Histoire de la construction de l Afrique
445 pages
Français

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Histoire de la construction de l'Afrique , livre ebook

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Description

Certains intellectuels africains, devenus dirigeants politiques, sont divisés sur l'idée de la construction de l'Afrique. Depuis les indépendances, les leaders africains tentent, laborieusement, de réaliser ce projet. Les uns souhaitent la création des Etats-Unis d'Afrique pour dépasser le microétatisme. Les autres veulent maintenir l'Afrique des patries, héritée de la colonisation. Ce livre met en lumière cet antagonisme congénital et le manque de volonté politique, à travers le fonctionnement de l'OUA, devenue Union africaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 258
EAN13 9782296716100
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Histoire de la construction de l’Afrique
Études Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Essé AMOUZOU, Aide et dépendance de l’Afrique noire , 2010.
Pierre N’GAKA, Le Système de protection sociale au Congo-Brazzaville, 2010.
Bernard GOURMELEN et Jean-Michel Le Roux, Petits métiers pour grands services dans la ville africaine , avec la collaboration de Mamoutou Touré, 2011.
Issakha NDIAYE, Guide de la passation des marchés publics au Sénégal, 2010.
Xavier DIJON et Marcus NDONGMO, L’Éthique du bien commun en Afrique, Regards croisés, 2011.
Daniel KEUFFI, La régulation des marchés financiers dans l’espace OHADA , 2011.
Cedric ONDAYE-EBAUH, Vous avez dit développement ? , 2010.
Mahamadou ZONGO (sous dir.), Les enjeux autour de la diaspora burkinabè , 2010
Jean-Claude MBOLI, Origine des langues africaines Essai d’application de la méthode comparative aux langues africaines anciennes et modernes , 2010.
Lambert NICITIRETSE, Charge pastorale du curé et coresponsabilité dans l’église du Burundi , 2010.
Jean Maurice NOAH, Le makossa. Une musique africaine moderne, 2010.
Brice Armand DAVAKAN, Repenser les nations africaines , 2010.
René N’Guettia KOUASSI, Comment développer autrement la Côte d’Ivoire ?, Des suggestions concrètes pour soutenir la dynamique du développement de ce pays , 2010.
Jean-Pierre BODJOKO Lilembu, Développement de la radio catholique en RDC , 2010.
Gaston-Jonas KOUVIBIDILA
Histoire de la construction de l’Afrique
L’Harmattan
Du même auteur
Poèmes in La nouvelle génération des poètes congolais . Ouvrage collectif dirigé par Léopold-Pindy Mamonsono,
P. Kivouvou – Éditions Bantoues, 1984.
Histoire du Multipartisme au Congo-Brazzaville
La marche à rebours (1940-1991), Volume I, Éditions L’Harmattan, 2000.
Les débuts d’une crise annoncée (1992-1993), Volume II, Éditions L’Harmattan, 2000.
La République en otage (mai/octobre 1993), Volume III, Éditions L’Harmattan, 2003.
L’échec de l’intégration des Noirs en France Éditions L’Harmattan, 2007.
La presse au service du développement in Communication pour le développement Analyse critique des dispositifs et pratiques professionnels au Congo. Ouvrage collectif dirigé par Alain Kiyindou E.M.E. & InterCommunications, 2008.
La fuite des cerveaux africains - Le drame d’un continent réservoir, Éditions L’Harmattan, 2009.
La fuite des cerveaux/Quelle Afrique pour l’implication des Africains de la Diaspora dans le processus de développement de leur pays d’origine ? In La Côte d’Ivoire face à son destin – Et si l’Afrique était Gbagbo ? Ouvrage collectif coordonné par Claude Koudou. Éditions L’Harmattan, 2010.
© L’HARMATTAN, 20115-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-13856-8
EAN : 9782296138568
« L’Histoire nous apprend que l’unité fait la force et nous convie de mettre de côté nos différends, à les surmonter dans la recherche d’objectifs communs. Ne soyons pas découragés si nous ne parvenons pas à une solution complète du jour au lendemain. »
Haïlé Selassié, le 26 mai 1963.
« Le projet de l’Union africaine demandera des qualités des dirigeants, du courage et de la volonté pour se détacher du passé (…) À moins que ce projet ne soit suivi d’une rare détermination par vous, chefs d’État africains du XXIè siècle, il n’aboutira pas. »
Kofi Annan, Secrétaire général des l’ONU,
Conférence de l’Union africaine, Lusaka, 9-11 mai 2001.
« L’Afrique ira droit dans le mur si elle n’arrivait pas à mettre fin aux conflits qui la déchirent. »
