L autopsie des "partis politiques africains"
34 pages
Français

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L'autopsie des "partis politiques africains" , livre ebook

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Description

L'autopsie des partis politiques africains est un voyage entrepris à l'intérieur de ces factions qui prolifèrent en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire. Ce sont, à la fois, des partis boutiques, des partis à l'autonomie fictive, se bousculant au portillon du pouvoir, sans conviction. Démocratie de seconde zone manipulée par les réseaux extérieurs ou de la françafrique. Ce livre met à nu tous les facteurs qui traduisent les ambitions stériles et le manque de vision de certains acteurs politiques africains en mal de publicité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 août 2019
Nombre de lectures 8
EAN13 9782336879338
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre


Boulaï Hernard TIABAS





L’AUTOPSIE DES « PARTIS POLITIQUES
AFRICAINS »
Cas particulier de la Côte d’Ivoire
Copyright


Du même auteur

Cicatrice de ma douleur ; Roman (Edition Edilis)
Les origines de l’instabilité sociopolitique en Côte d’Ivoire ; Essai politique ; (Les Éditions Horizon)
Les contretemps dans la crise ivoirienne ; Essai politique ; (Les éditions Horizon)
Fondement de la culture wê ; coauteur ; Essai culturel ; (Les Éditions Horizon)
















