L accession à l indépendance de l Afrique équatoriale française
215 pages
Français

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L'accession à l'indépendance de l'Afrique équatoriale française , livre ebook

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Description

Il y a cinquante ans, les territoires de l'A.E.F. : Gabon, Moyen-Congo, Oubangui-Chari et Tchad accédaient séparément à la souveraineté internationale. Cet ouvrage permet de comprendre les raisons géographiques, historiques, politiques qui ont conduit à ces accessions séparées mais qui ont cependant préservé les institutions communes (La Banque centrale des Etats d'Afrique équatoriale et du Cameroun et l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale). L'ouvrage témoigne des tentatives pour créer des institutions destinées à promouvoir une unité et une solidarité régionales en Afrique et permettant de lutter contre la balkanisation de l'Afrique noire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 135
EAN13 9782296682450
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’accession à l’indépendance
de l’Afrique équatoriale française

Union ou éclatement
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Yao-Edmond KOUASSI, Habermas et la solidarité en Afrique, 2010.
Abdoulaye KANE, Tontines, caisses de solidarité et banquiers ambulants, 2010.
Essè AMOUZOU, Le développement de l’Afrique à l’épreuve des réalités mystiques et de la sorcellerie, 2010.
Régine LEVRAT, Culture commerciale et développement rural . L’exemple du coton au Nord-Cameroun depuis 1950, 2010.
E. NGUEMA MIN KO, Gabon : l’unité nationale ou la rancune comme mode de gouvernance, 2010.
Sébastien Dossa SOTINDJO, Cotonou, l’explosion d’une capitale économique (1945-1985), 2009.
Divine E. K. AMENUMEY, Le mouvement de la réunification des Éwé, 2009.
Gaston-Jonas KOUVIBIDILA, La fuite des cerveaux africains, 2009.
Essé AMOUZOU, L’Afrique 50 ans après les indépendances, 2009.
Solène LARDOUX, Le mariage au Mali . Témoignages, 2009.
Gisèle FOTSO, L’enseignement de l’arabe au Cameroun , 2009.
Jean-Emet NODEM, Vente de médicaments à la sauvette à l’Ouest-Cameroun, 2009.
Alexei JONES, L’Institutionnalisation de la participation de la société civile dans les politiques de développement, 2009.
Elie SADIGH, Afrique, le continent pillé . Atouts, handicaps, perspectives et propositions, 2009.
Dr GUIBLEHON Bony, Neveux et esclaves dans les rites funéraires chez les Wè et les Anyi-bona de Côte d’Ivoire, 2009.
Stéphane SCRIVE, La crise de la démocratie en Afrique, 2009.
Henriette MANGA NDJIE BINDZI MBALLA, Les Pygmées face à l’école et à l’État, 2009.
Serge Armel ATTENOUKON, L’Afrique : poubelle de l’Occident ? La gestion des déchets dangereux , 2009.
Cédric ONDAYE, Comprendre les enjeux bancaires en Afrique Centrale, 2009.
Joachim de DREUX-BRÉZÉ


L’accession à l’indépendance
de l’Afrique équatoriale française

Union ou éclatement


Préface de Yvon Bourges


L’Harmattan
©LGDJ , 1968


© L’HARMATTAN 2010
5-7 , rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09725-4
EAN : 9782296097254

