Itinéraire(s). Carnets d'un élu de terrain

Felix Beppo

Description

La chance de pouvoir se construire un avenir et de le choisir dans une nation solidaire et fraternelle devrait exister pour chacun. Felix Beppo, issu d'une famille pauvre, enfant de la Goutte d'Or, veut redonner la parole et répondre aux Français qui manquent de confiance dans cette République qui ne tient plus ses promesses. Une autre politique de gauche, qui parte et parle du quotidien, des besoins et des envies des Français, est possible.

Sujets

• Lettres et linguistique
• Témoignage
• Récit
• Autobiographie
• Science politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2011
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782296466869
• Langue: Français

Extrait

ITINÉRAIRE(S)
Carnets d’un élu de terrain
Félix Beppo
ITINÉRAIRE(S)
Carnets d’un élu de terrain
Préface de Daniel Vaillant
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-55438-2
EAN : 9782296554382
À mon potomitan

« Quand on est militant on n’est pas révolté, le révolté est impuissant. Le militant, lui, sait quoi faire, ou du moins il le croit. En tout cas, il a de quoi faire. »
Edouard Glissant (interview Télérama , 2010)
Merci à Vincent, Antoine, Emilie,
Lady Princess, Monielle, Gilbert, Clara,

Remerciement spécial à RV, Perline D., D. Youssef
Préface
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accueilli la proposition de Félix BEPPO d’écrire une préface à ses Itinéraire(s) sur lesquels il souhaite emmener ses lecteurs.
J’ai accepté avec d’autant plus de plaisir que ces Carnets d’un élu de terrain sont écrits par celui qui est, non seulement, un enfant du 18 ème mais aussi, depuis 2008, un adjoint important au maire d’arrondissement que je suis. Nous sommes donc proches sur le plan politique comme sur le plan personnel.
Ce livre souligne, dès son titre, la pluralité des Itinéraire(s) de son auteur et des personnes qu’il a rencontrées au hasard de ses diverses activités. Tour à tour, élu local, cadre supérieur dans le privé, militant de terrain, Félix BEPPO est un observateur avisé. Il brosse, à partir de sa propre expérience, les maux de notre société mais surtout les ressorts nombreux dont nous disposons pour y remédier, car, il l’écrit lui-même : « l’avenir c’est maintenant » !
Félix BEPPO trace dans son livre le portrait vivant du 18 ème arrondissement d’hier et d’aujourd’hui, ce 18 ème qu’il a connu, enfant, avec sa famille arrivant de Guadeloupe pour s’installer à la Goutte d’Or, ce 18 ème qu’il a retrouvé, plus tard, en s’engageant dans l’action politique au nom de notre municipalité et avec elle.
De son expérience d’élu local, il ouvre sa réflexion à des considérations politiques plus générales. Son regard est précieux, sans concession sur la situation économique et sociale actuelle, encouragée par des politiques favorables aux privilégiés et si brutales pour les plus démunis et celles et ceux qui se lèvent tôt, travaillent dur et partent, désormais, plus tard à la retraite.
Félix BEPPO est un pur produit du fameux « ascenseur social » qui fait tant défaut de nos jours. Cet ascenseur, j’en ai bénéficié également mais il est aujourd’hui en panne ! L’itinéraire de Félix BEPPO est finalement l’itinéraire que la République devrait offrir à ses enfants. Il reste exceptionnel parce que trop rare !
Son itinéraire, celui d’un gamin des quartiers populaires de Paris qui s’est tourné très jeune vers l’engagement politique, est donc, aussi, l’occasion de passer en revue les grandes valeurs qui sont celles de notre République : Liberté, égalité, fraternité, bien sûr, mais aussi l’éducation, la laïcité, la citoyenneté ou bien encore la méritocratie.
Son parcours nous questionne : comment donner à chacun les chances de réussir ? Quelles politiques publiques mettre en œuvre pour y parvenir ? Comment redonner sens aux principes élémentaires de cohésion sociale, de mixité, d’équité entre les citoyens ?
