisimikh Gosudarstv (SNG) . Fondée en décembre 1991, elle rassemble l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Moldavie, l’Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan, l’Ukraine. Le Turkménistan est membre associé. La Géorgie est sortie de la CEI en septembre 2008.
CPC : acronyme anglo-saxon du Caspian Pipe-line Consortium propriétaire de l’oléoduc Tengiz-Novorossiisk
EES : du russe Edinaja Énergeticheskaja Sistema, monopole d’électricité russe contrôlé par l’État (dissous début 2008)
EIA : (US) Energy Information Administration
Goskomstat Rossii: Comité d’État de Russie aux statistiques ( Gosudarstvennyj komitet po statistike Rossijskoj Federacii )
GUAM : acronyme du groupe informel comprenant la Géorgie, l’Ouzbékistan, l’Ukraine, l’Azerbaïdjan et la Moldavie. (GOUAM avec la participation de l’Ouzbékistan entre 1999 et 2002)
INOGATE : programme européen intitulé «INterstate Oil and Gaz export To Europe »
OTSC : Organisation du Traité de Sécurité Collective. États membres en 2008 : Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan.
RSFSR : République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie ( Rossijskaja Soveckaja Federativnaja Socialisticheskaja Respublika )
URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques ( Sojuz Soveckikh Socialisticheskikh Respublik )
Introduction
« Au terme de la présidence de Eltsine, à la fin de 1999, la perception dominante dans la « post-soviétologie » occidentale était celle d’un déclin constant et irréversible de l’influence de la Russie dans l’ancien espace soviétique. La suite des événements allait montrer qu’il s’agissait là d’une estimation prématurée. »
Breault (Y.) et alii, La Russie et son ex-empire , 2003, p. 51 1

En 1989, le rideau de fer est déchiré en Hongrie, puis c’est le mur de Berlin qui se lézarde et tombe, entraînant toute l’Europe centrale et orientale dans la tourmente. Les Allemands de l’Est ont certes choisi la démocratie et de meilleures conditions de vie ; ils ont surtout donné la priorité à l’unité nationale sur l’idéologie. Mais si dans le cas de l’Allemagne le réveil de la conscience nationale entraîne la disparition d’un État grâce à la réunification, cela provoque au contraire dans le reste du monde communiste l’éclatement de tous les États multinationaux. Des frontières s’ouvrent, voire disparaissent ; d’autres voient le jour en tant que nouvelles frontières internationales. « La disparition de l’Union soviétique a précipité les pays de l’Est dans le chaudron des nationalités. » 2 La Tchécoslovaquie disparaît, la Yougoslavie s’effondre dans de terribles convulsions nationalistes. Surtout, l’impensable devient réalité en quelques mois, l’Union soviétique, le supergrand autour duquel se sont façonnées les relations internationales du XX e siècle 3 , disparaît pour laisser la place à 15 États indépendants. L’effondrement du monde communiste a ainsi apporté une contribution importante au phénomène de prolifération des États que l’on observe depuis la fin de la première guerre mondiale.
L’éclatement de l’URSS s’est accompagné d’une formidable ouverture sur le monde, ouverture ressentie comme une grande liberté, notamment pour les républiques périphériques. En effet, pendant soixante-dix ans, la fermeture des frontières externes de l’Union soviétique les transformaient en cul-de-sac : les régions frontalières n’étaient pas des espaces d’échange et de contact, mais se trouvaient au contraire au « bout du monde soviétique ». Elles regardaient moins vers le monde extérieur tout proche que vers Moscou qui était, d’une certaine façon, la seule véritable ville-frontière de l’URSS, non seulement par l’intensité des liaisons aériennes qui la reliaient au reste de la planète, mais également parce que la capitale soviétique était le passage obligé pour l’obtention d’un précieux et souvent inaccessible visa... En 1991, les frontières extérieures se sont ouvertes, laissant passer les migrants et les marchandises, les informations et la connaissance du monde lointain. 4 Les ports, les aéroports et les gares ferroviaires à desserte régionale sont tout à coup devenus internationaux... Mais cette ouverture sur le monde lointain s’est paradoxalement accompagnée d’une fermeture sur le monde proche : ce qui était hier le centre urbain le plus proche, devient une ville étrangère de l’autre côté de la frontière, ce qui &

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