Frederick Chiluba,
Élu président de l’Union africaine,
Conférence de Lusaka, 9-11 mai 2001.
INTRODUCTION
Il y a quelques années, j’ai fait part de mon intention d’écrire l’histoire de la construction de l’Afrique à une directrice de collection chez l’Harmattan. L’idée a presque prêté à rire. Sa réaction ne m’a pas surpris : « Ce grand machin a prouvé qu’il ne sert à rien. » Peut-être, lui ai-je répondu, mais comment peut-on savoir que ce machin ne sert, réellement, à rien si on ignore à peu près tout sur sa création et son fonctionnement ? Comment peut-on faire des réformes structurelles, demain, si on ne montre pas, aujourd’hui, ce en quoi la plus grande organisation continentale au monde a dysfonctionné ? De plus, on n’écrit pas seulement l’histoire des faits positifs, sinon aucun historien n’aurait écrit sur les guerres qui ont déchiré le monde, lesquelles ont endeuillé et endeuillent encore des millions de familles.
Dès lors qu’une institution est créée, elle marque forcément les gens et les sociétés, positivement ou négativement. Il est donc utile de s’y intéresser, car dans tout fait social, il y a une part de réel et d’irréel, des aspects positifs et négatifs. C’est un tout que l’on doit donc s’interdire d’occulter, quelles que soient les raisons. Cette attitude est une porte ouverte à la falsification de l’histoire et au révisionnisme.
Quoi de plus normal donc que de montrer la façon dont des intellectuels du continent et de la diaspora, mus par les mêmes intentions, ont réfléchi et œuvré pour permettre aux peuples africains de faire face aux défis mondiaux ! Quoi de plus normal que d’analyser la façon dont certains intellectuels, devenus acteurs politiques, ont géré et gèrent leur pays ainsi que l’organisation continentale qu’ils ont créée ! Par conséquent, faire ce travail, fastidieux, j’en conviens, m’est apparu comme une nécessité historique.
Ce travail permet aussi, parmi tant d’autres, d’éviter les amalgames et les simplifications outrancières véhiculés à travers le flot de récits – pleins de jugements de valeur – des fameux spécialistes de l’Afrique qui ont toujours prétendu avoir le monopole de la connaissance et de l’écrit sur cette partie du monde. C’est pour ne plus retomber dans des assertions comme celles relevées
par les historiens C. Coquery-Vidrovitch et H. Moniot 1 que je me suis engagé à faire ce travail : « L’histoire africaine est inaccessible faute de sources, c’est la malchance des peuples sans écriture ; les traditions orales sont indignes de créance et les constatations ethnographiques ne permettent que de vagues conjectures ; les sociétés de ce genre ne sont pas dans l’histoire, elles sont répétitives, statiques, froides, le changement au sens fort leur est étranger, elles relèvent de l’ethnologie comparée . »
Pourtant, l’historiographie africaine ne manque pas de pionniers, écrivent ces deux historiens. Ils donnent l’exemple de l’Éthiopien Bahrey, « qui rédigea au XVI e siècle une Histoire des Galla dont la problématique sociologique est fort précoce, ou certaines traditions orales qui, par réalisme ou par goût, témoignent d’un entretien attentif du passé. » 2 Mais peut-être que les Africains n’étaient-ils pas assez nombreux et productifs à l’époque ! C’est la raison pour laquelle l’histoire des sociétés africaines et des organisations, quoi qu’on en pense et qu’on en dise, doit être scrutée et écrite.
L’idée de l’unité africaine, qui émerge pendant et après la seconde guerre mondiale, prend de l’essor à partir de la fin des années 1950, mais surtout après l’accession de la plupart des anciennes colonies britanniques et françaises à l’indépendance. Selon Yves Bénot, « si la théorie de l’unité africaine est généralement rattachée au nom de Nkrumah, le thème n’est pas une invention du dirigeant ghanéen. Ni même d’un autre dirigeant ou penseur africain, puisque le panafricanisme – dont Nkrumah et d’autres idéologues anglophones ont continué à se réclamer, tandis que les dirigeants et idéologues francophones ont toujours préféré parler d’unité africaine -a d’abord été élaboré, « du dehors », par des intellectuels antillais et ou américains. » 3
Plus tard, les intellectuels africains vont s’y impliquer après avoir pris conscience de la nécessité de libérer d’abord leur cont

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