Sa réponse est claire et je la partage : « L’avenir doit s’inscrire à gauche ». C’est là la clef d’un meilleur vivre ensemble, pour faire face à une économie libérale de plus en plus folle qui accentue les inégalités, fragilisant la cohésion sociale. Je le pense d’autant plus qu’avec la mondialisation, dont la France ne sortira évidemment pas, beaucoup de nos concitoyens se sentent délaissés par les élus de la Nation, convaincus de l’impuissance de l’Etat. La démocratie de proximité apparaît alors comme le meilleur rempart à un monde globalisé. Elle redonne toute sa place au citoyen qui aspire à être informé en temps voulu et souhaite participer aux décisions qui le concernent directement en pesant sur les choix de ses élus qu’il peut réélire quand il est satisfait ou renvoyer dans le cas contraire. Cela s’appelle, tout simplement, la démocratie !
Plus que les carnets d’un élu local, le livre de Félix BEPPO donne la parole à nos concitoyens ; il nous invite à la réflexion sur l’avenir de notre pays et, bien sûr, sur l’avenir de la gauche et ce qu’elle doit apporter.
Daniel VAILLANT
Maire du 18 eème
Député de Paris
Ancien ministre
Avant-propos
Militant de gauche depuis ma jeunesse, je suis élu de proximité et adjoint au maire dans le 18 e arrondissement de Paris depuis mars 2008. Dans ma vie politique, comme dans ma vie professionnelle, j’ai donc rencontré beaucoup de Français qui m’ont tous confié une chose simple mais primordiale à leurs yeux. Ils aimeraient pouvoir refaire confiance aux femmes et aux hommes politiques en ayant le sentiment que ceux-ci entendent leurs préoccupations et leurs urgences.
La droite a montré ses limites dans cet exercice en proposant un pouvoir souvent méprisant vis-à-vis des Français, en particulier les plus humbles. Les gesticulations permanentes d’un hyper-président qui se révèle « responsable mais pas capable » ont fini de les achever. Ils sont tellement désespérés qu’ils se sentiraient même prêts à s’offrir à l’extrême droite, oubliant les valeurs qui ont fait la gloire de notre pays auxquelles ils croyaient encore si fort hier.
La gauche serait mal inspirée de se sentir en odeur de sainteté pour autant. Comme en 2002, elle se dit qu’elle a déjà gagné et qu’elle ne peut que s’imposer, reproduisant tristement les erreurs qui avaient conduit à la défaite en 2002 et en 2007.
En 2002, sûre de sa victoire, elle se divisait et proposait un programme et une campagne décalée qui ne voulait même plus s’afficher socialiste ou social -démocrate. On connaît la suite.
En 2007, les socialistes s’étaient épuisés et divisés dans des primaires et un casting digne d’une téléréalité, déplacé au regard des souffrances des Français, casting tellement superficiel qu’il fera même dire à notre candidate après la défaite qu’elle n’était pas d’accord avec certains éléments du programme qu’elle avait présenté.
Nous voici en 2011, neuf ans après le 21 avril 2002 et à quelques mois de l’élection présidentielle, ne tirant aucun enseignement de ces défaites, risquant une nouvelle fois d’afficher une division devenue atavique par un trop-plein de postulants.
Pourtant lorsque la gauche est unie, rassemblée et qu’elle gère les collectivités locales, les Français lui font confiance. Pourtant, cette fois-ci, la cote du candidat de la droite est tellement basse que tout pousse à croire que la victoire de la gauche semble inéluctable.
Mais une élection n’est jamais jouée avant la fin du scrutin. La gauche doit s’en souvenir alors qu’elle est tentée de faire une campagne courte et peut-être minimaliste.
Certes, nous avons notre programme crédible et raisonnablement social, mais je crains que le compte n’y soit pas. Le fossé qui s’est creusé entre les politiques et les Français est beaucoup plus important que les politiques ne l’imaginent.
Sera-t-il suffisant d’être de gauche et anti-sarkozyste pour gagner les élections présidentielles de 2012 ? Vraisemblablement pas.
Et nous, socialistes, sommes-nous redevenus crédibles pour gérer la France ?
Ne sommes-nous pas encore restés dans des échanges entre élus et militants pour élaborer notre programme ? Un mois pour discuter d’un projet d’envergure entre militants et sympathisants est-ce suffisant ? Plus que des primaires sur notre candidat, ne serait-ce pas sur notre programme que nous aurions dû organiser des rencontres avec les citoyens ? La gauche n’aurait-elle pas tout simplement oublié le peuple et le pays ?
C’est pour participer au débat démocratique en ce moment crucial pour la France que je rédige cet ouvrage. Car tout commence aujourd’hui pour une victoire qui soit véritablement celle de tous les Français.
I. DEVOIR D’URGENCE
Quand le temps presse
Un livre sur la p