© L’HARMATTAN, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-87933-8
APPROCHE INTRODUCTIVE
En Afrique, lorsque j’observe le foisonnement et la prolifération des formations politiques, sous toutes leurs formes : grandes, moyennes, petites ou minuscules, et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, je ne résiste pas à la tentation de les comparer à des essaims d’insectes éphémères qui apparaissent, de façon massive et instantanée, pour disparaître aussi tôt. Alors, je m’invite à en rechercher les causes afin de les identifier, par une thématique appropriée.
Je balance donc entre l’usage du mot AUTOPSIE et celui de PSYCHANALYSE , pour mieux cerner mon sujet.
Je sais que l’autopsie est une procédure judiciaire relative à l’examen chirurgical d’un cadavre, en vue de rechercher les causes du décès. Mais concernant les formations politiques, personnes morales vivantes, ce mot semblerait inapproprié.
Alors, serait-il préférable de faire usage du mot psychanalyse qui, lui, procède à l’analyse psychologique des causes du dérèglement mental et comportemental de l’être vivant, physique ou moral, individuel ou collectif ? Une fois encore, ce mot ne saurait traduire et exprimer correctement ce qui me préoccupe, dans le foisonnement éphémère de ce phénomène.
Un troisième mot aurait pu retenir mon attention : anatomie. Mais je l’ai immédiatement rejeté ; car il ne s’agissait pas ici d’une simple analyse-description, mais plutôt, de la recherche des causes profondes du phénomène.
Raison pour laquelle, en me situant dans le cas où une formation politique est considérée comme mort-née, pour avoir réuni les conditions de sa disparition, je suis fondé d’avoir recours au mot, autopsie, pour suggérer, non seulement l’aspect prémonitoire du phénomène, mais aussi, à partir des éléments de la certitude de cette prémonition.
Mais alors, il m’apparaît plus plausible d’explorer le futur, pour déceler les causes programmées de ces décès. Je choisis donc le mot AUTOPSIE, pour mieux appréhender par avance, l’analyse de ce phénomène. Je ne suis pas sûr d’avoir été convaincant ni de revendiquer la justesse de ma thèse. J’ai choisi.
Et, comme tout choix, celui-ci n’échappe, ni à l’arbitraire, ni à la critique. En tout état de cause, je l’assume.
Je voudrais proposer une autre précision, pour dire : que cette analyse ne s’applique qu’aux pays africains de colonisation française, ayant les mêmes tares et les mêmes handicaps, produit des effets pervers de la même domination coloniale.
Ma démarche d’obédience idéologique et engagée va donc se décliner autour des approches ci-après :
– Le rappel historique relatif à la démocratie,
– la prolifération des partis politiques
– Le cas particulier de la Côte d’Ivoire,
– Les causes programmées de leur décès.
– L’exception FPI et ses limites
I LE RAPPEL HISTORIQUE RELATIF A LA DÉMOCRATIE
Dans les Pays européens, où la pratique du multipartisme a pris naissance, les partis politiques se créent pour traduire, dans la pratique sociale, le rêve de la gestion de la Nation. Ce rêve est un projet de société.
Ainsi conçus, ces Partis se présentent comme des instruments de prise et d’exercice du pouvoir d’État ; ils se soumettent à l’approbation du suffrage dit universel. Les formes de ce suffrage ont varié, au cours du temps, selon les pays et selon les régimes politiques. Il n’existe donc pas de modèle standard. L’essentiel est que la majorité gouverne, à partir de sa victoire électorale. Toutefois, le vocable commun appelé démocratie les couvre d’un même voile d’identification, malgré leurs nuances de différenciation. Le pouvoir étant convoité par plusieurs prétendants, la démocratie se positionne, comme étant la meilleure trouvaille, dit-on, pour les départager. Mais les applications restent multiples et variées, d’un pays à un autre.
Dès lors, il est hors de question de prétendre ou de faire croire qu’il existerait un modèle universel de démocratie au service de tout le monde, de façon uniforme. La mondialisation de la démocratie n’est que dans le concept et non dans son application.
Les différentes formations politiques, normalement constituées, se présentent au suffrage des citoyens, pour faire approuver leur projet de société ou leur idéal sociopolitique. Ainsi, l’existence et la compétition des partis politiques seraient le fondement du jeu démocratique. Dans ce jeu, chaque parti, dans la recherche de la victoire, devra également apprendre à perdre. C’est ce qui fait le jeu démocratique qui se décline à la fois, comme l’habitacle de la victoire et de la défaite.
Mais, avant tout propos, il est utile de se demander ce qu’est précisément le concept de la démocratie, devenu la pierre de touche de certains régimes politiques, à travers le monde ? Et comment ce concept s’applique-t-il, dans la réalité ?
-Essai de définition de la démocratie
Le terme démocratie désigne le plus souvent, un régime politique, dans lequel le peuple a le pouvoir. Elle peut aussi désigner ou qualifier plus largement, une forme de société, une forme de gouvernance de toute organisation sociale, ou encore, un système de valeurs.
Au sens du régime politique, la première expérience de démocratie, selon les Occidentaux, serait la démocratie athénienne, avec comme bases primordiales, l’assemblée générale des citoyens et tirages au sort politiques.
Toutefois, la définition de la démocratie se trouve dans la célèbre formule d’Abraham Lincoln, 16 e Président des États-Unis, exprimant que « la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple »
Cette définition reste susceptible d’interprétations différentes, aussi bien, quant à la signification concrète de la souveraineté populaire, que son application pratique. Cela apparaît clairement au regard de la diversité des régimes politiques qui se sont revendiqués et qui se revendiquent, comme démocratiques. La distinction entre ce qui est démocratie et ce qui ne l’est pas, fait débat. Mais, de façon générale, un gouvernement est dit démocratique, par opposition :
– aux systèmes monarchiques où le pouvoir est détenu par un seul ;
– aux systèmes oligarchiques où le pouvoir est détenu par un groupe restreint d’individus ;
– aux systèmes aristocratiques où le pouvoir est détenu par ceux considérés, comme les meilleurs.
Par ailleurs, si les historiens occidentaux font remonter le monde politique à l’Antiquité grecque, la réalité est toute autre ; car, les origines de l’expression démocratique remonteraient au IVe siècle avant Jésus-Christ, dans les Villes-Etats sumériennes et dans l’Inde ancienne. Sous Alexandre-le-Grand, au IV e siècle, des auteurs grecs ont affirmé que le Pakistan et l’Afghanistan avaient une forme de gouvernement démocratique 1 . Ils ont précisé que c’est plus tard qu’intervint l’Antiquité méditerranéenne, avec la démocratie athénienne, au V e siècle, avant Jésus-Christ.
De nos jours, la démocratie est devenue un système politique et non un simple régime.
Dans ce système, la souveraineté est dévolue au peuple qui l’exerce de trois façons :
– directe : le pouvoir est exercé directement par les citoyens, sans intermédiaire d’organes représentatifs ;
– indirecte : les citoyens élisent des représentants chargés de faire des lois et de les exécuter ;
– semi-directe : le pouvoir emprunte aux deux aut

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