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à Monsieur Yvon B OUGES, Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, chargé de la Coopération, qui, en nous donnant accès à sa documentation personnelle, nous a permis de mener à bien ce travail.
PREFACE
Il y a bientôt dix ans que, se ralliant au grand dessein du Général de Gaulle, la France offrait leur émancipation complète à ses anciens territoires d’Afrique et de Madagascar . Depuis lors, de nombreux auteurs ont raconté la décolonisation et décrit la situation qui s’en est suivie dans ces jeunes états .
Ils l’ont fait plus spécialement sous l’angle politique ou économique, parfois même sous celui de ta petite histoire . Ces points de vue présentaient, certes, un vif intérêt, mais il restait à envisager l’événement sous l’angle juridique, c’est-à-dire à montrer ce que fut, sur le plan des institutions, la résonance du comportement des hommes .
M . Joachim de Dreux-Brézé vient d’y pourvoir en prenant le cas particulier, mais exemplaire, des Etats d’Afrique Centrale, et le titre qu’il a donné à sa thèse, s’il était pris à la lettre, ne reflèterait qu’incomplètement l’ampleur de son propos .
En effet, il ne s’est pas contenté de considérer en elles-mêmes les tentatives, relativement récentes, de regroupement entre états équatoriaux . Il les a situées dans le milieu géographique, physique et humain où elles étaient entreprises . Il a retracé révolution politique, longue d’un siècle, à laquelle elles faisaient suite . Enfin il a montré comment la gestation des organismes communs au groupe avait été conditionnée par les institutions particulières à chacun des états, elles-mêmes déterminées, dans une large mesure, par les orientations constitutionnelles de l’ancienne métropole .
La Constitution de 1946 a joué, à cet égard, un rôle décisif . Elle reposait sur un compromis – générateur d’une contradiction fondamentale – entre les partisans de l’intégration et ceux d’une évolution inverse des territoires d’outre-mer . Elle consacrait d’abord le principe de l’indivisibilité de la République, puis elle faisait à ces territoires un sort à part et leur donnait un statut où l’on pouvait s’attendre à les voir affirmer leurs personnalités propres .
Cependant, les constituants considéraient sans doute que l’unité politique nécessaire à une évolution harmonieuse de ces « parcelles ultra-marines » de la France était suffisamment assurée par le fait qu’elles étaient représentées au Parlement et à l’Assemblée de l’Union Française . Ils ne prévoyaient donc pas d’assemblées de groupe élues au suffrage universel et, du même coup, réduisaient la vocation des grands conseils à une gestion d’intérêts économiques et financiers communs . M . de Dreux-Brézé le marque . Mais faut-il en incriminer l’Assemblée Constituante de 1946 ? N’était-elle pas fondée à considérer que les distances, la diversité des populations et les divergences d’intérêts interdisaient non seulement une administration mais davantage encore une représentation proprement politique des citoyens à l’échelle des groupes de territoires ?
Comme le relate M . de Dreux-Brézé, les colonies françaises d’Afrique équatoriale ont été réunifiées de 1934 à 1937, et l’on s’est aperçu rapidement que cette réforme ne répondait pas aux conditions géographiques et humaines de cette zone immense, surtout à cette époque où les moyens de communication n’étaient pas aussi développés et rapides qu’au jour d’hui . Le Gouverneur Général Renard, qui venait alors de prendre en main l’administration de l’A . E . F . , était conscient de cette difficulté, qu’il pensait résoudre par l’usage d’un « avion trimoteur » , ainsi qu’il l’annonçait en décembre 1934. « Il est dans mes intentions, disait-il, d’utiliser fréquemment comme moyen de transport l’avion qui me donnera la possibilité de me rendre fréquemment dans les départements , d’y prendre contact avec la population et, à la lumière des constatations faites sur place, d’adapter constamment mon action aux exigences de la réalité ».
Peu de temps après, ce grand commis de l’état devait d’ailleurs périr dans l’avion dont il attendait tant . S’il avait vécu, il aurait sans nul doute constaté qu’il n’avait cependant pas les moyens de la politique de décentralisation qu’il escomptait mettre en œuvre .
En tout état de cause, lorsque fut élaborée la loi-cadre de 1956, le Gouvernement et le Parlement se trouvèrent devant des entités territoriales qui s’étaient entre temps affirmées . Ils ne pouvaient qu’en tenir compte . Ce n’est que dans le cadre du territoire que les populations avaient commencé de vivre solidairement . L’ignorer et n’accéder aux aspirations des citoyens africains à une autonomie accrue qu’à l’échelon du groupe aurait alors abouti à vider cette grande réforme de son contenu psychologique .
A fortiori, en 1958, la V e République était liée par cet aspect des choses . En cette période si agitée et au moment d’une mutation si brusque et si profonde pour l’Afrique et la France, proposer l’indépendance dans le cadre fédéral, où jusqu’alors aucune vie politique réelle n’avait pris naissance, aurait abouti à introduire dans une situation complexe un nouvel élément de trouble . En tout cas, et M . de Dreux-Brézé l’a justement noté, nombre d’africains – et certainement les responsables – auraient considéré qu’une telle procédure ne permettait pas l’exercice réel des droits nouvellement reconnus .
Si tant est que ne soient pas vai

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